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lundi 31 octobre 2011

Tout en faisant un tri

Je devais mettre un peu d'ordre et je voulais savoir si cette boîte en fer rouge contenait toujours autant de marqueurs utilisables. Je les essayai tous, un à un en éliminant ceux qui n'avaient plus d'encre ou dont l'âme était devenue sèche à ne plus servir sous mes doigts.

J'avais sous la main un coin de papier - (j'en ai toujours dans mon environnement pour noter une idée, une adresse internet, un numéro de téléphone, etc.). J'ai trouvé que l'ensemble produisait un petit effet et je partage avec vous.
Bonne soirée!

vendredi 28 octobre 2011

Un autre dessin d'été

Toujours exécuté dans la même petite chambre corse, un autre dessin d'été :

mercredi 26 octobre 2011

DESSIN D'ETE


L'été, je vis à Valle dAlésani, dans une maison datant de 1751. C'est moi qui ai dégagé d'un crépis moderne l'inscription que porte une pierre au-dessus de la porte d'entrée.
Là-bas, de la chambre que j'occupe à l'étage (mais j'ai publié récemment une photo de cette chambre), j'entends les bruits du village, les conversations, souvent toujours les mêmes, qu'ont les habitants qui se croisent, s'interpellent. Les bruits que je perçois de là-haut me sont familiers. Leur ronron me berce sans me faire avancer. Mais c'est ce que je viens chercher, un accompagnement discret qui me laisse tout le temps de tremper mes plumes et de gratter du papier à l'aventure. Car je pars, oui, à l'aventure lorsque je dessine. Pour donner un titre ensuite à ce qui vient de naître malgré moi et dans lequel je ne suis pas pour grand'chose.
C'est un excellent exercice pour accéder à la quiétude que de dessiner, d'utiliser ou non de la couleur. Autrefois, les hommes tailler du buis tout en gardant un oeil sur le troupeau. Aujourd'hui, moi, je dessine.
Et je vous convie à entrer comme moi en dépouillement, en prise de distance avec le monde à travers le trait, la courbure, l'élégance de la répétition d'une forme en crescendo, puis en decrescendo. Tout vibre, tout respire si l'on sait écouter, comme je le fais de là-haut, dans ma chambre-repaire, en été.

mardi 25 octobre 2011

Page 60 de MONTER LA VIE A CRU

Vous avez là, dans les débuts du roman, une réflexion sur ce que devenait l'amour (ou plutôt la sexualité) à la fin des Trente Glorieuses, cette période faste pour notre économie. La pilule avait fait son apparition et tous voulaient profiter au maximum de la civilisation florissante dans laquelle il vivait.

Si vous voulez savoir comment le couple Hunt - Zelma s'engouffra dans la brêche ouverte dans la vie en ce temps-là, il vous suffit de lire MONTER LA VIE A CRU de Georges Lautier.
Procurez-vous cet ouvrage chez l'éditeur (http://www.monpetitediteur.com/), chez AMAZON ou commandez-le à votre libraire préféré.

"L’amour, libéré des déterminismes reproductifs, entrait dans la sphère des plaisirs licites, jubilatoires, extatiques, gratuits et renouvelables. On pouvait en goûter à toute heure du jour et de la nuit sans préparation préalable, les odeurs corporelles pouvant même être incorporées à l’excitation du partenaire.



On commença à penser qu’il était devenu possible d’élargir l’assiette des appelés au festin du sexe. On se mit à imaginer, puisqu’il était si facile de baiser, de baiser d’ici, de-là, d’en faire comme un loisir. On avait découvert que la jouissance venait tout aussi bien avec quelqu’un qu’on aimait, avec lequel on vivait en couple, qu’avec une rencontre (inattendue même) que l’on découvrait. La découverte dans tout ça n’étant pas le plus minime des attraits.

L’amour s’ouvrait à l’humanité. L’amour devenait la principale activité des hommes et des femmes. Imposée par la nature initialement aux êtres vivants. L’injonction à se reproduire n’était plus une pulsion aveugle pour l’humanité. Elle devenait un jeu réjouissant, assimilant enfin la passion à la chair et non plus à l’esprit conceptualisateur qui détourne les fonctions vitales de leur objectif pour les transmuer en tortures mentales, comme la jalousie par exemple. Il était devenu, puisque sans risque de procréation non souhaitée, tout à fait licite et naturel de copuler. Inévitablement, l’humain détournait à son bénéfice, face à la nature, ce qu’elle lui avait enjoint d’effectuer grâce au subterfuge du plaisir qu’elle lui donnait en récompense. Il gardait son aptitude au plaisir qui était attaché à l’effectuation de l’acte reproductif, sans courir le risque d’engrossement. Quel animal, quel homme même dénué d’intelligence refuserait un tel pouvoir ? Jouir sans que soit lié à cet acte la hantise de la procréation !"

Vous pouvez commenter ce texte : l'auteur en sera ravi!

lundi 24 octobre 2011

NOTRE VIE

Notre vie n'est-elle pas une prison?


Les blogs seraient-ils comme ces livres que l'on se passe sous le manteau
pour pouvoir survivre?

Amphithéâtre de Suresnes

Le parc est d'un ouaté doux au dehors.

Gazon entiédi de soleil matinal.
Les doigts noués des arbres plaquent leur dessin
aux carreaux miroitants
qui gênent mon passage à l'évasion verte.
Ombre humide que gagne le clair du matin.

Des tâches mouvantes d'oiseaux vifs
percent le voile immobile.
L'homme du jardin va,
la voiture du livreur vient.
Des blouses bleues de service
en jupons glissent.
Toutes les besognes, tous les petits métiers
s'affairent et trottinent en volutes légères.
Et tout de calme s'envahit.

Il n'y a que ces lourdes masses à cigarette
pour croire à la pesanteur de l'esprit.
Alors que l'essor n'a d'ailes
que d'âme et de cœur.


                          Georges Lautier

                                                  Poèmes d'Antan

samedi 22 octobre 2011

Bonnes pages

Un autre passage de MONTER LA VIE A CRU, roman que vous pouvez vous procurer chez l'éditeur (http://www.monpetitediteur.com/), chez AMAZON ou votre libraire :

"Se sentant frustré, Hunt voyait sa jalousie grandir, l’étouffer quelquefois. S’il ne tirait rien en tant qu’émotions délicieuses et subtiles, saisissements fulgurants, des aventures de Zelma, il était blousé. C’était justement ce qui irritait Zelma qui sentait très clairement que son mari l’instrumentalisait. Il la manipulait comme un objet, un objet qui faisait transition entre ce qu’il avait perdu -et qui maintenant était enfoui sous des mémoires nouvelles- et des plaisirs inédits, d’un autre type, mais qui pouvaient remplacer ceux qu’il avait connus avec Béatrice. Au plan des vibrations intimes chez Hunt, ce titillement qu’il éprouvait à savoir (ou : à voir) sa femme au lit avec son copain, avait pris la place du trouble qu’il ressentait lorsqu’il s’était rendu chez Béatrice Forli. Si peu de fois d’ailleurs !



Il se disait qu’il payait bien cher pour deux à trois coups de (...). Il ne comprenait pas que la quantité ne faisait rien à l’affaire pour sa femme : Zelma restait accrochée à cette idée qu’il l’avait trahie. Le nombre de fois importait peu. Alors, qu’elle agisse à sa guise allait dans le sens où elle compensait le préjudice subi. Mais qu’elle devienne à travers cela un déclencheur de plaisir pour son mari, elle s’y refusait de plus en plus car, dans ces conditions, les dés étaient pipés pour elle. Le gagnant demeurait son mari. Cela, elle ne s’en étonnait pas. Il se débrouillait toujours pour ramener la couverture à lui, tirer son épingle du jeu. C’était toujours lui qui finissait par dominer les situations. Et il avait toujours raison si on l’écoutait."

mercredi 19 octobre 2011

MONTER LA VIE A CRU

Voici d'autres bonnes pages du roman MONTER LA VIE CRU édité par Mon Petit Editeur chez qui vous pouvez le commander : http://www.monpetitediteur.com/
Vous pouvez également obtenir cet ouvrage sur AMAZON ou en le commandant chez votre libraire.

L'extrait d'aujourd'hui se situe tout juste après la première relation extra conjugale que vient de connaître Zelma.

"Hunt distinguait le sexe et l’amour, du moins espérait-il que les sentiments profonds comme l’attachement, le respect, le besoin réciproque de protection, le partage de certaines valeurs soient distincts du plaisir que l’on pouvait connaître à découvrir un corps, à jouir de lui comme à lui donner de soi. Il faisait donc la différence entre ce qui était plutôt instantané et sans suite et ce qui résidait dans un attachement à long terme. Le sexuel pouvait à ses yeux devenir un loisir comme un autre. Faire l’amour n’engageait pas la totalité de la personne dont l’équilibre exigeait beaucoup plus. Par contre, un amant avec lequel la relation dure, se répète, peut apporter ce qu’un couple légitime donne l’occasion de connaître. C’est un type de relations que n’envisageait pas Hunt pour son épouse car il y aurait eu alors confusion entre son rôle et celui que pouvait jouer un amant régulier.



L’unité du couple tient grâce à des réflexions communes sur tel ou tel autre problème existentiel, des goûts communs à partager, une amitié profonde faite de sollicitude, d’attention, de respect de l’altérité du compagnon de route ainsi que de marques de prévention. Ces éléments sont le ciment d’une union. Cela va jusqu’à l’amour commun que l’on peut avoir pour des enfants que l’on a engendrés ensemble, des petits-enfants qui viennent élargir encore le cercle des riches relations familiales, même si elles peuvent être chaotiques parfois. Tout cela était à préserver, tout cela constituait le socle sur lequel était fondée la vie en commun. La longue route d’un couple qui ne rompait pas son union à la première pierre de discorde était faite de mille plaisirs et d’autant de déplaisirs qui devaient être assumés.

Hunt allait-il pouvoir, fort de ces idées générales et très sages sur le couple, le sexe et l’amour parvenir à tenir les rênes de la situation dans laquelle il s’était mis ? "

A bientôt, cher amis!

lundi 17 octobre 2011

SANS SAVOIR (chanson de G. Lautier)

Je venais de passer six mois en arrêt de travail maladie. J'avais vu le fond du gouffre. Peut-être m'étais-je un eu trop penché sur le vide? J'éprouvais comme un sentiment d'inanité devant tout ce qui était expression personnelle. Sans savoir, on peut se laisser aller à créer toutes sortes de choses. Alors que tout s'écroule autour de nous et que le premier devoir humain devrait être dans la remise en marche des choses en retrouvant du bon sens.
Georges vous salue bien!

samedi 15 octobre 2011

PIED DANS L'EAU

Cet été, en vacances en Corse, Nicolas a pris des photos. Il choisit toujours des sujets et des thèmes originaux. Le pied nu de sa mère dans l'eau, sur la plage, se dissimulait sous les irisations de cette eau limpide qui baigne les côtes de Kaliste, nom que les Grecs de l'Antiquité avaient donné à la Corse.

J'ai découvert cette photo parmi d'autres aussi originales. Je l'ai traitée en faisant apparaître le négatif, puis j'ai dessiné à l'encre de chine par dessus.

Georges


Vous apercevez le pied et le début de la jambe en bas, plutôt à gauche.

jeudi 13 octobre 2011

Zelma et Hunt

Dans mon roman MONTER LA VIE A CRU, les personnages interviennent sans cesse comme des lecteurs de blogs peuvent le faire dans le cadre des commentaires qu'ils peuvent ajouter à la suite du contenu.


Aujourd'hui, je vous livre un passage de l'un des commentaires qu'ajoute la principale protagoniste du roman au texte du roman lui-même. On se trouve page 445, presque à la fin du livre. Zelma s'adresse indirectement à l'auteur. Ils sont devenus assez familiers au bout de tant de pages passées ensemble pour se le permettre.

"Qu’il garde bien au chaud ce personnage de Hunt car, il est mon double. Je le sens tellement m’habiter, m’insuffler ses désirs qu’il me fait vivre doublement : pour moi et pour lui. Je sais, lorsque je baise à en mourir de plaisir, qu’il éprouve les mêmes délices que moi, rien qu’à savoir que je m’épanouis. Le transfert est automatique. Il me rassure car, je ne jouirais pas sans lui. C’est d’ailleurs pour lui que je me donne. C’est un service conjugal que j’accomplis. Notre complicité ne peut être que viable. Et même lorsque je le tromperai vraiment, si ça arrive, je sais qu’il ne pourra pas s’empêcher de tenir à moi encore plus. L’angoisse que fera naître en lui l‘idée que je puisse le tromper le boulonnera toujours plus solidement à moi, à ce que je suis devenue grâce à lui.


Je suis Zelma-l’aventurière du sexe. Une femme dont le mari se transpose, vit doublement les évènements ; tout comme moi d’ailleurs. Nos altérités ayant fusionné, nous sommes l’un et l’autre à la fois. Ce que nous vivons est perçu par nous à travers des prismes complémentaires. Mes amours, je les vis une première fois en moi et, ensuite, à travers ce qu’il peut en ressentir. Je sais que c’est réciproque pour lui : nous en avons suffisamment discuté ensemble pour avoir essayé mille fois de décrypter les règles du jeu auquel nous jouons. "

Vous pouvez lire tout ce qui précède et le peu de pages qui restent après ce passage en allant voir chez mon éditeur [ www.monpetitediteur.com/librairie] ou sur AMAZON pour commander MONTER LA VIE A CRU de Georges Lautier. Mais vous pouvez aussi commander cet ouvrage chez votre libraire péféré(e).

Merci de votre attention.

samedi 8 octobre 2011

Poème d'antan

Le petit animal
est bien au chaud dans ma poche.
Il n'a plus mal, le petit animal.

J'ai ma main dessus
son gros ventre plein
du bon lait qu'il a bu.

J'ai ma main dessus
sa petite tête pleine
de mercis pour mon coeur.

                                           Georges Lautier
                                                                                       non daté

mardi 4 octobre 2011

Bonnes feuilles (1)

Vous vous souvenez de Zelma? C'est l'héroïne de mon roman MONTER LA VIE A CRU.
Voici un passage de ce roman que vous pouvez vous procurer chez l'éditeur www.monpetitediteur.com/librairie
mais aussi sur AMAZON ou en le commandant chez votre libraire.

Nous sommes à la page 285. Zelma a découvert que son mari avait une liaison. Elle décide de se venger. C'est elle qui parle :

"Le Monoprix, ce n’est vraiment pas un lieu comme aurait pu l’être un salon de thé. C’est là pourtant que j’ai été accrochée par un gars qui, pendant que je traînais devant le rayon des chocolats, s’est approché de moi par derrière et m’a presque soufflé dans l’oreille pour me dire qu’il s’en ferait bien offrir une de ces boîtes qui avaient l’air de me paraître si désirables. Par là, il était déjà entré dans ma recherche : avait-il senti que j’avais un désir cette après-midi et pas particulièrement un désir de chocolat ? De plus, c’est à lui qu’il me suggérait d’offrir ces chocolats ; ou autre chose. Peut-être mon corps, ai-je pensé tout de suite.


Je me suis retournée en souriant et non pas choquée à la manière de ces bourgeoises effarouchées qui, se sentant convoitées, craignent de faillir. Non, je dévisageais ce mec. Un grand type un peu fort, l’allure d’un représentant de commerce, de ceux qui ont de la gouaille et du baratin. Et puis, surtout, une barbe bien fournie qui paraissait agréable et douce au toucher. Un bon gars viril donc, sans trop de finesse. Un gars qui n’avait même pas dû saisir toute la subtilité des mots qu’il avait choisi de dire dans son approche. Mais un type pas trop tortueux qui d’emblée te fait sentir ce qu’il te demande, c’est un peu mieux que des tremblants qui ne savent plus comment te faire comprendre ce à quoi ils veulent en venir.


C’était un type identique à celui que j’étais venue chercher. Pourquoi lui demander de s’éloigner, en espérer un autre ? Je lui fis remarquer alors, en le voyant éberlué de constater que sa tentative réussissait, que c’était plutôt à lui de m’offrir quelque chose. Avais-je trouvé ces mots pour lui signifier que je n’attendais que son hommage, l’offrande de sa forte carrure et de ses bras solides ?"

Georges Lautier

lundi 3 octobre 2011

Pour la bonne cause

J'ai été contacté par mail par une personne cherchant à faire intégrer dans les blogs un lien conduisant à son entreprise, une agence proposant des emplois.
Présentement, c'est bien une cause défendable. Aussi j'ajoute ce lien que vous pouvez trouver ci-dessous, vous qui cherchez du boulot et qui passez sur le blog d'un retraité qui n'a plus ce souci.
Merci.

http://jooble-fr.com/