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mardi 28 février 2012

MUSEE FERNAND LEGER

Le musée Fernand Léger à Biot (Alpes Maritimes) est un musée national. Le cadre est magnifique et le musée flambant neuf. J'ai mieux compris l'oeuvre de ce peintre-décorateur depuis cette visite. les audio-guides nous ont bien aidés. A notre disposition, nous en avions pour les adultes et pour les enfants. Nicolas a sauté sur celui qui lui convenait et il n'a eu de cesse d'écouter jusqu'au bout son contenu en se plaçant droit devant chaque oeuvre. Puis il a sorti de dessous son bras un carnet de croquis à moi à peine entamé que je lui avais cédé et qu'il emporte toujours avec lui lorsque nous visitons un musée. Et il s'est mis à dessiner un projet de Léger pour la décoration d'un mur.
Il avait presque fini lorsque le gardien a foncé vers nous en nous faisant savoir que l'on ne pouvez pas dessiner et prendre des croquis dans ce musée. Nicolas n'a pas protesté et nous avons obtempéré.
Nous avons acheté l'album de la collection présentée dans ce musée. Elle est importante et variée, cette collection du musée de Biot. Nicolas aura tout le loisir de revenir sur les oeuvres ; il pourra même lire les textes accompagnant les tableaux et objets exposés.
Nous sommes sortis avec des avis différents sur notre visite. Mais ce n'était pas l'essentiel : nous avions ouvert une porte de plus à Nicolas. Et puis ma fille, enseignante, ne m'a-t-elle pas rapporté une expérience pédagogique menée dans sa classe qui tentait de faire oeuvrer ses élèves sur ce qui fait la base des tableaux de Léger ? Les élèves se couchait un à un sur de grandes feuilles de papier kraft dans une certaine position. Un autre contournait le corps et les membres avec un gros feutre. L'élève couché se déplaçait sur la première "ombre" et l'autre contournait une deuxième fois le corps de son camarade dans la nouvelle position adoptée. Chaque élève obtenait donc un dessin de son corps dans au moins deux positions : on avait alors cet entremêlement des corps que l'on trouve dans le dessin de Fernand Léger. Il ne restait plus qu'à passer ça en couleurs pour travailler comme le peintre.

La fin de la soirée fut éclairée de ce que nous avions vécu au contact des oeuvres de ce peintre tout à fait particulier. Nous avions rencontré l'un de ces êtres qui vous aident à vous dépasser, ne serait-ce que pendant quelques heures. Plus encore : Fernand Léger est entré dans notre famille (nous étions cinq lors de la visite) pour l'enrichir et la faire penser au-delà du quotidien.

LE DIAPORAMA DE LA CLASSE DE NEIGE

Nous sommes restés quatre jours à Grasse chez notre fille. Elle travaillait à l'élaboration d'un diaporama de photos prises lors de la classe de neige qu'elles avaient accompagnée, elle et sa collègue. Trop de photos! Diaporama énorme avec de la musique et des titres qui devait durer 55 minutes! L'ordi de ma fille et celui de son mari ne voulaient plus avancer, ni l'un ni l'autre. J'ai proposé qu'ils utilisent le mien qui venait d'être rafraîchi mais dont le clavier ne fonctionne plus : trop servi! J'ai donc un clavier externe raccordé avec une clé usb.
Sur ma bécane, leur diaporama a bien voulu se laisser monter grâce à Windows Live Movie Maker. Grâce aussi à l'acharnement que ces enseignants mirent pour, après la classe, veiller jusqu'à des heures indues de la nuit pour achever leur tâche qui devait être projetée le lendemain.
Du coup, nous sommes allés assister à cette projection le soir suivant à l'école, au milieu des parents et des enfants. Chacun avait porté de quoi boire et manger. Ce fut très convivial.
C'est bien pour cela que je ne pense pas que l'école soit "à bout de souffle" tant qu'il y aura des enseignant(e)s volontaires, vivant(e)s et convaincu(e)s de la pédagogie qu'ils pratiquent, même si de temps en temps ils font semblant de satisfaire aux lubies des instances gouvernementales. Jamais des décrets, des circulaires, des textes officiels ne pourront empêcher les élèves d'apprendre.
Toutefois, il ne faut pas que les contraintes matérielles soient trop fortes. Actuellement, on a pris une pente dangereuse ; mais la guerre qui est faite aux enseignants et à l'Ecole va peut-être bientôt être terminée. Je le souhaite et, comme dans les autres domaines, il va falloir que l'Education française retrouve sa créativité et sa vitalité.

samedi 25 février 2012

L'école à bout de souffle


On m'a parlé d'une vidéo intéressante qui est passée sur la chaîne TV Public Sénat. Il était possible de la partager en la postant sur son blog. C'est ce que j'ai fait pour vous.
Essayons.

jeudi 23 février 2012

Je suis à Grasse

Je passe quelques jours chrez ma fille à Grasse, sur la Côte d'Azur. Nous avons un temps magnifique et tout redevient conforme à la légende ici après la vague de froid. Pourtant, les mimosas qui commençaient à fleurir avant que la température chute rapidement, sont un peu comme en berne. Mais le printemps est bien là maintenant. Hier, sur le court de tennis où Nicolas mon petit-fils prenait sa leçon de tennis, la température s'élevait à 20°.
Un problème indépendant des intempéries : les 75 000 palmiers du département des Alpes Maritimes sont attaqués par des charançons qui pourraiernt bien avoir raison de ces arbres emblématiques de la Côte. Les propriétaires qui auraient de ces arbres chez eux sont sommés de les traiter. Une forte amende est prévue pour ceux qui n'obtempèreraient pas. On tient à soigner son image dans un pays aussi touristique!
A bientôt:

dimanche 19 février 2012

COMME UN FRISSON

Une chanson que je vous présente aujourd'hui en version instrumentale. Un trio jouait ce morceau et m'a invité à me joindre à lui avec ma guitare, une Sheratone.
Vous avez les paroles qui défilent pendant que la musique se déroule.

samedi 18 février 2012

Bonnes feuilles (6)

Pages 286 et 287 (suite et fin de la série)

Nous fîmes ni une ni deux : nous prîmes place à une petite table du modeste salon de thé annexé au Monoprix. Il but une bière et moi un grand verre de grenadine. Je commençais à avoir soif. Je laissais  monter en moi un trouble que je reconnus, celui que j’éprouvais lorsque j’étais adolescente  et que dans les boîtes où j’allais danser je me sentais devenir la proie que mon cavalier voulait croquer. Une proie attachée à son désir de se sentir écrasée entre deux bras serrés et avalée par une bouche qui attendait que la mienne s’y noie. Une proie frémissante que chaque instant conduisait un peu plus au sacrifice. Un sacrifice qu’il fallait impérieusement interrompre : il ne fallait pas à cette époque laissait trop espérer au chasseur. Il existait des zones érogènes qui lui étaient interdites sous peine de me faire croquer pour de bon ! Aujourd’hui, le délice, c’est que la situation avait changé. Les portes du plaisir pouvaient s’ouvrir toutes grandes et je me voyais déjà avec ce malabar barbu sur moi, sentir ses poils sur ma poitrine et me donner à lui comme à un gorille ! Une petite effrontée écrasée par une masse de chair dont l’essentiel était dans mon vagin.

                                                                   (fin de l'épisode)

Vous pouvez bien sûr vous procurer le roman chez son éditeur : http://www.monpetitediteur.com/
chez AMAZON, à la Fnac ou chez votre libraire
dans le format de votre choix : imprimé ou numérique

mercredi 15 février 2012

BONNES FEUILLES (5)

page 286 (suite 5)
C’est toujours Zelma qui parle dans le cadre d'un commentaire au texte du roman, comme on le pratique dans les blogs.

Je me suis retournée en souriant et non pas choquée à la manière de ces bourgeoises effarouchées qui, se sentant convoitées, craignent de faillir. Non, je dévisageais ce mec. Un grand type un peu fort, l’allure d’un représentant de commerce, de ceux qui ont de la gouaille et du baratin. Et puis, surtout, une barbe bien fournie qui paraissait agréable et douce au toucher. Un bon gars viril donc, sans trop de finesse. Un gars qui n’avait même pas dû saisir toute la subtilité des mots qu’il avait choisi de dire dans son approche. Mais un type pas trop tortueux qui d’emblée te fait sentir ce qu’il te demande, c’est un peu mieux que des tremblants qui ne savent plus comment te faire comprendre ce à quoi ils veulent en venir.


C’était un type identique à celui que j’étais venue chercher. Pourquoi lui demander de s’éloigner, en espérer un autre ? Je lui fis remarquer alors, en le voyant éberlué de constater que sa tentative réussissait, que c’était plutôt à lui de m’offrir quelque chose. Avais-je trouvé ces mots pour lui signifier que je n’attendais que son hommage, l’offrande de sa forte carrure et de ses bras solides ?

            (à suivre)

lundi 13 février 2012

BONNES FEUILLES (4)

Pages 285 à 286 de MONTER LA VIE A CRU
(Dans ce passage qui fait suite à celui posté hier, l'auteur donne la parole à Zelma, l'un de ses personnages principaux.)

Zelma a dit … (8. 2)

J’étais sortie avec l’intention de me venger, oui. Je voulais te faire sentir ce que j’ai éprouvé à me savoir trahie. Mais tu as bien compris que je m’étais vêtue de façon à aguicher les dragueurs, non ? Ces bottes jusqu’aux genoux, cette fausse fourrure, les putes ne font pas mieux, je sais. Mais je voulais connaître cette sensation, sans que tu me drives encore, sans que tu me suggères quoi que ce soit. Je suis partie, prête à n’importe quoi, prête à rencontrer un inconnu, n’importe qui.

Le Monoprix, ce n’est vraiment pas un lieu comme aurait pu l’être un salon de thé. C’est là pourtant que j’ai été accrochée par un gars qui, pendant que je traînais devant le rayon des chocolats, s’est approché de moi par derrière et m’a presque soufflé dans l’oreille pour me dire qu’il s’en ferait bien offrir une de ces boîtes qui avaient l’air de me paraître si désirables. Par là, il était déjà entré dans ma recherche : avait-il senti que j’avais un désir cette après-midi et pas particulièrement un désir de chocolat ? De plus, c’est à lui qu’il me suggérait d’offrir ces chocolats ; ou autre chose. Peut-être mon corps, ai-je pensé tout de suite.
                                                    (à suivre)

dimanche 12 février 2012

Bonnes feuilles (3)

Pages 284 et 285 de MONTER LA VIE A CRU (suite du 12/02/2012)


On pourrait gloser longtemps sur cette attitude hédoniste qui caractérise ce que l’on appelle le postmodernisme. On s’affranchit des principes, des idéologies, des règles contraignantes pour satisfaire ses envies, se donner des plaisirs même condamnés. La recherche du bonheur avant tout caractérise cette époque des dernières années des Trente Glorieuses. Zelma, sans trop réfléchir à ces idées –défendues par Hunt qui se chargeait de théoriser- appliquait en fin de compte ce qui servait de toile de fond à la société du consumérisme-roi. Le sexe pouvait se vivre comme un jeu de plus, apportant du frisson, des émotions, des troubles délicieux. Le ludisme ambiant, autre élément constitutif de ces années postmodernes, confortait Zelma et Hunt dans leur conduite. Leur complicité était ludique et leur jeu mettait du piquant dans leur vie.

Zelma dut faire part à Hunt de ce qu’elle avait vécu cette après-midi, il attendait qu’elle partage, au moins une partie de ses plaisirs. Droite dans l’entrée, sans avoir pu aller au-delà encore, elle prit le parti de lui décrire son emploi du temps. Ainsi dit, son aventure prenait un tour objectif et neutre qui pouvait lui permettre d’éviter un drame.

                                                                            ( à suivre )
Pour vous procurer ce roman :
chez l'éditeur : http://www.monpetitediteur.com/
chez Amazon, à la Fnac ou votre libraire
Deux versions : numérique et papier

samedi 11 février 2012

Bonnes feuilles (2)

Page 284 de MONTER LA VIE A CRU (suite du 11 02 2012)


Mais que s’était-il passé ? Il demandait maintenant à Zelma, non pas des comptes, mais un récit. Il voulait savoir pour s’exciter à son tour, éprouver un émoi en miroir de celui que Zelma avait éprouvé. Il voulait vivre une tranche de sensations fortes par procuration. L’altérité de Zelma avec laquelle il partageait tout l’imprégnait comme la sienne imprégnait Zelma. A travers elle, par elle, de manière identique à elle, Hunt frémissait, Hunt se grisait. Hunt, sans prendre la place de Zelma, assistait à la scène, devenait un voyeur sublime, un complice subtil de son épouse. Zelma en éprouvait-elle une satisfaction quelconque ?

Elle était tiraillée entre faire plaisir à son mari en lui racontant tout et garder pour elle ce qu’elle considérait être les limites de son intégrité au-delà desquelles Hunt pouvait la détruire. D’ailleurs, sa démarche de cette après-midi manifestait beaucoup plus un besoin d’indépendance qu’une envie de vengeance finalement. On était déjà loin du moment où elle avait été folle de colère en apprenant que son mari la trompait. A cette époque-là, elle aurait bien aimé se venger, vraiment se venger. Aujourd’hui, ses sentiments étaient trop mélangés, imbriqués à des considérations de natures différentes et complexes. La vengeance n’est pas un concept, elle est une pulsion. Le temps des pulsions pour Zelma était passé ; elle était entrée dans celui de la jouissance tranquille. Et elle préférait concevoir sa vie agréable plutôt que tumultueuse et sauvage. C’est son plaisir qui était en train de devenir un concept. Elle le recherchait comme étant un élément du bonheur.

(à suivre)

vendredi 10 février 2012

BONNES FEUILLES (1)

Je vous présente quelques bonnes feuilles de mon roman MONTER LA VIE A CRU, édité depuis peu sous la forme e-book. Vous pouvez vous le procurer chez l'éditeur www.monpetitediteur.com, chez AMAZON, à la Fnac ou chez votre libraire. Les deux versions existent, numérique ou papier.

Voici le début d'une publication concernant tout un passage crucial du roman. Demain et les jours qui suivront, vous aurez la suite de cet épisode.

"Hunt devina que Zelma avait fait une rencontre. La voisine, de manière pernicieuse, lui avait bien dit qu’elle était sortie pour se venger. Cela avait bien l’air d’avoir été fait. Bon, Hunt était beau joueur. Il ne se fâcherait pas pour cela. Quoi qu’il n’aime pas l’idée de vengeance : c’était un sentiment archaïque pour lui, indigne de l’humanité si elle tenait à se placer au-dessus de l’animalité. La justice française, que l’homme démocratique et humaniste avait notamment inventé ces derniers siècles, venait même depuis peu d’abandonner la peine de mort qui n’est en fait qu’une vengeance officiellement mise en place par les sociétés encore enfermées dans leurs contradictions comme la société américaine. Il était au-dessus de cela et la pulsion de mort que recèle la pulsion poussant à la vengeance lui était insupportable à admettre.

C’était bien là ce qui le gênait le plus dans l’escapade de Zelma. Et ce « pardon » aussi qu’elle demandait à son mari qui venait en contradiction avec son intention initiale : cette double attitude lui paraissait contenir une contradiction interne. Son sens de la logique en était heurté. Pourquoi demander pardon après un acte qui était fait pour faire souffrir à celui qui en était la cible ? Zelma n’avait pas dû pouvoir prendre en charge sa démarche, pensa Hunt qui, du coup, retrouvait une dignité à travers ce pardon qui lui était demandé et qu’il donnait avec magnanimité. Une dignité bien vaine toutefois."

                                                                    (à suivre)

mercredi 8 février 2012

UN AUTRE DESSIN

Voici un autre dessin détrôné, toujours pour cause de changement de déco. C'est-à-dire que le pauvre va aller dormir au grenier, bien emballé. Croyez-vous que cela me fasse quelque chose? Non, je le prends avec philosophie : j'ai fait ces dessins à la plume comme d'autres effectuent des exercices zen. Ils m'ont été précieux au moment de leur exécution, ils m'ont permis de trouver une certaine forme de concentration et de détente. Ils ont été. J'ai été. Je ne suis plus. Pas tout à fait encore car, je suis peut-être un autre. Vous rendez-vous compte combien de fois j'ai pu changer en 78 ans si les cellules qui constituent notre organisme sont renouvelées tous les six mois?
Non, les dessins qui comptent pour moi, ce sont ceux que je n'ai pas encore réalisés.

Puis-je me permettre de vous rappeler que mon roman MONTER LA VIE A CRU est édité depuis peu en e-book et qu'à ce titre il vous est possible de le télécharger sur votre tablette numérique, IPad et autres.
Adressez-vous soit chez AMAZON, GOOGLE, à la Fnac ou chez mon éditeur http://www.monpetitediteur.com/
Son prix est de moitié inférieur à celui payé pour un exemplaire papier.
Le e-book est vraiment économique et écolo, non?

mardi 7 février 2012

UNE FEMME PARTICULIERE

Un dessin grand format qui a trôné longtemps dans notre salon mais qui n'y a plus sa place tant la déco a changé chez nous!


lundi 6 février 2012

PARKING VINCI - BLANCARDE

PARKING VINCI - LA BLANCARDE


Je m’en vais vous conter une aventure peu banale.

Ce week-end, pour satisfaire à des obligations familiales, je me suis trouvé à devoir utiliser un parking un peu particulier. Ce parking, situé à Marseille en face de la gare de la Blancarde est fermé aux nouveaux arrivants à partir de 20 heures. Il est surtout réservé à des abonnés, des gens du quartier assez fortunés pour se payer un parking sûr et bien entretenu. Devant passer deux nuits dans un appartenant des alentours, j’avais pris un abonnement pour le week-end dans ce « sélect » parking.

Le troisième jour, devant quitter la métropole marseillaise pour rejoindre à 150 km de là ma modeste ville de Digne les Bains, je me dirige vers la petite porte qui donne accès aux divers degrés des zones du parking. Pour pouvoir entrer - puisque c’était dimanche et que le parking est fermé ce jour-là - il suffit, pour accéder au sein du saint, de faire lire la carte que l’on vous a remise au moment de l’abonnement à un lecteur numérique extérieur.

J’étais face à la petite porte, prêt à glisser ma carte d’abonnement dans la fente lectrice, lorsque j’aperçois, venant à moi, deux silhouettes douteuses : deux grands noirs, encapuchonnés, portant chacun deux gros sacs plastiques au bout de leurs bras comme en transportent les SDF en déplacement. Gare! me dis-je. Voilà qu’ils vont vouloir entrer dans le parking pour venir s’y réchauffer. Comment les en faire sortir ensuite ?

Je n’avais qu’une solution : me hâter d’entrer et tirer la porte sitôt après derrière moi. Ainsi fut fait. Mais ne voilà-t’il pas que pendant que j’attendais l’ascenseur qui allait me descendre au niveau 2, j’entends du bruit, des oh ! des ah ! tout en voyant la porte s’ouvrir sur mes deux porteurs de sacs encapuchonnés.

Vous avez eu peur? me demandent-ils ? Je réponds : Non, je n’ai pas eu peur mais je me suis méfié !

Tous deux comprirent ma saine précaution : il s’en passe tellement à Marseille d’après ce qu’on dit! Mais je fus gêné malgré tout de ma réaction. Surtout parce qu’ils étaient noirs. Je ne voulais pas qu’ils puissent penser que des relents de racisme traînaient dans mon esprit. Et je crus bon de leur dire que j’avais des cousines martiniquaises. Marseille a longtemps été une plaque tournante pour les Noirs d’Amérique du Nord. Mon arrière-grand mère s’était mariée deux fois, une première fois avec un corse dont je descends et une deuxième fois avec un martiniquais avec lequel elle eut deux filles. Les enfants de l’une d’elle, mariée également à un martiniquais, excellaient en musique. Je fis mes premières armes à leurs côtés.

Mes deux pseudo-SDF rirent gentiment à cette confidence. Ils n’en auraient pas eu besoin : ils étaient suffisamment intelligents pour admettre que dans une ville réputée dangereuse un vieux monsieur s’inquiète dans une situation comme celle dans laquelle je m’étais trouvé : entrer dans un parking désert avec à ses trousses deux clochards pouvait avoir quelque chose d’anxiogène.

Bien heureusement ma méprise n’eut aucune conséquence fâcheuse puisque nous finîmes par nous quitter presque cousins : eux aussi étaient martiniquais! C’étaient deux étudiants en médecine qui poursuivaient leur cursus en métropole à la Fac de Médecine de Marseille.

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dimanche 5 février 2012

WEEK-END en FAMILLE

Lors de ce dernier week-end, j'ai connu des moments excellents. Je craignais, de ces rencontres familiales, les séquences insupportables où les rancœurs, la jalousie, la haine apparaissent. Eh, bien! pas du tout! Tous ont fait preuve d'aménité et de bonne volonté. L'entente, la coordination dans les tâches ménagères ont été totales.


Je pense que ces changements sont dus à la présence d'une personne qui s'est nouvellement inscrite dans la structure de la famille. "Un seul être vous manque et le monde vous semble désert", dit-on. Chez nous, c'est l'inverse qui s'est produit récemment : cette présence a restructuré le groupe. La nouvelle copine de l'un des membres de la famille a introduit une forme de sérénité qui a gagné tous les autres. Bien sûr, elle a été adopté immédiatement ; par sa simplicité, son amabilité, son écoute.

Quoi d'étonnant? Cette jeune femme est infirmière libérale. Elle se rend chez les malades en effectuant toutes sortes de tâches qui conduisent à maintenir à leur domicile des patients qui sans cela seraient hospitalisés. Dans son cas, cette infirmière est d'autant plus valeureuse qu'elle intervient sur un quartier dont la population est particulièrement défavorisées. Chaque jour, elle pénètre dans des logements sordides, des espaces confinés où la misère règne.

Elle apporte dans cet univers glauque un espoir renouvelé, une écoute soutenue, des conseils attentifs et ajustés. Une sainte laïque qui vaut bien certaines religieuses qui vont se dévouer pour les pauvres du monde entier alors qu'à leur porte le malheur, la douleur, la déchéance grouillent. Tout comme les rats qu'il arrive à notre infirmière d'enjamber dans les couloirs des immeubles en ruine. Elle doit même contourner quelquefois des groupes de dealers qui contrôlent l'accès à ce type d'habitation.

Chaque jour, des courageuses de sa trempe apportent, sans tambour ni trompette, des soins qui s'irradient du corps à l'être tout entier, sans que ce soit là une occasion de capturer une quelconque âme, élément trop abstrait et incertain alors que les plaies et les maux sont premiers.

C'est sûr : nous avons tous ressenti quelle dignité tranquille emplit cette personne. Enseignants en majorité dans la famille, nous avons reconnu quelqu'un de notre trempe. Mais combien encore plus généreuse, encore plus respectable!

vendredi 3 février 2012

Un petit coucou

Des ennuis d'ordi qui nont as été réparés.
A bientôt
Georges