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lundi 17 décembre 2012

Mon âme désertique

Je vais retourner à mes sources profondes,

à mes délires stridents que je vais happer à force de déboires
au long des jours inutiles.

Que je puisse ouvrir les portes,
entrebâiller les interstices
qui conduisent où murmurent les fibres de mon être.

Que ne m'abstiennent plus les interdits de faire,
les empêchements de sourire.

Je veux couler le reste de mes jours
dans une faille d'où je résisterai aux coupables,
d'où j'éructerai sur les coquins et leurs sbires.

Je vais retrouver mon âme désertique,
celle que je croyais avoir perdue
du temps où je n'y croyais plus.

              Georges Lautier



                                         Poèmes d'aujourd'hui



dimanche 2 décembre 2012

J'écris un real-polar

J'écris actuellement ce que j'appelle un real-polar. C'est un nouveau type de roman policier dans lequel les péripéties sont présentées au lecteur en temps réel. Dans COMPLICES, titre de ce real-polar, seul l'organisateur des crimes est inconnu. Les criminels et les victimes sont au contraire à visage découvert tout au long du déroulement des évènements. On dévoile au lecteur leur être profond, leurs passions et leurs vices tout autant que leurs envies. Cela permet d'expliquer pourquoi ils passeront à l'acte, poussés à cela par l'être mystérieux qui met en scène chaque crime.


Ce qui décide chaque élément du pool d'assassins en puissance, c'est la méthode qui leur est proposée. Chaque futur criminel est tout d'abord contacté par le directeur d'une entreprise nommée COMPLICES. Celui-ci semble connaître les problèmes qui pèsent sur l'existence de ceux qu'il a choisis. Il leur propose de faire disparaître ces problèmes en faisant exécuter le meurtre qu'ils souhaitent commettre par quelqu'un avec lequel ils n'ont aucun lien. Ainsi, chacun échange son assassinat contre un autre. Cela permet à la personne à qui profite le crime de se trouver un alibi en bêton.

En quoi réside l'énigme dans ce polar? Elle se situe au niveau de la recherche de la personne du mystérieux directeur de l'entreprise dite COMPLICES lorsque que celui-ci commence à vouloir faire chanter ceux qu'il a manipulés. Autre inconnue : les personnes impliquées dans ce consortium exceptionnel vont-elles se reconnaître et se liguer contre le seul être qui présente un danger pour chacune d'entre elles?

samedi 24 novembre 2012

ECRIRE

J'écrivais le 28 mai 2010 dans mon agenda :


"Je vis symétriquement deux vies à la fois. Celle que j'ai quotidiennement avec Josiane et celle que je fabrique pour Zelma. Deux blondes qui n'ont pas le même âge. L'affection que je peux avoir pour l'une gagne à la passion que j'ai pour l'autre. C'est extraordinaire ce que l'écriture d'un roman permet. Pour moi, écrire me plonge dans un état d'exaltation et d'ouverture , d'appel à l'imagination créatrice qui me soulève, qui transcende mes soixante-seize ans. Je suis aussi jeune que mon héros, Hunt, que je ne ferai pas vieillir dans ce livre.

J'adore avec fougue les femmes qui sont mes héroïnes : mon épouse vieillie et son double resplendissant. Ma vie est dans le roman et le roman dans ma vie. C'est cela aussi pour moi "MONTER LA VIE A CRU".



Je relis ce texte aujourd'hui 25 novembre 2012. On comprendra qu'écrire un roman est devenu ma drogue, le lieu de l'exercice libre de mon être. Je me projette sur mes personnages et eux-mêmes m'habitent tout au long des jours qui voient le texte grandir et se complexifier.

Depuis la parution de MONTER LA VIE A CRU, j'ai écris SCHOOL FICTION ou l'Homme augmenté. J'ai commencé la rédaction d'un troisième roman dont le titre est COMPLICES. Un polar, celui-là car, je compte bien pouvoir explorer tous les types de romans, jusqu'au roman épistolaire. Pourquoi pas?

jeudi 22 novembre 2012

28/07/1999 - Camping de la Plage - Algajola

Pour la première fois de ma vie, un livre que je venais d'acheter s'est perdu lui-même. Il s'est perdu pour ne pas rester en ma possession.


J'avais voulu aller voir cette fête du livre corse, place Pascal Paoli à l'Île Rousse ce 28/07/1999. J'y ai vu le fameux chanteur corse Antoine Ciosi vendre son bouquin de souvenirs d'enfance, d'autres encore essayer de fourguer à l'honnête touriste un peu lettré leur prose ou leur vers.

"Fourguer" leurs vers , précisément, c'est ce que faisaient deux bonnes octogénaires placées en bout de la file des étals. J'ai ressenti un parfum connu, comme celui d'Andrée D. (autre octogénaire) pour laquelle je me suis commis à mettre en musique certains de ses textes pour lesquels je n'éprouve aucune attirance. Le même feu dévorant pour intéresser les autres à ce qu'elles produisent. Editées à compte d'auteur, leurs plaquettes doivent être vendues coûte que coûte. C'est la raison de ces foires aux livres, qu'elles soient corses ou autres, dans lesquelles ces auteurs de pacotille tentent de vendre leur produit.

La première de ces deux vieilles femmes se disant poétesses avait devant elle quelques petits livres qu'elle me montra en déclarant d'un air emphatique : "C'est de la poésie!". Le piège s'était refermé sur le pauvre idiot que je suis. Je lui pris pour 70 francs (10 euros) son dernier paru, moitié corse, moitié français. Qu'elle dédicaça avec frénésie d'une écriture tremblante et enfantine.

Sa voisine m'allécha ensuite avec un poème très artistiquement imprimé sur un grand format, presque enluminé et pour lequel elle venait d'avoir un prix, l'un de ces prix multiples que chassent les poètes du dimanche. J'achetai aussi cette page, me la fit envelopper et avisa un banc sur la place aux palmiers pour ranger mes achats dans mon sac à dos. C'est là que c'est produit mon acte manqué … ou réussi : je ne trouvai plus la plaquette ! Pour 70 francs, c'est payé cher la tentative d'évasion du piège que m'avaient tendu les deux vieilles dames qui écrivaient de la poésie. J'avais égaré la plaquette et gardé seulement le poème enluminé dont le titre était KALISTE, nom que les Grecs antiques avaient donné à la Corse tant ils l'avaient trouvée belle.

Comme un trophée de guerre, je ramenai ce poème à ma belle-mère corse lorsque nous rentrâmes au village après un séjour au bord de mer. Cette vieille dame qui n'écrivait pas de poésie fut pourtant enchantée de l'attention que j'avais eu pour elle et son pays. Elle fit un sous-verre de cette ôde gorifiant son île natale.

Je délaisse mon blog

Oui, je délaisse mon blog ces temps-ci. Mais l'automne est si beau! Je le soigne, je le dore, je le peins de ses couleurs changeantes chaque jour. Tiens! Le grand cerisier à perdu ses feuilles tout d'un coup. A ses pieds le tapis est d'or. Il va devenir brun et bientôt rouille. Les feuilles attendront encore un peu que je les cueille d'un grand balai qui viendra les griffer et m'aider à les charger dans ma charrette avec laquelle j'arpente mon jardin.


Aujourd'hui, j'ai reçu 3 stères de bois. L'occasion d'une discussion sur notre époque avec le livreur qui est d'ailleurs le patron de la petite entreprise qui me livre habituellement. Je voulais du chêne, il m'a porté un mélange de chêne, de hêtre et de charme. Il m'a roulé, mais je ne suis pas revendicatif. J'aime d'ailleurs les senteurs changeantes d'un arbre à l'autre. Il m'a dit que sa femme cherche si dans ce qu'on lui livre elle ne trouverait pas ce que l'on appelle du cadé en provençal et qui n'est que du genévrier. Quel arôme dans la maison lorsque l'on brûle cet arbuste dans une cheminée ! J'ai des cadés chez moi qui ont poussé tout seuls; trop petits encore pour en faire du bois à brûler.

Eh, bien j'ai tout rangé dans l'après-midi, soigneusement, à l'abri d'un haut vent sous lequel nous garons notre voiture. Un auvent construit par notre fils, en option pour son bac. J'était fier de lui voir réussir cette réalisation tout seul, seulement conseillé par son prof de travaux manuels.

Vous avez dit travaux manuels? C'est une source de joie, de plaisirs intense. C'est le moyen de se frotter à la matière, la nature, les parfums, les textures, … . C'est un moyen d'exister pleinement. Et c'est pour cela que je délaisse mon blog.

Mais bientôt je donnerai ici quelques éléments sur le roman que j'écris en ce moment. Sur l'ordinateur le matin de très bonne heure ; dans ma tête tout en travaillant de mes mains. Les idées viennent au grand air. On les compare, on choisit, quitte à tout recommencer dans l'isolement qu'exige l'écriture.

dimanche 28 octobre 2012

REGATES

Claque vent tempête

fils tendus parce que gonfle la voile de mes espoirs

Drisse crisse hisse
le mât de ma jeune gloire enflammée

Secoue mord coupe
la langue du vent salé d'embruns rouges

Lisse file glisse
la lame de mon bateau geignant

Monte haute au combat
mon envie d'îles d'écume


Georges Lautier

              Poème d'antan

vendredi 26 octobre 2012

à Paul Ricard

L'homme - vert,

l'homme tempête,
l'homme - soulève cieux
l'homme - écarte tonnerre,
l'homme parmi les hommes-foule
qui fabriqua l'île ensoleillée
comme il avait fabriqué sa liqueur dorée ;
qui ordonna aux taureaux
comme il avait ordonné à la chance ;
qui sut forger son nom
comme il avait forgé un désir aux hommes.

L'homme - stèle en son temps,
l'homme - boule de feu,
l'homme trident levé
qui ne pouvait être autrement que porteur à bout de bras
de tant de choses faites, de tant d'objets créés, de tant d'hommes éclairés
puisque dépositaire de ces millénaires d'actes et d'échanges
que l'on voit venir battre en des vagues rebondies d'amphores
sur les rivages qui nous ont nourris
et qui portent les empreintes de luminescentes trirèmes.



Georges Lautier

en hommage à Paul Ricard (l'inventeur du pastis)
qu'il a connu à sa table du Mas de Méjanes
en Camargue.

                 Poème d'antan

mardi 23 octobre 2012

Poème d'Automne

Un instant grandi par une vie différente

on garde comme une aigreur morose
à la perte absolue et définitivement infinie.

On cherche alors dans des musiques, au recoin d'un bois,
par le biais d'un sourire,
à recréer le mystère.

Mais tout reste clos : paupières, lèvres, bras.

On referme ses mains sur du sable qui glisse
et l'on écoute en son arbre
           craquer les pleurs
      du peu de fibres qui restent
      enfermées dans le souvenir.

                 Poème d'antan



Georges Lautier

samedi 20 octobre 2012

après SCHOOL FICTION

School Fiction est le titre de mon dernier roman, celui que j'ai terminé cet été en Corse. Pourquoi en Corse? Parce que la deuxième partie, fantasmée elle aussi comme le reste du roman, se situe dans l'Alésani, une région se trouvant en pleine Castagniccia, au sud de Bastia et accessible par la plaine orientale que baigne la mer Tyrrhénienne. Bien évidemment, je travestis une fois de plus le lieu où se passent les aventures de mes héros et la région de l'Alésani devient, dans le livre, l'Alécastina. Ainsi, tous les noms de lieux, de personnages se trouvent déformés. Je tâche malgré tout à garder le caractère original des appellations. Il m'arrive même de conserver - mais très rarement - un nom usité dans la réalité. Par exemple, dans School Fiction, le nom de l'une de mes mules est Bionda, une mule qui avait réellement appartenue au grand-père de mon épouse qui est native de l'Alécastina, non je me trompe : de l'Alésani.


Vous voyez, j'en arrive à tellement vivre avec mes héros que je suis prêt constamment à passer dans la fiction. Et quelquefois je déraille, je saute d'une voie à l'autre, prenant un train pour l'autre. Ce dérèglement plus ou moins maîtrisé de la personnalité me permet d'échapper aux convenances, aux conformismes, à une vie sociale pas toujours très excitante.

Mon "School Fiction" m'a quitté en sept exemplaires chez des éditeurs de science fiction car, en effet, le livre flirte avec ce domaine littéraire, mon personnage étant un homme augmenté. Dans le livre il a quelques 145 ans, il est doté d'une quantité extraordinaire d'outils et de possibilités qui, même en 2079, font sensation.

Mais j'ai déjà commencé à assembler des éléments pour un troisième roman que je veux être celui-là à ranger dans la catégorie des policiers. Il va se passer dans un pays qui ressemblera à la Sologne, région que j'ai visitée il y a deux ans et sur laquelle je collecte des informations. Bien sûr, je vais lire Raboliot, le roman de Maurice Genevoix. Ou peut-être pas car, je veux construire le monde dans lequel vont se dérouler les crimes qui vont y être commis. Ce que je vais garder c'est le climat de la Sologne, les paysages, l'impression que l'on s'y déplace de façon feutrée et toujours un peu secrète et mystérieuse comme le font les chasseurs. En effet, en Sologne, on roule sur des routes et des chemins vides, sans jamais voir d'humain. Sans jamais voir l'eau qui pourtant est partout et vit sous la végétation. Un pays où le crime se prépare dans le silence, où la cruauté est celle de la chasse, où l'on ne sait pas d'où viennent les coups alors que des corps tombent pourtant et alimentent la curée.

J'ai tout un monde à édifier en y plaçant mes petits soldats qui ensuite se feront une guerre haineuse. Vous pouvez me souhaiter du bon temps à jouer à ce jeu. C'est dans ce monde parallèle que j'ai découvert la meilleure façon de libérer mes tendances schizophrènes. Merci.

jeudi 18 octobre 2012

Au-delà

Au-delà d'un monde sanglant et rouge

se cache l'étincelle vers laquelle je tends.
A tendre les bras vers elle, je m'épuise,
je liquéfie ma pensée,
je me déverse en espérance folle.

Mais j'ai l'impression d'avoir touché la bonne porte
d'un doigt à peine effleurant.
Ni ses cheveux, ni son rire ne sont à ma portée
mais je construis un rêve
qui pour l'instant est un puzzle.

Va s'effaroucher mon oiseau sauvage
par ce que je suis de farouche
et de révolté, d'explorateur de l'extrême?

J'hésite encore à serrer ma proie
dont le cœur palpite à peine
sous son manteau de plumes.

Georges Lautier



                        Poème d'aujourd'hui

mercredi 17 octobre 2012

L'Automne

L'automne nous voit préparer le jardin pour l'hiver. Il faut couper, tailler mille choses, cueillir et ranger bois, fruits et autres outils qui ne serviront pas pendant la froidure.


Les haies profitent comme chez le coiffeur d'une coupe de rafraîchissement. On s'applique à les tailler bien droites, rectilignes.

L'ardeur et le temps que l'on met à cet ouvrage nous font gagner comme une satisfaction. Qui rassure bien sûr et c'est bien pour cela que nous agissons sans nous douter que le bonhomme hiver nous prépare quelques-uns de ses bons tours qui nous feront déchanter aux premières primevères.

Mais quelle chance de saisir ainsi la nature dans ses mains et de sentir battre sa pulsation et ses rythmes qui changent et nous ravissent aux quatre coins des saisons.

Le retour à des pratiques simples ne nous ouvrirait-il pas un chemin de sagesse? Le contact avec la nature ne pourrait-il pas nous offrir un exutoire pour oublier nos peines et nos soucis?

L'automne à la campagne a cela de bon qu'il nous apaise en calmant la violence de nos sentiments et de nos réactions. Ramasser des feuilles mortes, les faire brûler avec ce que l'on a coupé des haies sont des travaux qui s'étagent au long d'une journée que l'on prend ainsi le temps de vivre. C'est un hivernage paisible qui se prépare… ou bien un hivernement, comme l'on dit au Québec.

mardi 16 octobre 2012

Poème d'antan

Un soleil tourne en appels lumineux.
La voix revenue d'un état harmonique
reste accrochée à la source initiale.

Je reconnais le timbre, je reconnais les mots.
Mais les lèvres et les yeux sont prisonniers des distances.

Un continent nous écartèle.
Aucun train pour longtemps ne rejoindra nos doigts.

                Poème d'antan
(réactualisé en ce temps d'aujourd'hui)

dimanche 14 octobre 2012

L'ISOLEMENT

Alphonse de Lamartine a pu écrire dans son poème "L'isolement":
"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."

Pensez-vous qu'il soit raisonnable pour une vieil homme d'adopter l'attitude romantique du poète pour s'avouer esseulé parce qu'un seul être lui manque? Et si encore cet être était réel! Il n'est pourtant que virtuel.
Mais ne sommes-nous pas gagnés par le vertige numérique qui nous fait croire vivre alors que nous ne  faisons qu'espérer?

mardi 11 septembre 2012

QUALITE et CARACTERISTIQUES

En vacances et en famille, nous bavardions. Les thèmes étaient variés, comme souvent ; ce qui donne généralement un caractère décousu à ce genre de conversations. Mais chacun, n'est-ce pas, tient tellement à parler de ce qui lui importe sans écouter les autres!


Tout à coup, Dieu sait pourquoi, nous nous mîmes à aborder le thème de la qualité, de la qualité des produits que l'on nous vend aujourd'hui. Tel avait eu la surprise, en ouvrant une porte, de se retrouver la poignée dans la main, cassée net. Un autre avait voulu monter le lampadaire sur pied qu'il venait d'acquérir sans pouvoir y parvenir. Comment en effet ajuster deux tubes entre eux en les vissant alors qu'ils n'avaient pas le même diamètre?

Ce que nous achetons dans ce monde mondialisé est souvent de la pacotille. Il faut retenir ce mot pour la suite de ce texte car il s'oppose bien à cet autre se trouvant dans notre titre : qualité.

J'insistai particulièrement dans cette discussion, sans trop vouloir l'enkyster, sur ce thème en précisant qu'il fallait éduquer le consommateur pour le prémunir contre les malfaçons de toutes sortes dans une ère où vendre au meilleur prix nous conduit à faire l'acquisition d'objets fabriqués loin de chez nous souvent parce qu'ils sont moins chers. Mais c'est un truisme d'avancer cela : des associations, des émissions de radio, de télévision nous alertent et nous informent depuis quelques décennies sur ce problème.

Je disais cela lorsqu'un membre de l'assemblée familiale, ex-cadre dans l'industrie, me reprit vivement. Pour lui et ceux de son univers professionnels qu'il croyait attaqués par mes propos, la qualité est ce qui répond à un besoin exprimé par le consommateur. Il aurait pu ajouter que l'une des préoccupations de l'industriel pouvait être aussi de faire naître des besoins. Mais passons.



Il poursuivit son discours en l'illustrant par un exemple : en matière de pneus, il cita telle marque italienne qui vend des pneumatiques qui s'usent en 5 000 km mais qui, malgré tout, satisfait ses clients qui roulent en ville comme s'ils étaient en rallye. Pour eux, la durabilité de l'accessoire en question importe peu. Seule compte l'adhérence dans le cadre d'une conduite sportive. Il est donc acceptable dans ce cas de laisser dire que la "qualité" de l'article acheté convient à l'acheteur. Bien sûr tout changerait si un producteur parvenait à mettre au point un pneumatiques dont les caractéristiques répondraient à la fois à l'exigence d'adhérence et à celle de durabilité. La qualité de ce deuxième pneumatique serait donc supérieure aux yeux du consommateur.

On voit, à travers cet exemple que qualité peut être un terme ambigu suivant que l'on est producteur ou consommateur.



D'ailleurs, si vous creusez un peu ces notions, ce que j'ai réalisé après la discussion familiale en question, vous verrez que depuis quelques temps les entreprises parlent elles aussi de qualité. Il existe une Organisation Internationale de Normalisation et une définition de ce que cette Organisation appelle qualité. C'est "l'aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences". Il est indiqué complémentairement que ces exigences ne se limitent pas toutefois aux besoins et aux attentes du consommateur individuel, mais qu'elles englobent aussi les demandes et obligations de tous (respect de l'environnement, coûts, délais, services après-vente, etc).

La qualité est donc devenue un argument essentiel pour les entreprises parce que critère de choix pour les consommateurs. C'est un facteur que les premiers doivent savoir atteindre de sorte à éviter que les seconds puissent la mettre en doute. Cette vue évidemment privilégie celui qui achète. Hélas, certaines entreprises, donnent comme seule fonction à la qualité un rôle lui permettant d'augmenter ses profits. Pour être performante elle privilégie de son côté le tryptique coûts - délais - qualité lui permettant de se positionner avantageusement sur un marché en bénéficiant d'un "ticket d'entrée" élevé qui donne une marge d'avance sur la concurrence.



Si vous désirez creuser un peu plus le sujet de ce texte, vous trouverez auprès de l'Association Française de Développement et du Fonds Français pour l'Environnement Mondial, un autre éclairage sur ce que l'on peut appeler aussi qualité. Il s'agit pour ces deux organismes travaillant de conserve et de concert, de contribuer au "développement des signes de qualité, et plus particulièrement des indications géographiques qui lient qualité et réputation d'un produit à un territoire. Les indications géographiques permettent de sécuriser les débouchés commerciaux, d'augmenter les revenus des producteurs et transformateurs locaux et de valoriser le patrimoine local par une gestion décentralisée des ressources naturelles. Leur promotion implique l'adhésion de tous les acteurs des filières dépendant d'un savoir-faire local."



Terminer cette étude sur le concept d'AOC et tous les produits qui en découlent : vin blanc de Cassis, pélardon de Sommières, pruneaux d'Agen, jambon d'Auvergne, crottin de Chavignol, Brousse du Rôve, etc ( que la liste est longue est délicieuse à évoquer!) me rend fier d'avoir combattu lors de cette conversation de vacances en famille pour ma définition de la qualité!



dimanche 9 septembre 2012

Le jardin méditerranéen de Saleccia

Nous sommes rentrés chez nous à Digne le 08 septembre. Nous étions partis de Bastia la veille à 19h 30, embarqués sur le Danielle Casanova. La nuit en mer s'est passée sans secousse, sans vibration du navire : la mer était d'huile entre la Corse et Marseille où nous avons accostés pendant que nous prenions notre petit déj ' à bord. D'abord la "Bonne Mère", puis le Vieux Port et pour finir les quais de La Joliette.
Tout cela défilait à nos côtés pendant que nous avalions ce qui restait de notre collation. Il était temps de descendre dans les garages : nous touchions au Continent.






En fouillant dans les photos prises lors d'un court séjour en Balagne, j'ai relevé quelques clichés pris dans un jardin magnifique. Le lieu avait brûlé voilà trente ans. Un homme, à force d'acharnement et de labeur, a remplacé le noir de la suie par les couleurs des végétaux. Ce fut un enchantement de visiter ce lieu de paix d'où l'on entendait le ressac de la mer tout proche. C'est dans les environs d'Île Rousse, en Balagne, que se découvre ce havre.

lundi 27 août 2012

La maison désertée

La maison familiale des Sébastiani est désertée depuis ce matin 5h. La dernière escouade de vacanciers l'a quittée pour un bateau parti de Bastia pour Nice. Cinq heures de traversée et Nicolas va retrouver sa chambre, ses habitudes. Il finissait par un peu languir de retourner chez lui. Les copains commençaient à lui manquer : il était le dernier "pinssoudou"encore au village, un village qui à l'accoutumée ne compte aucun enfant.
Il nous reste à remettre tout en état pour préparer la prochaine saison. Participerai-je aux vacances prochaines ? J'ai beaucoup souffert cette année d'être vieux au milieu de jeunes. Intraitables lorsqu'ils sont au boulot, ils peuvent devenir injustes lorsqu'ils se regroupent par temps de vacances. Et puis il y a ce climat dans l'île qui ne s'arrange pas. S'il existe une mentalité insulaire, je ne m'en accommode toujours pas.
J'ai pu terminer mon roman "SCHOOL FICTION". L'une de mes rares satisfactions. Mais il pose de tels problèmes existentiels si je les translate sur ma pauvre personne, que je languis de vite me lancer dans un prochain écrit, plus stimulant, plus jouissif. C'est une qualité de la vie que je ne voudrais pas perdre.

dimanche 19 août 2012

POGGIALE : gageure réussie !

Extraordinaire réussite pour le couple s'étant installé depuis quatre mois à Poggiale. La messe prévue à bien eu lieu à l'heure dite. La chapelle St. Roch du hameau était pleine. Sophie, Paul et David leur fils, résidents de cette agglomération abandonnée, nous ont servi une collation. Tous les présents se congratulaient, se renseignaient sur les présents. Chacun avait apporté une friandise, souvent faite maison.
Nous étions à l'ombre d'une tour moyennâgeuse érigée par les Giovanalli. Au XIV siècle. J'ai pu donner quelques explications sur ce schisme. Les amis que j'avais emmenés avec moi ont communié. Quant à moi, athée, je n'ai été qu'observateur pendant l'office. Nous n'en sommes pas pour autant fâchés.
Quelle bonne après-midi de découverte et de partage ! Et, de ma part, qu'elle démonstration de laïcité et de respect des croyances d'autrui car, pour finir, on nous distribua gratuitement un petit pain de St. Roch. J'en pris un aussi, en souvenir de ma belle-mère, Jeanne Muglioni, qui sacrifiait elle aussi à cette croyance qui veut que toute l'année ce petit pain vous protège de la foudre à condition de la placer sur le rebord de votre fenêtre lorsque ça tonne.
Bien des choses depuis l'Alésani !

vendredi 17 août 2012

Réunion à POGGIALE

Demain à 15h je me rends à la petite fête qu'organisent les habitants de POGGIALE, un hameau de la commune de Tarrano dans l'Alézani, en Haute-Corse. Lors de ma précédente visite à ce village que l'on disait abandonné j'ai eu la surprise de constater qu'une très ancienne maison était habitée depuis peu par un couple et un jeune garçon.
Pour créer un peu d'animation autour de leur tentative d'insertion en zone désertique, ils ont pensé à organiser une réunion de gens qu'ils connaissaient. J'étais invité comme personne ayant visité leur hameau dont les trois quarts des maison sont abandonnées  ou écroulées. Des deux tours giovannali qui m'avait attiré là-bas, seule l'une d'entre elles est encore debout.
Je serai accompagné d'un groupe de Parisiens qui ont acheté depuis cinq ans déjà une ancienne maison dans le hameau voisin de celui où se dresse notre maison. Nous allons porté quelques douceurs et peut-être du vin du pays pour ajouter notre contribution à la petite collation qui nous réunira.
 Après la Messe à laquelle j'assisterai non pas en croyant mais en curieux.. Je compte sur la suite pour glisser quelques considérations sur les pauvres Giovannali assassinés là, au pieds de ces deux tours.

mardi 7 août 2012

Une journée sans gloire

D'année en année nous apportons des améliorations à cette maison familialie située dans l'Alésani, en Corse. Aujourd'hui, j'ai passé une bonne partie de la journée dans la cantine, une pièce obscure construite contre le rocher et sans fenêtre. Je finissais d'y aménager des étagères. C'est la pièce où l'on conserve la charcuterie : coppa, lonze, jambon et saucisses. Mais c'est la pièce aussi où l'on entrepose nos provisions  : boissons, conservés, papier wc et sopalin.
D'année en année donc, la maison d'Alésani s'améliore. Elle attire de plus en plus de monde. Nos enfants, adultes, y invitent leurs amis. On assiste médusés à un tourn over intense!
C'est les vacances!
Bonnes vacances à vous aussi.

lundi 6 août 2012

Utilisation de l'iPad

J'éprouve quelques difficultés à utiliser l'iPad dans les conditions où je me trouve, c'est-à-dire dans la montagne corse, là où les services veillant à assurer les moyens de communication des citoyens ne font que peu d'effort.
Côté radio, seuls les détenteurs d'une parabole télé peuvent capter les radios françaises. Par contre nous sommes envahis par les radios italiennes, l'Italie se trouvant à quelques encablures sur l'autre rive de la mer Thyrénienne.
Ceux qui reçoivent internet par téléphone fixe n'ont qu'un débit ridicule.
Avec mon iPad, je ne peux compter que sur la clé 3G qui fonctionne quand elle le veux bien.
Aussi mes messages peuvent paraître quelquefois incohérents.

Nous nous retrouverons en septembre avec des moyens beaucoup plus performants. Néanmoins, je continuerai à poster des messages, ne serait-ce que pour vous tenir informés de mes aventures avec les Giovannali. En effet, le 18 aoùt à. 15h, je suis invité à une petite fête donnée à. POGGIALE : messe dans la petite chapelle et goùter convivial ensuite.
je vous souhaite le bonsoir.
Georges

vendredi 3 août 2012

POGGIALE (suite)

La présence d'habitants dans le village de POGGIALE m'a beaucoup ému. Pour moi qui aie pris le parti des Giovanalli, cette secte décimée en 1359 par les armées du Pape de l'époque, je me figure que ces gens sont les descendants de ceux qui furent pourchassés pour leurs croyances non conformes à celles qu'imposait l'Eglise catholique et romaine.
Le père de la famille se nomme Paul. Il descend d'une famille ancienne du village. Son épouse par contre vient du continent, càdire de la France métropolitaine. C'est elle qui semble la plus attachée à ce com back. Elle est assez mystique. Dans la chapelle du village qu'elle a ouverte pour moi, elle m'a montré une herbe qu'elle a cueilli à l'Ascension qu'elle à déposée dans une corbeille sur l'autel. Elle m'a fait remarquer que cette plante continuait à vivre. Et même se préparait à fleurir sans terre ni eau.
Pour elle, cela tenait du miracle.
Or, tous les Corse du coin cueillent également à l'Ascension cette plante et en accrochent une touffe
 dans leur chambre. Si la plante fleurit et vit jusqu'à l'automne, c' este signe qu'il connaîtront le bonheur dans l'année. Cette plante est une variété de sédum qui n'a besoin que de soleil pour se développer. On l'utilise quelquefois comme protection sur les toits. Il n'y a là ni magie, ni intervention divine.
Cette partie de notre entretien nous avait fait tétrograder de quelques siècles. Les Giovanali n'étaient pas loin. Quoiqu'on ignore s'ils étaient particulièrement superstitieux. Héritiers de la pensé de François d'Assise,patron des écologistes, ils devaient certainement respecter et aimer la nature et ses manifestations végétales et animales. Sans intervention magique car, seul Dieu détient le pouvoir pour eux.

Je me suis montré sceptique, mais je revois cette personne le 18 aoùt à 15heures pou une petite de fête qu'elle organise au village. Une messe et une collation devant la chapelle. J'y serai, accompagné de mon copain ici, César, un berger du même âge que moi, avec lequel j'fraternisé vraiment
À bientôt.



mardi 31 juillet 2012

Les habitants de Poggiale

En me dirigeant vers le village abandonné de POGGIALE, j'avais entendu quelqu'un passer une débroussailleuse. Il y avait donc des habitants dans ce village?
Enfin je finis par distinguer quelques toits éventrés, quelques pans de murs écroulés, puis j'aperçus les tours que je cherchais. Des tours carrées à la base. L'une, aux dimensions assez impressionnantes, avait été en partie abattue. À l'origine, elle était haute de 19mètres sur une base carrée d'au moins 100 mètres carrés.
La deuxième était intacte, mise à part le toit qui venait d'être refait un peu à la hâte avec de mauvaises tôles. Je pris avidemment des photos que je publierai sitôt que je serai sur le continent.
Je me préparais à repartir lorsque j'entendis derrière moi un jeune enfant pleurer. Pendant la séance photos j'avais bien vu que la masure adjacente à la tour encore entière était habitée. Je m'étais fait silencieux pour ne pas déranger.
L'enfant maintenant me suivait. Visiblement il voulait que je l'emmène avec moi! J'étais surpris par son attitude insolite. Habituellement, les enfants qui s'éveillent cherhent leur maman. Lui non. Il voulait venir avec moi. Même lorsque sa mère apparut, une jeune femme brune, charmante et vêtue comme une citadine. Elle prit l'enfant dans ses bras, en le cajolant.
Cet enfant avait-il tenté de fuir la vie précaire qu'on lui faisait subir dans cet endroit sordide, au milieu de constructions très anciennes?






An


dimanche 29 juillet 2012

En chemin vers Pioggale

Vous ai-je dis que je n'étais pas allé jusqu'à Pioggale, ce village perdu et abandonné de la vallée de l'Alésani, avec ma voiture ? À l'embranchement entre Bonicardo et Pioggale la route m'avais semblé si précaire que j'avais laissé là mon véhicule.J'étais parti à pieds! Mais ne voilà-t-il pas que je rencontre un troupeau de vaches sauvages, de ces vaches qui ont rapporté quelque argent à des éleveurs occasionnels lorsque l'Europe leur payait des primes. Mais aujourd'hui plus de primes! Les vaches ont été abandonnées à leur fantaisie. Elles vaquent partout et notamment dans les lieux où ont leur fiche la paix. Se sont constitués ainsi des troupeaux quasiment sauvages. Des taureaux veillent sur leur famille. J'en ai rencontré un en allant vers POGGIALE. Il était d'ailleurs toujours là au retour. Fringant, l'animal! Grattant le sol de ses sabots, baissant même la tête et m'observant attentivement. Il m'attendait. La première fois j'ai regardé droit devant moi, sans faire sonner mon bâton de marche. J'ai fui son regard car, il ne faut jamais regardé droit dans les yeux un animal sauvage. Au retour, je l'entendais souffler, renâcler. Il m'avait perçu à distance et ma présence le contrariait. Lorsque je fus en vue de cette masse noire et puissante, il sauta sur lui-même, puis se mît très vivement à courir sur le bord de la route pour me fuir, littéralement comme s'il craignait de moi que je le capture. Rien ne m'arrivait en fin de compte.Heureusement car je ne sais pas du tout comment j'aurais pu me tirer d'affaire. Appeler au secours la personne que j'entendais passer un peu plus loin une débroussailleuse? Ce bruit m'indiquait tout de même que les lieux n'étaient pas si déserts que cela. Tant mieux, même si je le regrettais un peu : j'aurais préféré être seul devant les tours que j'allais découvrir, ces tours érigées par les adeptes d'un groupe de chrétiens considéré comme un schiste par l'Eglise catholique et romaine de l'époque, en 1350. On appelait ces gens des Giovanelli. Ils furent tous massacrés dans cette vallée de l'Alésani en 1359. L'Eglise à tout fait pour effacer la mémoire des massacres qu'elle a accomplis si bien que les gens vivent aujourd'hui aux côtés de ces constructions délabrées sans savoir qu'elle est leur histoire. Croyez-vous que j'ai rencontré en entrant dans Pioggale les âmes errantes de ces malheureux ? En Corse, il y a toujours autour de vous le visible et l'invisible. Vous le saurez lors d'un prochain message.

samedi 28 juillet 2012

POGGIALE

Hier, à pieds sur une route défoncée et oubliée, je me suis rendu jusque dans un village abandonné pour y photographier deux tours Giovanalli, dont une encore debout et même couverte. Surprise! Une couple et leur enfant de dix ans s'y sont installés depuis le mois de mai! On m'invite à boire. On m'expose leurs motivations. De mon côté j'explique pourquoi je suis là : un roman qui se termine dans une vallée semblable. Suite au prochain message.
Vous n'avez certainement pas pu lire mon dernier message. Il n'apparaît pas sur le blog. Vus pouvez donc apprécier dans quel monde je vis, loin de tout. Il n'y a finalement que la télé qui avec Canal Plus nous permet de suivre ce qui se passe dans le monde, et notamment aux JO de Londres. Par exemple hier soir, dimanche 28juillet, nous avons pu assister à la victoire des hand-bâilleuses françaises, celles des foot-bâilleuses, mais aussi celles des basketteuses. Trois équipes féminines françaises en plein élan. Jusqu'où vont--elles aller? Mais mon message d'hier n'était pas aussi cocardier. Il vous parlait de Piooggale, un hameau abandonné dans la vallée de l'Alésani, elle-même vallée dépeuplée. Je vous adresse vite ce message, car la clé 3G est capricieuse ici. À bientôt.

vendredi 20 juillet 2012

Je viens de terminer la rédaction (premier jet) de mon nouveau roman SCHOOL FICTION ou : L'homme augmenté. Il fallait que je sois dans la région où je me trouve actuellement en Corse pour finir la deuxième partie qui se passe dans un environnement historique semblable. C'est comme dans des transes très excitantes que ces pages me sont venues tout naturellement. Peut-être trop naturellement d'ailleurs. Je vais tout relire maintenant, bien sûr. Mais les circonstances m'ont beaucoup aidé. J'ai trouvé des documents précieux pour ma version d'un épisode ancien de l'histoire de cette région monagneuse où je passe des vacances depuis de nombreuses années! Je ne dis pas que tout cela a mûri pendant prés de 45 ans, mais quand même. Tout à comme explosé lors de ce séjour. Grâce au texte d'une confêrence d'un nommé Grassi qui date de 1867; conférence qu'il n'avait jamais donnée à l'époque. Pourquoi? Le texte en été trop explosif. Il le reste encore aujourd'hui. C'est pour cela que j'ai situé mon roman dans une île imaginaire de la Méditerranée. Mais grâce aussi à des graphismes incrustés sur des dalles à l'air libre, donc pas mal érodés. Ce qui gène une datation exacte. Pour moi, ces signes (des croix comme celles que dessinaient les Giovanalli, une secte appliquant les principes de François d'Assise) sont des signes moyennâgeux. Je les ai intégrés comme éléments fondamentaux de mon histoire. Je vis des moments exaltants au milieu des descendants de cette époque qui ne se doutent pas de ce qui s'est passé ici en 1359. Je les côtoie avec ce mystère en moi, que j'ai reconstruit comme une énigme décryptée. Je tremble en tapant ces mots sur l'iPad de mon épouse, fille du pays, mais chez laquelle tout a été effacé par la religion catholique romaine. Je tremble d'avoir accouché de cette résurgeance en moi. C'est un moment exaltant de mon existence. Je vais relire maintenant, gommé toutes les incohérences, compacter les phrases s'il le faut. Tout cela sans qu'autour de moi de on se doute de quoique ce soit. Je vous tien au courant. Georges

mercredi 11 juillet 2012

En Balagne

Petit voyage en Balagne. Nous rentrons ce soir. Tout d'abord pour aller écouter Marcel Peirez jouer d'un très vieil orgue italien dans la chapelle de la Confrérie San Carlos à Monticello, au-dessus d'Ile Rousse, port sur la Méditerranée. Perez chaque soir improvisé sur un orgue différent en tournant dans les petites communes de Balagne. Il présente les orgues et improvisé afin de bien mettre en valeur la spécificité de chaque instrument. Son concert était à 19h. À 22h nous avions réServé pour un autre concert donné à Pigna en Balagne aussi dans le cadre du Festivak Festivocce. Intéressant, mais vraiment pas enthousiasmant. Nuit passée à l'hôtel Maria Stella d'Ile Rousse. Parfait! Le matin petit déjeuner dans le jardin sous deux énormes palmiers. Passage à Calvi obbigé, puis visite d'un jardin méditerranéen magnifique et déjeuner dans le petit réseau annexé au domaine!. Ciel quelles vacances. '

mercredi 4 juillet 2012

Je suis installé avec l'iPad de mon épouse sur la petite terrasse de notre maison à Valle d'Alésani. J'aurais aimé vous envoyer une photo : la porte d'entrée d' un vieux séchoir à chataîgnes et à charcuterie enlacée par un jasmin grimpant et odorant. Cette photo se trouve sur l'iPad que j'utilise. Quelqu'un pourrait-il me dire comment adjoindre cette photo à mon message ? Merci par avance. Georges

samedi 23 juin 2012

DEPART IMMINENT

Comme chaque année à pareille période j'accompagne mon épouse dans son village natal en Corse du Nord. U Paese (le village) se trouve à 650m d'altitude et à une demie heure de la mer. Cette année j'ai le projet d'y terminer mon roman intitulé Scool Fiction dont la deuxième partie se situe dans une île de la Méditerranée qui ressemble fort à la Corse.
Cette année, je pourrai continuer à alimenter mon blog pendant la période estivale : la famille s'est dotée d'un iPad et nous avons pris un abonnement clé 3G.
Ne vous lamentez donc plus : même au bout du monde, nous restons connectés. Chic ... ou bien : mince!
C'est comme vous le voudrez.
Le départ est fixé au lundi soir 25/06. Nous embarquons à 19h à Toulon sur L'ïle de Beauté, le plus vieux rafiot de la SNCM. Nous espérons arriver sans encombre à Bastia le lendemain à 6h du matin et, à peine la voiture débarquée - c'est un rituel - ce sera le petit-déjeûner attablés à l'une des terrasses des cafés qui bordent la Place St Nicolas.
Avais-je fait savoir que j'avais un arrière-grand père qui louait les chaises  aux auditeurs des concerts qui étaient donnés depuis le kiosque à musique de cette très grande place, face au port et à la mer ?
Je cherche à le retrouver chaque année, lui ou au moins son fantôme, dans les vieilles rues qui grimpent depuis le Vieux-Port jusqu'au Palais de Justice. Il faudrait que je puisse y venir de nuit, quand dans les bars les guitaristes et les chanteurs s'adressent à la Lune. Il était guitariste et chansonnier. Les mauvaises langues disent aussi qu'il pouvait être accessoirement proxénète.
C'est une coquetterie pour moi que d'en parler et d'évoquer sa mémoire, celle de celui que l'on surnommait Vincent Le Maure, tellement sa peau était tannée par le soleil et la mer.
A bientôt donc pour vous faire respirer l'odeur envoûtante et corsée du maquis.
Georges

mercredi 20 juin 2012

La villa EILEN ROC

Sur le sentier maritime qui fait le tour du Cap d'Antibes, se trouve la villa EILEN ROC. Cette villa fut édifiée par un diplomate néerlandais en l'honneur de son épouse. Ce fut l'architecte de l'Opéra de Paris qui en dressa les plans, Charles Garnier.
La villa est aujourd'hui propriété de la ville d'Antibes. On la visite certains jours de la semaine. Elle possède un immense parc et des activités y sont souvent organisées. Nous n'avons pu, quant à nous, la voir seulement à travers des grilles.






lundi 18 juin 2012

L'Abbaye de FONFROIDE

Voici un mois à peu près, nous sommes partis en Pays Cathare. Nous avons poussé jusqu'à Collioure et même nous avons franchi la frontière ( c'est plus facile aujourd'hui que du temps de Franco) pour aller visiter le théâtre-musée de Salvador Dali à Figueras en Espagne.







Mais, ce qui fut un havre de paix, au retour, ce fut cette abbaye cistercienne qui se trouve lovée dans la verdure et loin du monde. Je veux parler de l'Abbaye de Fonfroide. Surtout, qu'en arrivant, nous avons été saisis par les suites de Bach pour violoncelle, diffusées dans la librairie par où on accède aux bâtiments anciens. Suites de bach enregistrées dans la chapelle (immense chapelle!) pour profiter de l'acoustique cistercienne par Lluis Claret.

J'ai ramené deux "pierres" de cette abbaye : le disque de Lluis Claret qui, en fermant les yeux lorsque je l'écoute, me replonge dans la sérénité cistercienne de Fonfroide, et un grand cahier vierge dans lequel je vais pouvoir noter toutes mes "bonnes pensées" ... et mes rêves!

dimanche 17 juin 2012

La Huppe

La Huppe est revenue cette année encore. Elle se déplace lentement, sans crainte, sûre de sa beauté, dans notre environnement de verdure. Ce qui est remarquable, c'est lorsqu'elle déploie sa crête. Il y a aussi cette continuïté entre la ligne de son long bec et celle de sa crête qui me fascine. je ne sais pourquoi je pense en la voyant si royale à une personnalité pharaonesque de l'Egypte ancienne.



jeudi 14 juin 2012

Il fut un temps où l'on faisait se battre les hommes

dans l'intérêt des Rois
pour satisfaire à la boulimie des Empires.


Puis ce fut la haine de l'autre qui s'instaura.
Parce qu'il était noir, à pois ou en rayures
ou bien avec le regard en biais
et les jambes en accordéon.


Manipulés par ceux qui voulaient faire des hommes et de femmes des automates bâtés,
nombre de nos frères, de nos sœurs,
se livrèrent tant à la peur et à la détestation stériles
qu'ils ne virent pas grandir
le négrillon souriant
de la maison voisine.


                            Poèmes d'aujourd'hui, le 15/06/2012



mercredi 13 juin 2012

RETROSPECTIVE DESSINS (11)





Dernière série des rétrospectives :
1. Salagon en Haute-Provence
2. St Domnin sous Cousson
3. Trois acrobates
4. Cuisinier exhibitionniste
5. Autres wigwams

mardi 12 juin 2012

RETROSPECTIVES DESSINS (10)







Dans l'ordre de leur apparition à l'écran, voici les titres de ces dessins :
1. Marqueures - révision
2. Obsédantes orchidées
3. Pastel
4. Pavots
5. Pipe à la bouche
6. Rognonnade
7. Sade

lundi 11 juin 2012

RETROSPECTIVES DESSINS (9)







Voici les titres de ces dessins dans l'ordre de leur apparition à l'écran :
- 1 Eponine dans le vent 
- 2 Eros
- 3 Est-ce le Divin Marquis?
- 4 Femme africaine
- 5 La Ferme Belon
- 6 Fondation Maegt
- 7 Guerrier au chômage


jeudi 7 juin 2012

RETROSPECTIVE (8)






1° dessin : "Rouge et Noir" ou : "Plus jamais ça!". Après 1968, des affiches avaient été placardées sur les murs des villes. Peine perdue! Aujourd'hui encore les hommes de bonne volonté se regroupent. Adhérez au mouvement "Roosevelt 2012"!
2° dessin: Réalisé aux crayons aquarellables. Sans titre ; donnez-en un.
3° dessin : J'étais en Corse lords que j'ai dessiné ce dessin-là à l'encre de chine NOIRE.
4° dessin : Deux marque-pages. Vous pouvez les imprimer et les coller sur du carton un peu fort. Faudra les découper pour les séparer.
5° dessin : Celui-ci est au mur de la mezzanine où je dors lorsque je me rends chez ma fille de Grasse. Elle l'a choisi. J'en suis tout honoré.
6° dessin : Titre : "Envie d'abricot". Devinez pourquoi?

RETROSPECTIVE (8)

lundi 4 juin 2012

RETROSPECTIVE DESSINS (7)





Le Corps, la Femme, le Désir.
Le Frisson peut suivre, des gestes s'ensuivre.
Mais c'est là un Trouble stérile qui ne vaut pas l'Instant
où l'on prend la plume et la trempe dans l'encre :
on tient alors au bout de cet instrument de fer
la possibilité d'exprimer mille façons d'entrer dans l'autre,
de la gagner un court moment.
Un court moment qui par le graphisme devient éternité.

Georges Lautier

RETROSPECTIVE DESSINS (7)







Une série colorée. Est-ce nécessairement plus gai ?
Mais la gaieté a-t-elle quelque chose à voir avec l'esthétique ?
Tant de spécialistes doutent de la liaison que certains croient bon d'établir entre art et beauté
que l'on peut répondre négativement aux deux questions précédentes.