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mardi 28 décembre 2010

Fin d'année

Noël est enfin derrière nous. Le traineau glisse au loin, conduit par un Père Noël dépité d'avoir été démasqué : ce n'était qu'un infâme marchand de jouets stériles et très vites déglingués. Autour de la poularde de Bresse farcie et des treize desserts traditionnels en Provence, les conversations ont repris les thèmes chers aux Français et les passions ont pu se déchaîner tout à l'aise, Mercurey aidant, ce bourgogne accompagnant la poularde. Point de crêche cette année : pas le temps, des cartons partout, plus rien pour suspendre ses fringues. Un bon feu malgré tout dans la cheminée, là où un entrepeneur radical, celui qui effectue les travaux chez nous, voulait placer un poële à granulés! Les enfants ont sauté à cette proposition : NON!
Finalement tout le monde a oublié quelque chose en partant : qui un téléphone, qui un étui de DS, qui la mesure qu'il faudrait mettre dans ses propos lors des réunions de famille où tous les sujets sont abordés avec passion et où ressurgissent les jalousies et les rancoeurs.
Noël n'est plus, Noël a rendu l'âme. Mais hier soir j'ai pu assister à la retransmission du concert qu'a donné Vanessa Paradis cet été dans le petit théâtre de Louis XIV au chateau de Versailles. Accompagnée par l'orchestre de l'arrangeur Albin de la Simone, ce fut un magnifique trésor qui nous fut dévoilé. La musique a repris sa place dans cette maison assassinée (pour l'instant) mais qui est en train de retrouver une nouvelle jeunesse.
Je vous laisse : je vais remettre en place les étagères d'un placard que j'ai repeint hier : on va pouvoir ranger quelques vêtements.

lundi 20 décembre 2010

Mon espace de travail


Voici mon espace de travail. En fait, la partie ordinateurs et clavier musical est en continuité avec la partie bureau. Mais c'est Panorama Maker qui les place en angle. Vous avez une idée du fouillis dans lequel je me débats et encore on ne voit ni la guitare ni le micro sur pied.
Actuellement tout ceci est démonté et entassé dans le garage. On a refait le carrelage de cette pièce comme de toutes celles du rez-de-chaussée. On a changé la fenêtre comme toutes celles de la maison et on a placé du BA6 collé au mur que j'ai à ma gauche et dans  lequel s'encadre la fenêtre. La maison a été construite sur de l'argile. Les périodes de grandes sécheresse des années précédentes avaient eu pour conséquences de fissurer horifontalement la construction. En 2008 on a réalisé 48 micropieux descendant à 11,50m, dont 11 à l'intérieur sous les murs porteurs et repeindre ou tapisser toutes les pièces. J'en ai bien pour trois ou quatre mois de travail. Du bon travail manuel qui maintient en forme le bonhomme! Mais aussi de belles perspectives de "discussions" serrées sur le choix des couleurs!

samedi 18 décembre 2010

SI DOUX NOËL (paroles et musique : Georges Lautier)



On ne peut pas faire mieux dans le style guimauve pour Noël. Mais ne vous inquiétez pas : on arrive au terme de cette série de noëls. J'ai fini par me fatiguer de composer des airs pour cette circonstance. En effet, Noël n'est qu'un paravent que l'on place devant nos yeux, un de plus, pour éviter que nous ne voyions le monde tel qu'il est, terriblement dangereux pour les nations occidentales.


Certains diront que ce n'est la peine de se faire de la bile, que tout va s'arranger et qu'il est vain de jouer les Cassandre. Mais la guerre de Troie va avoir lieu et nous ne serons pas les vainqueurs.

Vous pouvez donc, certains d'entre vous, continuer à croire aux miracles. Depuis que nous sommes enfants, on nous à fait croire à ce phénomène et à d'autres : le Père Noël est l'un de ces leurres. Les promesses de nos hommes politiques procèdent de cette propension à nourrir d'illusions et de mensonges les populations.

Qu'y peut-on changer? En vous proposant cette dernière chanson de Noël, je m'ajoute à la liste de ceux qui construisent des illusions. Mais c'est fini, je ne participerai plus à ce simulacre trompeur. Cette année, les deux enfants chez nous qui vont participer à la fête, ne croient plus au Père Noël. Nous allons nous placer au-delà de cette tromperie. Nous n'avons en rien besoin de magie pour être heureux. Notre bonheur viendra de nous-mêmes, de l'amour que nous nous portons et de l'importance que chacun a pour tous les autres.

Nous pouvons donc souhaiter Joyeux Noël à tous. La lucidité n'empêche en rien le plaisir de la fête que nous donnons à nous-mêmes.

NOËL 97 (musique : Georges Lautier)



Dans ce Noël que j'avais composé pour notre fête familiale annuelle, on entend tout d'abord l'orgue seul pendant 2'15". Puis vient s'y adjoindre une musette, petite flûte à bec que les bergers avaient toujours dans leur poche. Dans de nombreux Noël du répertoire traditionnel on parle en effet de "musettes" à cause des bergers qui auraient découvert la crèche, là où se tenait une lumière qui venait prêcher la fraternité entre les hommes.


Puis, 3'32" depuis l'entrée de l'orgue, apparaissent les cordes qui s'ajoutent à l'orgue. A 4'30" la musette revient avec son chant aigrelet mettre une touche de joliesse et de gaité dans ce Noël qui, sans elle, resterait un peu trop solennel.

En Provence, la musette est un galoubet au registre très aigu. C'est toujours une flûte à bec, très fine, que l'on tient de la main gauche qui, en même temps, en joue en bouchant (ou non) certains de ses orifices. La main droite du musicien tient une baguette avec laquelle il frappe un gros tambourin qui est suspendu à l'avant-bras du tambourinaïre. C'est le nom de cet instrumentiste qui joue donc de deux instruments à la fois. La musique de Noël 97 est illustrée de musiciens de ce type.

Nous aurons, quant à nous, cette année, un Noël un peu particulier. En effet, des travaux importants et touchant toutes les pièces de la maison vont se terminer le 22/12 (assez grossièrement d'ailleurs car ils reprendront à partir du 03/01/2011). Toutes les menuiseries extérieures (portes et fenêtres) ont été changées en vue de réaliser des économie d'énergie. Tous les sols ont été refaits (carrelage ou parquets) et certains murs ont été doublés de placoplâtre, d'autres détapissés. J'ai participé pas mal à ce chantier et, dès janvier, j'assurerai la remise en peinture des murs et la réinstallation des meubles dont la plupart sont entassés pour l'instant dans le garage. Nous avons dû, pendant quinze jours, louer un appartement dans lequel à mon grand dam, le Wi fi était intermittent. De toutes façons je n'aurais pas eu le loisir de trop l'utiliser : j'avais, sur le chantier, un horaire de travail qui était proche de celui des ouvriers. Je suis tout de même heureux à mon âge de pouvoir encore tenir ce rythme. Mais surtout, au milieu de ces maçons, menuisiers, carreleurs et autres j'ai retrouvé une certaine joie à œuvrer dans un groupe d'hommes pour lesquels le travail manuel et les compétences techniques sont les éléments de base de toute une culture. Confrontés à la matière qu'ils façonnent, désireux de construire du beau, ils ont tous le sens du travail bien fait et la dignité que donne la réussite matérielle. Merci Patrick, merci Franck, Mathieu et Pierre.

J'ai été heureux pendant tous ces jours, anxieux tout de même de savoir si la maison serait habitable le 23/12 car, à cette date viennent y loger pour quelques jours nombre de ceux qui me sont chers et pour lesquels le noël que j'aurais composé cette année pour eux sera de pierre et de bois, de pvc et d'alu, de céramique et de confort meilleur. J'espère que cette chanson-là, qui sort du même endroit de moi-même que mes chansons, les surprendra et fera de notre noël un nouveau noël de joie. D'ailleurs, j'ai déjà préparé le bois qui va brûler dans la cheminée et donner la lumière qu'on attend de Noël.

vendredi 17 décembre 2010

NOËL POUR RENEE (Musique : G. Lautier)



Renée est un professeur de musique qui exerçait en collège. Elle dirigeait une chorale d'adultes en dehors du temps qu'elle devait à l'Education Nationale ; un travail sérieux et énorme. Dans ce cadre, elle s'était mise en tête d'enregistrer la messe de Dvorak avec sa centaine de choristes. J'avais été invité à assister à l'enregistrement que devait réaliser un copain, également professeur de musique. D'ailleurs, un autre de nos copains communs, prof de musique lui aussi, tenait l'orgue de l'église des Chartreux à Marseille où s'était donné rendez-vous tout ce monde.


J'aime énormément ces ambiances où sont regroupés des musiciens réalisant une œuvre collective. Les difficultés de la prise de son -et elles sont nombreuses lorsqu'il s'agit d'enregistrer un orgue accompagnant plus de cent choristes- se doublaient des difficultés de la partition. Renée me prenait à témoin, me demandait mon avis, comme si j'avais été un grandissime musicien qui serait venu ce soir-là comme conseiller technique. J'étais très fier de cette confiance que m'accordait ma camarade. Mais j'étais dans mes petits souliers lorsqu'il fallait abonder dans son sens lorsqu'elle grondait les voix d'alto (ou les autres) qui exécutaient approximativement tel ou tel autre passage. La prise de son de mon copain (technicien pour un soir) présentait aussi quelques lacunes. Quant à l'organiste, il pensait plus à se faire entendre qu'à accompagner les chanteurs. Bref, Renée était exténuée, je la plaignais beaucoup : la direction d'une telle masse de participants est un lourd exercice.

Les reprises et leurs réécoutes se multipliaient. Et, c'est bien connu : plus on accumule les "rushes" moins bonnes sont les prises. Thélonius Monk avait un principe : s'il n'était pas satisfait des deux ou trois premières prises, il préférait quitter le studio d'enregistrement pour y retourner le lendemain. Il n'insistait pas. Renée, malheureusement oui.

Rentré chez moi après cette épreuve, je voulais apaiser le dépit de Renée qui voyait son projet gravement compromis. Nous n'étions pas loin de Noël et je me suis mis à écrire ce Noël pour elle et ses choristes. Mais comme le résultat de ma composition était très loin de la messe de Dvorak, je ne lui ai jamais envoyé ce morceau.

Par contre, à sa demande, je lui envoyai ma messe, une messe bigrement contemporaine à laquelle semble s'être invité, à certains moments, le diable tant la musique peut surprendre.

Il y a longtemps que je n'ai plus entendu parler de Renée.

mardi 14 décembre 2010

L'orgueil et la haine

Nous n'avons jamais assez mesuré où nous ont conduit l'orgueil et son complémentaire la haine.


Nous avons érigé des forteresses de pierres, des bastions culturels et artistiques. Nous nous sommes dotés de repaires religieux, de méthodologies exemplaires. Nous avons voulu les plus somptueuses demeures, des palais de stuc et des chambres aux ciels de lit tissés d'or. Nous avons dessiné des enceintes glorieuses où sont réunis les plus grands d'entre nous : nos panthéons transpirent de vanité, de fatuité, de suffisance. Y sont regroupés tous ceux dont on veut faire des modèles pour les générations suivantes que l'on incite ainsi à arpenter les chemins qui côtoient le nombrilisme, la compétition, le challenge et la concurrence ; chemins où l'on nie autrui.

Nos citadelles, nos fortifications, nos fortins, notre orgueil nous conduisent -comme chaque peuple l'a fait ou le fera- à se croire le peuple élu, celui qui détient les clés du pacte avec les dieux, le tonnerre, les délires de la nature. Ainsi sommes-nous amenés à penser que nous détenons une supériorité qui nous invite à nous imposer à l'autre, aux autres car, ce qui vaut pour les relations interpersonnelles, vaut également pour les conflits entre les nations. Notre sentiment de puissance atteint les sommets du ridicule lorsque nous nous insurgeons contre les inconvénients que la neige déclenche en hiver ou qu'une poignée de fidèles occasionne lorsqu'elle se met à prier sur notre chemin en signe de revendication pour obtenir des lieux de cultes.

De l'orgueil contrarié à la haine, il n'y a qu'un pas. C'est alors que notre pseudo-supériorité s'écroule encore plus. La haine n'est que la manifestation d'un dépit. Notre vie s'enferme alors dans un cycle bipolaire dont chacun des deux éléments renvoie à l'autre de telle manière que, l'orgueil s'exacerbant, c'est la haine stérile qui nous emplit toujours plus.

Nous vivons, Occidentaux, une époque qui pourrait bien voir s'écrouler notre orgueil. Si nous pouvions au moins éviter d'emplir nos cœurs de haine et nous racornir dans l'attitude du mauvais perdant. Comprendre en quoi résident les mécanismes de notre perte pourrait devenir une occasion de retrouver quelque sagesse, quelque humilité, quelque raison. Quelque intérêt pour nous-mêmes et les réserves d'imagination qui sommeillent en nous. A condition d'abandonner notre superbe. En la transformant en aptitude, une aptitude à mieux comprendre les ressorts de l'humain.

dimanche 12 décembre 2010

NOËL DES PAUVRES



Voici une chanson dont je vous donne le texte mais que vous entendrez passée à la "moulinette" de l'orgue de barbarie. Vous pouvez chanter avec. Je rêve d'entendre ce morceau joué par un gars à grand chapeau tournant la manivelle de son orgue de barbarie sur un marché de Noël.
Je n'ai jamais su si dans des écoles ce morceau retenu par les Conseillers Pédagogiques en Education Musicale de l'Education Nationale a été ou non chanté par des enfants que leurs maîtres auraient osé informer des malheurs du monde. C'est pourtant aussi Noël, celui des Pauvres!

samedi 11 décembre 2010

NOËL POUR AUBERVILLIERS (version trio jazz)



Ce NOËL composé pour deux de mes petits-enfants ( Charlotte et Merlin) qui vivaient alors à Aubervilliers, dans la proche banlieue parisienne, vous est présenté ici dans sa version trio jazz.


Il y a assez longtemps que je ne compose plus de chansons. Pourtant, je reste fasciné par cette forme réduite qui nous a donné de si belles choses. Aussi me suis-je mis, depuis quelques temps, à reprendre toutes celles que j'ai composées (il y en a 365, je crois) en créant pour elles des versions instrumentales, soit pour piano solo, soit pour piano et section rythmique, soit même pour ensemble instrumental. Cela me permet d'entrer plus avant dans leur structure musicale, de faire varier la mélodie, d'enrichir les harmonies. Lorsque je les réécoute ainsi travesties, j'entends aussi les paroles et je me replonge dans l'univers duquel elles procédaient au moment de leur création. Tout devient alors comme un come back nostalgique, les atmosphères, les époques, les personnes mises en scène. Pour "Noël à Aubervilliers", c'est Charlotte et Merlin que je revois très jeunes. Remonte alors en moi la douleur de les avoir vu partir quelques années au Chili, leur autre patrie par leur mère, puis revenir à Bordeaux qui est si loin de la région où je vis moi-même : il faut traverser la France du Sud, aller de la Méditerranée à l'Océan Atlantique, et les communications qui ne passent pas par Paris dans notre pays très centralisé n'intéressent pas les gestionnaires. Ah! Si Bordeaux et Marseille se trouvaient de part et d'autre d'une ligne droite passant par Paris il n'y aurait qu'à prendre un TGV pour arriver directement à destination. Alors que dans la France d'hier comme d'aujourd'hui il faut toujours prendre deux trains, descendre du premier Gare de Lyon à Paris, rejoindre en métro la Gare Montparnasse et y trouver le deuxième pour arriver à Bordeaux. Quelles complications dans cette France archaïque tissée comme une toile d'araignée dont le centre dévore tout le reste!

JOYEUX NOËL, Aubervilliers! Ciao!

mercredi 8 décembre 2010

NOËL POUR AUBERVILLIERS (Paroles et Musique : G. Lautier)



Aubervilliers jouxte Paris. Chaque fois que j'avais à me rendre dans la capitale pour des réunions au Ministère de l'Education Nationale, j'allais voir deux de mes petits-enfants (Charlotte et Merlin) qui habitaient Aubervilliers.
Leur mère -chilienne- rejoignit Santiago sitôt que Pinochet fut destitué. Charlotte et Merlin la suivirent et vécurent plusieurs années là-bas. Les Noëls se faisaient sans eux. Et cette chanson voulait manifester l'émoi que j'avais chaque fois qu'après minuit, le 24 décembre, je les appelais au téléphone pour leur souhaiter un Joyeux Noël! Ils vivent de nouveau en France actuellement.
Joyeux Noël à vous aussi qui passaient par ici sans aucun bruit de sabots.

vendredi 3 décembre 2010

NOËL POUR ALICE (gentiment instrumental)



Gentiment instrumentale, voici une autre version du Noël laïque composé pour Alice en 1984. C'est elle qui est la maman de mon arrière-petit fils Shahan (prénom qui veut dire "bienvenue" en arménien).
Bienvenue aux hommes et aux femmes de bonne volonté. C'est le moment, dans l"histoire de l'humanité, de les réunir, je crois, non?
Préparez votre arbre!

jeudi 2 décembre 2010

NOËL POUR ALICE (paroles et musique de Georges Lautier)



Voici un petit Noël qui a toute une histoire. Il date de 1984. Composé pour Alice, l'une de mes petites-filles, il s'est aussi longtemps appelé NOËL 84. C'est le nom qu'il porte dans un recueil de mes chansons pour enfants. Ma seconde fille, enseignante, l'a rencontré à Belfort, dans la salle des profs : il en traïnait plusieurs exemplaires près de la photocopieuse. Elle s'est exclamé : "Mais je le connais, ce morceau!". [Bien sûr : il fait partie de ce recueil dans lequel elle-même a composé la musique d'une chanson de marin que nous avons écrite ensemble.]
Ce NOËL a donc pas mal bourlingué. Il est assez prisé dans les écoles publiques car, Noël laïque, il n'évoque jamais la religion. Il se réfère par contre aux fêtes que l'humanité a toujours organisées au moment du solstice d'hiver sur lequel on est venu plus tard, très astucieusement, greffer la date de naissance d'un certain Jésus.
C'est ce Noël là (que chantaient tous les ans pour la fête des Rois Mâges les gens du village de Monfort sans me connaître) qui a fini par nous faire nous rencontrer. De cette rencontre, et grâce à ce petit Noël, d'autres oeuvres sont nées que j'ai écrites pour le groupe folklorique qui anime la Messe des Rois, chaque 6 janvier à Monfort. Ce soir-là, la petite église est bourrrée de monde. Après l'office, tous sont invités à boire un vin chaud et manger le gâteau des Rois provençal, celui que l'on prépare en Provence, celui qui fleure bon l'eau de fleur d'oranger.
J'aimais bien ces soirées conviviales, cette ferveur du vivre ensemble, sans a priori et sans que les options des uns et des autres fassent obstacle à l'amitié. On allait vers l'autre, quoi qu'il pense, quoi qu'il soit. C'était cela Noël : la rencontre des êtres, le besoin de fraternité.

lundi 29 novembre 2010

JE ME SOUVIENS NOËL (chanson de Georges Lautier)



Je me souviens effectivement de ce Noël là où mon père s'était déguisé en Père Noël.. Il allait mourir peu après, en mars 1944, tout juste un peu avant les débarquements libérateurs qui refoulèrent les Allemands hors de nos frontières. Ce fut aussi le temps où mon regard sur les choses et le monde se mit à changer. La magie s'estompait, les croyances tombaient une à une. Mais l'espoir demeurait, la folle utopie prenait la place des constructions toutes faites inculquées pendant l'enfance. Il me restait à découvrir le monde comme il était en fait, et non pas comme des pouvoirs extérieurs voulaient me faire croire qu'il était. Aujourd'hui, je ne renie rien et je ne crois toujours pas. Je cherche, toujours plus lucide et conscient. Du moins, je l'espère.

vendredi 26 novembre 2010

Un instant Noël (instrumental)



Promis! C'est la dernière version de cette composition. Je vous l'ai chantée, jouée à deux guitares. Maintenant je vous la fait entendre jouée par un petit ensemble instrumental. J'en ai des copains qui travaillent pour moi. Est-ce que nous ne vivons pas une époque formidable?
A bientôt pour d'autres Noël encore qui vous attendent dans mes clés USB, au chaud, bien au chaud, même si la température s'est considérablement rafraïchie depuis quelques jours. Et on attend de la neige encore pour le week-end! Chic!

jeudi 25 novembre 2010

Un instant Noël (pour deux guitares)



Une fine couche de neige a soupoudré de blancheur mon environnement. Plus haut, la couche s'épaissit encore. Bientôt, les sorties en raquettes puis le ski.
Noël n'est pas loin. Il revient sous la forme d'un duo de guitares qui reprend la musique de la chanson UN INSTANT NOËL. Ah! si nous pouvions porter Noël en nous!

Les photos sont d'Agathe, ma petite-fille. Elles datent du Noël 2009. Mais puis-je encore dire ma "petite" fille?

mercredi 24 novembre 2010

Un instant Noël (Paroles et musique : Georges Lautier)



J'ai composé cette chanson dans les dernières années de ma collaboration avc les groupe très sympathiques des Dansaïres.  Deux jeunes élèves du collège dans lequel exerçait mon ami le chez de choeur avaient chanté cette chanson. Je connaissais leurs voix. J'ai donc écrit la musique en les "entendant" chanter (in peto, bien sûr). Elles se débrouillèrent parfaitement lors de l'exécution dans la petite église du village de Montfort.
Ici, c'est moi qui chante tant bien que mal. Mais je tenais à dire à cette époque comme aujourd'hui qu'il faudrait que tous et tous les jours (et pas seulement lorsque Noël est au calendrier) nous soyions capables de nous situer dans l'esprit de Noël qui est avant tout la fête du partage, de l'amour et de l'espoir. Chaque jour, montrons nous, au moins pendant un instant, illuminé par l'esprit de Noël!

dimanche 21 novembre 2010

Noël à Montfort



Noël approche. Je commence une série de musiques et de chansons sur ce thème éculé mais renouvelé pourtant chaque année : le coeur des hommes a tellement besoin d'espérer!
Ce premier morceau est instrumental. Il tente de recréer l'ambiance musicale folklorique de certains groupes de danseurs et chanteurs qui, en costumes traditonnels, maintiennent les traditions anciennes. J'ai travaillé longtemps avec le groupe des "Dansaïres" du village Montfort dans les Alpes de Haute-Provence. Je leur écrivais des chansons notamment pour la fête des Rois Mages qu'ils organisait chaque année après Noël.
C'est pour honorer ces mainteneurs des traditions provençales que se morceau est publié aujourd'hui.

jeudi 18 novembre 2010

PIPE A LA BOUCHE (Retour à Digne)

Peut-être trouverons-nous un peu de neige dans les cols qui dépassent 1200m lors de notre retour à Digne aujiourd'hui. J'ai, heureusement, déjà chaussé mes pneus neige
Pour patienter avant de prochaines chansons (notamment une série de chansons pour Noël qui s'approche), je vous livre ce dessin intitulé : PIPE A LA BOUCHE.

mercredi 17 novembre 2010

DINDOLUNE

DINDOLUNE




mercredi 17 novembre 2010

09:58



Je suis encore à Grasse où ce matin nous sommes seuls avec Nicolas. Le mercredi matin il n'y a pas classe en France pour les écoles primaires. Pourtant, sa maman est absente : encore une réunion pédagogique. Le papa, n'en parlons pas : il a ses cours à donner au lycée de Valbonne, tout près de Sophia Antipolis, la "silicone vallée" de la Côte d'Azur.

Les grands-parents sont là, bien heureusement. Ils s'ébahissent à accompagner leur Nicolas dans la réalisation de ses devoirs. Un grand maître de l'organisation des cahiers, une écriture soignée, une compréhension vive, le tout dans une certaine désinvolture. Jusqu'à la poésie adorable de Géo Norge qui s'intitule "Petite Pomme" (une petite pomme qui a été oublié au verger alors que l'automne fait rage). Avec quelle tendresse il la dit, cette poésie! Avec quelle maîtrise des inflexions, des nuances! Puis, il a lu le texte de lecture de demain : une ourse et ses deux oursons s'effraient de la banquise qui se morcelle. Encore un coup du réchauffement climatique. Que de mots nouveaux à définir, à préciser! Quelle entrée dans la langue, un patrimoine infini! Une parcelle grandissante de notre corps au long des années! Ne suis-je moi-même, si vieux, plus qu'une grammaire, un recueil de formules syntaxiques, un grimoire de tournures, un dictionnaire des synonymes?

Après les devoirs, je suis contraint d'installer sur mon portable un jeu en 3D que Nicolas a trouvé dans une boîte de céréales. On pilote une moto avec la tête. On se choisit des circuits déments dans lesquels on s'envolent comme des fous. Un petit coup de tête à gauche pour prendre un virage, reculer sa tête pour ralentir, etc. Les lunettes 3D possèdent un carré noir au-dessus d'elles dont les mouvements sont captés par la webcam. C'est le réalisateur français Besson auteur d'un long métrage de dessins animés nommé Arthur qui a proposé ce jeu à Nestlé.

C'est la folie! Et dire que le cours de tennis commence sous peu, dès 14h! Vite! Que Mamie prépare le repas et hop! Direction les courts où l'on va retrouver les copains. Chic! Il fait beau aujourd'hui et sans doute les courts en terre battue auront-ils eu le temps de sécher. Nous l'espérons.



Sur la Mezzanine où nous travaillions sur le bureau familial, j'ai retrouvé ce dessin que j'avais offert à ma fille lors de la naissance de Nicolas. Je vous l'offre aussi, Dindolune.


mardi 16 novembre 2010

ABBAYE DE SALAGON

L'Abbaye de Salagon

mardi 16 novembre 2010

Je suis à Grasse en ce moment mais le temps est tel que nous ne pouvons nous glisser hors de l'appartement de notre fille chez laquelle nous logeons. Les lieux ont été quitté tôt ce matin par ses trois habitants habituels : ma fille, son mari et leur garçon Nicolas. Chacun a rejoint son établissement scolaire : les deux premiers pour y enseigner, le troisième pour y être enseigné.

Alors je me suis souvenu que dans le pays que j'habite, à quelques 180 km de là, en Haute-Provence, se trouvent des joyaux anciens qui restent bien vivants. L'Abbaye de Salagon notamment, un prieuré datant du XII° siècle situé dans une région déjà occupée à l'époque gallo-romaine : une voie romaine passait là.

Ce prieuré est devenu le musée ethnographique des Alpes de Haute-Provence. Avec son jardin ethnobotanique de plantes anciennes il raconte les relations entre les hommes et leur environnement naturel. Des concerts, nombre d'animations s'y tiennent. Salagon n'est pas très loin de Forcalquier, un gros bourg provençal prisé par les touristes parisiens qui souvent y ont des demeures anciennes qu'ils ont rénovées -( on dit de ce coin-là qu'il est le lieu le plus étoilé de France tant il y a de généraux qui y coulent une retraite heureuse). C'est le pays des quatre reines, toutes filles de Raymond Bérenger V. Marguerite épousa le roi de France Louis IX (St Louis), Eléonore Henri III roi d'Angleterre, Sanicée Henri III roi de Cornouailles et Béatrice le frère de St Louis Charles d'Anjou roi de Sicile et de Sardaigne.

En 1998, Aurélie de Nemours installa 6 vitraux à Salagon. Des vitraux monochromes, d'une rouge sélénium. J'avais pu voir de ses œuvres au Musée d'Art Concret à Mouans-Sartoux près de Grasse et c'est là que j'ai appris qu'elle avait contribué à l'ornement de ce prieuré. Je ne le savais pas et voilà pourquoi je n'y avais apporté que peu d'intérêt la fois où j'avais photographié de dos ma petite-fille Charlotte et sa mère chilienne priant face à l'autel. J'avais été par contre touché par la lumière rouge qui émanait de la scène : deux femmes à genoux dans ce sang, évoquant toutes les souffrances endurées par nos sœurs tout au long de leur vie.

Vous aurez droit à l'image de l'un des vitraux et à un dessin "naïf" que j'ai pu réaliser sur place de ce prieuré.

Je vous souhaite de pouvoir un jour venir découvrir cette merveille d'humilité au sein de laquelle on ne peut qu'être contemplatif, même non-croyant.


dimanche 14 novembre 2010

RETOUR D'UN MARIAGE A PARIS

Deux photos de ce voyage éclair à Paris où se mariait ma petite fille Laurence. Une fiesta très parisienne avec de nombreux participants travaillant dans le monde du spectacle comme elle. La mairie du XX° sous la pluie tout d'abord. Un temps d'attente, juste un peu avant la cérémonie, dans un café, ces cafés parisiens dont le charme n'est plus à dire. Nous avons envahi le bistrot d'enfants, de femmes en grande tenue, d'hommes magnifiques dans leur frac! C'était déjà la fête au mileu des autres consommateurs qui se réjouissaient à notre vue. Nicolas, mon petit fils - venu en avion à Paris depuis l'aéroport de Nice - avait un gilet sur sa chemise blanche et une cravate dont il n'était pas peu fier. La cérémonie sous des lustres et de grandes peintures sur les murs, une élue ceinte de tricolore, de la joie, du plaisir d'accompagner deux jeunes gens dans leur amour. Une sympathie, une empathie, un bonheur nous soulevant tous au-dessus des Parisiens du jour que nous croisions, eux courant vers leurs tracas et leurs affaires, nous courant vers le bonheur de ces deux êtres s'unissant, emplissant la rue de nos toilettes lumineuses.
Un apéritif d'honneur à la sortie de l'édifice majestueux et communal qui toujours rappelle la belle épopée du peuple français dans sa Révolution de 1789. La Commune est toujours sous-jacente dans Paris, même si on a ôté les pavés en croyant empêcher les Français de se soulever. En vain! Les Français ça vit, ça gueule, ça bouillonne. Toute cette troupe se dirigeant vers un lieu de délectation au champagne sur du saucisson, des rillettes, du fromage, toute cette troupe manifestait sous le crachin dans de petites rues qu'elle emplissait. La chaleur du comptoir, les sourires qui virevoltent, les embrassades avec des amis revenus depuis quarante ans et plus d'abscence. Premier bonheur pour chacun de rencontrer l'autre, de se présenter, de dire pourquoi celui-ci puis cet autre ont été invités, pourquoi leur amitié les a conduits là, dans ce bain de chaleur humaine!

Puis, le soir, dans le ventre de la péniche de ma fille aînée qui est accostée à demeure Quai d'Austerlitz - deux photos pour vous faire une idée- la fête! Tel assistant de tel réalisateur de cinéma, tel musicien de tel groupe, tel, tel, tel ... Tant et tant que la tête m'en tourne. Le champagne à flot, les petites surprises à déguster, la pièce montée et tout et tout. Et mon Nicolas dansant sur une estrade dont il fit sa scène, émerveillant de ses inventions corporelles à 7ans et demie tout ce beau monde du show-bizz, retournant de temps à autre vers sa grand-mère pour se faire remettre en place sa cravate sous son gilet.
Puis le retour en TGV dimanche soir vers notre Provence. Un TGV bondé de gens retournant vers Aix en Provence puis Cannes. Une foule aussi dense qu'une foule asiatique Gare de Lyon, et des trains , et des trains qui ramenaient dans les provinces tous ces gens venus à Paris passer le week-end prolongé du 11 novembre, date de cet armistice qui avait illusoirement mit fin à la Grande Guerre.
Que la France est belle lorsqu'elle se remet à vivre librement! Que la France m'émerveille lorsqu'elle est populaire et qu'elle prend à bras le corps l'amour, l'amitié, le boire et le manger des jours de fête, la convivialité et la générosité. Des jours comme ceux-là démontrent nos ressources. Il est temps que ce peuple parle à la place de ceux qui l'étouffent de leur turpitudes!

mercredi 10 novembre 2010

PIANO, JE TE RETROUVE (pour piano et drums)



Je n'étais plus aussi assidu sur mon blog ces temps derniers. C'est que j'avais retrouvé mon piano. Il attendait patiemment que je remette les mains sur lui. Au premier touché, il frissonna, il s'emballa même, il me glissa des mains. Ce fut des retrouvailles divines pour nous deux. Pour vous, j'ai agrémenté cette composition toute fraîche de photos prises au fin fond de la vallée de l'Alésani (Corse du Nord) : un moulin abandonné et la forêt épaisse qui l'environne et le dissimule. Un coin tout à fait tranquille où les seuls touristes peuvent être quelques cochons en divagation illicite mais tolérée.

dimanche 7 novembre 2010

DORIENNE A CROQUER (musique de Georges Lautier)



La musique a pour matériau les notes d'un mode (ce n'est pas tout à fait une gamme), en l'occurrence le mode dorien. Les photos ont été prises en Castagniccia, une région de la Haute-Corse où je passe habituellement l'été.
Je vais retourner à mes sources profondes,


à mes délires stridents que je vais happer à force de déboires,

au long des jours inutiles.



Que je puisse ouvrir les portes,

entrebâiller les interstices

qui conduisent là où murmurent les fibres de mon être.



Que ne m’abstiennent plus les interdits de faire,

les empêchements de sourire.



Je veux couler le reste de mes jours

dans une faille d’où je résisterai aux coupables,

d’où j’éructerai sur les coquins et leurs sbires.



Je vais retrouver mon âme désertique,

celle que je croyais avoir perdue

du temps où je n’y croyais plus.

mardi 2 novembre 2010

J'attens chez le dentite

J'attends. J'attends mon épouse que j'ai accompagnée chez son dentiste. Un type extraordinaire, en pointe, qui s'est spécialisé dans la pose des implants. Un excellent technicien, une fine rapière des soins dentaires. Son bloc opératoire (dans lequel je ne suis jamais entré car, j'ai un autre dentiste pour ce qui me concerne) est l'égal d'une salle d'opération parfaitement équipée. Il est aseptisé chaque jour.


D'ailleurs n'a-t-il pas lui-même une panoplie complète de chirurgien? N'est-il pas chirurgien-dentiste?

Deux assistantes blondes lui apportent leur soutien, répondent à ses moindres désirs. Les patientes sont choisies. Evidemment, le prix des consultations fait le tri. On se sent exister lorsqu'on se fait suivre par cet artiste de la roulette.

Si je ne connais pas le local où il opère, par contre je connais parfaitement le salon où l'on attend l'insigne honneur de passer entre ses mains. Il a aménagé comme un salon colonial où de nombreux végétaux exotiques créent un effet de jungle. Les fauteuils sont en rotin et garnis de coussins aux couleurs et aux dessins africains. Des masques ornent les murs. Un immense écran plat diffuse des films documentaires sur l'Afrique et ses parcs animaliers. Notamment celui du Kénia que je connais bien : tout au long des rendez-vous de mon épouse je revois souvent le même film et je peux même sans m'étonner prévoir les images qui vont suivre celles que je découvre en entrant.

Il y avait dans un coin de la pièce comme une rivière naturelle où de l'eau coulait en cascade sur des blocs de rocher. Elle est toujours là mais il n'y a plus d'eau pour égrener la douce chanson de sa course. L'humidité avait gagné tout le coin de la pièce et la rendait insalubre.

Pourquoi ce décor africain direz-vous? Ses parents vivent au Sénégal. Il s'y rend fréquemment pour des séminaires lors desquels il forme des dentistes autochtones aux nouvelles techniques.

Je vous jure que passant d'un cabinet dentaire comme celui-ci à celui de mon brave dentiste campagnard à Digne je me sens tout petit, ridicule. Je me conforte dans cette idée qu'il vaut mieux peut-être ne pas avoir besoin d'une telle sophistication, même "éclairée". Je me contente, comme c'est le cas en ce moment, de me faire placer une bonne couronne sur un vieux chicot.

Si l'autre savait ça! Il me donnerait certainement à manger aux lions que je vois sur son écran LCD. Et croyez qu'avec un tel dentiste ces lions-là ont de bonnes dents!

vendredi 29 octobre 2010

CHIENS! (chanson)

Dans cette chanson, tous les méchants, les mauvais, les cupides en prennent plein la gueule! Mais n'est-ce pas trop facile d'écrire une chanson pour croire se débarrasser ainsi de ceux qui oeuvrent contre l'humanité souffrante?
Voici CHIENS! Une galerie de portraits pas très sympathiques!

dimanche 24 octobre 2010

LE ROMAN D'UN AMI

MONTER LA VIE A CRU

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Justin DEVILLE

1. Annonce liminaire

L’objectif de l’auteur est d’écrire un roman à facettes dans lequel chaque personnage voit la vie à travers son propre prisme et non pas de relater l’histoire de ses héros suivant son seul point de vue.

C’est pour cela que l’initiateur de ce roman compte bien laisser la parole à chacun des protagonistes. Ainsi, les évènements pourront être diversement appréhendés.

« Monter la vie à cru » est un roman-papier classique mais néanmoins un roman inspiré par la technique du blog qui voit les individus mis en scène poster des commentaires qui infléchissent le cours du récit.

Les personnages ont donc la possibilité de revenir sur les rôles que l’auteur a définis pour eux dans son canevas rédactionnel. Ils peuvent également contester les sentiments qu’il leur prête ou apporter des compléments et des éclaircissements sur les évènements qui égrènent le récit.

Conséquemment, le lecteur peut lui aussi trouver sa place dans une telle œuvre : par une préhension personnalisée des évènements diversement relatés à travers le texte de l’auteur et ceux des commentateurs. Dans une version numérique, il serait aisé de lui permettre de participer -également sous la forme de commentaires- à la rédaction de ce roman, à l’instar de ce qui est autorisé aux personnages. On aurait là une œuvre ouverte comme la définit Umberto Eco .

Quant au titre « Monter la vie à cru », il agglutine, à l’expression monter à cru qui est usitée en équitation lorsque l’on enfourche un cheval sans selle, la vie qui est l’un de ces mots que l’on appelle mots valises chez les linguistes. En l’occurrence, on peut parler de la vie qui fait, des êtres humains, des marionnettes.

La vie, pas celle qui serait une histoire, l’histoire de notre vie, mais la vie, ce principe grandiose qui fait évoluer les espèces, qui les contraint à se reproduire, qui glisse dans nos tripes, notre sang, nos neurones, toutes ces pulsions, ces folies dantesques ou furieuses qui nous conduisent à dresser des barricades, assassiner nos frères, broyer des civilisations ou les ériger.

La vie. En quelque sorte cette mécanique infernale qui restreint notre liberté, qui nous pousse à haïr, à mentir, à feindre, à croire, à espérer ou à renoncer. La vie, cette créatrice d’imbroglios, de raccourcis trompeurs, d’évitements, de leurres.

La vie qui nous limite enfin dans nos élans parce qu’elle nous quitte peu à peu pour en arriver à nous lâcher totalement quand nous ne pouvons plus rien pour elle, sinon la penser, la décrire, la mettre à nue, révéler sa cruauté et peindre sa grandeur.

La vie comme elle est, comme elle est devenue depuis que l’on a découvert qu’elle est l’argument de notre existence.

Monter la vie à cru, pour un roman qui porte ce titre, c’est la décrire sans fioriture. C’est la vivre dans toute sa cruauté, c’est la voir puissante, bouleversante, avide, généreuse et brutale, telle qu’elle se présente chez des êtres qui peuvent encore la reproduire, chez lesquels elle apparaît alors dans toute sa splendeur et sa royauté magnifique.

Cru, autre mot contenu dans le titre, est un terme qui signale la volonté de ne rien cacher des réalités sexuelles qui fondent l’essentiel de la vie, qui constituent la vie elle-même puisque la vie n’est rien d’autre que ce mouvement puissant qui nous porte à la renouveler par l’exercice de la sexualité.

Le reste – l’argent, la profession, les honneurs, les déboires, les hobbies, l’art, la politique, l’économie, les loisirs, la puissance et la domination – n’étant que l’habillage culturel dont chacun affuble son existence suivant ses possibilités et ses goûts.
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Si ce roman vous intéresse vous pouvez me le demander à l'adresse suivante : georges.lautier56@orange.fr
Justin Deville m'autorise à vous l'adresser par mail en fichier joint. N'oubliez pas votre adresse mail. Vous pourrez, après lecture, envoyer vos commentaires à mon adresse ; je transmettrai à mon ami Justin.
Ou bien, écrivez-lui directement : ça lui fera plaisir. justin.deville2@orange.fr

samedi 23 octobre 2010

COLLEGIALE DE THANN



Thann est une petite ville alsacienne se trouvant au départ de la fameuse Route des Vins d'Alsace. Notre camp de base se trouvant à Belfort, nous explorions les Vosges, tout particulièrement du côté alsacien ; en hiver comme en d'autres saisons. Le climat y est rude pendant la saison hivernale, mais la neige a toujours revivifié mes pensées.
A Thann, ce qui m'a émerveillé, ce furent les dentelles de pierre de la collégiale (gothique flamboyant). J'ai matérialisé mon émotion esthétique dans ce court morceau pour harpe et quatuor à cordes.

jeudi 21 octobre 2010

Les injustices réparables

La thèse du !livre de AMARTYA SEN (Prix Nobel d'économie) réside dans "l'identification d'injustices  réparables qui n'est pas seulement l'aiguillon qui nous incite à penser en terme de justice et d'injustice, c'est aussi le coeur de la théorie de la justice". (Extrait de sa préface).
Je lis ceci en ouvrant la deuxième page de son ouvrage intitulé : L'IDEE DE JUSTICE (chez Flammarion) alors qu'au dehors les élèves d'un lyée technique mènent une sarabande folle devant les grilles fermées de leur établissement.
Si certains en France aujourd'hui peuvent ressentir qu'il existe des injustices réparables dans le pays des Droits de l'Homme - au moment où se décide la mise en place d'un régime des retraites  injuste fondamentalement. - ce sont bien les élèves d'un lycée tchnique qui sont en général issus de classes sociales brimées,  écartées du banquet républicain. Les parents de ces élèves-là, entre autres déjà actuellement, financent en fait une partie des retraites des classes aisées dont l'espérance de vie est de 7 années supérieure à la leur. La réforme nouvelle accentuera encore ce caractère.
Vous pouvez donc taper sur vos couvercles de poubelles si vous devenez chaque jour plus lucides.

lundi 18 octobre 2010

A FOGGY DAY 2



Des photos de ravissants chatons illustrent ce morceau. Je les ai prises en Corse près de chez nous quelques temps avant notre arrivée. Une chatte sauvage (sans Dieu ni maître) les avait faits avant notre arrivée entre deux vieux murs. J'eus l'idée sotte de vouloir les nourrir, leur donner de l'eau. En échange de mes bons sentiments, j'ai eu droit au souffle furieux de la mère, une chatte toute noire comme Lucifer et aux yeux férocerment réprobateurs.
Deux jours après, elle avait déménagé ses petits. Elle tenait à ce qu'il restent sauvages comme elle. De quoi venait se mêler cet homme incongru qui allait habituer ses enfants à la domestication alors qu'il n'était qu'un objectif pour elle : l'état sauvage, la liberté, la dignité!
Les bonnes intentions sont-elles toujours salvatrices?

dimanche 17 octobre 2010

STOP!

L'humanité ne peut se sauver qu'en œuvrant sciemment à la mise en place d'une autre vie, nouvelle et renonçant à un individualisme glacé. Il lui faut assumer sa dimension grégaire, prendre en charge, en pleine conscience, le fait qu'elle n'est rien d'autre qu'une espèce, un groupement de cellules vivantes dont les orientations ne doivent plus rien concéder aux marchands, aux tricheurs, aux voyous et aux prédateurs qui, de l'intérieur, la pillent, la conduisent à son désastre.


Sur ce dernier point, il faut penser à la chute des civilisations qui sont le fait de leurs dirigeants. Comme cela a pu se produire chez les Mayas et à l'Île de Pâques où les maîtres ont ravagé leur environnement naturel pour satisfaire leur orgueil jusqu'à épuisement de la terre nourricière. Comme cela se produit sous nos yeux à l'ère de la mondialisation.

Il faut renvoyer à leur folie destructrice tous les pseudos-prophètes, tous les soi-disant guides, les tenants du caporalisme, les déglingués du pouvoir personnel. Et tout faire pour que la vie en l'humanité perdure et qu'elle échappe au pouvoir des cupides qui la dévorent

samedi 16 octobre 2010

SEUL, FACE AU MONDE

Seul, face au monde bouillonnant. Et ce seau inutile qui pourtant a servi à ériger tant de châteaux de sable disparus le lendemain emportés par les flots. Mon être est dedans, mon être se dresse pour affronter la vague. Même seul, je sens bien que je suis avec les autres, ceux qui se dressent aussi pour crier leur misère, leur rage de se voir pris pour des moins que rien que l'on peut brimer et dont on abuse de mille façons.
Je passe le relais à tous ceux qui voudront bien se dresser aussi contre les vagues. Nous sommes une mer encore bien plus puissante que celle qui croit nous anéantir.

Que vous inspire à vous ce seau, seul, face au monde?

jeudi 14 octobre 2010

DEUX AMIS

Deux gars étaient allongés sur l'herbe sèche et sauvage d'un jardin abandonné. Ils ne savaient pas encore que leurs vies allaient se croiser sur le ventre d'une même femme.


Une franche camaraderie les liait. Était-elle de même nature pour chacun? Le plus vieux, à qui il arrivait de se vouloir protecteur, accueillait le plus jeune qui voulait découvrir la clé de l'émancipation. Déjà leur relation s'installait dans l'ambiguïté. Le protecteur devait un jour ou l'autre se voir rejeté, dépassé, éliminé. Le disciple se rendrait compte que celui qu'il croyait émancipateur pouvait être manipulateur, instrumentalisant celui qui attendait de lui une éducation libératrice.

Mais sous les pins parasols de ce coin de jardin sauvage de la docte école dans laquelle ils étudiaient, ils ne se doutaient pas de ce qui allait arriver dans les temps à venir. Ils dégustaient ces instants de fin d'année scolaire où l'on révise à fond pour parachever la préparation des examens proches.

Cette période, l'aîné l'avait toujours vécu en solitaire. Il avait ses techniques et puis ces quelques jours précédant l'épreuve n'était qu'une ultime formalité pour mettre au net les savoirs indispensables sachant qu'il lui serait toujours possible d'aller puiser dans toutes les ressources emmagasinées pendant les heures de travail nocturnes lors desquelles il lisait, écrivait au-delà des limites du programme. Toujours au-dessus de ce qu'il fallait connaître ; ce qui lui permettait d'expliquer les savoirs, de les envisager dans des contextes plus larges. Une méthode simple finalement, celle qui permet de construire de vraies connaissances réutilisables en toutes circonstances.

Apparemment, le benjamin était plus scolaire. Son fonctionnement était à courte vue. Il était devenu un honnête apprenant, était passé par le moule normalisateur des institutions. Il obéissait, il exécutait sans génie ni ouverture. L'imagination, la générosité, l'élan et l'enthousiasme avaient été étouffés en lui par des consignes strictes et l'intériorisation d'un modèle qu'il croyait indispensable d'atteindre.

Le plus jeune aspirait à découvrir le fonctionnement de son ami plus âgé. Il croyait. C'est-à-dire qu'il avait pris pour argent comptant les diverses légendes ayant cours depuis des temps immémoriaux pour rassurer l'humanité et, en même temps la ligoter. Le plus jeune était domestiqué, sagement formaté pour remplir son rôle, c'est-à-dire dresser une population enfantine à adopter plus tard les attitudes du conformisme.

A découvrir un être dansant sur la bordure des conventions, il avait tout d'abord été suffoqué de constater une aisance si grande. En même temps d'ailleurs qu'un prudence infinie qui faisait de cet homme ayant la trentaine un être tout à fait intégré ; du moins apparemment. Jamais de forfanterie, jamais de mépris pour ceux qui étaient dans le rang. Il était gêné du fait qu'à chaque rendu de dissertation c'était son devoir que lisait le Directrice des Etudes fascinée par la maîtrise de son étudiant. Tous les deux participaient en effet à un stage d'un an qui devait hausser leur niveau professionnel.



Un an, c'est long. Ce temps-là permet de se connaître. Mais c'est si peu pour entrer véritablement en symbiose et découvrir à fond l'autre. D'autant que sans aucune tendance homosexuelle chez aucun des deux hommes, chacun vivait des amours dans lesquels l'autre n'avait pas place. Le plus jeune vivait un train-train sexuel pathologique avec une vieille maîtresse qui l'avait déniaisé presque au berceau ; il en était prisonnier. L'autre avait divorcé et fréquentait depuis peu - après maintes aventures- une jeune fille délicieuse qui attisait une sorte de feu violent dans son corps.

Il aurait fallu à ces deux hommes un espace où se croiser vraiment alors qu'ils n'étaient placés que dans une situation qui les faisait être adjacents, parallèles et finalement inconnus l'un à l'autre. Alors que leur rencontre prouvait leur désir de fusion. Ce ne pouvait être qu'au combat, en temps de guerre que se réalise cette osmose. Sinon, par temps de paix, il ne leur restait que le sexe pour approfondir une amitié.

Ils restèrent liés après les examens. Les années qui suivirent les virent en effet aller jusqu'au sexe pour se découvrir totalement, exprimer leur personnalité différente dans ce domaine. Ils firent l'amour à la même femme, celle du plus âgé. Alors les mécanismes archaïques saisirent le plus jeune qui ne put accepter trop longtemps cette situation dans laquelle le partage était la règle.

Ils étaient arrivés au bout de ce qui peut être réalisé entre deux hommes qui voulaient être amis.

QUAND MON BEBE EST ROI

Xavier, le bébé de Suzy Wong est né! J'avais promis d'attendre sa naissance pour poster cette berceuse.
Je la dédie à ce petit être qui va être choyé par ses parents, très certainement.
Depuis que j'attends! J'étais là lorsque Suzy a annoncé au monde qu'elle était enceinte : les tests étaient positifs. Et je suis là encore au moment où Xavier, le charmant bébé, voit le jour. Et je vis à des milliers de km de Montréal. C'est idiot, direz-vous? Pas du tout. Aimer le genre humain, surtout lorsqu'il se reproduit, surtout lorsqu'il engendre l'espoir, c'est un sentiment élémentaire mais si profond.
Bonne chance Xavier! Quelle chance ont tes parents.
Mais chut! Tu dors déjà ...........

mercredi 13 octobre 2010

CHER ENFANT (chanson de Georges Lautier)


J'avais répondu à une annonce : une chanteuse atteinte de sclérose en plaques avait chanté avec Nana Mouskouri à la télé. Cela lui avait tourné la tête.
Elle cherchait des auteurs-compositeurs qui auraient pu lui écrire des chansons qui lui seraient offerte, les royalties des droits d'auteurs lui revenant. A elle et à son "imprésario" qui avait monté l'affaire-(hum!).
Je m'étais rendu chez elle, l'imprésario présent.
A la suite de notre entrevue, je lui ai composé CHER ENFANT - elle avait un garçon qu'elle appréhendait de devoir laisser à sa mort- en lui fournissant la bande accompagnement et en renonçant à mes droits.
Sans doute a-t-elle pu monter quelques tournées dans les maisons de retraite ou les maisons de la culture. Je n'en sais rien. Je n'ai plus eu de nouvelles. Pas plus de la chanteuse que de ma chanson.
Je vous l'offre à vous aussi.

mardi 12 octobre 2010

GRAINE d'AÏL (à la guitare, Georges Lautier)



Sur "GRAINE d'AÏL", je me promène avec ma guitare, très détendu. Je regarde les photos que Nicolas avait prise dans le jardin de la Fondation Maegt que nous avons visitée ensemble à St Paul de Vence. Le site est visité par des touristes venant du monde entier.
Pendant leur séjour à la fondation, les artistes en résidence remerciaient les propriétaires de leur accueil en composant pour eux des oeuvres qu'ils laissaient en partant.
Quant à moi, je vous laisse ce petit morceau intitulé cusieusement GRAINE d'AÏL.
[A noter que nous avions payé notre écot pour avoir le droit de photographier les oeuvres. Vous pouvez donc en profiter sans scrupule aucun.]

lundi 11 octobre 2010

DROIT A L'EDUCATION (Le banquet du savoir)



Cette chanson (paroles et musique de Georges Lautier) fait partie d'un ensemble de 12 chansons sur les Droits des Enfants. Je fais pemier le droit à l'Education et c'est la raison de ma communication ce soir.

dimanche 10 octobre 2010

Un plaqueminier en feu



Samedi soir, dans la lumière du soleil couchant, ce plaqueminier est subitement devenu flamboyant. Alors qu'il ne nous donne aucun kaki. Il faudrait être là en été et l'arroser pour qu'il consente à fructifier. N'empêche, une fois par an, avant de perdre ses feuilles à l'automene, il s'allume de tous ses feux et c'est féérique!

vendredi 8 octobre 2010

Ma Rengaine



Encore une chanson que j'ai signée paroles et musique. C'est une rengaine. Je venais de savoir que j'avais un deuxième cancer. Au foie cette fois, après le colon. Pour l'instant (ça fait dix ans déjà) tout va bien. Mais ma chanson se traîne un peu en souvenir de ces temps difficiles.

jeudi 7 octobre 2010

Quand je retourne à Paris (chantée)



Une chanson que j'ai écrite (paroles et musique) une fois que j'étais chez ma fille aînée, à Paris, sur la péniche où elle vit, Quai d'Auterlitz.
J'y retourne bientôt pour le mariage de l'une de ses filles, le 13/11.

mercredi 6 octobre 2010

LES FILLES DE CAMARET



Une de ces chansons paillardes qui font partie du patrimoine. Dans ces temps-là, la vie des femmes n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. Nombre de conquêtes honorent celles qui ont lutté pour obtenir des droits. Cette chanson n'est là que pour rappeler que dans le passé tout n'était pas rose. J'ai voulu, par le 7° couplet que j'ai ajouté à la chanson, montré que moi-même je vois les choses autrement. La France est belle lorsque l'on admire les femmes, celles qui nous mettent au monde et qui nous nourrissent de leur lait!

Du beau temps sur Marseille

De bonnes nouvelles de la voiture : l'expert est passé et les mécanos se sont mis au boulot. Elle est prête ce soir mercredi à 17h. Nous allons donc rejoindre nos pénates dès ce soir, après le repas du soir chez notre fils. La circulation est tellement intense entre Marseille et Aix en Provence qu'il vaut mieux laisser passer la foule de ceux qui rentrent chez eux après le boulot.
La foule? Je ne sais pas trop car, il y un blocage des ports pétroliers qui entourent Marseille. La Corse n'a déjà plus de gaz oil et on fait la queue dans les pompes marseillaises. Heureusement j'étais venu de Digne avec le plein. Je pourrais repartir sans difficultés vers la campagne et, enfin, respirer un peu!. Ce n'est pas que Marseille soit une ville désagréable. J'ai pu y trouver toutes les fringues que je cherchais pour aller au mariage de ma petite fille le 13/11 à Paris : un petit veston fantaisie de chez Diesel, un pantalon Prince de Galles de chez Dokers, une chemise Timberland et encore d'autres bicoles. La carte bleue a chauffé! Mais je reste coquet pour mon âge  et j'adore plaisanter avec les nanas qui tiennent les rayons. Dans mon jardin, c'est un truc difficile à réaliser. Et puis habillé comme ça, je sais que je ferais plaisir à ma petite fille! C'est chic d'avoir un grand père swing! Surtout lorsque'on se marie avec un pianiste parisien! Et c'est le cas!
Je vous raconterai tout ça plus tard.
A ciao!

lundi 4 octobre 2010

Des Nouvelles

Je suis coincé à Marseille. Un pépin automobile : le radiateur percé. Ma voiture est en réparation chez Renault ... qui n'avait pas de véhicule de remplacement afin que je puisse rentrer à la maison. Bravo l'Assistance!
Bon, peu importe finalement. Nous sommes chez notre fils et il n'y a plus qu'à attendre. A bientôt.

vendredi 1 octobre 2010

Les Blogs (encore)

Vous avez été découvert par quelque rôdeur des blogs qui croit pouvoir rencontrer en vous l'ami qu'il attendait depuis toujours. De votre côté, vous n'êtes pas en manque, quoique… .


Néanmoins, une poignée de gens passent par chez vous, eux aussi croyant avoir trouvé en vous la personne qui va pouvoir leur apporter un contact authentique et enrichissant. Et puis on est curieux de savoir ce qui se cache derrière ce type qui se dit prêt à tous les délires!

Votre rôdeur dénicheur et vous, vous reniflez pendant huit jours en tentant de saisir ce qui se dissimule sous un prénom et même quelquefois une photo. Puis, ça s'emballe. Vous recevez des "commentaires" toute la journée. Vous en envoyez vous-même à jets continus.

Soudain, le mot de trop, l'opinion qui vous permet de dévoiler un coin de la personnalité de votre nouvel ami qui se trouve s'opposer à vos convictions. Et c'est tout d'abord le refroidissement de votre ardeur, l'assèchement de votre enthousiasme. Vous écourtez vos échanges, vous espacez vos envois. Un matin vous n'envoyez plus le petit bonjour amical qui faisait sursauter l'autre pendant qu'il buvait son café. L'autre qui attendra une prochaine tocade, tout aussi fugace que la première, d'un autre rôdeur de blog.

Sur les blogs, ça va, ça vient ; ça ne dure pas, c'est éphémère. Pas d'ancrage, pas de continuité. Le passage d'une foule sentimentale comme dit Alain Souchon.

Il suffirait simplement pour assurer la pérennité de ne pas chercher à plaire dans son blog, mais plutôt de s'entêter à être soi-même. En effet, lorsque vous êtes ainsi pendant une certaine période, vous constatez que les fidèles sont là et la vie devient alors plus sereine. De nouveau les paysages prennent le temps de s'étaler vous donnant à vous, pauvre errant du virtuel, toute liberté pour les ressentir pleinement, sans hâte, avec la patience qui caractérise le gourmet.

jeudi 30 septembre 2010

Chat, mon chat



Nous avions un chat tout noir avec les yeux du diable. Nous l'avions appelé LUCIFER.
Il s'était autoproclamé le chéri de madame. Ils s'aimaient! Ils s'aimaient! Que j'en étais fou de jalousie!
Après maintes blessures et avanies survenues dans des bagarres féroces, après quelques accidents avec des voitures et des grands fracas d'os, il mourut ; d'une morsure de vipère sans doute.
Dans le paragraphe 4, lorsque je dis "des deux côtés en même temps", je cite l'un de mes écrivains favoris , Jean de La Fontaine qui dit cela dans sa fable : "Le chat, la belette et le petit lapin".
Bonne soirée au coin du feu avec votre chat sur les genoux.

mercredi 29 septembre 2010

OPIO - Côte d'Azur

Photo prise depuis le Parc de Loisirs du village d'Opio, près de Grasse. Ce dernier week-end nous y étions avec Nicolas. C'est à Opio que le terrain est l'un des plus chers de la Côte d'Azur. Parce que c'est là que se trouvent les plus grandes propriétés,cachées dans la verdure et assez loin de zones à risques.
En fait, Opio est tout aussi bien sécurisé que certaine zones de Californie mais sans mur ni vigile. Simplement la nature protège ses habitants.
Devant la maison, des oliviers taillés en forme de pompons. J'ai pensé à des pom-pom girls dansant devant la maison de leur maître.

mardi 28 septembre 2010

Les Blogs

A travers eux, on peut découvrir la tendresse, l'amitié, la sympathie, le plaisir de découvrir telle photo, tel beau sentiment. On peut entrer doucement, sur la pointe des pieds dans l'intimité de prénoms dont on ne connaît rien d'autre que ce qu'ils veulent faire savoir.On expose aussi ses tourments, ses rages, ses rêves, ses délires, n'est-ce pas?. Mail le blog n'est pas qu'un exutoire, un ersatz de vie fabriquée. Il peut laisser transparaître nos appétits, notre dépendance à l'autre. Notre désir de garder la main tendue et d'en prendre d'autres. Dans la pluralité la plus licite, dans l'abandon à 20, trente correspondants qui viennent vous manger dans la main.
Ce sont des sensations d'un  type nouveau que nous apportent tous ces messages entrecroisés, ces visages que l'on voit à peine, qui veulent se cacher quelquefois. Pourtant, on devine toujours leur douleur excistencielle, leur recherche pour survivre, leur amour de l'humanité, leur confiance dans les bons sentiments. Et même les visages cachés se dévoilent car, ce qu'il compte de voir, c'est l'intérieur des âmes. Et c'est plein d'images dans toutes ces bouteilles à la mer que sont les blogs.

lundi 27 septembre 2010

MARINELAND - LES DAUPHINS

Quelle synchronisation pour ce saut en duo!
Dos à dos notre couple de dauphins.


Trois dauphins disent au revoir en agitant leur queue sur l'ordre de leur soigneur.


Deux soigneuses propulsées chacune par un dauphin que l'on distingue à peine dans l'eau.


Et hop! Sautez à travers le cerceau!
Des cerceaux à peine visibles tournent au bout des trois dauphins.


Jonglez avec ces ballons qu'ensuite, d'un coup de queue vous enverrez dans les tribunes où se pressent les spectateurs! (Il n'y a pas de photos qui soient réussies pour cet excercice, malheureusement!)

MARINELAND - LES DAUPHINS

Le bassin des dauphins.Le spectacle va commencer. Quelle foule!

dimanche 26 septembre 2010

MARINELAND

Samedi 25/09/2010, sous un beau soleil, nous étions au parc de loisirs Marineland à Antibes, près de Nice.
Nicolas n'habite pas loin et nous lui avions promis cette visite. Il est fou des orques, des dauphins, des requins, etc. J'oubliais : des murènes aussi. Il en a vu une cet été en Corse.




Voici quelques photos. La dernière est plus artistique que documentaire. C'est une otarie qui montre son nez. Mais au fond de l'eau d'autres otaries nagent. L'effet est assez curieux.
Mais voici les dauphins! Et les petits pingouins.



Bientôt d'autres photos.

vendredi 24 septembre 2010

Bonjour Nicolas!

Nous sommes arrivés à Grasse en passant par la montagne, empruntant cette fameuse Route que Napoléon prit lorsqu'il s'était échappé de l'Ile d'Elbe. Le temps était maussade et plus nous descendions vers la mer, plus les nuages étaient lourds.
Dans les rues de Grasse, il était 16h30. Toutes les écoles dégorgeaient des enfants heureux d'aller vers un week-end sans table, sans banc, sans cahier. Les voitures, une derrière l'autre, avaient envahi les rues. Nous n'avancions plus. Il nous fallait traverser toute la ville pour rejoindre ton école du quartier  rural de St Mathieu. Une petite école dans la verdure avec un premier bâtiment ancien où l'on avait préparé le certificat d'études dans le temps. Et puis, accolé, un bâtiment neuf où on avait logé deux classes maternelles. Dans l'une, celle des trois ans, c'est ta mère qui dirige une trentaine de fillettes et de garçons de trois ans qui ont tout à apprendre de la vie collective et du respect de l'autre. En un an, ta maman transforme ces sauvageons en élèves rangés et polis, désireux de savoirs plutôt que de querelles. Elle y parvient ; à force d'acharnement et de ferme trendresse.
Nous devions venir te chercher à la sortie, à 16h30. Trop tard! Malgré toute la bonne volonté du pilote, il était 16h55 lorsque nous nous présentâmes à l'école. Un cahier, consulté par la responsable de la garderie, nous dit que tu étais parti avec ta mère ... qui n'avait pas allumé son portable et qui n 'avait pas lu le message que nous lui avions envoyé lorsque nous passions à 1250m, au col de Valferrière. Le message devait la rassurer : "Nous arrivons. Mais du retard pris sur la route." C'était vendredi et tout le monde semblait partir en week-end.
Vous étiez déjà rentrés à la maison. C'est toi qui a ouvert, radieux. Nous étions là. Et demain peut-être, comme le temps semblait vouloir s'arranger, nous irons à deux pas et quelques roues de voiture au parc Marineland entre Biot et Antibes. Tu connais, je sais. Mais tu ne te lasses pas des orques, des dauphins, des manchots, des murènes, etc.
Déjà tu vas dormir et sous l'oreiller tu plonges dans des eaux poissonneuses.
Tu es heureux. Et nous donc!

lundi 20 septembre 2010

AU REVOIR, NICOLAS

Cela faisait bien trois mois que tu n'étais pas venu en week-end dans la maison de Digne.


En descendant de voiture, tu avais dans les yeux ces vertiges que la route sinueuse qui va de Grasse à Digne occasionne quelquefois.

Mais tu as fait fi de ce désagrément et tout de suite tu es parti en courant vers la porte d'entrée pour te faire embrasser par Mamie. A peine entré, il a fallu que tu te réappropries tout les objets que tu aimes, qui sont à toi ou que tu as annexé. Tu as vérifié dans chaque tiroir que ceci et cela était bien toujours en place. Tu as joué avec ceci et cela que tu connais par cœur. Mais, avec tes 7ans1/2, tu commences à lorgner maintenant vers le rayon des BD que tu découvres. Tu reviens aussi vers les encres que j'utilise parfois. Et tu t'essayes à la plume sergent-major dont les becs s'écartent pour pouvoir faire des pleins et des déliés. Ganté de cuir noir (où avais-tu dégotté ces gants?) tu pianotais sur le clavier de mon deuxième ordi (pas le portable, celui qui me sert pour la musique). Que faisais-tu là? Tout bonnement tu envoyais des virus à tous ceux qui correspondent avec moi par internet. Rien que ça. Et, si donc tu avais des gants, c'était pour ne pas laisser d'empreintes!

Cette première nuit, tu as dormi au rez-de-chaussée, près de la chambre où dormaient tes parents. Il fallait bien les laisser veiller sur toi, toi qui leur avait fait faire tant de soucis lorsque tu étais tout petit. Mais il est vrai qu'il n'est plus utile de reparler de cela puisque c'est passé, hein?

Le lendemain, au grand jour, ce fut le jardin où nous courions ensemble. Ah! la tendre cabane que vous avez voulu appeler "Les p'tits renardeaux" ta cousine Agathe et toi. A l'autre bout du terrain, la caravane qui sert d'abri à mille objets roulants comme tricycle, tracteur, trottinette que tu as essayé une fois de plus dans le "mur de la mort", cette pente raide qui débouche dans le verger où l'on t'entend hurler ta griserie à descendre comme un fou en évitant d'abord le cerisier dernier planté puis l'énorme pommier qui donne de délicieuses reinettes que nous cueillons ensemble quelquefois.

Le match de foot de rue, la partie de rugby prétexte à nous rouler dans l'herbe de la pelouse, le déguisement de chevalier avec son heaume confectionné dans du papier par l'adroite Mamie.

Tout, tu nous as tout fait faire : les goals, les arrières, les demis de mêlée, les chasseurs de sauterelle, les descendeurs du mur de la mort car tu as réussi à nous faire asseoir pour cela sur le tricycle de ta cousine lorsqu'elle avait trois ans!

Mais en te couchant le deuxième soir, tu as vomi. Tu n'avais pas digéré les poivrons farcis du repas de midi. Ah! Toujours cet estomac. Non, n'en parlons plus nous avions dit. A mon avis, une nuit près de tes parents ça suffisait. Ton lit sali au rez-de-chaussée il fallut bien te coucher dans la chambre du haut attenante à celle de Papi et Mamie. N'était-ce pas ce que tu cherchais en fait? Ne vous inquiétez pas! as-tu déclaré à tes parents. Si ça ne va pas, j'appelle Papi et Mamie. lls sont à côté.

Puis il fallut bien remonter en voiture et repartir vers Grasse. Sitôt que le moteur se mit à vrombir je te vis changer de tête. Déjà, tu avais mal au cœur? … ou plutôt c'était la tristesse? Oui, la tristesse. J'ai compris quand je t'ai vu tourner la tête pour ne pas nous voir quitter ton champ de vision quand la voiture s'est mise à rouler. Tu as préféré ne plus nous voir pour ne pas trop souffrir. Tu as réussi à dominer ainsi ta grande peine.

J'ai eu à ce moment une grande admiration pour toi : tu sais déjà comment soigner la douleur et contourner la souffrance. C'est la marque des êtres sages qui savent prendre sur eux. Et aussi des grands garçons qui savent que le week-end prochain ce sont Papi et Mamie qui feront la route à l'envers et qui partiront de Digne pour aller chez toi à Grasse.

dimanche 19 septembre 2010

CLAIR EST EN MON COEUR (chanson)



Les choeurs derrière moi font un peu guimauve. Mais l'amour n'est-il pas langoureux, même lorsque l'être aimé a disparu?

samedi 18 septembre 2010

C'EST LE JOLI PRINTEMPS (chantée)



Non, je ne me trompe pas de saison. Mais je voulais vous faire entendre une petite chanson toute fraîche et sans arrière-pensée. Enfin, presque.
Pourtant, cette chanson que j'ai composée sur des paroles de Maurice Fombeure se trouve dans un recueil de chansons pour enfants que le CRDP (un organisme officiel) de l'Académie d'Aix-Marseille m'avait édité. C'est il y a bien longtemps!

vendredi 17 septembre 2010

Ce que dit BAUDRILLARD dans "Cool Memories"

samedi 18 septembre 2010


Jamais peint : je respecte trop la peinture.

Jamais de politique : je respecte trop le pouvoir pour le prendre.

Jamais de philosophie : je respecte trop la pensée pour la trahir.

Jamais prétendu à la vérité : je la respecte trop pour la mettre en péril.

Jamais cru en la réalité : je la respecte trop pour y croire.

Jamais eu l'imagination de la mort : elle doit rester une surprise.



J'ai ajouté pour ce qui me concerne:

Jamais écrit : j'ai trop peur de me retrouver nu.


Voulez-vous vous essayer en commentaires à trouver d'autres formules du même type?

SIMILITUDE

vendredi 17 septembre 2010
18:06

J'avais un copain. Un drôle. Un violent dans ses propos parce qu'il ne se supportait pas tel qu'il était alors qu'il avait pourtant construit lui-même sa silhouette.

Il accrochait à ses volets ouverts sur la rue, au rez-de-chaussée, des poèmes d'un ésotérisme effréné. Il appliquait pour les écrire les idées des tendances ultras de l'analyse poétique.

Les curieux qui passaient devant chez lui pour aller visiter le château voisin ne voyaient pas ses poèmes. Ils passaient même sans savoir que ces petits papiers flottant au vent avaient quelque chose à voir avec de la poésie.

Il enrageait de ne pas être lu, de ne pas être entendu. Comme le serait un blogueur délaissé, un blogueur qui s'ennuie parce qu'aucun visiteur de son blog ne lui laisse de commentaire.

Mon copain ne savait pas que l'appel lancé à l'autre est une forme de violence, que l'égo racoleur se perd dans une agression stupide et vaine.

Il est mort depuis en n'ayant connu qu'un seul lecteur, moi-même qui lui avait tapé ses textes afin qu'il puisse tenter de les faire éditer. En vain, évidemment.

Peut-on mourir aussi d'un blog qui se réduit, se réduit à ne plus être qu'une peau de chagrin?

Ne va-t-on pas vers un blog, le cœur gonflé d'espoir pour, finalement, s'apercevoir que nos amis sont si pris par leur famille, si coincés par leurs activités nourricières, si accaparés par leur fébrilité consumériste, qu'ils passent -ou même évitent- notre fenêtre où brinqueballe aux vents l'arsenal de nos grimaces.