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vendredi 29 mars 2013

Dieu égyptien


On aurait découvert depuis le Printemps arabe un nouveau dieu égyptien.
Je le verrais bien au Musée du Caire, place Tahir.

Construit par un architecte français, ce musée enferme un nombre incalculable de pièces. Sans doute qu'au milieu de ces "antiquités", mon dieu paraîtrait un peu trop érotique aux Frères musulmans.
Et pourtant! Si les Dieux confectionnés par les hommes l'avaient été pour l'humanité et non pas pour les prêtres, croyez-vous qu'ils auraient laissé de côté le sexe? Ah! Dieux de l'Olympe, que ne revenez-vous pas enseigner la sagesse de la Grèce antique au monde!

jeudi 28 mars 2013

Erotic Hand


La main est peut-être ce que l’homme a de plus cher. Les Egyptiens de l’Antiquité ne s’y trompaient pas qui coupaient celles de leurs ennemis.
Certes le cerveau, ce continent que les neurosciences commencent à décrypter, ne fait-il pas notre orgueil ? Ne fait-il pas également notre honte ? Voici que malgré tous les efforts de nos scientifiques, de nos juristes, de nos artistes, de nos médecins, de nos ingénieurs, de nos moralistes, de nos philosophes, de quoi l’humanité a-telle accouché ? De guerres et de sang, de haine et de jalousie.

La main sait ce qu’il faut faire pour allumer du feu, caresser un chien, faire naître le désir. Ma main, une main érotique s’il en est, se veut le lieu de terminaisons nerveuses infinies. Elle sophistique le plaisir à deviner ce qu’attend le corps de l’autre. Ma main s’ouvre aux autres.


Vous savez que si vous allez vers un chien, même s’il aboie et a peur, il faut avancer calmement vers lui en lui tendant votre main ouverte, la paume levée ?

Main érotique ou Erotic Hand.

mercredi 27 mars 2013

MANGUE


Mangue du goût lointain
à laquelle se donnent mes papilles.

Nul besoin que tu m'appâtes :
Je suis rivé à tes couleurs.

HAÏKAÏ de Matsuo Baskô

J'avais acheté chez mon libraire (La Ruelle) un petit livre sur beau papier (Edition La Délirante). Ce nom vous dit quelque chose?
Un petit livre sur lequel deux à trois haïkaï par page seulement sont transcrits. Ce qui laisse de la place pour celui, moi, qui voulait pénétrer l'esprit de cette forme poétique, sachant bien que nous, Européens, avons du mal à entrer dans les finesses et sophistications orientales.
Je suis donc en train, à temps perdu, quand cela me prend, de compléter chaque haïkaï d'un autre construit sur les mêmes structures syntaxiques que l'original. Je dessine aussi quelques traits qui ont un rapport, soit avec le haïkaï de Matsuo Bashô, soit avec le mien.
Il ne s'agit nullement pour moi d'un piratage mais bien au contraire de la recherche d'une fraternité avec un lointain confrère que j'admire et remercie. Que j'honore - du moins je l'espère - en l'imitant, en m'enrichissant de sa production. C'est comme un oblat en quelque sorte, comme lorsqu'un laïque s'agrège à une famille monastique sans prononcer de voeux.

Voici donc deux pages de ce recueil de Matsuo Bashô.



Page 1 

 En plein jour
Sa nuque est toute rouge
la luciole

En plein vent
Sa rotondité est toute galbée
Le spinnaker


La mer s'assombrit
La voix des canards sauvages
Est à peine blanche

L'espoir s'assombrit
Le cri des désespérés
Est tout juste audible


Fin de mois sans lune
J'enlace un cyprès de mille ans
En pleine tempête

Fin de mois sans argent
Je serre les lacets
En pleine panade


Page 2

Secrètement la nuit
Les vers dans les châtaignes
Sous la lune

Goulûment l'été
Les fruits dans les paniers
Sous nos papilles


Pas même un chapeau
Et comme je suis trempé
ça alors

Pas même un baiser
Et comme je suis aimant
ça alors


Neige et neige
Cette nuit de fin d'année
Lune claire

Fruit et fruit
Cet automne de fin d'été
Pommes rouges


Bien sûr, pour chaque haïkaï, le texte de l'auteur est "droit" et le mien est en italique. En italique pour m'incliner devant le maître et marquer ma déférence.
Honneur à Matsuo Bashö

De la part de Georges Lautier




mardi 26 mars 2013

Une huître fossile

Trois vues de la deuxième huître fossile découverte dans mon jardin en 25 ans.
Sur le plan esthétique, cette forme est une merveille, lourde et compacte lorsqu'on la tient en main. La main qui semble être faite pour lui donner un berceau. Avez-vous remarqué combien, lorsqu'on la tient retournée pour la préparer au couteau qui va l'ouvrir, l'huître que l'on va consommer épouse avec connivence et délice le creux de la paume et des doigts qui vont la sacrifier ?

Je l'ai dessinée sous trois angles pour envoyer ensuite le dessin à deux de mes deux petits-enfants qui étaient en vacances en Corse avec leur grand-mère, dans sa maison natale. Nous étions en 2008. Ne croyez pas que j'avais boudé cette année-là les vacances en Corse, non. Mais j'étais le gardien de notre maison de Digne les Bains pendant qu'une armada d'ouvriers s'affairaient à conforter celle-ci de 48 micro-pieux s'enfonçant dans l'argile jusqu'à 11, 50 mètres afin d'y trouver une marne solide et résistante.

Dans mon isolement, ma solitude que seules les émissions rendant compte des Jeux Olympique se tenant cette année-là à Pékin venaient rompre, j'avais tenu à partager cet émoi que l'on éprouve, à travers des objets comme des fossiles, à renouer avec un temps qui est toujours en nous parce que nous en sommes héritiers et, même, solidaires. La chaîne qui nous lie, un grand'père et ses petits enfants, l'huître fossile venait l'élargir à l'évolution des espèces en racontant ce qu'a été notre histoire commune.



dimanche 24 mars 2013

La Beauté

S'il y a une âme dans tel morceau de musique, tel dessin, telle peinture, c'est nous - ou l'interprète, l'artiste - qui la mettons. Tout comme pour la beauté.

Fermée, la partition ne nous dit plus rien. L'âme est notre construction. Elle n'existe que parce l'humanité a cette aptitude de se fabriquer des systèmes esthétiques.


lundi 18 mars 2013

La Petite Ecolière

Toute contrite et pressée,
cartable dans le dos,
elle chemine vers son destin.

Le passage en 6° va être une révolution.
Les portes de la vie s'ouvrent devant elle.
Voilà pourquoi elle a soigné sa coiffure.



Guerrier nippon



Mais d'où m'est venue l'idée de ce curieux guerrier?
Sans doute comme d'habitude : le besoin de tracer des traits,
de couvrir du papier de sinuosités lénifiantes.
Puis naît une forme possible.
Que l'on s'ingénie à parachever afin qu'elle se présente telle
qu'elle devient compréhensive.
Tout cela offre de longs moments
loin de toute préoccupation financière, politique ou amoureuse.
L'être se trouve propulsé ailleurs.
Il s'aère et le corps se plie à des gymnastiques nouvelles.

jeudi 14 mars 2013

Tour de défense

Vieux fantasme, la tour de défense imprenable. Puis, il y eut les canons et, très vite, il fut désuet d'en construire.
Alors il fallut bien mettre en place d'autres moyens de résistance. Et l'on s'enferma dans les idéologies. Depuis, on se regarde en chiens de faïence d'une tour d'ivoire à l'autre, nous narguant du haut de nos nouveaux fantasmes.




mardi 12 mars 2013

Tutu broussailleux

Voyons un peu ce que tu portes sous ton tutu broussailleux mon cher travesti!



lundi 11 mars 2013

HOMO DOMESTICUS


La récente journée de la femme m’a fait penser que le sort de certains hommes-toutous n’est peut-être pas aussi désolant que celui de la femme punching-ball, mais qu’il mérite d’être pris également en considération. Vous allez voir pourquoi.

Très tôt ce matin, comme à mon habitude, je descends l’escalier qui, au sortir de ma chambre, me conduit au niveau du rez-de-chaussée de la maison. Avec un ongle de ma main gauche qui balançait je ne sais pourquoi, j’accroche la structure en polystyrène que j’ai réalisée récemment. Celle dont j’ai posté deux photos dans mon blog il y a quelques jours. L’objet est allongé, composé de trois longs morceaux de polystyrène accolés. Au collage, et après qu’elle soit peinte, la structure s’est arquée. Je l’ai regretté un temps. Mais, maintenant, cet objet me fait penser à certains boucliers pas très larges que l’on trouve chez certaines tribus africaines avec lesquels les guerriers détournent de leur corps les lances ou les flèches qui tentent de les atteindre. C’était précisément ce que j’ai cherché avec cette composition : éloigner de moi les  attaques et les coups, ceux qu’en famille on peut se décocher. Vous savez bien, par amour, dit-on. Jamais autant qu’à cet instant matinal m’est apparue la réalité de ma condition. Je puis confirmer que si ces temps-ci je tente de m’évader par la réalisation d’objets picturaux, sculpturaux ou graphiques, c’est bien parce que j’affirme ainsi une autre réalité de ma nature, à savoir mon existence créatrice. Car je revendique cette existence en moi de pulsions fabricatrices, de réalisations inventives. Au plus haut point chez moi, alors que pour d’autres cette tendance peut n’être que passagère et néanmoins bienfaisante. Quant à ce qui me concerne, elle m’est salutaire, indispensable.

Mais avec la réflexion, elle se révèle, comment souvent, illusoire. Regardez : qu’ai-je choisi comme matière ? Du polystyrène ! Mais c’est un objet si volatile qu’un coup d’ongle l’écorne, l’altère, lui brise ses lignes ! Certes, je vais repasser de la couleur sur ce tout petit espace de blanc originel qui est maintenant apparu. Et le choix de ce matériau si fragile, s’évanouissant en cent millions de bulles au moindre choc, à la moindre tentative de perçage, de sciage, ce choix signe l’évanescence de ma tentative de survie, de ma révolte. C’est que mon existence aujourd’hui n’est plus que celle d’un homo domesticus, cette espèce que l’on rencontre dans les cuisines, les jardins, les boutiques, portant les sacs de madame, effectuant des tâches ménagères subalternes, à qui il est interdit d’innover, d’avoir des idées domestiques rompant avec les savoir-faire convenus.

C’était ça ma vie jusqu’à ce que s’y ajoute un épisode remuant la famille tout comme un tsunami l’aurait fait. J’avais réclamé le respect pour certains membres de la communauté dont je suis le lointain responsable. Que fait là en effet l’enfant dont ce n’est pas l’anniversaire lorsqu’on distribue des cadeaux à tous les autres ? N’est-il que le faire-valoir de ceux qui sont fêtés, réunis dans le même délire de cadeaux parce qu’ils sont tous nés en janvier ? J’ai ressenti l’injustice de ces réunions de famille. D’autant qu’elles ne se produisent pas pour l’autre, l’isolée,  parce qu’elle est née en juin !
Je suis devenu un gâche plaisir en une seconde lorsque j’ai fait remarquer, sinon l’injustice, du moins la maladresse. C’était lorsque tout le monde fut parti, après que la fête s’était avéré réussie. Alors que j’avais tout fait en bon homo domesticus pour qu’elle le fût.

Eh, bien ! Je reste marqué par cette insolence. Je dois garder, pesant sur mes épaules comme un péché originel, ce désordre que j’avais introduit dans le groupe de mes proches qui avaient organisé cette réunion. Tous leurs efforts étaient subitement anéantis. Et c’était moi le coupable ! Qu’à jamais je sois marqué par la honte et l’ignominie ! Que les dix ans de mon petit-fils demeurent comme un clou planté dans mon cœur !
Fuir ! Fuir après cet imbroglio ? Mais cela m’éloignerait de mes petits-enfants, qu’ils aient leur anniversaire en janvier ou en juin. Alors, comme un fou, je me suis mis à coller puis à peindre du polystyrène. Cette matière qui ne m’assure de rien et qui peut me claquer dans les doigts à tout moment !

samedi 9 mars 2013

Palmiers, bananiers ou cocotiers?

Palmiers, bananiers ou cocotiers,
je vous observe en catimini
faire des gestes aux passants.


vendredi 8 mars 2013

EXPLIQUER

Expliquer a toujours été une mauvaise habitude chez moi. J'ai réalisé cet idéogramme chinois sur du polystyrène. L'oeuvre est ainsi très légère. Elle peut se placer sur n'importe quel mur avec un peu de patafix de chez UHU. De cette façon, je fais gaffe, je me tais, je garde mes explications pour moi. Lorsqu'on est trop vieux, on ferme sa gueule, non?


jeudi 7 mars 2013

"Pinède en feu" et "En forêt".

Il me restait du noir, de l'acrylique noire. On n'en fait plus rien lorsqu'elle est sèche. C'est la peinture de l'instant, quoiqu'on puise repasser couche sur couche. Qu'en faire? Deux feuilles de beau papier dessin traînaient par là. J'ai rapidement recouvert inégalement ces feuilles pour en faire un fond. J'ai laissé sécher. Puis, de nouveau voilà que j'avais du noir en trop au fond de la coupelle qui me sert de palette. J'ai ressorti ces feuilles-fond et je les ai recouvertes de traits tourmentés.

Voilà pourquoi vous avez maintenant "Pinède en feu" et " En forêt".




mercredi 6 mars 2013

Entre deux dessins


Dès le début du XX° siècle, la génétique est venue bousculer les idées que l’on se faisait jusqu’alors sur l’économie naturelle du monde vivant.
Les croyances ancrées par des siècles de religiosité fondée sur le Livre (la Bible) avaient fait croire à la fixité de ce monde, à son immutabilité, à sa pérennité.
Tous ces concepts ont volé en éclats, entraînant avec eux les théologies qui les avaient engendrés.
C’est heureux. L’Humanité peut enfin mieux se comprendre aujourd’hui en sachant d’où elle vient et où elle peut aller.
Sur ce dernier point, ontologiquement, elle sait que c’est vers un petit tas de cendres qu’elle se dirige. Phylogénétiquement, tout et possible, même sa disparition.

Il faudra attendre, pour savoir, que la prochaine glaciation ait lieu.

Petite Maison Naïve

C'est une veine que j'exploite quelquefois.
Ce pourrait être autrement, mais c'est ainsi.
Très gauche, puéril, facile, schématique.

On pourrait en illustrer des albums pour enfants.
Mais les parents de ces enfants m'interdiraient de les leur faire lire et,
encore plus, de les leur offrir!


Femme Sphinx

On pourra appeler ce dessin "Femme Sphinx". La femme n'est-elle pas elle-même un mystère?
Femme-enfant, femme-mère, etc.
Il faut arrêter là et regarder le dessin pour se faire une idée.


lundi 4 mars 2013

URK

Une sorte de colosse massif.
Ses pieds ne sont pas d'argile, mais de plomb.
Il a cette allure qu'ont les lourdauds sans problème
qui avancent sans porter aucune attention aux marguerites.

C'est le matin,
le moment où URK sort de sa forêt.


dimanche 3 mars 2013

Peintures sur polystyrène

Je vous avez parlé de cette furie créatrice qui m'a pris à la suite d'une grande douleur sentimentale. Nous venions de recevoir des meubles et pas mal de plaques de polystyrènes allaient être jetées. Je m'en suis emparé et j'ai commencé à m'en servir de support pour y peindre à l'acrylique. Ces oeuvres sont ultra légères et peuvent être "accrochées" partout avec de la pâte à fixer. Cela ne tâche pas les murs : plus besoin de percer les murs.

Je vous présente trois de ces créations qui sont plutôt décoratives :









Lorsque vous regarderez ces photos de mon travail du mois de février de cette année - c'est donc très récent - j'aurais peut-être pu me débarrasser des spams horribles qui polluent depuis un moment mon blog. J'ai communiqué à Google ce problème et j'attends de voir si on peut parvenir à nettoyer tout ça.
Par avance, je m'excuse de cette intrusion malfaisante.
Merci.

Appel au secours!

Je suis absolument désolé. Vous avez certainement découvert que ce site est pollué par d'abominables individus qui apparaissent sitôt que vous cliquez soit sur "commentaires", soit sur un dessin à agrandir par exemple. Je veux parler de sites pornos pirates. Je ne sais vraiment pas comment me débarrasser de ces intrus. Si quelqu'un peut m'aider, je serais plus que ravi, sauvé même!
Merci par avance à qui me donnera le truc pour me débarrasser de ces envahisseurs!

samedi 2 mars 2013

Les yeux de la burqa

Les yeux de la burqa? Je les ai vus sur la Canebière, à Marseille, en 2008.
C'est assez impressionnant! C'est sùr que le mystère est dedans, bien loin.
Jusqu'où?