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samedi 18 décembre 2010

NOËL 97 (musique : Georges Lautier)



Dans ce Noël que j'avais composé pour notre fête familiale annuelle, on entend tout d'abord l'orgue seul pendant 2'15". Puis vient s'y adjoindre une musette, petite flûte à bec que les bergers avaient toujours dans leur poche. Dans de nombreux Noël du répertoire traditionnel on parle en effet de "musettes" à cause des bergers qui auraient découvert la crèche, là où se tenait une lumière qui venait prêcher la fraternité entre les hommes.


Puis, 3'32" depuis l'entrée de l'orgue, apparaissent les cordes qui s'ajoutent à l'orgue. A 4'30" la musette revient avec son chant aigrelet mettre une touche de joliesse et de gaité dans ce Noël qui, sans elle, resterait un peu trop solennel.

En Provence, la musette est un galoubet au registre très aigu. C'est toujours une flûte à bec, très fine, que l'on tient de la main gauche qui, en même temps, en joue en bouchant (ou non) certains de ses orifices. La main droite du musicien tient une baguette avec laquelle il frappe un gros tambourin qui est suspendu à l'avant-bras du tambourinaïre. C'est le nom de cet instrumentiste qui joue donc de deux instruments à la fois. La musique de Noël 97 est illustrée de musiciens de ce type.

Nous aurons, quant à nous, cette année, un Noël un peu particulier. En effet, des travaux importants et touchant toutes les pièces de la maison vont se terminer le 22/12 (assez grossièrement d'ailleurs car ils reprendront à partir du 03/01/2011). Toutes les menuiseries extérieures (portes et fenêtres) ont été changées en vue de réaliser des économie d'énergie. Tous les sols ont été refaits (carrelage ou parquets) et certains murs ont été doublés de placoplâtre, d'autres détapissés. J'ai participé pas mal à ce chantier et, dès janvier, j'assurerai la remise en peinture des murs et la réinstallation des meubles dont la plupart sont entassés pour l'instant dans le garage. Nous avons dû, pendant quinze jours, louer un appartement dans lequel à mon grand dam, le Wi fi était intermittent. De toutes façons je n'aurais pas eu le loisir de trop l'utiliser : j'avais, sur le chantier, un horaire de travail qui était proche de celui des ouvriers. Je suis tout de même heureux à mon âge de pouvoir encore tenir ce rythme. Mais surtout, au milieu de ces maçons, menuisiers, carreleurs et autres j'ai retrouvé une certaine joie à œuvrer dans un groupe d'hommes pour lesquels le travail manuel et les compétences techniques sont les éléments de base de toute une culture. Confrontés à la matière qu'ils façonnent, désireux de construire du beau, ils ont tous le sens du travail bien fait et la dignité que donne la réussite matérielle. Merci Patrick, merci Franck, Mathieu et Pierre.

J'ai été heureux pendant tous ces jours, anxieux tout de même de savoir si la maison serait habitable le 23/12 car, à cette date viennent y loger pour quelques jours nombre de ceux qui me sont chers et pour lesquels le noël que j'aurais composé cette année pour eux sera de pierre et de bois, de pvc et d'alu, de céramique et de confort meilleur. J'espère que cette chanson-là, qui sort du même endroit de moi-même que mes chansons, les surprendra et fera de notre noël un nouveau noël de joie. D'ailleurs, j'ai déjà préparé le bois qui va brûler dans la cheminée et donner la lumière qu'on attend de Noël.

2 commentaires:

  1. J'ai quelques minutes à moi, donc je viens te lire et t'écouter. J'voulais prendre aussi le temps de te dire que j'aime bien qu'on réinvente la musique de Noël. Et soit dit en passant, tu réussis plutôt bien.

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  2. Suzy, si ce n'étaient tes commentaires, j'arrêterais ce blog. Tu viens, chaque fois que je te lis, (car tu écris sans flagornerie, j'en suis persuadé)rafraîchir mon envie de faire partager dans mes derniers moments ce qui a été "l'orgueil" de ma vie. . J'ai composé il y a quelques années des chansons avec une vieille dame dont les paroles étaient inspirées par la religion. Elle me disait que j'étais doué pour la musique sacrée! Moi! Un iconoclaste!Certes, ce n'est pas tant le sacré qui me choque mais la religion académique, la foi préfabriquée. Dans les noëls, je ressens un émoi, un émoi nostalgique dont je revis le trouble à travers l'engouement de mes petits enfants (athée eux aussi comme moi)pour cette fête du solstice et de la fraternité. Cette année, j'ai tenu à les avoir avec nous quand même, malgré la maison en pleine rénovation non encore totalement terminée.
    Grosses bises à mes trois québécois préférés!

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