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dimanche 11 avril 2010

T'ES VRAIMENT TROP CON, MON VIEUX



J'en avais assez de l'entendre me parler de lui comme d'un conquistador, puis comme d'un saint, puis comme d'un ceci et d'un cela J'ai trouvé pour finir qu'il était bien con de me dire qu'il allait faire une auto-analyse en écrivant un roman. Il commençait à me gonfler le mou, ce mec! Mais je l'aimais bien pourtant. Où vont se cacher les sentiments, hein?
Je lui avais fait une chanson pour lui, un peu comme quand on dit à quelqu'un : "Maintenant je vais te faire ta fête!" Malheureusment il est mort trop vite, je n'ai pas eu le temps de la lui faire entendre. A présent il n'est plus question que je la chante. J'ai gardé la grille d'accords, des fragments de la mélodie et j'improvise une histoire sur ma guitare qui me fait penser de nouveau à lui : Ah! Je l'aimais bien, ce bon vieux con-là!

4 commentaires:

  1. La grille d'accords est enlevante, Georges... Elle me donne l'envie de danser avec un vieil ami...
    La mort, cette faucheuse, a toujours l'audace de nous enlever ceux et celles qu'on aime... Cependant, elle n'est pas gagnante, puisqu'ils vivent éternellement dans nos coeurs... Même les bons vieux cons!
    Je t'embrasse de loin physiquement tout en étant très près émotivement...

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  2. C'est le "très près émotivement" qui me touche. Tant pis pour le "loin physiquement". C'est vrai aussi que les vieux cons on les aime tout de même. Celui-là, figure toi que je n'arrive pas à me faire à sa mort. Il m'accompagne tous les jours dans mes pensées. Et pourtant qu'est-ce qu'on se chamaillait tous les deux!
    Merci de danser sur ma musique! Tu me sauves du désert!

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  3. Tu sais, Georges, je ne sais toujours pas ce que veut dire l'expression "faire son deuil"...

    Je ne sais pas ce que ça veut dire. Pas encore. Jamais, peut-être ?

    Par contre, je sais bien qu’il ne s’agit pas de renier les morts, ni de ne plus les regretter, mais de se souvenir d'eux autrement, de porter en soi une douleur pacifiée. Faire la paix avec la mort…

    Ouf... Je vais plutôt continuer de danser sur ta musique, car je me perds dans un désert morbide, là...

    Je t'embrasse de près émotivement! Bonne journée!

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  4. Non, Rosette ou Rosie, c'est pareil de danser sur ma musique que de se sentir, à cause d'elle, dans un désert morbide. Dans un cas comme dans l'autre ta sensibilité frémit et c'est ce qui importe. Pour ce qui est de la mort, c'est incroyable, je suis comme toi : les disparus que j'aime, je les PORTE en moi et qu'elle est belle ton expression lorsque tu parles de "douleur pacifiée"!
    Je crois que je suis en ordre dans ma tête avec cette question "vitale"!!
    J'aime tes commentaires, leur style, comment ils sont rédigés. Je tiens avec toi une amie précieuse. Et approche-toi encore lorsque tu m'embrasses : tu peux découvrir de l'insoupçonnable.

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