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jeudi 22 avril 2010

Je vous couvre de baisers

Délire acrostiche au jardin bleui - détonnantes arcanes, je vous couvre de baisers; je vous adule en pardons d'étoiles que traversent des comètes agéées, conventionnées sans doute, mais san croûte, distantes, au lait, au sirop d'absence.
Je n'ai plus guère de brume au devant des crimes. Le poignard d'estampes me fait japonaises et je cime du plus haut que je puisse, du plus haut que je pisse.
L'étroitesse n'est pas une maladie ; c'est la faiblesse qui en est morte : elle n'avait plus de dent. Par contre, aux dires des misères, il faudrait médire de ceux qui n'ont aucun espoir. A qui mieux-mieux, je caracole et les âmes s'envolent dans un ciel où tout s'écrit en lettres de charme. Et quand me verra occulte, il fera chaud sans créance car, demain est ailleurs ; ici, c'est maintenant. Cette fusion qui m'absorbe ne peut être qu'italique, à moi de souligner ce caractère gras.
Loin de mes antennes, je devine mal ce que les chiens murmurent. Je les crois aboyer alors qu'ils n'ont que mouches au détour du mufle où s'exhale leur dédain de ce qui est séculier. L'Eternel les regarde mais aucun. C'est-à-dire à. Pourquoi fuit? La langue serait-elle une dentelle qui perdrait son sens?
Que dire? dit-il à celui qui lui parlait. De quoi déjà?

2 commentaires:

  1. Ce texte loufoque, j'ai pris mon pied à le lire. Cela même si le mystère reste entier...

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  2. L'acteur Fabrice Lucchini est à New-York en ce moment pour interpréter des textes français. Il apprécie beaucoup le public québécois qui vient le voir alors que les Américains l'ignorent. Lorsqu'il dit certains textes de nos auteurs, comme Paul Eluard par exemple (qui était l'un des Surréalistes de la bande à André Breton) il voit bien que tout n'est pas "compris" par son public. Mais comprendre n'est pas surréaliste. Tiens, on dit qu'il faut lire et dire aux jeunes enfants des textes qu'ils ne peuvent comprendre. Peu importe, la poésie est une musique qu'il faut entendre et sentir. Ce que tu as fait en lisant mon texte un peu fou, loufoque si tu veux, mais surtout surréaliste.
    J'aime que tu savoures ce que j'écris. Et là le mot (savourer) est bien choisi!

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