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lundi 27 août 2012

La maison désertée

La maison familiale des Sébastiani est désertée depuis ce matin 5h. La dernière escouade de vacanciers l'a quittée pour un bateau parti de Bastia pour Nice. Cinq heures de traversée et Nicolas va retrouver sa chambre, ses habitudes. Il finissait par un peu languir de retourner chez lui. Les copains commençaient à lui manquer : il était le dernier "pinssoudou"encore au village, un village qui à l'accoutumée ne compte aucun enfant.
Il nous reste à remettre tout en état pour préparer la prochaine saison. Participerai-je aux vacances prochaines ? J'ai beaucoup souffert cette année d'être vieux au milieu de jeunes. Intraitables lorsqu'ils sont au boulot, ils peuvent devenir injustes lorsqu'ils se regroupent par temps de vacances. Et puis il y a ce climat dans l'île qui ne s'arrange pas. S'il existe une mentalité insulaire, je ne m'en accommode toujours pas.
J'ai pu terminer mon roman "SCHOOL FICTION". L'une de mes rares satisfactions. Mais il pose de tels problèmes existentiels si je les translate sur ma pauvre personne, que je languis de vite me lancer dans un prochain écrit, plus stimulant, plus jouissif. C'est une qualité de la vie que je ne voudrais pas perdre.

dimanche 19 août 2012

POGGIALE : gageure réussie !

Extraordinaire réussite pour le couple s'étant installé depuis quatre mois à Poggiale. La messe prévue à bien eu lieu à l'heure dite. La chapelle St. Roch du hameau était pleine. Sophie, Paul et David leur fils, résidents de cette agglomération abandonnée, nous ont servi une collation. Tous les présents se congratulaient, se renseignaient sur les présents. Chacun avait apporté une friandise, souvent faite maison.
Nous étions à l'ombre d'une tour moyennâgeuse érigée par les Giovanalli. Au XIV siècle. J'ai pu donner quelques explications sur ce schisme. Les amis que j'avais emmenés avec moi ont communié. Quant à moi, athée, je n'ai été qu'observateur pendant l'office. Nous n'en sommes pas pour autant fâchés.
Quelle bonne après-midi de découverte et de partage ! Et, de ma part, qu'elle démonstration de laïcité et de respect des croyances d'autrui car, pour finir, on nous distribua gratuitement un petit pain de St. Roch. J'en pris un aussi, en souvenir de ma belle-mère, Jeanne Muglioni, qui sacrifiait elle aussi à cette croyance qui veut que toute l'année ce petit pain vous protège de la foudre à condition de la placer sur le rebord de votre fenêtre lorsque ça tonne.
Bien des choses depuis l'Alésani !

vendredi 17 août 2012

Réunion à POGGIALE

Demain à 15h je me rends à la petite fête qu'organisent les habitants de POGGIALE, un hameau de la commune de Tarrano dans l'Alézani, en Haute-Corse. Lors de ma précédente visite à ce village que l'on disait abandonné j'ai eu la surprise de constater qu'une très ancienne maison était habitée depuis peu par un couple et un jeune garçon.
Pour créer un peu d'animation autour de leur tentative d'insertion en zone désertique, ils ont pensé à organiser une réunion de gens qu'ils connaissaient. J'étais invité comme personne ayant visité leur hameau dont les trois quarts des maison sont abandonnées  ou écroulées. Des deux tours giovannali qui m'avait attiré là-bas, seule l'une d'entre elles est encore debout.
Je serai accompagné d'un groupe de Parisiens qui ont acheté depuis cinq ans déjà une ancienne maison dans le hameau voisin de celui où se dresse notre maison. Nous allons porté quelques douceurs et peut-être du vin du pays pour ajouter notre contribution à la petite collation qui nous réunira.
 Après la Messe à laquelle j'assisterai non pas en croyant mais en curieux.. Je compte sur la suite pour glisser quelques considérations sur les pauvres Giovannali assassinés là, au pieds de ces deux tours.

mardi 7 août 2012

Une journée sans gloire

D'année en année nous apportons des améliorations à cette maison familialie située dans l'Alésani, en Corse. Aujourd'hui, j'ai passé une bonne partie de la journée dans la cantine, une pièce obscure construite contre le rocher et sans fenêtre. Je finissais d'y aménager des étagères. C'est la pièce où l'on conserve la charcuterie : coppa, lonze, jambon et saucisses. Mais c'est la pièce aussi où l'on entrepose nos provisions  : boissons, conservés, papier wc et sopalin.
D'année en année donc, la maison d'Alésani s'améliore. Elle attire de plus en plus de monde. Nos enfants, adultes, y invitent leurs amis. On assiste médusés à un tourn over intense!
C'est les vacances!
Bonnes vacances à vous aussi.

lundi 6 août 2012

Utilisation de l'iPad

J'éprouve quelques difficultés à utiliser l'iPad dans les conditions où je me trouve, c'est-à-dire dans la montagne corse, là où les services veillant à assurer les moyens de communication des citoyens ne font que peu d'effort.
Côté radio, seuls les détenteurs d'une parabole télé peuvent capter les radios françaises. Par contre nous sommes envahis par les radios italiennes, l'Italie se trouvant à quelques encablures sur l'autre rive de la mer Thyrénienne.
Ceux qui reçoivent internet par téléphone fixe n'ont qu'un débit ridicule.
Avec mon iPad, je ne peux compter que sur la clé 3G qui fonctionne quand elle le veux bien.
Aussi mes messages peuvent paraître quelquefois incohérents.

Nous nous retrouverons en septembre avec des moyens beaucoup plus performants. Néanmoins, je continuerai à poster des messages, ne serait-ce que pour vous tenir informés de mes aventures avec les Giovannali. En effet, le 18 aoùt à. 15h, je suis invité à une petite fête donnée à. POGGIALE : messe dans la petite chapelle et goùter convivial ensuite.
je vous souhaite le bonsoir.
Georges

vendredi 3 août 2012

POGGIALE (suite)

La présence d'habitants dans le village de POGGIALE m'a beaucoup ému. Pour moi qui aie pris le parti des Giovanalli, cette secte décimée en 1359 par les armées du Pape de l'époque, je me figure que ces gens sont les descendants de ceux qui furent pourchassés pour leurs croyances non conformes à celles qu'imposait l'Eglise catholique et romaine.
Le père de la famille se nomme Paul. Il descend d'une famille ancienne du village. Son épouse par contre vient du continent, càdire de la France métropolitaine. C'est elle qui semble la plus attachée à ce com back. Elle est assez mystique. Dans la chapelle du village qu'elle a ouverte pour moi, elle m'a montré une herbe qu'elle a cueilli à l'Ascension qu'elle à déposée dans une corbeille sur l'autel. Elle m'a fait remarquer que cette plante continuait à vivre. Et même se préparait à fleurir sans terre ni eau.
Pour elle, cela tenait du miracle.
Or, tous les Corse du coin cueillent également à l'Ascension cette plante et en accrochent une touffe
 dans leur chambre. Si la plante fleurit et vit jusqu'à l'automne, c' este signe qu'il connaîtront le bonheur dans l'année. Cette plante est une variété de sédum qui n'a besoin que de soleil pour se développer. On l'utilise quelquefois comme protection sur les toits. Il n'y a là ni magie, ni intervention divine.
Cette partie de notre entretien nous avait fait tétrograder de quelques siècles. Les Giovanali n'étaient pas loin. Quoiqu'on ignore s'ils étaient particulièrement superstitieux. Héritiers de la pensé de François d'Assise,patron des écologistes, ils devaient certainement respecter et aimer la nature et ses manifestations végétales et animales. Sans intervention magique car, seul Dieu détient le pouvoir pour eux.

Je me suis montré sceptique, mais je revois cette personne le 18 aoùt à 15heures pou une petite de fête qu'elle organise au village. Une messe et une collation devant la chapelle. J'y serai, accompagné de mon copain ici, César, un berger du même âge que moi, avec lequel j'fraternisé vraiment
À bientôt.