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jeudi 29 mars 2012

LE VOYAGE ENCHANTE

Nous avons, dimanche dernier, puisque nous étions chez notre fille qui habite Grasse, capitale des parfums, décidé de nous dépayser. A 11h le bâteau partait d'un embarcadère du port de Cannes. Au milieu de yachts de belle facture. Pour les îles de Lérins. Deux lignes assurent la navette entre le continent et l'île Ste Marguerite et l'île St Honnorat.
Pour cette fois, nous avions choisi de mettre le pied sur Ste Marguerite, l'île la plus grande, l'île la plus tournée vers l'écologie. La prochaine fois ce sera l'île St Honnorat sur laquelle vit une communauté de moines et sur laquelle, bien sûr de nombreuses chapelles sont à visiter.
Vous trouverez après ce message des photos de ce voyage enchanté. Enchanté parce qu'ensolleillé, face à une mer d'huile et dont les eaux sont du plus beau cristal. Enchanté parce que sans luxe, sans tralala. Un pique-nique avec ce que nous avions amené de la maison : des sandwiches fait à la hâte avec Nicolas en tête qui dirigeait les opérations. Fallait pas manquer le départ du bateau!
Un petit air de retour aux choses simples.
Nous avions posé les pieds sur l'île de Robinson Crusoé alors qu'en nous retournant vers la côte, c'était Cannes tonnitruante avec son orgueilleux Palais des Festivals construit sur la mer. Alors qu'ici la mer est Reine et respire avec nous. Elle est maîtresse, elle ne se domestique pas. On l'a respecte. Et Nicolas a veillé personnelement à ce que nous ne laissions aucun déchêt de notre passage sur cet écrin de nature.
Georges émerveillé.

DEPUIS LES REMPARTS DU FORT

Photo prise depuis le fort établi par les Grecs d'abord, puis les Romains, François 1°, Vauban et Bonaparte. L'Homme au Masque de Fer fut retenu prisonnier de longues années dans ce fort.

DE LA, NOUS AVONS PECHE

Nous avons pêché depuis ces rochers. L'eau y est translucide.

PAR DERRIERE L'ILE STE MARGUERITE

Un autre aspect de l'île face à la côte varoise. C'est le Massif des Maures que l'on découvre.

VUE DEPUIS L'ILE STE MARGUERITE

Vue de Cannes depuis l'île de Ste Marguerite.
Les îles de Lérins sont composées de deux soeurs jumelles. L'autre, c'est celle de St Honnorat où vit une communauté de moines. Nous irons bientôt.

LE BATEAU DU PASSAGE

Le bateau (120 passagers) qui nous a fait passer de l'autre coté du rêve.

VOYAGE AUX ILES DE LERINS

Voici le port de Cannes d'où nous sommes partis pour les îles de Lérins qui barrent l'entrée du golfe de La Croisette.

mercredi 28 mars 2012

VIVRE L'INSTANT

Chaque matin je mesure ma glycémie. C'est très simple à effectuer : un petit appareil reçoit le bout d'une bandelette qui a relevé par son autre extrémité sur l'un de mes doigts une goutte de sang. On se pique sans trop en souffrir avec un autre appareil conçu à cet effet dans le respect des règles d'hygiène les plus strictes.


Je note ensuite dans un carnet prévu pour recueillir ces mesures quotidiennes ma glycémie du matin, à jeun bien sûr. Mais j'ai épuisé les pages de ce carnet depuis longtemps. Je me suis donc équipé d'une page blanche sur laquelle je note chaque jour le résultat de ma mesure. Pour me repérer dans la semaine, je note en face de chaque résultat la date et l'initiale du jour de la semaine, ainsi que l'heure à laquelle a été effectuée la mesure ; le tout pouvant servir à l'établissement d'un diagramme, si besoin est.

Ce matin, mon cœur m'a laissé entendre que ce n'était peut-être pas utile de trop prévoir à l'avance. Je peux, chaque jour, indiquer la date et le jour sans nécessairement porter à l'avance ces données qui sont systématiques et invariables. Demain, s'il vient, il sera toujours temps de porter ces renseignements sur ma feuille blanche car, compte tenu des bradycardies qui m'assaillent et de mon rythme cardiaque nocturne très lent, il se peut que la feuille reste vierge.

Cela sans angoisse. Avec un peu d'espoir tout de même.

vendredi 23 mars 2012

STRUCTURAL303

Il me faut au plus vite discipliner mon esprit en prenant modèle  sur ce dessin que j'ai intitulé ...

 STRUCTURAL303

Georges

mercredi 21 mars 2012

TOUT SUR LA CRISE

J'avais trop envie de partager avec vous cette vidéo de YouTube  sur le pourquoi et le comment de la "crise", cette calamité que certains croient être l'équivalent d'une catastrophe naturelle alors qu'elle le fait de cerveaux humains avides, cupides et pervers.
Voici le lien qu'il faut suivre pour être éclairé et mieux connaître nos ennemis.
Merci à ma fille aînée de m'avoir communiqué cette adresse.

PS : La vidéo est un peu longue. Mais vous pouvez la visionner par séquences. Lorsque vous y revenez,  elle s'ouvre là où vous l'avez laissée.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TLjq25_ayWM

L'ETAT et les BANQUES

Avant 1973, le gouvernement français empruntait l'argent dont il avait besoin pour construire autoroutes, hôpitaux et autres infrastructures utiles au développement du pays, à la Banque de France. Cette banque centrale nationale prêtait au pays sans intérêt. Les rentrées d'argent conséquentes aux taxes et impôts permettaient le remboursement des emprunts. Ainsi étaient gérées en équilibre les finances de La France, comme celles d'un ménage dont les comptes sont bien faits.


En 1973, Georges Pompidou; Premier Ministre tout d'abord, puis Président de La République fit accepter une loi selon laquelle les banques privées pouvaient dorénavant prêter à l'Etat. Avec intérêts, bien évidemment. Et à partir du moment où l'on trouva des prêteurs, on se mit à dépenser ; quoi de plus naturel ? [Georges Pompidou, il faut le préciser, avait été directeur pendant plusieurs années de la Banque Rothschild.]

A quelle banque l'Etat français commença-t-il à faire appel pour ses premiers emprunts à des banques privées ? A la Banque Rothschild évidemment. La pratique se généralisa à d'autres banques et la dette augmenta. Plus la dette s'amplifiait, plus notre pays devenait financièrement fragile.

Un pays ainsi fragilisé pouvait devenir la proie des spéculateurs car, le prêteur peut toujours prétendre que vous aurez beaucoup plus de mal, d'année en année, à pouvoir rembourser votre prêt avec une dette qui s'accroît. Dans ces conditions, il se dit fondé de vous faire payer plus chers les intérêts que vous devez lui servir. On a vu récemment ces intérêts passaient de 2% à 10,15, et même 20%. C'est qu'à présent existe un marché de ces intérêts que l'on s'achète, que l'on se vend comme s'ils étaient une marchandise. Et l'on parle alors d'économie financière. La Bourse est presque exclusivement tournée aujourd'hui sur des transactions financières qui vont jusqu'à 90% de son activité.

Dans ce jeu, les agences de notation accélèrent et rendent folles les opérations des traders autour de la corbeille ou, mieux, sur le web car, de chez soi à New-York comme à Manille, vous pouvez passer des ordres de vente ou d'achat avec une rapidité stupéfiante. En quelques clics, les joueurs peuvent détraquer le monde, affamer des populations, ruiner les savoir-faire d'une nation.

Vous voyez donc qu'elle est la leçon à tirer. Autrement dit, éloignez-vous des Présidents de La République qui auraient trop d'accointances avec les Banquiers.

mercredi 14 mars 2012

PRINTEMPS

Il suffit qu'un crocus ou deux viennent vous saluer pour que la vie semble subitement plus belle et digne d'être poursuivie. La taille des pommiers m'a particulièrement occupée aujourd'hui. Mais depuis ce matin très tôt, avant que le vent se lève, j'ai brûlé quantité de broussailles, piquantes ou non. Puis, j'ai observé mon abricotier, un arbre fou. Lui, dont les fleurs sont si délicates devait être un tardif lorsque je l'acquis. Quel étonnement tous les ans de le voir fleurir le premier, même avant les forsythias. L'idiot, il se fait surprendre par les dernières gelées à chaque fois. Idiot, parce que nous n'avons pu goûter sur plusieurs années qu'une fois ou deux à ses fruits. Des fruits délicieux! Ce qui nous fait regretter d'autant plus son étourderie. Bon, il est fleuri et demain il va encore accroître sa floraison. Le temps est beau, pas de gelée en vue. Mais jusqu'à quand? Pour l'instant il me ravit et, même, je salive.

Tout cela m'a enhardit ; un jardin enfin accessible, offert à mes attentions et demandeur de soins. Un beau soleil aussi et un ciel d'un bleu profond. Un vrai temps de Haute-Provence. Enhardi, oui, vous allez juger! Un nid de chenilles processionnaires m'a nargué tout l'hiver, perché sur l'une des plus hautes branches d'un pin déjà majestueux. Impossible, même à l'échenilloir, de l'atteindre. J'avais jusque là renoncé à grimper dans l'arbre. Eh! bien aujourd'hui, le bien-être aidant, j'ai osé commettre cette imprudence, habituellement fatale aux gens de mon âge. Grimper dans cet arbre jusqu'à mi-hauteur, attrapper mon échenilloir allongé sur sa plus grande longueur et : Tire la ficelle mon petit, après avoir coincé la branche porteuse de ce bel oeuf de soie.
Le nid est tombé, comme une tête tranchée. Je suis descendu de l'arbre et, sur mon brasier toujours en train de se consummer, j'ai grillé mon cocon-parasite avant même qu'une seule chenille puisse en sortir.
Voilà une journée bien remplie. Une journée simple, rurale, au contact des éléments, de la terre et des végétaux. Et du feu avec lequel je l'avais commencée. Une journée comme celle-là, ça a du bon, non?
Un peu moulu, malgré tout, le grand-père! Mais quelle satisfaction!

vendredi 9 mars 2012

Un tournant

Je suis à un tournant de mon existence.


Tout à l'heure, je crains que ma vérité n'éclate au grand jour. Je devine tout ce qui a été fait hors du souci de me respecter, en pleine désinvolture. J'ai peur de le découvrir à cet instant, alors que mes forces s'épuisent, que le sort ne m'est en rien favorable.

Les travaux manuels excessifs, continus, exclusifs m'ont coupé du monde où je me complaisais, confortablement il faut bien le dire.

Confortablement, mais aussi dans le leurre, l'illusion. Les espoirs sont sains lorsqu'ils ont une chance de conduire au succès. Lorsqu'ils débouchent sur l'inanité, ils deviennent ridicules. Je découvre ce que j'ai été stupide, prétentieux, ignorant. Alors qu'impuissant aujourd'hui, je peux juger mon erreur, mon orgueil. Parce quelques petits talents existaient en moi, j'ai cru à l'exception. Eh! bien, je n'étais qu'un raté. J'aspire aujourd'hui à nier ce que j'ai été. En cela je ne fais que répéter ce que nombre de personnes font à mon âge. Et pourtant j'ai toujours en moi le désir de créer, imaginer, dessiner, chanter, … . Il me faut du courage, trouver une voie nouvelle pour achever cette vie sans ne plus avoir à courir sans cesse, harcelé par la préoccupation de colmater toutes les brèches ou rester bêtement rivé au quotidien.

Mais ne serait-ce pas revenir à l'orgueil, prétendre à l'exception que de vouloir fuir le sort commun?

Ah!

Georges Lautier

mardi 6 mars 2012

Après "THE ARTIST"

J'ai pris mon temps pour aller voir le film fameux dont partout on parlait. Une trainée de poudre le suivait derrière le tour du monde qu'effectuaient à la vitesse grand V ses promoteurs. Je me méfie toujours des prix reçus ici et là surtout que, en l'occurrence, il s'agissait de prix reçus ici, puis là. Une brassée de récompenses, une hola! dans chaque festival, après chaque projection.


Puis vint la consécration universelle : les Oscars. Même le musicien compositeur de la musique de ce film muet qui décrocha un Oscar! Il était temps que je visionne ce chef-d'œuvre et que je constate par moi-même s'il ne s'agissait pas au fond d'une campagne publicitaire bien menée. Et puis, ne venait-on pas raconter aux Hollywoodiens un fragment de leur histoire, celle de leur cinéma au moment où il prit le virage du parlant ? Comment mieux se faire considérer?

Eh! bien je vous assure , oui! formidable le Dujardin! Formidable le compositeur, extraordinaire le scénario, pétillante et sensible l'actrice féminine. Emu le Georges Lautier, tout à fait convaincu que les récompenses avaient été données avec enthousiasme. Il l'était, lui, enthousiaste ce spectateur devant cette histoire émouvante et pourtant si simple, exactement comme savait en tourner Charly Chaplin.

Mieux - mais cela est propre à mon histoire personnelle : au moment où, découragé d'être devenu un laisser pour compte du muet, l'acteur principal brûle les pellicules de ses films passés, devenus même obsolètes, je me suis vu balancer dans les bennes de la déchèterie de Digne les kilomètres de bandes magnétiques de musique de Jazz que j'avais enregistrées pendant des années à l'écoute des émissions de cette musique sur France Musique. Vous le savez, j'ai dû débarrasser mon garage avant les gros travaux de consolidation des fondations qui vont y être entrepris prochainement.

Le geste était-il le même que celui de George Valentin, le héros de The Artist? Certainement pas : le mien était minime à côté de celui du personnage de légende. Je ne faisais que me débarrasser d'éléments auxquels je tenais, certes, mais qui dormaient depuis longtemps et que je ne réécoutais plus ; l'imprégnation en moi de ce type de musique est totale et j'en suis pétris. Et puis je n'étais pour rien dans la composition de tous ces morceaux. Pour George Valentin, il était le créateur de tous ces rôles qui partaient en fumée et qui faillirent avoir raison de sa vie. On le sait : il est sauvé par son chien ! Or, je n'ai pas de chien : autre différence. Et puis George dans le film s'écrit sans "S". Dans la vie, en ce qui me concerne, le Georges s'écrit avec un "S". Nos situations à l'acteur et à moi étaient donc tout différentes.

Oui, mais irai-je aussi loin que George Valentin dans la renonciation à mon orgueil? Quand vais-je porter à la poubelle tous ces CD que j'ai gravés sur mon ordinateur et qui sont pleins de ces morceaux que j'ai créés à longueur de vie, rêvant à quelque destin musical aujourd'hui impossible à atteindre parce que souvent on se figure, on s'imagine, on se croit, on se leurre sur soi-même, on se méprend, on voudrait bien … .

Si vous êtes dans les derniers à aller voir The Artist, au moment où George Valentin cherche à périr dans un incendie qu'il a déclenché lui-même en mettant le feu aux pellicule de ses films, pensez à moi. Pensez à moi. Enlevez le "S" de mon prénom et laissez-moi mourir en transportant mes CD à la poubelle de ma rue, écrasé par une voiture que je n'aurai pas vue à cause de mes yeux pleins de larmes.

George (s) Lautier