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mercredi 30 juin 2010

COL DU LABOURET (Extrait de la "Suite Alpine")



J'ai composé plusieurs morceaux de musique pour illustrer divers lieux du pays que j'habite. J'ai réuni tout ça dans ce que j'appelle pompeusement "une suite"! Après "GASSENDI", précédent élément de cette suite que vous trouvez ci-dessous, voici donc Le Col du Labouret. Sitôt rentré de Corse, je pense vous faire connaître bien d'autres titres de cette suite très éclectique et touchant à de nombreux styles.
Passez de bonnes vacances tranquilles : vous serez servis chaud à la rentrée de septembre!
A bientôt et merci de votre amitié!

lundi 28 juin 2010

GASSENDI (duo clavecin + Basse électrique)



Le clip vous donnera des indications sur qui était Pierre Gassendi.
Vivant tous deux à des siècles de distances, j'ai voulu honorer ce savant érudit et homme courageux en lui demandant de se mettre au clavecin pendant que je tenais la basse.

samedi 26 juin 2010

NUMERATION DES PLAQUETTES (piano solo)



Contraint de prendre à vie un béta bloquant (médicament régulant le rythme cardiaque), je vois ma tension monter. Pour la faire baisser, je prends un autre médicament qui a bien pour effet de faire baisser la tension. Mais les effets secondaires indésirables de ce deuxième médicament sont : diminution des plaquettes et problèmes reinaux. Pour dédramatiser cette diminution des plaquettes qui empêche la coagulation du sang, j'ai composé cette pièce de piano solo. Il me reste à composer autre chose pour éloigner de ma pensée les problèmes reinaux.
[En attendant l'heure du départ du Kalliste, cargo mixte, je pense encore à vous en garnissant encore et toujours ce blog, tel un artiste vieillissant qui ne veut plus quitter la scène.]

Le Gps et moi

Je cite un extrait du livre de J.P. Changeux : Une nouvelle approche neuronale" publié chez Odile Jacob, page 170 :
"Le comportement d'exploration a fait l'objet d'abondantes études expérimentales chez les vertébrés. Il se distingue, sans ambiguïté, de comportements plus automatiques comme celui de navigation.
Lors de l'exploration, l'organisme déploie une activité instense d'investigation, d'essais et d'erreurs, soit de manière ouverte par des actions sur l'environnement, soit de manière tacite, virtuelle, par l'évocation interne d'objets mentaux. En permanence il confronte ce qu'il perçoit - ou imagine - avec le réel extérieur ou avec des modèles intériorisés qu'il a mis en mémoire, de ce qu'il recherche. Son cerveau fonctionne comme un détecteur de nouveauté, réelle ou imaginaire. Il manifeste de ce fait, ce qu'il est convenu d'appeler un flexibilité comportementale importante qualifiée de comportement de curiosité. Il exploite pour cela un dispositif neuronal : l'espace de travail neuronal conscient.
Cet espace neuronal conscient donne accès à une diversité considérable de représentations, à une flexibilité comportementale gigantesque. Il exploite des neurones particuliers qui se distinguent par leurs axones particulièrement longs. Ceux-ci permettent de regrouper de manière transitoire des territoires dispersés dans l'ensemble du cortex cérébral.

D'une manière quelque peu caricaturale, on pourrait presque qualifier cet ensemble de dispositif neuronal de la curiosité.
A l'appui de ce modèle on notera que des neurones à axones longs sont particulièrement abondants dans le cortex préfontal qui se développe, d'une manière littéralement explosive avec l'espèce humaine. La curiosité qui, chez les espèces animales inférieures, intéresse les besoins immédiats d'alimentation et de reproduction, s'applique chez l'homme à des processus plus abstraits, assure l'exploration de nouvelles niches et inclut la vie sociale et le monde culturel."

En lisant ce texte, j'ai immédiatement pensé aux utilisateurs du Gps, cet instrument récemment "démocratisé" qui permet d'éviter le processus d'exporation dont parle Changeux lorsqu'il sagit de trouver son chemin en voiture.
L'homme marchand n'a pas cesser de rechercher ce qui, dans l'arsenal technologique, pouvait faire croire à ses congénères qu'ils allaient pouvoir s'économiser. De fait, cette démarche a eu pour principal effet d'éviter des conduites formatrices qui auraient permis d'éveiller notre potentiel neuronal au lieu de l'endormir et de le mettre en veille.
Ainsi, le détenteur d'un Gps en est réduit à naviguer, une attitude automatique alors que l'exploration aurait été autrement stimulante.
On m'a offert un Gps pour mon anniversaire. Je ne m'en sers jamais. Je préfère maintenir en exercice mon dispositif neuronal d'axones longs. Vous pensez bien qu'à mon âge je ne me laisse pas polluer par le chant des sirènes.
Merci à J. P. Changeux!

jeudi 24 juin 2010

CE N'EST QU'UN AUREVOIR !



Oui, mes frères et mes soeurs, j'ai pensé à vous avant de quitter la civilisation pour deux mois et rejoindre la montagne corse. Pas d'internet là-haut. Que les sonnailles des ânes, des chèvres et quelques coups de fusil tirer en l'air pour fêter un mariage, un bonheur ordinaire. Les chants polyphoniques aussi que les bergers du village viennent répéter autour de la fontaine le soir, juste sous ma fenêtre.
Nous devions partir le 16/06 et puis mon épouse a fait un infarctus : quatre ressorts et un bon nettoyage des coronaires! Des médicaments qu'il faudra prendre maintenant jusqu'à la fin.
Nous partons le 5/07 de Marseille. Une traversée de nuit sur un cargo, Le Kalliste. Une cabine avec hublot et dès 7h du matin, petit déjeuner sur la place St Nicolas à Bastia.
La photo qui illustre le morceau que je vous chante, je l'ai prise l'an dernier dans le niveau du bas avec ces grandes pierres qui ont été posées sur les caves voutées du niveau inférieure. Au-dessus, les sols sont du plancher de châtaigniers, de grosses planches grossières. Et plus haut encore, un immense grenier où l'on faisait sécher les châtaignes et tout un tas d'autres fruits pour l'hiver. Il y a une cheminée dans la cuisine au premier niveau. Mais en été, c'est plutôt barnecue dehors pour la nombreuse famille qui nous rejoint dès la mi-juillet.
Nous tâchons de conserver tout son caractère à cette vieille maison bien que nous ayons introduit malgré tout un certain confort, notamment pour tout ce qui est sanitaire. A ce sujet, si les aïeux revenaient ils auraient de drôles de surprises!
Bonnes vacances à toutes et à tous et excusez mon long silence : j'ai profité de ce temps où j'étais absent pout terminer le premier jet d'un roman de 702 000 caractères sans compter les espaces. Maintenant il va me falloir élaguer, affiner, reconstruire certains passages. Je me vois déjà sur une vieille table de châtaignier avec autour de moi tous mes dictionnaires que je ne manque pas d'emporter avec moi. J'aurai aussi tout ce qu'il faut pour peindre et dessiner avec mes petits-enfants. Pour finir, j'ai quantités d'émissions de France Musique et de France Culture enregistrées ou en podcast. Et puis je vais retrouver mon copain César qui a mon âge et qui est berger. Peut-être m'emmènera-t-il avec lui au moins une fois pour aller retrouver ses deux juments qui, au printemps, montent seules en montagne, juste en face de notre village.
Je vous adore tous et toutes.
Respirez! Respirez fort : vous sentez l'odeur du maquis?