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mardi 27 avril 2010

Pascal Quignard

J'ai rencontré Pascal Quignard il y a quelques jours seulement grâce à une interview de lui parue dans Philosophie Magazine alors que j'aurais pu le connaître déjà à travers deux films tirés de deux de ses romans : Tous les matins du monde et La villa Amalia. Deux de mes films préférés. Depuis, et hier particulièrement, je me suis procuré deux de ses livres, le dernier publié : "La barque silencieuse" et "Nuit sexuelle" paru dans la collection J'ai lu-images.
J'ai bien avancé ce matin la lecture de "La barque silencieuse" ; un tiers du bouquin.  Etrange pour moi, mais qui me renvoie précisément là où se situe l'obsession de Quignard : l'avant la naissance, l'avant la conception, tout particulièrement la nuit lors de laquelle il fut conçu.
Il est fascinant et ses images sont bouleversantes. Un style, un écrivain. Pas quelqu'un qui raconte une histoire. Un poète.
Où la Fnac de La Valentine à Marseille pouvait-elle classer son livre dernier sorti ? Ils l'avaient foutu dans les romans! Au fond, c'est grâce à cela que la jeune fille qui m'aidait l'a retrouvé. J'ai eu de la chance, m'a-t-elle dit. Elle me trouva aussi le deuxième qu'elle prit dans ses mains et qu'elle me tendit. Je vis du sperme sur ses doigts. Le livre, c'était "La Nuit Sexuelle".

DIS-MOI, ANNA (impro guitare)



Il existe à mon répertoire une chanson paillarde qui porte ce titre ; elle appartient au répertoire  des classiques de ce genre de chanson. Je l'ai réharmonisée, réarrangée. Je la chante en ajoutant un couplet de mon crû comme pour toutes celles que j'ai reprises dans cette série. Mais la chanson, je ne vous la proposerais pas ; sauf si quelque visiteur intéressé me la demandait expressément.
Par contre, j'ai trouvé que la bande son que j'avais confectionnée pour accompagner ma voix me permettait aussi de m'exprimer (forme blues) à la guitare. C'est ce que je vous propose ici, une improvisation à la guitare sur la bande-son accompagnement de la chanson.
Le dessin coloré qui accompagne ce morceau, je l'ai nommé CHAMPIGNONS HALLUCINOGENES.

lundi 26 avril 2010

CARNAVAL (Carlos Jobim)



La bossa nova, si douce, si balancée. L'immense Carlos Jobim en a composée des quantités! Je me saisis de l'une d'entre elles ici, et je me promène d'un bout à l'autre du morceau comme si j'étais sur la plage de Copacabana au milieu des filles. J'ai dessiné ce que j'ai appelé CARNAVAL pour illustrer ce morceau. Ce dessin m'a également servi de pochette pour l'un de mes disques.
Dansez bien. Sinon,vous pouvez au moins marquer le tempo en tapant du bout du pied, très légèrement! Très légèrement : la bossa nova ne supporte pas la violence. Elle est un bel objet de civilisation ; et de mixité entre les harmonies du jazz moderne et les rythmes sophistiqués du Brésil. Un produit de métissage qui prouve que les extrèmes peuvent se toucher et, même, s'enlacer!

NUEES D'OISEAUX BLANCS de KAWABATA

Après avoir acheté "Nuées d'oiseaux blancs" de Kawabata : le délice d'une dentelle si l'on dépasse l'aspect roman-photos. Tout en finesse et subtilité, le Japonais. Un rapport aux femmes trouble mais net et très fort. Sensualité, érotisme qui m'ont comblé.
J'ai lu entre les lignes l'histoire de ce fils qui emprunte un sentier déjà foulé par son père dont il se distingue, certes, mais qu'il prolonge et se met à comprendre, maintenant que la maturité l'a atteint. L'attention apportée au moindre détail est possible ici dans cette sobriété de décoration qui caractérise le pavillon de thé : peu d'objets et chacun d'eux devient magique, chargé de sensualité plus que de symboles. Le regard curieux plus qu'impertinent quelquefois qui va jusqu'à fouiller sous les vêtements, sur les nuques, s'attarde sur la courbure d'un dos. Tout est charnel, tout a un parfum, un passé. J'aurais aimé pouvoir approndir cette culture où les redondances et les échos créent la matérialité et sont sources de jouissance : l'érotisme est là, dans ce détournement de la sensualité qui n'est humaine que si elle renvoie, repouse le moment du plaisir. Aurai-je le temps d'avancer encore dans cet univers? En découvrir un autre que celui de la mort (même si douce soit-elle) et loin du blanc, couleur du deuil au Japon, nager dans d'autres couleurs, plus violentes peut-être?
Où est la vitrine consacrée à KAWABATA de la librairie de la rue Soufflot?

vendredi 23 avril 2010

GATOU AU TELEPHONE



Aujourd'hui, 23/04/2010, c'est la première fois qu'Agathe me souhaite ma fête par e-mail sur l'avant-dernier portable de son père qu'il ui a offert après en avoir acquis un bien plus performant pour lui.
Cependant, il y a bien longtemp maintenant, elle avait emprunté à ses parents l'un de leurs portables. Je n'avais pas pu résister à l'envie folle de concrétiser mon rêve : composer un morceau spécalement pour Agathe qui, à peine plus haute que trois pommes, se mettait à me téléphoner pour honorer son grand-père.
Merci Agathe! Grosses bises!

jeudi 22 avril 2010

FUSION dans le port de l'Île Rousse



Face à un paquebot en partance, tout illuminé, reflétant son image dans les eaux du port de L'Île Rousse. Vous êtes attablé(e) devant un rafraîchissement. La nuit est totale, seulement éblouie par les luminions du navire pour l'instant immobile. Puis, il va glisser vers le large. Une musique monte alors d'une guitare, une musique qui fusionne avec l'espace, la nuit, le ciel profond et la mer sans aucune ride. Une espérance naît, une espérance grandit. La musique vous aide à gravir votre rêve. Vous vous mélez à l'espace. Vous êtes loin.

Je vous couvre de baisers

Délire acrostiche au jardin bleui - détonnantes arcanes, je vous couvre de baisers; je vous adule en pardons d'étoiles que traversent des comètes agéées, conventionnées sans doute, mais san croûte, distantes, au lait, au sirop d'absence.
Je n'ai plus guère de brume au devant des crimes. Le poignard d'estampes me fait japonaises et je cime du plus haut que je puisse, du plus haut que je pisse.
L'étroitesse n'est pas une maladie ; c'est la faiblesse qui en est morte : elle n'avait plus de dent. Par contre, aux dires des misères, il faudrait médire de ceux qui n'ont aucun espoir. A qui mieux-mieux, je caracole et les âmes s'envolent dans un ciel où tout s'écrit en lettres de charme. Et quand me verra occulte, il fera chaud sans créance car, demain est ailleurs ; ici, c'est maintenant. Cette fusion qui m'absorbe ne peut être qu'italique, à moi de souligner ce caractère gras.
Loin de mes antennes, je devine mal ce que les chiens murmurent. Je les crois aboyer alors qu'ils n'ont que mouches au détour du mufle où s'exhale leur dédain de ce qui est séculier. L'Eternel les regarde mais aucun. C'est-à-dire à. Pourquoi fuit? La langue serait-elle une dentelle qui perdrait son sens?
Que dire? dit-il à celui qui lui parlait. De quoi déjà?

mercredi 21 avril 2010

Cette idée que la vie ...

Cette idée que la vie fait de nous comme des marionnettes. La vie, pas celle qui serait une histoire, l'histoire de notre vie, mais la vie, ce principe grandiose qui fait évoluer les espèces, qui les contraint à se reproduire, qui glisse dans nos tripes, notre sang, nos neurones, toutes ces pulsions, ces folies dantesques ou furieuses qui nous conduisent à dresser des barricades, assassiner nos frères, broyer des civilisations ou en créer.
La vie, -c'est-à-dire la mécanique infernale qui dévore notre liberté, qui nous pousse à mentir, à haïr, à feindre, à croire, à espérer ou à renoncer. La vie, cette créatrice d'imbroglios, de raccourcis trompeurs, d'évitements, de leurres. La vie qui nous limitent dans nos élans parce qu'elle nous quitte peu à peu pour en arriver à nous lâcher totalement quand nous ne pouvons plus rien pour elle, sinon la penser,la décrire, la mettre à nue, révéler sa cruauté et peindre sa grandeur. La vie, la vie comme elle est, comme elle était avant que l'on découvre qu'elle est l'argument de notre existence.

Les discussions

Je me suis entendu dire par ma fille cadette que l'on ne pouvait plus discuter avec moi.
C'est peut-être vrai. L'âge (croit-elle) ne me permet plus d'être objectif (comme si elle l'était, elle!). Ah! Si j'avais été de son avis, la discussion se serait déroulée normalement.
Mais il est vrai aussi que si je ne me documentais pas autant, si je ne lisais pas, si je ne réfléchissais pas aux problèmes de notre temps en philosophe, on pourrait me faire dire tout ce que l'on veut. Peu de temps avant j'avais dit d'ailleurs à l'une de mes petites filles parisiennes que je n'aimais pas discuter des problèmes politiques, humains, philosophiques : ces discussions de comptoir, même si elles sont familiales, ne débouchent que sur l'affirmation de l'ego de chacun des protagonistes ; ce qui est en fait le véritable objectif de ce que l'on appelle discussion. C'est ta parole contre la mienne, un combat singulier dans lequel il faut vaincre l'autre; ce n'est pas une réflexion.
Or, il n'y a que cela qui m'intéresse aujourd'hui : une reflexion qui s'étaye sur des textes, des évènements, des jugements, tout un travail d'analyse et de compréhension qui mène à autre chose qu'à la prise de position abrupte ou l'affirmation brutale d'une opinion toute faite qui a la faveur du moment.
Je sais donc que ce n'est pas la peine de discuter avec moi.
Tant mieux!

DINAH (piano solo - Sheratone invitée)



Un rêve : Un pianiste canadien (mais n'était-ce pas Oscar Peterson?) m'avait invité à le rejoindre dans le piano-bar où il jouait tous les soirs. Eh! Jo! Pends ta guitare! m'avait-il demandé.
Je tremblais lorsqu'il commença à jouer. Il fallut bien que je me lance. Wouah! Quelle nuit! Quel pied!

mardi 20 avril 2010

La culture, variable et changeante

La culture, variable et changeante selon les lieux, selon les temps, n'est jamais qu'un habillage possible pour les données biologiques qui nous déterminent.
Les découvertes de Margaret Maid démontrent que des rôles existent même si sur les îles où elle a posé le pied, ils étaient inversés (en ce sens que les hommes jardinaient et gardaient les enfants pendant que les femmes guerroyaient). On sait qu'aujourd'hui existe un village mexicain où les choses sont organisées de façon semblable et où ce sont les femmes qui sont polygames.
Notre être tel qu'il se présente dans son environnement (jungle, temps médiévaux, cité populaire, jetset,etc) est contraint de se reproduire, de se nourrir, de résister aux intempéries. Dans les actions qu'il mène pour parvenir à satisfaire ses besoins de base il rencontre d'autres êtres ; il est nécessaire pour lui d'en prendre acte. Ainsi devient-il ingénieux, habile, roué. Il se construit un répertoire d'actions, d'opérations, de symboles, de lagages à travers lesquels et grâce auxquels il subit ou domine, enseigne ou est enseigné, parle ou écoute, joue ou conceptualise, gagne ou perd.
S'échaffaude une culture déterminée, définie par ce qu'il est et, également, conditionnée par son environnement. Celui-ci s'intéresse aux animaux et devient berger, vétérinaire ou boucher. Cet autre chasseur, pécheur, éleveur. Cet autre a goûté à l'abstraction, au concept, à la recherche ; il grimpe dans les grades de l'Université. L'artiste, le musicien et le philosophe traduisent tout cela par des langages que très souvent ils inventent et qui leur deviennent personnels mais dont chacun doit beaucoup à la technologie du moment, aux modes et aux goûts qui varient.
Que serait cet artiste ex-graphiste qui dit faire de l'art numérique s'il s'était auto-proclamé tel dans un temps où n'aurait pas existé l'ordinateur? Le bleu utilisé dans les tableaux de la Renaissance, lorsqu'il était généreusement  étalé sur la toile, ne l'était-il pas parce que pour acheter cette couleur rare il fallait que le commanditaure du tableau soit très riche?
La culture, ce dont se pare tel ou tel humain du présent ou du passé, est donc bien contingente, déterminée par quantité de facteurs qui font qu'ensuite il est difficile de se targuer d'en posséder une supérieure aux autres.

RENDEZ-VOUS (ensemble latino-jazz)



Une flûte et un vibraphone avaient rendez-vous. Ils tournèrent longtemps dans le jardin du compositeur qui, pendant ce temps, prenait les photos jointes à la musique. Presque à la fin du morceau ils se rencontrèrent et se donnèrent la main tendrement : ils avaient pris la forme de deux narcisses ravissantes, celles que vous voyez sur l'une des photos.
Moi-même, en ce printemps enfin revenu, j'étais très à l'aise sur mon clavier numérique pour improviser, tout d'abord le chant de la flûte, puis celui du vibraphone. En alternant jusqu'à ce qu'ils se rencontrent. C'est alors que, pour les faire jouer ensemble, j'ai usé du rerecoding. Ah! la musique numérique!

lundi 19 avril 2010

Belhouse Groove



BELHOUSE GROOVE est un petit moceau comme ça. Il est illustré d'un dessin des immeubles bourgeois que l'on trouve tout au long de la rue  Dreyfus-Schimdt à Belfort, immeubles bourgeois qui se devaient, même si le froid vif interdit qu'on y mette le bout du nez, d'être ornés de magnifiques balcons inutiles en fer forgé.C'est peut-être la raison qui fait que la musique est un peu moqueuse ... !

C'est toujours par le sexe

C'est toujours par le sexe que je me suis déjugé.
Cette bête immonde m'a rongé de son obscessionnelle avidité. Tous les rapports que j'ai pu instaurer, même lorsqu'ils n'impliquaient en aucune façon l'arc sexuel, étaient érotisés.
Dans les réunions, je ne pouvais m'enpêcher de tente de voir apparaître le blanc d'une cuisse, le triangle d'un slip. Dans les rues, je me retourne sur les femmes, accortes ou pas. Et celles qui travaillaient dans mon entourage ont été déshabillées chaque jour un peu plus de mon regard brûlant. Mon comportement, mon premier mariage  (avec une femme à la vie tumultueuse) m'ont éloigné de la plupart des membres de ma famille. C'est en effet en pensant au mariage du fils de mon cousin que m'est venue cette réflexion. Je n'étais pas à ce mariage, mais je n'étais pas non plus à celui de son père. J'étais à l'époque avec ma première épouse et j'étais, de ce fait, personna non grata : le sexe définissait l'ordre du rejet.
Ces tendances marquées se sont à peine estompées. La chape lourde et pesante de la vie professionnelle, le jugement possible de mes enfants, tous majeurs aujourd'hui, le filet dans lequel me tient mon second
mariage sont trois régulateurs efficaces. Je dois donc apparaître comme quelque peu dompté, entré dans le rang de ceux qui se l'attachent à la cuisse.
Rien n'est moins vrai. La femme, l'acte sexuel, le voyeurisme m'aspirent toujours autant. Les interdits m'ont conduit à beaucoup mieux trouver les voies de la sublimation que sont les domaines de la création et de l'activité physique. Mais ce ne sont que des voies de sublimation, des occasions de déplacement de l'objet de la fureur.
La fureur est bien là et son feu rouge habite, habite toujours à n'en pas douter, cet être que je suis, que j'ai toujours été, porteur de l'explosif qui le fait éclater chaque jour un peu plus. Jusqu'au terme de la chaîne radioactive qui s'est enclenchée au premier instant de sa conception.
Mon mal-être et ma recherche sont des échappatoires avortées. Rien, dans ce domaine, ne parviendra à son terme comme parvient à son terme la recherche sexuelle dans l'orgasme et l'éjaculation.
Pour mémoire, ce matin du 13 juin 1993, je reste sous le coup d'une nuit d'érection folle. Sur une envie d'uriner due à l'absorption tardive d'une bière irlandaise, certes, mais une érection tout de même. Jamais un tel phénomène ne conduirait un jeune homme à rédiger le texte que j'écris. La précarité et la modestie conduisent au contraire à la réflexion. C'est pourquoi ma nature sexuelle, la dimension qu'elle a introduit dans ma vie en la conditionnant, m'est apparue avec plus de force ce matin où, précisément,je l'avais retoruvée.

dimanche 18 avril 2010

Message destiné à Marie-Eve

Marie-Eve, merci de ton inscription à ce blog qui se serait voulu plus délirant que ce qu'il est. J'ai cherché à te joindre mais ENVOYER UN MESSAGE ne fonctionne pas. Est-ce toi qui s'appelle aussi Orbie et qui dessine si joliment? S'il te plaît, renseigne-moi en ajoutant un commentaire à cet appel.
Merci par avance.

Paroles de la chanson qui suit : AU FIL DE L'EAU

Pour lire plus aisément le texte des paroles de la chanson qui suit, faites click gauche sur le texte. Pour revenir au blog, de nouveau click gauche sur la flèche blanche qui se trouve dans le cercle bleu en haut à gauche.

AU FIL DE L'EAU (chanson de Georges Lautier)



Ma fille aînée possède une péniche ancienne qui peut encore naviguer. Elle est amarrée Quai d'Austerlitz à Paris. Elle a pour nom NENUPHAR. Elle est aménagée de façon à permettre le fonctionnement de trois appartement (tout le volume est utilisé). A l'avant, elle loue un appartement pour quatre à six personnes, avec salle de bains et kitchenette. Au centre du bateau se trouve son propre appartement et, à l'arrière, elle loue, pour deux personnes, l'ancienne cabine du marinier toute rénovée et équipée. Des chambres et appartements d'hôtes sur l'eau et en plein Paris!
Hors saison nous en profitons évidemment!
Sa péniche, trouvée sur Google, apparaît deux fois dans le diaporama de YouTube qui accompagne la chanson, notamment à la fin. On peut lire sur la photo : Parisattitude.com .
Bon voyage au fil de l'eau!

samedi 17 avril 2010

C'est pas ça que je voulais faire



Tous nous regrettons de ne pas avoir fait ceci ou cela plutôt qu'autre chose. Nous aurions préféré être pompier que dentiste, boulanger qu'enseignant. Moi, j'aurais pas voulu faire ce que j'ai fait! Et pourtant, qu'est-ce qu'on s'est marré!

vendredi 16 avril 2010

FAMILY SONG



Plusieurs membres de la famille sifflotaient ce petit air, des bribes quelquefois, au hasard des activités domestiques. A l'occasion, il s'enrichissait, se développait. On finit par se demander ce que c'était que ce morceau qui finissait par nous obséder. Il fallait en avoir le coeur net : Marianne et moi nous nous mîmes au piano et nous ouvrîmes l'ordinateur. Nous décortiquâmes la mélodie, note après note, en nous châmaillant un peu pour arrêter tel ou tel passage car autant de membre de la famille, autant de variante. Lorsqu'il fallut passer à la numérisation sur l'ordinateur, Marianne bouscula un peu mes façons de procéder en insistant pour placer telle note avant le temps, tel autre après, après, encore un peu plus pour faire swinguer cette mélodie familiale -(on dit GROOVER aujourd'hui).
Il fallait trouver l'orchestre qui voudrait bien enregistrer ce morceau auquel, bien évidemment, nous avions donné le titre de FAMILY SONG. Pour donner un peu plus de cohérence, j'ajoutai un "pont" qui faisait revenir à la mélodie presque naturellement. A chaque fois que revient le petit air de base dans ce morceau joué par un Big Band comme celui de Count Basie, j'ai prévu une orchestration différente.
Voilà donc notre Family Song fixé à jamais. Ouf! Depuis, il ne nous obsède plus ... et nous ne le sifflons plus. On en chante d'autres. Avec Nicolas qui la chante en classe, nous chantons par exemple Y'a de la joie! Mais celle-là, elle n'est pas à nous. Elle est au grand Charles Trenet!

jeudi 15 avril 2010

FEMME (version piano solo)



Sous la forme piano solo, une chanson que vous trouverez au-dessous. Sans ses paroles, la musique est beaucoup moins "tango". Vous préférez la forme chanson ou la forme piano solo?

FEMME (Chanson)



Une femme idéale? Possible mais le moment n'est peut-être pas encore venu d'en rencontrer au moins une!

mercredi 14 avril 2010

C'EST MAINTENANT FICHU (chanson de Georges Lautier)



Fichu, fichu, oui peut-être pour certains domaines! Mais enfin, c'est pas tout l'Institut et le reste : et l'amour alors? Et la tendresse? Et le jardin que les photos qui accompagnent cette chanson vous font découvrir? C'est pas tout à fait fichu finalement. Et puis le type, regardez-le sur sa balançoire : c'est clair, il s'en balance!

mardi 13 avril 2010

DEPUIS QUE JE L'AIME (chanson de Georges Lautier)



Ah!Oui! Depuis que je l'aime, ça va beaucoup mieux. Vous voulez savoir pourquoi? C'est que j'ai mis du temps à comprendre comment elle faisait pour m'offrir une Masérati, un Manoir en Sologne, quinze jours à Dubaï. Et puis par hazard j'ai compris pourquoi la nuit je ne pouvais pas l'avoir auprès de moi : Elle faisait le tapin au Bois (de Boulogne, bien sûr).

lundi 12 avril 2010

ALLO FOR ME (quintet jazz)



Allo! Allo!Avez-vous un message pour moi? Vous qui passez, laissez un commentaire. Allo! Allo!

dimanche 11 avril 2010

T'ES VRAIMENT TROP CON, MON VIEUX



J'en avais assez de l'entendre me parler de lui comme d'un conquistador, puis comme d'un saint, puis comme d'un ceci et d'un cela J'ai trouvé pour finir qu'il était bien con de me dire qu'il allait faire une auto-analyse en écrivant un roman. Il commençait à me gonfler le mou, ce mec! Mais je l'aimais bien pourtant. Où vont se cacher les sentiments, hein?
Je lui avais fait une chanson pour lui, un peu comme quand on dit à quelqu'un : "Maintenant je vais te faire ta fête!" Malheureusment il est mort trop vite, je n'ai pas eu le temps de la lui faire entendre. A présent il n'est plus question que je la chante. J'ai gardé la grille d'accords, des fragments de la mélodie et j'improvise une histoire sur ma guitare qui me fait penser de nouveau à lui : Ah! Je l'aimais bien, ce bon vieux con-là!

samedi 10 avril 2010

Fin de marché 12h30 Place des Aires GRASSE (06)

12h30- Les marchands rangent leur étal, les consommateurs prennent place aux terrasses.
Au plus haut de la fontaine, trois pigeons se baignent.

AU BOUT



J'ai souvent flirté avec la mort. Je l'ai laissée se tromper de cible lorsqu'elle a frappé un autre gars qui portait le même nom et le même prénom que moi. Nous étions pensionnaires du même hôpital et souffrions du même mal. Mais lui portait un H au revers de son patronyme. Alors que le mien s'écrit LAUTIER, le sien s'écrivait LAUTHIER. La "camarde" (comme dit Brassens) l'a emporté. Elle a cru faire une bonne affaire. Mais c'est moi qui ai gagné la vie pour encore quelques temps!
Derrière la photo de cette fenêtre qui accompagne ma chanson intitulée AU BOUT, on devine un éblouissement qui sera peut-être celui que l'on doit éprouver un bref instant avant la dissolution des molécules qui nous constituent. Derrière est encore un espoir de lumière. Même si l'incandescence est instantanée, c'est un dernier aveuglement à vivre!

vendredi 9 avril 2010

Château et parc de Mouans-Sartoux (06)



MOUANS-SARTOUX (06)

Entrée du Centre d'Art Concret de Mouans-Sartoux dans les Alpes Maritimes.

DRAGONS A MOUANS-SARTOUX

Mouans-Sartoux, entre Grasse et Mougins dans les Alpes Maritimes : une commune dont le maire est de gauche et écologiste. C'est un cas rare dans cette région de France où les scores lepénistes ont toujours été élevés.
On y trouve un centre d'Art Concret qui organise chaque année des colloques, des rencontres de haut niveau. On y découvre une médiathèque et un complexe cinématographique, des terrains de sport ouvert à la population, des salles pour les asociations, etc. Une vie culturelle et sociale embaume les rues de cette bourgade comme les parfums embaument les rues de Grasse qui est la capitale mondiale de le parfumerie. Une bourgade donc comme un abscès par rapport à toutes celles qui l'environnent dans la cuvette qui s'étend de Grasse accrochée aux parois de la montagne jusqu'à Cannes baignant ses rues ultra-chics dans le bleu-vert de la Méditerranée.
Ce jeudi maussade on donnait une séance à 16h dans une salle de la médiathèque. DRAGONS, le film en 3D passait là. Nicolas avait envie d'aller voir ce film et pour cause : c'est un accroc des dragons, dinausores, diplodocus et autres monstres.
Nous arrivâmes bien trop tard pour espérer avoir des places correctes. D'ailleurs nous fûmes les trois derniers à entrer, sa grand-mère, lui et moi. Nous eûmes donc les trois plus mauvaises places : tout à fait devant et complètement à droite! C'étaient les vacances pour notre zone et la salle grouillait d'enfants venus voir les DRAGONS. Déçue tout de même cette marmaille disciplinée malgré tout : la projection ne serait pas en 3D. Les lunettes étaient réservées à ALICE AU PAYS DES MERVEILLES qui  passait à la même heure dans une autre salle.
Mais l'argument, les images, la conclusion furent si halletants et captivants que tous suivirent avec sérieux le déroulement du film. Je fus finalement heureux de ne pas avoir pu voir le film en 3D : les dragons qui venaient déjà cracher leurs flammes sur nos genoux, avec des lunettes, nous seraient tombés dans les bras! Nicolas, dans ces conditions, lui qui se targue de ne jamais avoir peur, comment aurait-il réagi? Et tous les autres?

Mille enseignements seraient à tirer de cette après-midi : tous pourraient ressortir à l'une ou l'autre des fables du bon Jean de La Fontaine. Il aurait suffi de partir à temps pour avoir des places correctes, et j'évoque là Le lièvre et la tortue. D'autres rapprochements pourraient être établis avec d'autres fables encore. Mais l'essentiel dans ce film reste qu'il fait le panégyrique du vivre ensemble. Ce que l'on réalise finalement à Mouans-Sartoux où les diverses catégories sociales sont mêlées. On en a eu la preuve au cinéma où le public était mélangé comme on dit pudiquement.
Les parents des enfants qui ont vu ce film seront-ils influencés par leur progéniture lors de votes prochains? La Côte d'Azur se libèrera-t-elle de ses fantasmes racistes pour enfin se rendre compte que les "DRAGONS" peuvent être apprivoisés et révéler alors toute leur richesse?

jeudi 8 avril 2010

CORINA



Une interprétation de Georges Lautier d'un morceau qui fait penser à La Nouvelle-Orléans. Et où on en est là-bas? Comment se sont réinstallés les gens? Qu'est devenu le quartier français?

Avoir Soixante-seize ans pour quoi faire?I

Je pourrais m'étendre aujourd'hui sur le fait que j'ai soixante-seize ans. Mais pourquoi faire? ressasser les problèmes de générations, d'adaptation à mon temps, de compréhension des attitudes mentales affichées par l'humanité aujourd'hui? Rappeler les valeurs fondamentales de la civilisation européenne qui sont foulées aux pieds, voire même ignorées des gouvernants de notre époque de mondialisation qui utilisent les basses tendances qui sont en nous pour nous conduire à haïr nos frères parce qu'ils ne sont pas colorées de la même teinte que nous ou par ce qu'ils ne croient pas aux mêmes dieux que nos pères?
Tout cela qui marquerait mon obédience à un corpus humain désormais obsolète et hors du temps présent ne me fascine plus comme lorsque j'étais adolescent et que je faisais tout pour acquérir les principes intellectuels, méthodologiques, éthiques, esthétiques qui donnaient alors le pouvoir. Ce pouvoir, j'en ai joui lorsque j'ai eu l'âge de l'utiliser. Peu à peu, mon âge s'accroissant, je n'ai pu continuer à me placer dans le groupe des mâles dominants. Dans le cadre même de mon métier ancien d'autres valeurs ont été définies comme objet d'apprentissage pour les enfants. Le pédagogue que je suis resté est horrifié, c'est vrai, par ce qui se passe dans les classes et le système éducatif. L'orientation actuelle dans ce système ne peut qu'accélérer le mouvement que prend notre civilisation qui, telle qu'elle est, ne peut aller que droit dans le mur.
Je me place dans le courant de ceux qui essaient objectivement d'analyser notre temps, de vivre dans ce temps dans la mesure du possible ; autant que je le peux sans référence à mon passé ni au passé de l'humanité.
Supposons que je sois un vieux sans passé, sans histoire, sans mémoire mais aux yeux grands ouverts et à la langue bien pendue.
Je vous regarde terriens vivant dans un XXI° siècle dont je n'ai rien à foutre. Vous, par contre, vous m'êtes précieux : nous sommes solidaires parce que de la même espèce et tout ce que vous faites de nuisible contre vous-mêmes le sera aussi contre ma descendance. Voilà pourquoi j'analyse vos comportements négatifs, vos opinions à l'emporte-pièce, vos envies démesurées et vos rêves racistes.
Je vous passe au crible d'une seule logique : "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse " (Axel Khan, biologiste). Je ne suis pas pour autant le juge de mon temps, le critique de vos actes et encore moins le contempteur de nos institutions. Je fais simplement le décompte de vos délires ... et des miens.

mercredi 7 avril 2010

Philippe Soupault présente Nazim Hikmet

Philippe Soupault présente le poète turc communiste Nazim Hikmet dont je chante le poème Comme Kérem, ce héros de la légende turc que l'on a vu prendre feu en déclarant sa flamme à sa dulcinée!
C'est une métaphore qu'il s'applique en quelque sorte à lui-même qui est porteur d'un message libérateur.
Pour lire aisément le texte de Soupault, cliquez gauche sur le texte. Pour revenir au blog, cliquez gauche encore sur la flèche blanche qui se trouve dns le rond bleu en haut de page à gauche.

COMME KEREM (chantée)



Nazim Hikmet, dans son poème Comme Kérem reprend une très vieille légende turque. Kérem, devant sa dulcinée qu'il aime tant, s'enflamme en lui disant son amour! Et il brûle tant il l'aime!
Le poète est un militant communiste turc. Il porte la parole libératrice et tous lui disent : Attention Nazim! Tu vas faire comme Kérem, t'enflammer en apportant ton message!
J'ai trouvé cette idée merveilleuse de force et d'abnégation. Mais il est vrai que des positions extrêmes comme celle-là font que l'air est lourd comme du plomb!
Afin de chanter ce poème, de chanter ce poète, j'ai créé une musique lourde comme du plomb!

COMME KEREM (poème de Nazim Hikmet)



Je dois à Jean Coste, un conseiller pédagogique d'arts plastiques, un ami disparu trop tôt, de connaître Nazim Hikmet. Hikmet est le grand poète de la Turquie du XX° siècle. La musique que j'ai écrite afin de chanter son poème intitulé "Comme Kérem" est ici dans sa version pour quatre voix (voix synthétiques) accompagnées d'un violon alto.

mardi 6 avril 2010

JOYEUX ANNIVERSAIRE

Demain, à 16h30, j'aurais 76 ans. Il y a donc autant de printemps que ma mère me mettait au monde sur la table de la cuisine de l'appartement que mes parents occupaient au 43 de la rue Edmond Rostand à Marseille. On m'avait dénommé Georges car mon père trouvait que ça faisait chic. Un roi d'Angleterre de cette époque ne portait-il pas ce prénom? Et mon père était anglophile.
Ce qui est curieux, lorsque vous additionnez le nombre de lettres de Georges, de Lautier, d'Edmond, de Rostand, c'est que vous trouvez chaque fois le nombre 7, le n° de la rue faisant aussi 7 (4+3).
L'année de ma naissance (1934) contient aussi ce nombre si vous ajoutez les deux derniers chiffres entre eux : 3+4=7!
Mais il y a plus : ajoutez-donc 2010+76. Vous obtenez 2086. Faites la somme des chiffres de ce nombre, vous obtenez 16, c'est-à-dire encore 7 si vous additionnez 1+6!

Pensez-vous que cette année nouvelle qui commence pour moi demain à 16h30 soit prometteuse? Dois-je espérer comme une renaissance?
Hélas! Je ne crois pas à la numérologie! Demain sera une journée comme tant d'autres. Notamment je dois faire l'aller-retour Grasse-Marseille dans la journée, courir par-ci, courir par-là, etc. Comme d'habitude.

lundi 5 avril 2010

DANS TON NAVIRE AU COUCHANT (chanson de Georges Lautier)



Une chanson d'amour, vraiment d'amour. Mais pour adultes.

dimanche 4 avril 2010

L'APPÂT DE L'ARISTOCRATIE

21/05/2008 - Château de la Feuillade (Saintonge) chez Mme La Vicomtesse et M. Le Vicomte de Grébert.
"L'évolution de la peinture de Mme La vicomtesse de Grébert éclaire un chemin qui s'ouvre devant elle. L'élégance fondamentale de la noblesse qui fascine encore les petites gens (même cultivés) la conduit vers une compréhension du monde d'aujourd'hui qui ne pourra que l'illuminer. Merci de m'avoir facilité la prise de conscience du choc de deux univers. Celui dont vous êtes issue et celui que j'habite."
Je n'ai pas écrit ce texte sur le livre d'or du château. Tant de banalités s'y trouvent réunies! Mais je craignais malgré tout d'avoir l'air de donner des leçons, d'enseigner encore.
Cependant, sans parvenir à cette analyse que m'a inspirée la maitresse des lieux au château de La Feuillade, pourquoi avoir dormi ici dans cette distinction naturelle mais surannée? Je parle de choc non pas des cultures mais des positions. C'est vrai que tout peut déstabiliser ici. Je gardais acérés mes systèmes de défense et maintenais le cap de mes réflexions. J'ai constaté qu'une réunion se tenait au château le deuxième soir de notre passage dans cette résidence viticole semblable à celle où grandit Mauriac. L'image de Chouans complotant contre La République qui m'effleura un instant fut vite évacuée de mon esprit : l'Aunis et la Saintonge sont trop loin de La Vendée. Et ici, les gens de qualité aiment le cognac et le bon vin, ce qui interdit le sectarisme. J'espérais que cette réunion rassemblât chez Mme La vicomtesse de Grébert des personnes de sa mouvance actuelle, celle qu'elle pouvait avoir adoptée grâce à l'évolution qu'elle rencontra à travers sa passion de la peinture et, surtout, depuis qu'elle avait franchi le pas qui lui avait fait rejoindre l'atelier de deux professeurs de peinture qui l'ont poussée tout récemmentà joindre de la coquille d'oeuf à sa glycéro. Ce qui lui avait fait répéter plusieurs fois: "Vous vous rendez compte : elles m'ont fait peindre avec ça! Elles sont d'une créativité furieuse!"

Peut-être ne serais-je jamais allé jusqu'à imaginer cette vocation nouvelle pour la noblesse ou ce qu'il en reste  si je n'avais pas rencontré au château des gens qui n'y venaient que pour y rencontrer cette chose, s'y croire un peu, et pour capter la culture qui l'explique afin de tenter de l'introduire en vain chez eux, dans leur villa bourgeoise de gens aisés qui ont le fric mais toujours pas le désintéressement généreux qui est le fondement des castes et des clans. Ces derniers ne m'ont-ils pas déclaré qu'ils voyaient la France riche et prospère et qu'ils ne comprenaient pas que l'on se plaigne de la baisse du pouvoir d'achat? Alors que quatre millions d'enfants à côté d'eux vivent en dessous du seuil de pauvreté. Sans doute ne connaissaient-ils que des gens qui leur ressemblent et pas les autres Français, ceux qui ne partent pas en vacances, ceux qui dorment à plusieurs dans le même lit, qui n'ont pour distraction que la télé broyeuse de neurones car, c'est souvent TF1 leur chaîne favorite.

L'appât de l'aristocratie : un leurre qui aveugle, un vertige inutile. A deux pas du gouffre people qui est franchement néfaste. Les problèmes de la noblesse ne concernent que la noblesse.
Nous avons enchaîné notre périple avec une chambre d'hôte modeste au-dessus du val profond de Rocamadour, là où nombre de rois se sont rendus en pélerinage. Décidément, en France, chaque pas  vous fait poser vos godillots sur des traces aristocratiques.
Une nostagie pittoresque.

samedi 3 avril 2010

DAME SOURIS TROTTE



Cette chanson a été composée à partir de quelques vers de Verlaine que l'on faisait fréquemment apprendre à une époque dans les classes de l'école primaire. Ele fait partie d'un recueil édité en France et adressé à tous les pays francophones.Ce recueil était intitulé LA RECETTE DU BEAU TEMPS. Il contenait 17 de mes chansons pour enfants.
Depuis quelques semaines, le recueil était parvenu dans les écoles. Je me trouvais dans une station de ski des Alpes du Sud à attendre mon tour pour attraper une perche qui allait me conduire sur de blancs sommets illuminés de soleil. Quand j'entendis, derrière moi, quelqu'un siffler mon petit air qui accompagnait les vers de Verlaine. Je me retournais et je vis un garçon de 10 ans environ, les lèvres pincées, qui reprenait joyeusement ma musique. Je me retournais sans rien dire, mais le coeur gonflé de joie j'attrapais la perche. Jamais je n'ai fait la descente du col St Jean avec une si grande fougue!
Mais dans la nuit, Verlaine est venu me tirer par les pieds et me dire : Eh, toi! Tu n'es pas venu me demander mon autorisation pour faire une chanson de mes vers! Je te pardonne bien volontiers. Viens donc boire un coup à la santé de notre association!
Je vous assure que c'est vrai!

vendredi 2 avril 2010

QUE NOUS DISENT LES REVES?

Que nous disent les rêves? Le 21/12/2008, je me suis réveillé à 5h15 et, croyant qu'il était déjà 6h38, j'ai bondis hors du lit pour mettre en marche le lave-vaisselle avant la fin du programme "heures creuses".
Je sortais d'un rêve, non pas tellement un cauchemar mais une vie seconde, celle de l'un de mes avatars, vie seconde dans laquelle, plus que dans la vie réelle, je me trouvais dirigé par les évènements, contraint d'assister à ceci, à cela, empêcher d'échapper à celui-ci, à celle-là. Du coup, j'ai rencontré Marie-France qui m'a fait un sourire mais qui n'a pas bougé, puis Pascal, très dur, me parlant des fruits de notre verger. C'était la cantine d'un restaurant administratif et j'avais quitté cette famille où l'époux de celle que je connaissais m'ignorait totalement. J'étais torse nu, mais peut-être parce que j'allais recevoir des soins dans un hôpital.
Deux problèmes me tracassaient : la scintigraphie osseuse que mon médecin traitant m'envoyait faire à Aix, puis mes plaquettes que détruit le ramipryl que je prends pour contenir ma tension que le sotalex aurait tendance à faire grimper. Mais pourquoi ces problèmes du jour font-ils ressortir les problèmes d'antan?
Un copain, Amat (décédé depuis) disait, à chaque nouveau coup dur concernant sa santé, qu'il descendait une marche de plus. Est-ce que je suis en train de vivre? C'est-à-dire de subir car, vivre c'est souffrir des contingences dans lesquelles notre état d'humain nous place.

jeudi 1 avril 2010

AH! LES CHRYSANTHEMES! (chanson pour ma mère)



Voici une de mes plus anciennes chansons. Elle a été composée à l'occasion d'une Toussaint qui m'avait vu refuser de continuer à participer au simulacre rituel de l'achat de chrysanthèmes par l'ensemble de la famille. Ma mère est toujours présente en moi. Ce n'est pas la Toussaint, une fois par an, qui me la rappelle. Je lui suis toujours reconnaissant des sacrifices qu'elle a dû faire pour nous élever, veuve à trente trois ans, mon frère et moi. Surtout, je regrette aujourd'hui de ne pas avoir toujours suivi ses conseils.

AH! LES CHRYSANTHEMES! (paroles)

Pour lire à votre aise les paroles de la chanson, faites click gauche sur l'image. Pour revenir au blog, faites click gauche sur la flèche blanche dans le cercle bleu en haut de la page à gauche.