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samedi 10 avril 2010

AU BOUT



J'ai souvent flirté avec la mort. Je l'ai laissée se tromper de cible lorsqu'elle a frappé un autre gars qui portait le même nom et le même prénom que moi. Nous étions pensionnaires du même hôpital et souffrions du même mal. Mais lui portait un H au revers de son patronyme. Alors que le mien s'écrit LAUTIER, le sien s'écrivait LAUTHIER. La "camarde" (comme dit Brassens) l'a emporté. Elle a cru faire une bonne affaire. Mais c'est moi qui ai gagné la vie pour encore quelques temps!
Derrière la photo de cette fenêtre qui accompagne ma chanson intitulée AU BOUT, on devine un éblouissement qui sera peut-être celui que l'on doit éprouver un bref instant avant la dissolution des molécules qui nous constituent. Derrière est encore un espoir de lumière. Même si l'incandescence est instantanée, c'est un dernier aveuglement à vivre!

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