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dimanche 28 février 2010

KISS ME ONCE AGAIN



Nota : le violoniste n'est pas Stephan Grapelly. Le guitariste n'est pas Django Reinhardt.
C'est le Hot-Club de Digne les Bains qui joue "Kiss me once again".

QUE JE TE VOIS

*
Que je te vois au dedans d'une parole sage
Que je t'entende au détour d'une dentelle
Et que tu devines
que je t'observe depuis pas moins
de mille millénaires
Je m'en pontifie,
je m'en groseille le muffle
en te happant à belles dents
ma belle qui translace
et puis qui m'enlace et m'inonde
dès qu'on évoque ou provoque
ton corps
*

samedi 27 février 2010

Chanson Antillaise (Mon Pays, Doudou)



En 1997, ceux qui dans la salle du musée de Digne m'entendaient chanter cette chanson (et moi-même) nous ne nous doutions absolument pas qu'en février 2009 la Guadeloupe puis la Martinique, allaient être paralysées par des mouvements sociaux d'importance. Au point que le président Sarkozy décréta la tenue d'états généraux pour ces deux îles et quelques autres dans les deux mois qui suivirent.
Qu'en est-il advenu au moment où vous lisez ces propos?

Mon Pays, Doudou (paroles)

1. Mon pays est si doux qu'on y vient vraiment de partout. Mon pays est si beau quand on l'aperçoit du bateau. Mon pays s'évertue à vouloir cacher ses verrues. Au loin, si loin résonnent les sambas! Déjà, plus bas, s'éloignent les vivats! Ah! Ah! Monte un chant gonflé d'espoir qui prend vie dans le coeur des guitares!

2. Mon pays ne ravit que celui qui vient de Paris. Mon pays n'enrichit que si on le met en charpie. Mon pays a promis de ne pas laisser l'ouragan souffler longtemps quand passe l'oiseau blanc venu d'ailleurs, d'un pays sans bonheur! Eu! Eur! Le volcan reste muet. Mais bientôt pourtant tout va craquer!

3. Mon pays n'en peut plus de payer sans cesse un tribu. Ma Doudou ne veut plus se coiffer pour toi d'un fichu. Ma Doudou a sa claqu' de faire danser son nombril et tout ce qui derrière ou bien devant se vend contre du bel argent comptant, ant! ant! La forêt lance un signal : c'est bientôt le dernier carnaval!

4. Mon pays, il s'en fout qu'on y vienne vraiment de partout. Mon pays, il est beau quand se tire enfin le bateau. Mon pays, il te crie que tu ferais mieux de rester sous le ciel gris de ton foutu Paris sans quoi le mal viendra par le vaudou,
et oui, Doudou, pardi! (parlé)!

Mon Pays, Doudou!



Une version orchestrale de cette chanson que j'ai écrite en 199?, alors que les Antilles Françaises, pour nous métropolitains, étaient de petits paradis! Quels naïfs! Quels profiteurs!

L E PIANO DES COUSINS

Lors de cette soirée familiale chez les cousins, plusieurs fois ma petite fille Agathe s'était mise au piano. Un piano désaccordé mais qui sonnait encore.
Elle rendait vie à cet instrument d'apparat dont personne dans cette famille ne savait sortir une mélodie. Agathe, elle, croisait ses mains, faisait virevolter ses doigts. Elle était emportée par la musique qu'elle faisait naître. Son plaisir était au premier degré, comme lorsque, petite fille, au milieu des claviers d'un magasin de musique elle avait posé un doigt timide sur les touches d'un demi-queue d'un blanc immaculé en s'excusant auprès de moi alors que j'étais ravi de son geste : Je n'ai pas pu m'en empêcher! m'avait-elle soufflé à l'oreille.

Ceux qui mangeaient, buvaient ne se sont même pas retournés, n'ont fait aucune allusion à ce jeu vif et plein de vie de la fillette.
LAISSER SONNER LES PIANOS INUTILES est leur devise. Ils n'ont d'oreilles que pour la compétition. Sans savoir qu'ils ont perdu d'avance à être sourds aux autres.

vendredi 26 février 2010

Pour les Restau du Coeur

Je tente de relayer l'information que m'as fait connaître Nefertiti qui a un blog http://maviepastjrsimple.blogspot.com/
Il s'agit d'écrire un article sur le sujet (Les restau du coeur) et de l'envoyer au lien que vous trouverez à la fin de ce message. Cela rapportera dix repas gratuits aux Restau du Coeur.
Voici mon article :
J'étais dans la pédagogie. Je cherchais à faire rédiger des menus par des élèves de CE1 (7/8ans). Ne voilà-t-il pas qu'un fillette me proposa d'ajouter au menu du jour une omelette de quiquis d'escargots? Qu'auriez-vous fait? J'ai accepté cette recette. Cette tentative délirante a entraîné les autres élèves de la classe à proposer des plats très imaginatifs, fantasques et délirants. En effet, la fillette et ma façon de travailler avaient débridé les filles et les garçons. J'étais aux anges. Sauf que le papa de la fillette avait de demandé à me voir après cette séance folle. Il était le capitaine du groupe de motards qui assure la sécurité sur la route. Je balisais, je vous l'avoue.
Le gars tout souriant m'a félicité pour donner la liberté d'expression aux enfants. Ils s'intéressent autrement à l'écrit maintenant qu'ils savent qu'il permet l'expression libre! Vous leur avez donné l'envie d'écrire!
J'avais envie, moi, de le saluer et de lui dire : merci mon capitaine!
Nous sommes devenus amis et pourtant je n'ai jamais eu besoin de lui pour un quelconque passe-droit. Sur la route, je ne me conduis pas du tout comme dans ma cuisine!

hub@lanetscouade.com
hub@lenetscouade.com

jeudi 25 février 2010

L'HOMME EN RECHERCHE (dixieland)



La chanson qui correspond à ce titre vous sera proposée ultérieurement. Aujourd'hui, pour faire suite à une demande exprimée dans le cadre des commentaires, je vous propose une version dixieland de cette chanson. L'homme en recherche? De quoi? Mais de tout. De l'absolu, d'un être aimé, de la paix, du bonheur. C'est la fonction essentielle de l'homme que de chercher.
g.lautier@infonie.fr

VIVRE

Il est une expression qui utilise le verbe VIVRE qui met très bien en évidence le destin des êtres vivants, tellement déterminés par leur constitution et leur environnement. "Ce que je suis en train de vivre", cette expression qui exprime que la vie n'est pas facile, qu'elle est comme une croix à porter, signifie en fait que je subis et souffre des déterminismes dans lesquels notre état d'êtres humains nous place.
Les contingences, les contraintes, les environnements défavorables nous oppriment, nous dirigent, pèsent sur nos choix, nos décisions, les possibles qui pourraient nous être offerts.
La vie - qui pourrait être une expérience puissante et grandiose - n'est finalement plus qu'un temps passé sur des rails, dans un tobogan qui s'emballe, poussé par les dysfonctionnements de notre nature biologique, la folle volonté des chefs d'état, le sermon des prêtres, nos appétits insatiables, notre besoin de consolation.
Voilà pourquoi le "ce que je suis en train de vivre" ou : "ce qu'il me faut vivre" n'ont plus rien à voir avec ce que l'on croit de la vie, ce que l'on espère d'elle lorsqu'on a 5 ans, 10 ans, 20 ans.
Le grand leurre de l'enfance, de la jeunesse se doit d'être pourtant. Il rachète par avance ce qu'il adviendra de nous dans les temps qui vont suivre.

mercredi 24 février 2010

Par le fenestron de la salle de bains du Mas St Claude


Vers l'arrière pays enneigé!

Par l'une des fenêtres du séjour


Au loin, la mer ...



Par la fenêtre en arcade


Par la fenêtre en arcade de l'escalier de bois qui monte à la mezzanine.



L'oranger du Mas St Claude


L'oranger du Mas St Claude.


L'un des palmiers du jardin du mas.

Derrière le Mas St Claude


Derrière le Mas, un havre de calme sous les oliviers.
Un banc, un vieux puits.

LE MAS ST CLAUDE A GRASSE


Le Mas St Claude à Grasse. La porte historique a été conservée après rénovation.



Voici la montée d'escalier qui a été conservée telle quelle ainsi que la rampe.
Nous n'irons pas plus loin pour aujourd'hui dans la visite de cette demeure.
Les nouveaux propriétaires souhaitent garder le secret sur le détail de leur installation.
Ils préfèrent attendre que tout soit à peu près terminé pour vous ouvrir leur porte.
A bientôt donc au Mas St Claude - Grasse - Alpes Maritimes.

mardi 23 février 2010

Ce soir, je suis à Grasse

Ce soir, je suis à Grasse, dans les Alpes Maritimes. La capitale des parfums. La ville est perchée sur des hauteurs qui dominent d'anciens champs de fleurs, aujourd'hui peuplés d'une mryriade de résidences, de villas, de constructions quelquefois magnifiques. Les prix ici sont exorbitants. La densité de population sur une frange littorale assez étroite en bordure de la Méditerranée est l'une des plus grandes en France. Mais c'est le pays des mimosas, des palmiers, des bougainvilliers, des roses que les parfums Guerlain continuent à cultiver car ils utilisent cette fleur comme base naturelle de leurs parfums alors que tous les autres ont abandonné cette technique pour n'utiliser plus que des bases chimiques. Finies les grandes surfaces odorantes de fleurs de jasmin dans la campagne grassoise.
Je suis là pour étudier avec ma fille, la dernière de la famille, qu'elle aide je vais pouvoir lui apporter dans l'aménagement et la déco d'un appartement qu'elle vient d'acheter à Grasse, quartier St Claude. Un appartement qui m'a tapé dans l'oeil la première fois que je l'ai vu. Dans une ancienne propriété plantée d'oliviers (il en reste 250 encore), on a construit quelques barres de trois étages. Au centre, et sur une petit éminence, le mas des anciens propriétaires avait été laissé à l'abandon. Les Grassois se désolaient de voir une pièce éminente de leur patrimoine tomber en ruines.
Trois jeunes promoteurs ont décidé de restaurer cette maison de maître dans laquelle avaient habité Gérard Philippe et ses parents. Ils ont divisé cette demeure en deux appartements au rez-de chaussée, deux au premier étage et deux autres sous le toit. L'un de ces deux appartements avec mézanine a été acheté par ma fille et son époux. Comme un loft, tout refait à neuf. L'escalier d'origine a été conservé, le carrelage de l'entrée maintenu parce que dans un style provençal très frais et en bon état. La porte d'entrée de la maison, c'est la même que celle qui était là lorsque Gérard Philippe courait en culottes courtes à travers les oliviers en répétant déjà son rôle de Fafan La Tulipe. Enfn, bon. Vous voyez? De quoi déclencher un coup de coeur! Et dans ce domaine, vous avez compris que je n'étais pas le dernier.
Quant au boulot, ce sera cool. Un p'tit peu de carrelage décoratif vertical au-dessus du plan de travail de la cuisine plutôt que la crédence que leur proposait le cuisiniste. Par contre, il va me falloir vitrifier le plancher de la vaste mezzanine sous le toit, éclairée par deux vélux lumineux.
Les fenêtres, neuves mais en bois et dans le style mas provençal, donne sur la baie de Cannes. Deux ou trois palmiers bouchent un peu la vue, mais ça se supporte pas mal.
J'ai accepté l'embauche. De toute façon, avec le WiFi, je ne perds pas le contact avec mon blog et ceux que je visite. Donc, je vous garde avec moi. Et puis dès demain je vous envoie des photos de ce petit paradis.
A demain donc?

g.lautier@infonie.fr

lundi 22 février 2010

CE SOIR, MON DEGOUT

Ce soir mon dégoût de l'époque dans laquelle je vis est à son paroxysme. L'impression très claire d'avoir été pris pour un con, d'avoir bataillé toute une vie pour des principes républicains, civiques, humains qui sont bafoués par les hommes politiques, tous ou presque, compromis, malhonnêtes et incompétents.
Je vais tourner le dos à la vie de mon pays. Je n'y peux plus rien et, même, avoir pendant 75 ans véhiculé des idées n'a servi à rien. Sinon à me retrouver aujourd'hui floué dans mes espérances.
Mais on peut vivre à cultiver des fleurs, à étudier l'évolution de tout petits insectes, à se délecter d'analyses musicales comme en présente Philippe Cassard le mercredi matin sur France Musique.
Avant-hier, j'ai pris mon pied à laisser des traces sur le sentier que j'emprunte assez régulièrement derrière chez moi!

Première des choses : ne plus écouter les infos, ne plus suivre pas à pas les désastres industriels, économiques et financiers qui assaillent mon pays et, surtout, ne plus me mettre en colère aux exactions gouvernementales de notre pantin ignorant.

De l'altitude et de l'infiniment petit. De la clandestinité, de la résistance, du dédain pour garder ses distances.
J'ai assez donné d'enthousiasme, d'heures de travail bien fait, de scrupules, d'honnêteté professionnelle. Je veux être aux côtés des humains et non pas des organismes, des partis, des congrégations ou des sectes.
Je les emmerde!
Et quand je dis ça, j'entends Léo Ferré le hurler avec moi!

SDF (paroles de la chanson)

1. Ell' m'avait dit : Tu viens? J'ai du vin chaud. Ell' m'avait dit : C'est bien sous mon pal'tot.
J'ai des cartons supers. Y'a des oiseaux qui, qui font leur nid l'hiver sous mon couvre-lit.
J'avais perdu mon toit et mon boulot. Pourquoi donc refuser de vivre au chaud?
J'ai ri de ces oiseaux sous son pal'tot, oui. J'en ai pris mon parti. J'ai mêm' fait cui-cui!
Au fond, c'est mieux ici que chez l'Abbé Pierre.

2. Une nuit me suffit pour l'adopter. Je me suis fait petit, sans la géner. Ell' me serra de près
contre son ventre. Ca fit peur aux oiseaux qu'on ne revit plus. J'ai bu de son vin chaud à petits coups.
Je la pris au goulot et tout à coup j'appris qu'ell' n'avait plus que son pal'tot, tiens.
Qu'ell' avait tout perdu, mêm' son p'tit tutu!
Au fond, c'est mieux que de traîner sa vaisselle avec soi!

3. Impro vocale.

4. Notre histoire d'amour, tout au grand jour, ça défrisa les keufs qui virent l'oeuf
qu'un des oiseaux laissa - inadvertance! Mais qui nous coûta cher : trois jours de ratière!
On se refit un toit en un éclair. Et c'est assis par terre qu'on dégoisa sur ces salauds de piafs!
Faites du bien, vous, à ces tordus d'oiseaux qui ne rendent rien!
C'est vrais que ces vieux cons manquent un peu d'humour!

5. On est parti, nous deux, pour des vacances sous les ponts de Paris, mais c'était trop!
On était mal tombé, juste au moment, dis, où c'était la chienlit : la grêve à Paris!
On s'est fait les manifs! Y'a des tromblons qui nous disaient : Tu viens? J'en ai du bon.
Nous on a dit : pardi si c'est du bon car, on saigne les patrons en buvant un verre à leur santé!


Lorsqu'il s'agit de piafs dans la chanson, on évoque autant ces moineaux qui donnèrent
son nom à la Môm' Piaf que les flics que l'on dénomme aussi aujourd'hui keufs.
J'ai essayé de me rapprocher de l'argot que parlent les SDF.
A votre service sur g.lautier@infonie.fr

SDF (paroles et musique Georges Lautier)



Tant de SDF souffrent l'hiver dans notre pays. J'en ai rencontré deux qui sont heureux : ça fait plaisir et ça déculpabilise. Je les ai chantés à la façon de Charles Trenet. Et lorsque j'improvise avec ma voix, je m'aide des techniques vocales de Louis Armstrong. Comme vous le voyez, je suis en bonne compagnie, y compris avec mes deux SDF!

dimanche 21 février 2010

QUAND JE RETOURNE A PARIS (version trio jazz)



Les paroles de cette chanson sont au-dessous. C'est l'une de mes premières chansons.
Elle est inteprétée ici par un trio jazz.
La partition est disponible en la demandant au <g.lautier@infonie.fr>

Quand je retourne à Paris (paroles)

1. Quand je retourne à Paris, le ciel est souvent tout gris. Le métro, toujours aussi rétro,
file son petit trop de Barbès à Clichy.
Mon espoir reste vain d'accrocher un trottin par la main ;
les rues se sont vidées de titis délurés.

2. Quand je retrouve Paris, son ciel est souvent tout gris, les bateaux sont devenus bien gros ;
ils n'ont plus de hublot et la Seine se gangrène.
Je n'entends plus tonner le canon débraillé de juillet ; la Bastille est à bas,
y'a qu'à rentrer chez soi.

3. Quand je me donne à Paris comme un amant un peu gris, je me dis
qu'après tout je me fous si tous les vieux marlous, les voyoux,
les filous semblent mettre les bouts devant tous ces zoulous,
ces papous que la mer a laissés au ressac du pavé!

4. Car aux jardins de Paris on a repeint tout le gris d'un vernis qui prolonge un printemps
pendant plus de mille ans et tes yeux en sont bleu. Je n'ai plus de regrets : j
e sens battre et vibrer le passé dans le coeur de Beaubourg
comme au pied de la Tour.

5. Quand je vois vivre Paris mon coeur n'est plus aussi gris.
J'ai compris qu'un trésor est ici,
que mon âme grandit quand je suis à Paris!

QUAND JE RETOURNE A PARIS (chanson)



Remake de juillet 1996 de l'une de mes premières chansons.
Je l'ai chantée lors de mon premier tour de chant à Manosque à la Maison de la Culture et au Musée de Digne lors d'un autre spectacle. Les deux fois j'étais accompagné par Hiko Wilhelm (piano) et de son père Elmut Wilhelm(accordéon). Je les remercie encore ici d'avoir mis leurs talents à mon service.

Les paroles sont données ci-dessus. Les partitions peuvent être obtenues par demande à :
g.lautier@infonie.fr

NARCISSE

Elle tenait contre elle le meilleur de soi.
Quelconque était la ruelle en ce Beaumont de soie.
Aucune idylle ne valait mieux que ce peu de soi
contre tout elle absorbée de son moi.

La horde restait sans prise sur elle et le meilleur de soi;
sourde éhontée au brouhaha de la ruelle en soi.

Bon, soit! Il faut admettre que l'intérieur de soi
est bien meilleur que l'extérieur des autres.
Et les séïsmes de la décadence n'ébranleront pas
ce quant à soi intime qui vacille mais brille
tout contre elle et maintenant en moi.

Le meilleur de moi, détaché des paroles, à l'affùt des signes.
J'ai vu le geste du meilleur contre elle.
Douce tendresse de soi contre soi.
J'ai rencontré l'autre Narcisse
et je me suis reconnu.

PARIS KIMONO (paroles)

1. C'est Paris, Paris des gris-gris. C'est Paris, petit paradis pour celui qui cherche un abri.
Tour Eiffel, Bamako! Notre-Dame des clodos! Paris Kimono!
Où sont donc tes paillettes d'or? T'as perdu ton chapeau, Milord! Les cafés ferment un à un
et le pont qu'était neuf, emballé par Christo, c'est pas du boulot!

Ah! mes vieux copains qui de pavés se sont armés!
Vous vous êtes faits vraiment plumer!

2. C'était chic rue de Rivoli! Madeleine, fallait un habit! Sur les Champs, qu'est-ce qu'on s'élysait!
Chez Garnier, dans un frac, on snobait tout à trac! Ca c'était Paris!
On avait dans chaque quartier son accent, son propre parler.
On savait où s'encanailler. Aujourd'hui c'est partout qu'on vous pique vos sous,
du Louvre à St Cloud!

Quand reviendrons-nous lever nos piques aux Tuileries?
Tout s'éteint au Paris d'aujourd'hui ...

3. Dans les rues, tous le long des quais, on peut voir un tas d'étrangers fascinés
 par ce qui jadis demanda sacrifice à nos vieux opprimés, faut pas l'oublier.
Aujourd'hui on fait de Paris un étal où l'on se régal' à bader l'éclat du passé.
Tant pis pour les titis. On les fiche en banlieue! Ici c'est Paris!

On les voit pourtant venir nombreux quand certains soirs
ça devient tout rouge sur les boulevards!
___________________________________________________

(bis) Laissez la chanson se terminer, jusqu'au bout du décrescendo la deuxième fois.
Vous serez surpris par la fin!
Vous pouvez en effet mettre en route la vidéo et suivre les paroles sur ce texte.
Et pourquoi pas chanter avec moi?

Paris Kimono (chanson de Georges Lautier)



La chanson de Georges Lautier est accompagnée d'un dessin de Nicolas. La Tour Eiffel, dessin effectué devant le modèle par le garçon qui était en voyage avec ses parents.
Des commentaires, un e-mail : g.lautier@infonie.fr ainsi que des paroles transcrites, ci-dessus, ce qui vous permettra de ne rien perdre du texte. Ouf!

samedi 20 février 2010

OLEO (composition de Sonny Rollins)



Sur cette composition, votre serviteur improvise sur sa guitare et avec sa voix.
Des commentaires?
Un message? g.lautier@infonie.fr
Merci et bon swing!

Carnet intime


Extrait du carnet intime dont vous avez un texte ci-dessous.
Un commentaire?

Extrait du carnet intime ci-dessus

J'ai perdu mon temps dans un univers où je croyais rencontrer les autres, alors que j'étais seul. Seul à voir, à respirer, toucher et vivre car les autres ne sont qu'en esquisses, faits pour mon observation et mes tentacules examinateurs, soupeseurs, évaluateurs.
A demain, car je sais qu'il me faut construire enfin aujourd'hui dans la solitude hautaine de cette misère que je me tue à définir comme un royaume.
J'y parviens, j'y réussis : voilà les jours qui s'annoncent du renouveau de moi, de MOI. L'aliénation professionnelle, sociale et familiale m'a tenu en laisse, au collier, aux pieds comme tout un chacun qui a réussi sa vie. Or, j'étais fait pour la gâcher, la rompre, l'user, lui nuire et la maudire.
Je m'en veux d'avoir dit cette messe, donner de mon énergie et ce temps que je dis précieux maintenant à d'inutiles croyances, à d'impossibles dieux.
Je ne crois plus qu'à cette vibration qui me vient quand je décroche des autres, de leur carnaval sirupeux et que je coule en désastres de ruines et d'hystérie.

C'est ce qui me calme.

vendredi 19 février 2010

TRIO 2 (piano, violon, violoncelle)



Si vous souhaitez obtenir la partition de ce trio (piano, violon, violoncelle), demandez-la par mail à l'adresse suivante : g.lautier@infonie.fr
Merci de vos commentaires ou de votre contact par courriel.
Georges

Hier soir (suite)

Hier soir, avant de tomber dans un cycle froid de souvenirs en cavale, j'ai voulu reverdir cette tombe accroupie où l'innocence prend son essor.
Hier soir, j'ai lavé le carrelage de mon coeur de quelques bribes de paroles dessinées, celles que j'affectionne lorsque la mer a bu mes pensées lointaines qu'un vent salé à balayer.
Hier soir, je me suis endormi sur la grève et mes ardeurs passées se sont dissipées pour rejoindre un bassin sans fond irisé de rêves.
Hier soir.
C'était vendredi 19 février, au-delà de 23h.

g.lautier@infonie.fr

Hier soir


[Dessin réalisé le 19/02/10 aux alentours de 23h. Dans l'après-midi, j'avais acheté deux stylos Staedtler aux pointes de 0,1 et 0,3. J'adore exécuter des graphismes avec ces stylos! Une forme d'onanisme. Un peu comme chez les Grecs d'Athènes aujourd'hui encore qui égrènent les boules de leur chapelet à longueur de journée.]
{Technique : dans l'ordre chronologique: 1. graphisme au stylo Staedtler sans idée préconçue sinon de réaliser un marque-page compte tenu de la forme allongée du papier qui m'est tombé sous la main. 2. crayon rouge qui traînait sur ma table pour colorier à gauche du dessin. 3. crayon papier noir pour colorier à droite. 4. léger estompage au papier buvard du crayon rouge et du crayon noir. 5. idée de placer quelques éléments d'un rouge soutenu grâce à un stylo Pilote. 6. pour équilibrer le rouge, quelques éléments d'un noir soutenu pour faire pendant au rouge. }
UTILISATION : Vous pouvez imprimer ce dessin sur un carton un peu fort, vous en faire un marque-page. Et vous penserez à moi inexorablement. Si vous en voulez d'autres pour garnir la pile de vos livres de chevêt vous n'avez qu'à demander au : g.lautier@infonie.fr

jeudi 18 février 2010

SAMOURAÏ


Dessin de Georges Lautier illustrant le morceau de musique électronique suivant initulé : HIROHITO.

HIROHITO musique électronique



Le dessin ci-dessus que j'ai nommé "Samouraï" illustre ce morceau de musique électronique qui se veut japonisant. Ce sont de simples impressions qui m'ont permis de choisir des sons et de les agencer avec l'intention d'attirer l'attention sur la Seconde Guerre Mondiale qui fut aussi abominable dans le Pacifique qu'en Europe et en Afrique.

IL N'EST QU'A DIRE

Il n'est qu'à dire
et le temps d'un autre dire sera temps.
Mais que pèse le blocage extrème
de ceux-là même
qui se sont noyés à vouloir hurler.
Alors qu'il n'est qu'à construire
cet autre temps du dire
où tout peut exister par la volonté.

Je désire en ce temps
et ce temps du délire
devient temps du présent.
Je délire et j'ai temps
de prédire ou de construire
car mon dire est proverbe
et mon verbe ardent.

Bientôt vont m'affronter
les hordes du délire,
les adeptes du sous-dire,
ceux pour qui le verbe ment
et ne peut fabriquer de réel.

Je vais triompher du temps
par l'éternité d'un mot
qui sera de granit.

                                G. L

mercredi 17 février 2010

Ah! Les Têtons! (paroles)

Où sont passés les bouts nerveux des petits dieux que tu cachais sous ton maillot, coco?
C'est sur le plat que tu les sers à chaque fois qu'un type pas clair pense à sa mère.
Ah! les têtons, c'est si mignon!
C'est à tâtons qu'on apprécie de Félicie  les gros melons!

Sans la bretelle de ton bustier faut pas charier, c'est à la pelle qu'on remuerait, beauté,
tes beaux appâts que des goujats qualifieraient d'un air narquois de sacs à noix!
Ah! les têtons ....
Entre les monts de Noémie je me construis ma p'tite maison!

Que de déboires m'ont apporté tes seins en poire, moi qui jamais ne pouvais voir, poulet,
d'un seul regard, le nez levé, de tes nénés, chacun tourné de son côté.
Ah! les têtons ...
J'ai dû souffler ceux d'Aglaé pour les gonfler d'un peu d'air frais!

T'as la poitrine en pare-choc. C'est tout d'un bloc, ça me fascine, tes mandarines, Titine!
Je les dévore avec la peau, toujours encore, je vais jusqu'au dernier morceau.
Ah! les têtons ...
C'est agressif, j'y mets ma griff' pour soupeser leur vanité!

Ah! que ces seins ne sont pas saints! Même les faux seins ont un blanc-seing, pour être ceints, putains!
d'un balconnet qui vaut les cinq doigts de ma main mais qui les fait beaucoup moins saints.
Ah!...
Tous au balcon les mamelons! c'est tellement bon quand c'est bien rond!

AH! LES TÊTONS!



Une chanson dont les paroles sont transcrites juste au-dessus.
Vous pouvez déclencher le lancement de la vidéo YouTube,
et suivre les paroles sur le texte qui se trouve au-dessus.
Commentaires et réactions attendus.
g.lautier@infonie.fr  (pour la discrétion).

ELLE

Elle se fout du quand dira-t-on. Elle exhibe son corps qui a rajeuni depuis le décès de son dernier compagnon, un costaud un peu rustre qui devait lui donner satisfaction tant au jardin qu'à la maison et sans doute au lit. Aujourd'hui, c'est elle qui taille maladroitement les végétaux, qui paye des maçons pour améliorer son habitat. Deux à trois mois après le décès dont il est fait état plus haut, elle a fait réaliser une nouvelle terrasse pour échapper aux ardeurs du soleil l'été. Elle en a une autre, dans une exposition totalement opposée à la nouvelle : c'est là qu'elle bronze.
On la voit apparaître autour de sa villa, pratiquement les seins nus parce qu'elle n'a rien sous son débardeur, que ses seins magnifiques justement, qui se balancent au gré de sa gestuelle. Ou bien accroupie, ou baissée jusqu'à terre pour faire apprécier un fessier qui si elle n'avait pas ce jean seillant, laisserait deviner son sexe pulpeux et largement fendu.

Elle est le sexe personnifié dans ce quartier de pisse-froid. Les hommes se succèdent dans son lit qui ne reste jamais longtemps froid. Le problème, c'est que s'il devient subitement vide, c'est souvent la mort de son partenaire qui en est la cause. Ou le divorce, ce qui est pareil. Qu'à cela ne tienne : elle repart en quête, essaye ici, essaye là. Pour la satisfaire, il lui faut réunir au moins les qualités du bricoleur et celle du hardeur. Pour l'instant ça lui réussit, c'est sûr.
Qu'elle est belle à la voir ainsi se moquer du monde!

mardi 16 février 2010

Les haricots soissson de Nicolas


Ces haricots ont une histoire. Une partie de cette histoire est contée au-dessous. Mais c'est une histoire d'hommes entre Nicolas et moi. Les agriculteurs que nous sommes, lui et moi, avons su déposer les armes pour nous unir dans une espérance commune : celle de voir la nature se soumettre à notre travail et nous aider à accomplir notre oeuvre humaine : apporter des ressources alimentaires à la communauté qui est la nôtre. Voilà le message apportée à notre espèce depuis la naissance de l'agriculture il y a quelques siècles dans la zone que l'on a appelé "Le croissant fertile".

HONTE ET GRANDEUR D'ÂME

Nicolas, je m'en veux d'avoir hurler de réprobation lorsque je t'ai vu bousculer inopinément le sillon que nous venions de tracer pour y planter les sept haricots soisson que tu avais achetés toi-même et que nous venions de semer quelques instants auparavant.
Je m'en veux d'autant plus que ta grand-mère m'a relaté la réaction que tu as eu à ce moment-là : tu as frémi de peur puis, tu as tourné les talons. J'ai eu beau t'appeler pour m'excuser de ma violence, tu n'as pas répondu et tu as filé vers la maison.
C'est ton système de défense : la grande peur que tu éprouves te fait rompre et couper le contact. Dans la deuxième phase de ta réaction, tu reprends ton sang-froid et tu t'en vas, laissant celui qui t'a ulcéré avec sa culpabilité, celle-là que je transporte avec moi depuis ce jour. Et tu vois, j'y pense encore, j'en souffre encore, moi pour qui tu es mon avenir, tellement je t'ai reconnu comme ma suite, celle que j'aimerais avoir dans le monde qui vient.
Mais tu ne vas pas vivre ma deuxième vie, heureusement. Tu vas vivre la tienne en tout réapprenant, notamment en te blindant contre les agressions comme tu sais le faire déjà.
J'applaudis bien sûr à cette autre qualité que tu manifestes. C'est un peu de baume sur ma honte, une sale honte d'avoir abuser de mon statut de grand-père pour me mettre à hurler contre toi.

Pourtant, je te sais magnanime et absolument pas revanchard. Si moi j'ai honte encore, toi tu as su t'élever au-dessus d'une rancoeur stérile. Depuis, nous avons ri combien de fois de nos folies! Combien de fois nous avons fait battre nos deux coeurs de nos espérances! A te suivre sur tous les chemins que tu arpentes, c'est moi qui ai appris la grandeur d'âme. Je n'ai qu'à te regarder vivre pour renaître.

COMME ETRANGER (paroles)

L'étranger que je suis
voit dans un monde vain
les rides de l'ennui,
l'ornière d'un déclin
qui se profilent au loin.

Seul ,au long des rues
je m'en vais déçu de la vie
qui me dit : "Souris! Sois pas si gris!"

Ce n'est pas que je sois très grincheux par nature
mais je conserve en moi
l'ardeur d'une brûlure qui se rallume parfois...
Tout remonte alors du fond de mon corps
et je vis des moments si durs que j'ai envie ...

... de m'enfuir droit devant au hasard des chemins
pour retrouver soudain, l'espace d'un instant ,
ce bel abri rêvé que mes yeux ont vu
un soir de grand vent, suspendu, flamboyant,
ouvert au tout-venant.

Il n'était point besoin pour se faire accueillir
d'un geste sibyllin qui aurait fait s'ouvrir
à deux battants l'entrée.
Un simple bonjour, un zeste d'humour
suffiraient pour entrer.
Ici, tout est permis.

Alors qu'autour de moi j'ai la nette impression
qu'on a bouché la voie qui mène droit
au pont de l'amitié du coeur.

Seuls les initiés sont accrédités pour avoir le meilleur,
le lard et les cigares!

Y'a des jours comme ça où je n'ai plus envie
de mener le combat qui jamais n'aboutit.
 Comme étranger, je vais.....

COMME ETRANGER (chanson)



Voici la chanson COMME ETRANGER. J'ai en effet parfois le sentiment d'être comme étranger à mon environnement ; sensation que nombre de mes concitoyens éprouvent. L'âge avançant, rien ne s'arrange plus dans le domaine de l'exclusion. On devient notamment toujours plus étranger au monde des jeunes, c'est évident. N'empêche : l'étrangeté dont veut faire état cette chanson réside ailleurs.
Commentez ou écrivez à :
g.lautier@infonie.fr

lundi 15 février 2010

COMME ETRANGER (version intrumentale)




Voici la version instrumentale de la chanson COMME ETRANGER.
Vos réactions dans les commentaires ou chez :
g.lautier@infonie.fr

COMME ETRANGER (pour piano solo)



Voici la version Piano Solo de la chanson "Comme Etranger".
Paroles et Musique Georges Lautier.
g.lautier@infonie.fr

DU RATIO POTENTEM

Une raison toute puissante, un Ratio Potentem, règlerait notre vie de manière à ce que chacun d'entre nous construise sa légende personnelle. C'est ainsi que s'exprime Paulo Coehlo dans sa préface de la "Cinquième Montagne", livre que quelqu'un avait cru bon de m'offrir alors que je souffrais d'un mal "malin".
L'idée est sécurisante qui donne une raison à tout ce qui nous arrive et un sens aux phénomènes qui se produisent autour de nous et nous touchent. Aussi sécurisante que celle qui fit inventer les dieux et les religions.
En fait, quelle preuve a-t-on pour avancer cette idée? "Le hasard et la nécessité" de Monod n'a servi à rien.
En réalité, l'univers (y compris les autres êtres vivants ou non) a déjà ses raisons, celles qu'objectivement nous découvrons ou connaissons déjà. Par exemple : la conception d'un humain a sa raison dans la rencontre d'un  ovule et d'un spermatozoïde et non dans le sens que pourraient donner les parents à leur acte créateur.
Ainsi, tout un monde virtuel est né dès les prémices de l'humanité aussitôt que s'est installée la spititualité. Fruit de l'intelligence humaine qui tente de résoudre ses problèmes, cette spiritualité n'en est qu'une excroissance vaine, une tentative avortée de résolution. L'esprit gène le fonctionnement de l'intelligence et le prêtre qui s'est armé du spirituel comme d'une arme n'exprime que son désir de domination. S'affirmant (ou : croyant s'affirmer), il n'est d'aucun secours pour qui réfute la bulle viruelle de la spiritualité et ne croit pas à quelque mystérieux Ratio Potentem.
Les deux textes suivants reprennent les idées contenues ici. Vous pouvez les lire à la suite.

dimanche 14 février 2010

RATIO POTENTEM et ACCOMPLISSEMENT

J'opposerais volontiers le Ratio Potentem de Paulo Coehlo à l'accomplissement, celui que l'on éprouve à la Pointe du Raz. Je dis de cet accomplissemnt (texte au dessous) qu'il est sourd aux cris, aux lamentations. Alors que le Ratio Potentem, les dieux l'appellent, l'attendent. En effet, Dieu est fabriqué par l'homme  l'objet de ses cris, de ses lamentations, de ses louanges qu'il s'adresse à lui-même en fait.
Par  contre, l'accomplissement est sourd, reste sans relation avec l'hmain. On comprend que pour s'en défendre, dans les temps de son ignorance totale, l'homme se soit fabriqué des totems, des mythes explicaifs, des refuges virtuels qui ont donné naissance à toute une quincaillerie de croyances spirituelles.

Courageux, téméraires même, certains hommes tentèrent malgré les prêtres qui avaient fait du spirituel la seule vérité, d'approcher les règles de fonctionnement de l'accomplissement. Ces courageux inventèrent la météorologie, explicatrice des sècheresses que d'autres voulaient être des punitions de Dieu. Ils répertorièrent les éléments constitutifs du corps humain que d'autres voulaient être le tabernacle de l'âme et, à ce titre, intouchable.
Ainsi est-on humble devant l'accomplissement alors que l'orgueil anime celui qui croit avoir Dieu dans son camp. On ne dicte rien de ses volontés à ce qui est sourd ; on apprend à le connaître pour tenter de le contourner si possible. Pourtant on continue à prier Dieu sans savoir s'il existe ou non, en faisant de lui une image de soi que l'on voudrait influençable.
Pensée magique et infantile qui ne peut conduire qu'à l'illusion, à la perte de conscience de la réalité. La prise de conscience d'un accomplissement universel construit au contraire une prise de conscience qui débouche sur un matérialisme éclairé.
le 18/15/1998 - chambre 10 - Hôpital de Digne.

L'ACCOMPLISSEMENT

L'accomplissement est aveugle aux lamentations, aux cris.
D'une vie qu'il broie,
il fait une flèche qu'il enfonce jusqu'au coeur des terres.
L'accomplissement a beau se fendre
d'une amabilité de thérapeute, avencer qu'il ne veut que notre bien,
il imprime sa pression
sa logique impérative
sur tous les pardons qui pourraient nous sauver.
Comme une bannière bretonne stérile
puisque la mort est sourde au logo vendéen
                               du coeur et de la croix rouge.

A la Pointe du Raz,
on prend vraiment conscience
de ce qu'est l'accomplissement.

samedi 13 février 2010

Y'A DU BLUES DANS TON LIT (pour la St Valentin)



Vous trouverez plus bas la chanson et les paroles.
Cette version est pour piano solo.
Embrassez-vous bien .

Y'a du blues dans ton lit (paroles)

Pour lire les paroles : click gauche sur le texte
Pour revenir au blog : click gauche sur la flèche blanche située dans le cercle bleu en haut de la page à gauche.

Y'A DU BLUES DANS TON LIT (chanson)



Pour la Saint-Valentin il fallait bien se fendre d'une chanson.

"ça me parle"

Il s'agit d'un défi photo lancé par Néfertitit, blog : http://www.nefertit/, déesse NiLuNoah adoratrice d Aton .Une sorte de concours où j'ai envie de m'inscrire. Pour cela j'envoie la photo ci-dessous :


C'est le départ dans la baie d'Ajaccio (été 2009) d'une régate de huit jours à laquelle participait mon fils P.L.C. Les 32 bateaux ont fait le tour de la Sardaigne et sont revenus par les bouches de Bonifaccio.
Du beau temps dans l'ensemble mais suffisamment de vent pour avancer assez vite.

vendredi 12 février 2010

Nicolas est parti.

Voilà, Nicolas est parti. Il était 7h45, le soleil se levait. De la neige partout, une température de -13° mais un temps très sec qui fait que le froid est nettement plus supportable.
Ses parents sont arrivés hier soir après maintes péripéties depuis Grasse et la Côte d'Azur enneigées. Avant de venir, ils lui avaient acheté le vêtement technique dernier cri pour lutter contre le froid qui lui manquait encore. Réveil à sept heures, mon Nicolas! Tout frais, tout prêt pour une semaine de ski à Vars dans le même hôtel que l'année dernière. Que ce serait bien si on avait la même chambre, la 17! Ne parlons pas des repas, des petits déjeuners, du billard le soir, après le ski, quand la cheminée met en joie les vacanciers.
Les leçons avec l'Ecole de Ski Français (pour préparer l'épreuve du flocon), c'est à 13h30. La bonne heure, l'ensolleillement est maximun à cette heure dans ces stations du sud des Alpes.
Huit jours d'une autre vie. Prendre des oeufs pour la première fois l'année dernière l'avait fait s'exclamer et dire : "Mon rêve se réalise! En pleine montagne, à glisser au milieu des mélèzes!" Il magnifie tout par le langage!
Va falloir travailler ces virages, suivre sa mère, ce petit bout de femme qui s'envole sur les skis.
Non, non, c'est trop violent ces souvenirs que j'ai de ces descentes, de notre bonheur à nous sentir mutuellement heureux d'avaler les pentes, de faire assaut de techniques toujours plus ajustées aux bosses, à la piste, aux pentes extrèmes. La Combe Lacroix à la Foux d'Allos avait été surnommée par la famille et les amis : "La TOMBE Lacroix". Ils m'avaient emmené là, à la veticale pratiquement. Nous avions franchi l'obstacle dans des hourras!
Voilà,Nicolas est parti, parti dans un rêve blanc pour le corps et l'esprit. Son nez va rougir, ses joues briller sous le vent glacé.
Le soir, par téléphone il va nous raconter. Cette bleu, cette verte, ce télésiège, ce moniteur, ses copains du groupe à l'Ecole de Ski. Il va nous téléphoner ce soir, puis raconter. Et va grandir notre désir impossible d'être avec lui pour l'accompagner dans ces joies que nous avons connues aussi.
Que reste-t-il de lui ici dans cette maison devenue vide subitement depuis 7h45? Son bonhomme de neige, près de la Tendre Cabane édifiée ensemble, ses dessins, ses essais d'écriture à la plume sergent-major, ces exercices de grammaire et de conjugaison exécutés sous le regard compétent de sa grand-mère, tant et tant de choses.
J'ai terminé son jus de fruit qui traînait au fond de son verre. J'ai fini d'engloutir une brioche qu'il n'a pas terminée. Une autre forme de cannibalisme sans doute.
Mais ce qui me reste vraiment, collé à ma personne puisqu'il l'a accroché au revers de ma robe de chambre, c'est un badge qu'il avait confectionné rapidement : un bout de scotch dont une partie était utilisée pour la fixation et l'autre bout tenant un dessin. Un cercle barré comme un panneau du code de la route sous lequel il avait dessiné un insecte. Sa mère fait une chasse farouche à tous ces animaux minuscules qui garnissent les recoins de nos appartements.
J'étais assimilé à l'armée de ceux qui poursuivent les mauvaises et minuscules bestioles de notre envirronement.
Je vais garder ce badge qui, en quelque sorte, me fait lui appartenir.
Nicolas reviendra.

jeudi 11 février 2010

INDIFFERENCE



Nostalgie au souvenir des fastes anciens, des godrioles éméchées et des baises somptueuses
Nostalgie aujourd'hui devant l'indifférence qui laisse sur le ressac du pavé un noyé égaré,
un tragique fantôme, un rabougri sclérosé.

Quitter la scène

Il faudrait pouvoir quitter la scène à petits pas. Quand le dernier adviendra-t-il? C'est ce que l'on ignore et ne peut maîtriser.
En effet, ces petits pas vous éloignent, creusent l'intervalle entre vous et la réalité qui a été la votre pendant si longtemps. Un beau jour, cet éloignement est tel, cet intervalle si creusé, que vous perdez de vue les côtes qui vous retenaient, vous abritaient, vous alimentaient. Que ferez-vous alors si, à l'opposé, vous ne distinguez aucune côte nouvelle, aucune terre à découvrir et que l'univers devant vous se révèle être un néant?
Pourtant, si vous étiez à l'étroit sur ces côtes, vous aviez à ruer dans les brancards entre lesquels vous enfermaient les tâches quotidiennes. Vous vous rebelliez contre les moments perdus en simagrées sociales, en rituels domestiques. Vous auriez tant souhaité vous engloutir dans la création, l'oeuvre de longue haleine. Et vous n'avez toujours pu que conduire des tâches hachées menues comme celle-ci et que vous interrompez pour un repas sempiternel et répété pour lequel on vous appelle.

mercredi 10 février 2010

BALANCE UN PEU TON ROCKING-CHAIR (paroles)


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BALANCE UN PEU TON ROKING-CHAIR



Une chanson qui finit mal car le juke-box va finir par se déglinguer pour de bon.
Si vous aviez quelque chose à dire sur cette chanson ça tomberait bien car l'auteur
se désole de ne pouvoir instaurer même un vague échange de convenance avec les quelques visiteurs de son blog. Vous pouvez même écrire par mail à : g.lautier@infonie.fr

MIMOSA

Nicolas qui dort dans la chambre voisine de sa grand-mère va la rejoindre le matin  lorsqu''il se réveille.
Couché auprès d'elle et venant se blottir contre un corps chaud il compense ainsi l'absence de sa maman
retenue à Grasse.
Levant la tête et portant les yeux au plafond, qu'y voit-il ? Une coccinelle, l'une de celles que je tentais de repousser à l'automne alors qu'elles étaient 20, 30 chaque soir à vouloir entrer chez nous. Une rescapée de mes actions repoussoir. Elle avait passé donc quatre bons mois au chaud sans payer un radis de loyer.
L'enfant veut la garder, ne pas la mettre à la rue. Il fait si froid en ce moment. Bon, gardons-là. Mais ne serait-ce pas l'une de ces coccinelles asiatiques qui envahissent notre territoire? Cherchons sur Internet.

Et on y trouve que l'un des seuls invonvénients que peuvent apporter ces insectes (car celle-ci ressemble bien à la description des coccinelles asiatiques) réside dans les regroupements qu'elles organisent à l'automne pour pénétrer dans nos intérieurs et y passer en groupe un hiver au chaud. Il faut dire aussi qu'elles sont prédatrices de nombre d'insectes mais tout particulièrement de nos bien bonnes coccinelles, ces bêtes à Bon Dieu comme dit la chanson. Une fois de plus l'asiate nous dame le pion.
Nicolas n'en a cure. N'est-ce pas l'ère de la mondialisation? Et faut-il que l'on prenne en compte des considérations concernant les coccinelles dans le fameux débat sur l'identité nationale?

Pas pour lui en tous cas. Aussitôt il la dénomme "Mimosa", lui trouve un logement pour finir l'hiver : la cuisine. Un lieu particulièrement ensoleillé : une fenêtre à l'est, une porte-fenêtre au sud.
La bestiole croyant le printemps revenu néglige le ficus sur lequel le gamin l'avait intallée.
Elle vole vers les parties de la pièce caressées par Phébus ... et se perd sur le réfrigérateur où on ne peut plus contrôler ses déplacements.
- Mimosa! Mimosa! appelle l'enfant. Répond à ton papa!

Mimosa ne réapparaîtra qu'à notre retour du cinéma. En effet, nous avions prévu d'emmener Nicolas voir OCEANS, film qu'il avait déjà vu il y a huit jours. Nous étions maris de cela mais il n'a pas fait d'opposition lorsqu'on lui a demandé s'il voulait le revoir. Cela lui a permis de nous commenter le film et de nous nommer les divers animaux mis en scène par Jacques Perrin, sans trop géner les spectateurs les plus proches de nous.

En rentrant donc, il chercha dans la cuisine sa "MIMOSA".
- Mimosa! Où es-tu? Et voilà l'autre qui répond à l'appel de l'enfant-magicien! Elle est, la tête à  l'envers, au plafond.
- Ah! tu vois Papi. Il va falloir que tu lui fasses un insectarium pour demain, sinon on va finir par la perdre en lui laissant une liberté totale de mouvement dans cette cuisine.

Ne pensez-vous pas qu'après OCEANS et MIMOSA j'avais gagné une bonne nuit de repos?

Dalle aux Ammonites





Photos prises par Nicolas, futur paléontologue.
A Digne où, dans des temps immémoriaux, s'étalait la mer,
des couches sédimentaires ont été soulevées par le plissement alpin.
Ce qui a dégagé des fossiles enfouis. Dans mon jardin, en béchant,
je découvre des huîtres ... fossilisées. Ici, sur la route de Barles,
voilà que se dresse une dalle au sein de laquelle d'énormes ammonites
sont venues se fossiliser. Mémoire d'un passé très ancien pour notre planète.
Témoignage des changements incessants qui manifestent la vie.

mardi 9 février 2010

EN CASTAGNICCIA

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UN JOUR SANS ELLE (paroles)

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UN JOUR SANS ELLE



Qui peut se douter de tout ce que l'on peut souffrir à rester un jour sans elle?

lundi 8 février 2010

BRAVONE (trio jazz)



Bravone. Un petit port de pêche sur la côte orientale de la Corse.
Mon épouse s'y était rendue avec son frère pour le conseiller dans ses achats chez un pépiniériste des environs de Bravone. Ils étaient en Corse tous les deux, le clan réuni.
Par téléphone à l'autre bout, sur le Continent, j'avais appris qu'ils étaient descendus sur la plaine pour y faire des achats. A Bravone, sans moi.

LA VIE DES AUTRES



Le titre LA VIE DES AUTRES est emprunté à un film qui m'a bouleversé sur l'espionnage permanent mené par la Stasi sur un couple d'artiste-intellectuel en Allemagne de l'Est.

NOTA : pour lire plus aisément, faites click gauche sur le texte.
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dimanche 7 février 2010

NICOLAS écrit à la plume

Nous parlions de plumes pour écrire avec Nicolas, l'un de mes petits-enfants.
Le dernier des trois garçons.
[Ce qui me fait sept petits-enfants si vous comptez bien : les quatre filles dont j'ai déjà parlées
et les trois garçons. Ajoutez encore Shahan (bienvenu en arménien) qui est lui, mon arrière petit-fils.
Vous voyez.]
Donc nous parlions plume. Oui, me dit-il. Les plumes d'oiseau?
Oui et non, rétorquè-je. Je veux parler moi de plumes en fer que l'on trempent dans des encriers qui contiennent un liquide, l'encre.
Ah! ça je sais pas! répondit-il.

J'ai donc sorti de boîtes que je tiens jalousement dans un secrétaire
plein de merveilles de ce type :
plumes de toutes sortes pour la calligraphie et le dessin,
ainsi que porte-plume des plus variés.
J'ai ouvert des encriers d'encres de couleurs.
Et mon Nicolas s'est exercé à écrire avec ces instruments de torture
pour écoliers du temps jadis.
Le papier qu'il avait attrapé à la va-vite sans crier gare buvait.
Bon! voilà les premiers pâtés! un mot qu'il découvrait.
Des pâtés? Mais ça exige du buvard! Un autre mot, un autre outil qu'il découvrait.
 Puis, comme il est la gentillesse personnifiée, au lieu du message que je lui proposais
(Je vous invite à mon mariage.)...
... il écrivit ce que vous lisez et alla le porter à chaque membre de la famille présent
en disant que le facteur leur apportait cette lettre.
C'était une invitation. Une invitation à un festin qu'il rêve de nous concocter
car il se lance dans la cuisine.
Pour hier soir, sa grand-mère avait déjà tout préparé,
notamment des artichauts très tendres farcis au bruccio
(un fromage confectionné et cuit à partir du petit lait de brebis).
On verrait pour demain.
Il a malgré tout réalisé un plat ; il y tenait.
Ce fut une salade pour moi qui mange très peu le soir, potage et salade verte.
Mince! Je me voyais manger ma salade alors que les autres allaient se taper
leur artichaut farci au bruccio, ce fameux fromage mythique du pays de sa grand-mère!
Il prit une grande assiette, des feuilles coupées de salade.
Il ajouta des rondelles de tomate ainsi que des éclats de feuilles d'endive.
Que pouvait-il ajouter encore? Je lui suggérais d'agrémenter le tout
par quelques olives noires de Nice dont je rafolle.
Il acquiesça volontiers car cet ingrédient lui permettait de donner une touche esthétique
à sa composition qui se trouvait, par ce léger détail,  achevée.
Il  m'apporta lui-même cette assiette  de la cuisine à la salle à manger.
(J'avais pris la précaution auparavant d'assaisonner moi-même son chef-d'oeuvre.)

Savez-vous? je n'ai jamais mangé une aussi bonne salade composée!
La tomate n'avait pas était rincée, les feuilles d'endives encore moins
et pourtant si vous saviez le délice que ce fut!

Mais il  faut vous dire que j'ai craqué.
En le voyant se délecter de l'artichaut préparé par sa grand-mère,
j'ai réclamé ma part de ce complément royal
à son assiette d'amour.

Comme c'est l'amour et la tendresse qui nous guérissent,
ce matin, à cinq heures dix,
ma glycémie n'était que de 0,91.

J'attends maintenant mercredi, jour du poissonnier sur le marché de Digne,
le prochain plat de Nicolas.
Il a, parait-il, une de ces recettes de poisson formidable!
Mais tu l'as où? a demandé sa mère. Sur une fiche, un livre?
Non, non, a-t-il répliqué. Là, dans un coin de ma tête.

Ah! que j'aimerais entrer sous ce front si doux pour découvrir les trésors
qui se préparent sous sa tignasse blonde.

NOEL DES PAUVRES



La chanson, nous la chanterons  à Noël prochain. Elle est triste. Elle n'apporte rien aux miséreux
mais elle peut faire réfléchir. C'est toujours ça.
Je la joue avec un orgue de barbarie car, à l'instant ou presque je viens d'en voir un très beau chez quinquabelle.blogspot.com. J'adore cet instrument populaire
qui anime les marchés de Provence et d'ailleurs.

samedi 6 février 2010

EN ENTENDANT MON PAS

Pour faire oublier le grand-père égrillard
voici  venir le papi amoureux de trois de ces petites-filles.
La quatrième, la plus jeune, est très occupée.
Vous savez déjà qu'elle confectionne des bouquets japonais (cf. archives du blog).
Actuellement, elle écrit des romans.

POUR LIRE le texte : click gauche sur le texte.
Pour revenir au blog : click gauche sur la flèche blanche dans un cercle bleu
tout en haut de la page à gauche.

LA MARATIBO (paroles)

Voici les paroles de "La Maratibo", chanson osée qui suit.
Faites click gauche sur le texte pour mieux le lire.
De nouveau click gauche mais sur la flèche blanche qui se trouve
dans un cercle bleu tout en haut à gauche de la page.

LA MARATIBO



Chanson osée qui justifie enfin que j'ai pris la précaution de faire précéder l'ouverture de ce blog intitulé DELIRE par un bandeau avertisseur des risques qu'encourt le visiteur naîf.
Si le genre vous plaît, j'en ai d'autres. Vous criez quoi? Encore?

SIRUPEUX ET MIEVRES (2)

J'avais ces deux dessins au crayon dans mes cartons.
Il fallait bien justifier le bandeau-annonce qui apparaît quand le blog va s'ouvrir.
Au moins vous savez quel risque vous encourez lorsque vous vous rendez chez moi!


Au moins maintenant vous savez pourquoi vous prenez des risques!

SIRUPEUX ET MIEVRES (1)

J'avais ces deux dessins au crayon qui traînaient
dans mes cartons.
Il faut bien justifier le bandeau-annonce avant l'ouverture du blog
qui signale un site à risque pour le visiteur!

vendredi 5 février 2010

FAUT PAYER



Pour cette chanson, vous n'aurez peut-être pas besoin
d'aller voir le texte des paroles de près.
Elles vous sont fournies malgré tout
Ne vous réjouissez pas trop vite : il vous faudra passer à la caisse.

FAUT PAYER (chanson)

Pour lire les paroles de la chanson intitulée FAUT PAYER, faites click gauche sur le texte.
Pour revenir au blog, faites click gauche sur la flèche blanche se trouvant dans un cercle bleu en haut
à gauche de la page.

Au bout d'un long chemin de pierres

J'ai avancé tous ces jours-ci comme les multiples tentacules d'un céphalopode dont les bras s'égarent, les uns à tâcher de comprendre cette dalle glssante, les autres à tenter de saisir le tronc de ce palmier bruyant, d'autres encore de mes prolongements se glissant dans l'étroitesse d'une porte derrière laquelle clignotaient mille lucioles.
Mon intégrité céphalique s'est multipliée jusqu'à se perdre dans le labyrinthe de ces roseaux multiformes.
J'ai perdu mon quant à moi à tenir tête à des cohortes alors qu'ailleurs je sais mes muscles suintant d'onguents et de miel.
Va-t-il falloir que je quitte ces terres de délices et retourner obéir à des serments fallacieux, ceux qu'il m'a fallu vomir pour préserver une sécurité illusoire dans laquelle, finalement, je me dissous.

Je vais reconquir ces espaces où planent mes ailes. Et donner de la voix.

jeudi 4 février 2010

JARDIN DU LUXEMBOURG

Ce matin où j'attendais d'entrer en Sorbonne. J'ai fait le grand tour.
Pièce d'eau (au singulier : il n'y en a qu'une, grande, mais qu'une).
Pavilons (au pluriel par contre).
Statues : de Mendès-France (grandeur nature), de José-Maria de Hérédia (que faisait-il là hors du charnier natal?) de Massenet, ce coureur comme disait de lui Debussy.
Rue Guynemer, de Fleurus d'un côté ; de l'autre : Sorbonne et Bd St Michel.
Allées, arbres fleuris. Enclaves protégées des arbres fruitiers avec le jardinier-sarcleur en prime qui doit aussi cueillir le produit des arbres pour sa petite famille ou quelque sénateur gourmand.

Le travail du gazon que l'on découpe en bandes et que l'on replante après avoir gratté le sol en dessous.
Le danseur d'étrange, au ralenti -effectuant comme une gymnastique chinoise- face au soleil levant, dans le jeu de boules, avec ces trois filles assises et qui goûtaient le soleil lorsque les bras du gymnaste le laissaient parvenir jusqu'à elles.

Les joggingueurs farouches ; les élèves de deux classes, moins farouches et que l'on contraint à être joggingueurs.
Les geais, les oiseaux, ce corbeau impertinent et parano près de la pièce d'eau qui allait s'y mirer, fat. Le flic au talkie-walkie, excité, arpantant toutes les allées à la course. Quel exhibitionniste traquait-il?
Les courts de tennis, les terrans de basket.

Tout ce monde en mouvement alors que mon âme était sereine à goûter cette vie extérieure dont je procède mais avec laquelle je joue à rompre quelquefois pour l'entendre pleurer.

J'ETAIS FOU (chanson)



J'étais fou de croire à tout ça. Et vous, y croyez-vous toujours aux sornettes?
Si non, que faites-vous des scories de votre vie?

J'ETAIS FOU

Pour lire, faites click gauche sur le texte. Pour revenir au blog, faites click gauche sur la flèche blanche se trouvant dans un cercle bleu en haut de page.
Ce sont  les paroles de la chanson qui suit. Bonne écoute et fendez-vous d'un commentaire, même assassin.

mercredi 3 février 2010

TENDRE CABANE



Cette cabane, nous ne l'avons pas voulu achetée chez Mr. Bricolage.
Nous l'avons faite à partir de matériaux de récupération.
Foin des pratiques consuméristes!
Elle est placée au fin fond du terrain, loin de la maison-mère.
Nous y mangeons, nous y faisons la sieste.
Il y a même une table amovible si on veut y écrire à l'abri du bruit.
Le soir, nous assistons au coucher du soleil
assis sur le banc blanc que l'on distinge à sa droite.
Nous vous invitons quand vous voulez.

LA BLEONE A DIGNE LES BAINS (04)



Bléone grossie du Bès, abreuvée des Eaux Chaudes, rivière qui aurait pu baigner sa ville
comme la Moselle, Epinal.
Or, Bleone court. N'étant qu'un filet l'été, elle court encore et découvre alors
le squelette de son lit qu'il lui faut démesuré pour les jours où elle délire.
Aussi ne fait-elle que passer sous les ponts qui n'ont pas le temps de s'y tremper les pieds car,
sa profondeur est nulle et l'espace qu'elle occupe, plat, gris, sans végétation,
arrachée de plus haut, roulé vers le bas, trop près encore de son lieu d'origine pour être limon.

Tout reste chaos, de l'eau au minéral ; rien ne s'enracine. Bléone court,
chargée du Bès pourtant si alpestre après les clues de Barles.
Bléone court, grossie des Eaux Chaudes, surverse de la source thermale
dont Digne ne parvient pas à s'enrichir.

C'est ici l'univers des Préalpes, le lieu où se sont trouvées repoussées les moraines,
scories des glaciers. Nous sommes en bordure d'une zone balayée,
propre et blanche comme la glace.
Mais nous sommes ce qu'attend de recueillir la pelle alors que de pelle, nenni!
Les crassiers des robines se dissimulent à peine derrière les pins maigrelets
que l'homme tente d'y faire pousser.

Le barrémien est pourtant visité par des cohortes de géologues venus du monde entier.
Les couches de sédiments relevées à l'équerre ou roulées comme une omelette,
en chausson, se dévoilent. Voilà ce qu'a laissé la poussée alpine : des plis,
alors qu'ailleurs il s'agit de cimes.

Frange  d'où s'échappe la Bléone pour connaître la mer.
Frange entre deux pays de l'inaccessible. Glaces et sommets en amont,
miasmes et profondeurs sans nom en aval.
Entre les deux, la Bléone court alors que c'est là qu'elle existe
et qu'elle pourrait prendre le temps d'être. Avant, elle est infime ;
après, elle sera néant puisqu'elle se perd dans une rivière elle-même déjà anéantie,
la Durance agricole, la Durance industrielle.

Comment faire comprendre cela à un cours d'eau qui n'est rien
que ce que veulent qu'il soit
la topologie, la géographie, la terre qui le portent?
Sous les ponts, sur les berges, l'éphémère accélère sa course.
On ne peut prendre le temps de la respiration d'une rivière 
lorsqu'elle court vers son destin sans jamais s'intéresser au nôtre.