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lundi 29 novembre 2010

JE ME SOUVIENS NOËL (chanson de Georges Lautier)



Je me souviens effectivement de ce Noël là où mon père s'était déguisé en Père Noël.. Il allait mourir peu après, en mars 1944, tout juste un peu avant les débarquements libérateurs qui refoulèrent les Allemands hors de nos frontières. Ce fut aussi le temps où mon regard sur les choses et le monde se mit à changer. La magie s'estompait, les croyances tombaient une à une. Mais l'espoir demeurait, la folle utopie prenait la place des constructions toutes faites inculquées pendant l'enfance. Il me restait à découvrir le monde comme il était en fait, et non pas comme des pouvoirs extérieurs voulaient me faire croire qu'il était. Aujourd'hui, je ne renie rien et je ne crois toujours pas. Je cherche, toujours plus lucide et conscient. Du moins, je l'espère.

vendredi 26 novembre 2010

Un instant Noël (instrumental)



Promis! C'est la dernière version de cette composition. Je vous l'ai chantée, jouée à deux guitares. Maintenant je vous la fait entendre jouée par un petit ensemble instrumental. J'en ai des copains qui travaillent pour moi. Est-ce que nous ne vivons pas une époque formidable?
A bientôt pour d'autres Noël encore qui vous attendent dans mes clés USB, au chaud, bien au chaud, même si la température s'est considérablement rafraïchie depuis quelques jours. Et on attend de la neige encore pour le week-end! Chic!

jeudi 25 novembre 2010

Un instant Noël (pour deux guitares)



Une fine couche de neige a soupoudré de blancheur mon environnement. Plus haut, la couche s'épaissit encore. Bientôt, les sorties en raquettes puis le ski.
Noël n'est pas loin. Il revient sous la forme d'un duo de guitares qui reprend la musique de la chanson UN INSTANT NOËL. Ah! si nous pouvions porter Noël en nous!

Les photos sont d'Agathe, ma petite-fille. Elles datent du Noël 2009. Mais puis-je encore dire ma "petite" fille?

mercredi 24 novembre 2010

Un instant Noël (Paroles et musique : Georges Lautier)



J'ai composé cette chanson dans les dernières années de ma collaboration avc les groupe très sympathiques des Dansaïres.  Deux jeunes élèves du collège dans lequel exerçait mon ami le chez de choeur avaient chanté cette chanson. Je connaissais leurs voix. J'ai donc écrit la musique en les "entendant" chanter (in peto, bien sûr). Elles se débrouillèrent parfaitement lors de l'exécution dans la petite église du village de Montfort.
Ici, c'est moi qui chante tant bien que mal. Mais je tenais à dire à cette époque comme aujourd'hui qu'il faudrait que tous et tous les jours (et pas seulement lorsque Noël est au calendrier) nous soyions capables de nous situer dans l'esprit de Noël qui est avant tout la fête du partage, de l'amour et de l'espoir. Chaque jour, montrons nous, au moins pendant un instant, illuminé par l'esprit de Noël!

dimanche 21 novembre 2010

Noël à Montfort



Noël approche. Je commence une série de musiques et de chansons sur ce thème éculé mais renouvelé pourtant chaque année : le coeur des hommes a tellement besoin d'espérer!
Ce premier morceau est instrumental. Il tente de recréer l'ambiance musicale folklorique de certains groupes de danseurs et chanteurs qui, en costumes traditonnels, maintiennent les traditions anciennes. J'ai travaillé longtemps avec le groupe des "Dansaïres" du village Montfort dans les Alpes de Haute-Provence. Je leur écrivais des chansons notamment pour la fête des Rois Mages qu'ils organisait chaque année après Noël.
C'est pour honorer ces mainteneurs des traditions provençales que se morceau est publié aujourd'hui.

jeudi 18 novembre 2010

PIPE A LA BOUCHE (Retour à Digne)

Peut-être trouverons-nous un peu de neige dans les cols qui dépassent 1200m lors de notre retour à Digne aujiourd'hui. J'ai, heureusement, déjà chaussé mes pneus neige
Pour patienter avant de prochaines chansons (notamment une série de chansons pour Noël qui s'approche), je vous livre ce dessin intitulé : PIPE A LA BOUCHE.

mercredi 17 novembre 2010

DINDOLUNE

DINDOLUNE




mercredi 17 novembre 2010

09:58



Je suis encore à Grasse où ce matin nous sommes seuls avec Nicolas. Le mercredi matin il n'y a pas classe en France pour les écoles primaires. Pourtant, sa maman est absente : encore une réunion pédagogique. Le papa, n'en parlons pas : il a ses cours à donner au lycée de Valbonne, tout près de Sophia Antipolis, la "silicone vallée" de la Côte d'Azur.

Les grands-parents sont là, bien heureusement. Ils s'ébahissent à accompagner leur Nicolas dans la réalisation de ses devoirs. Un grand maître de l'organisation des cahiers, une écriture soignée, une compréhension vive, le tout dans une certaine désinvolture. Jusqu'à la poésie adorable de Géo Norge qui s'intitule "Petite Pomme" (une petite pomme qui a été oublié au verger alors que l'automne fait rage). Avec quelle tendresse il la dit, cette poésie! Avec quelle maîtrise des inflexions, des nuances! Puis, il a lu le texte de lecture de demain : une ourse et ses deux oursons s'effraient de la banquise qui se morcelle. Encore un coup du réchauffement climatique. Que de mots nouveaux à définir, à préciser! Quelle entrée dans la langue, un patrimoine infini! Une parcelle grandissante de notre corps au long des années! Ne suis-je moi-même, si vieux, plus qu'une grammaire, un recueil de formules syntaxiques, un grimoire de tournures, un dictionnaire des synonymes?

Après les devoirs, je suis contraint d'installer sur mon portable un jeu en 3D que Nicolas a trouvé dans une boîte de céréales. On pilote une moto avec la tête. On se choisit des circuits déments dans lesquels on s'envolent comme des fous. Un petit coup de tête à gauche pour prendre un virage, reculer sa tête pour ralentir, etc. Les lunettes 3D possèdent un carré noir au-dessus d'elles dont les mouvements sont captés par la webcam. C'est le réalisateur français Besson auteur d'un long métrage de dessins animés nommé Arthur qui a proposé ce jeu à Nestlé.

C'est la folie! Et dire que le cours de tennis commence sous peu, dès 14h! Vite! Que Mamie prépare le repas et hop! Direction les courts où l'on va retrouver les copains. Chic! Il fait beau aujourd'hui et sans doute les courts en terre battue auront-ils eu le temps de sécher. Nous l'espérons.



Sur la Mezzanine où nous travaillions sur le bureau familial, j'ai retrouvé ce dessin que j'avais offert à ma fille lors de la naissance de Nicolas. Je vous l'offre aussi, Dindolune.


mardi 16 novembre 2010

ABBAYE DE SALAGON

L'Abbaye de Salagon

mardi 16 novembre 2010

Je suis à Grasse en ce moment mais le temps est tel que nous ne pouvons nous glisser hors de l'appartement de notre fille chez laquelle nous logeons. Les lieux ont été quitté tôt ce matin par ses trois habitants habituels : ma fille, son mari et leur garçon Nicolas. Chacun a rejoint son établissement scolaire : les deux premiers pour y enseigner, le troisième pour y être enseigné.

Alors je me suis souvenu que dans le pays que j'habite, à quelques 180 km de là, en Haute-Provence, se trouvent des joyaux anciens qui restent bien vivants. L'Abbaye de Salagon notamment, un prieuré datant du XII° siècle situé dans une région déjà occupée à l'époque gallo-romaine : une voie romaine passait là.

Ce prieuré est devenu le musée ethnographique des Alpes de Haute-Provence. Avec son jardin ethnobotanique de plantes anciennes il raconte les relations entre les hommes et leur environnement naturel. Des concerts, nombre d'animations s'y tiennent. Salagon n'est pas très loin de Forcalquier, un gros bourg provençal prisé par les touristes parisiens qui souvent y ont des demeures anciennes qu'ils ont rénovées -( on dit de ce coin-là qu'il est le lieu le plus étoilé de France tant il y a de généraux qui y coulent une retraite heureuse). C'est le pays des quatre reines, toutes filles de Raymond Bérenger V. Marguerite épousa le roi de France Louis IX (St Louis), Eléonore Henri III roi d'Angleterre, Sanicée Henri III roi de Cornouailles et Béatrice le frère de St Louis Charles d'Anjou roi de Sicile et de Sardaigne.

En 1998, Aurélie de Nemours installa 6 vitraux à Salagon. Des vitraux monochromes, d'une rouge sélénium. J'avais pu voir de ses œuvres au Musée d'Art Concret à Mouans-Sartoux près de Grasse et c'est là que j'ai appris qu'elle avait contribué à l'ornement de ce prieuré. Je ne le savais pas et voilà pourquoi je n'y avais apporté que peu d'intérêt la fois où j'avais photographié de dos ma petite-fille Charlotte et sa mère chilienne priant face à l'autel. J'avais été par contre touché par la lumière rouge qui émanait de la scène : deux femmes à genoux dans ce sang, évoquant toutes les souffrances endurées par nos sœurs tout au long de leur vie.

Vous aurez droit à l'image de l'un des vitraux et à un dessin "naïf" que j'ai pu réaliser sur place de ce prieuré.

Je vous souhaite de pouvoir un jour venir découvrir cette merveille d'humilité au sein de laquelle on ne peut qu'être contemplatif, même non-croyant.


dimanche 14 novembre 2010

RETOUR D'UN MARIAGE A PARIS

Deux photos de ce voyage éclair à Paris où se mariait ma petite fille Laurence. Une fiesta très parisienne avec de nombreux participants travaillant dans le monde du spectacle comme elle. La mairie du XX° sous la pluie tout d'abord. Un temps d'attente, juste un peu avant la cérémonie, dans un café, ces cafés parisiens dont le charme n'est plus à dire. Nous avons envahi le bistrot d'enfants, de femmes en grande tenue, d'hommes magnifiques dans leur frac! C'était déjà la fête au mileu des autres consommateurs qui se réjouissaient à notre vue. Nicolas, mon petit fils - venu en avion à Paris depuis l'aéroport de Nice - avait un gilet sur sa chemise blanche et une cravate dont il n'était pas peu fier. La cérémonie sous des lustres et de grandes peintures sur les murs, une élue ceinte de tricolore, de la joie, du plaisir d'accompagner deux jeunes gens dans leur amour. Une sympathie, une empathie, un bonheur nous soulevant tous au-dessus des Parisiens du jour que nous croisions, eux courant vers leurs tracas et leurs affaires, nous courant vers le bonheur de ces deux êtres s'unissant, emplissant la rue de nos toilettes lumineuses.
Un apéritif d'honneur à la sortie de l'édifice majestueux et communal qui toujours rappelle la belle épopée du peuple français dans sa Révolution de 1789. La Commune est toujours sous-jacente dans Paris, même si on a ôté les pavés en croyant empêcher les Français de se soulever. En vain! Les Français ça vit, ça gueule, ça bouillonne. Toute cette troupe se dirigeant vers un lieu de délectation au champagne sur du saucisson, des rillettes, du fromage, toute cette troupe manifestait sous le crachin dans de petites rues qu'elle emplissait. La chaleur du comptoir, les sourires qui virevoltent, les embrassades avec des amis revenus depuis quarante ans et plus d'abscence. Premier bonheur pour chacun de rencontrer l'autre, de se présenter, de dire pourquoi celui-ci puis cet autre ont été invités, pourquoi leur amitié les a conduits là, dans ce bain de chaleur humaine!

Puis, le soir, dans le ventre de la péniche de ma fille aînée qui est accostée à demeure Quai d'Austerlitz - deux photos pour vous faire une idée- la fête! Tel assistant de tel réalisateur de cinéma, tel musicien de tel groupe, tel, tel, tel ... Tant et tant que la tête m'en tourne. Le champagne à flot, les petites surprises à déguster, la pièce montée et tout et tout. Et mon Nicolas dansant sur une estrade dont il fit sa scène, émerveillant de ses inventions corporelles à 7ans et demie tout ce beau monde du show-bizz, retournant de temps à autre vers sa grand-mère pour se faire remettre en place sa cravate sous son gilet.
Puis le retour en TGV dimanche soir vers notre Provence. Un TGV bondé de gens retournant vers Aix en Provence puis Cannes. Une foule aussi dense qu'une foule asiatique Gare de Lyon, et des trains , et des trains qui ramenaient dans les provinces tous ces gens venus à Paris passer le week-end prolongé du 11 novembre, date de cet armistice qui avait illusoirement mit fin à la Grande Guerre.
Que la France est belle lorsqu'elle se remet à vivre librement! Que la France m'émerveille lorsqu'elle est populaire et qu'elle prend à bras le corps l'amour, l'amitié, le boire et le manger des jours de fête, la convivialité et la générosité. Des jours comme ceux-là démontrent nos ressources. Il est temps que ce peuple parle à la place de ceux qui l'étouffent de leur turpitudes!

mercredi 10 novembre 2010

PIANO, JE TE RETROUVE (pour piano et drums)



Je n'étais plus aussi assidu sur mon blog ces temps derniers. C'est que j'avais retrouvé mon piano. Il attendait patiemment que je remette les mains sur lui. Au premier touché, il frissonna, il s'emballa même, il me glissa des mains. Ce fut des retrouvailles divines pour nous deux. Pour vous, j'ai agrémenté cette composition toute fraîche de photos prises au fin fond de la vallée de l'Alésani (Corse du Nord) : un moulin abandonné et la forêt épaisse qui l'environne et le dissimule. Un coin tout à fait tranquille où les seuls touristes peuvent être quelques cochons en divagation illicite mais tolérée.

dimanche 7 novembre 2010

DORIENNE A CROQUER (musique de Georges Lautier)



La musique a pour matériau les notes d'un mode (ce n'est pas tout à fait une gamme), en l'occurrence le mode dorien. Les photos ont été prises en Castagniccia, une région de la Haute-Corse où je passe habituellement l'été.
Je vais retourner à mes sources profondes,


à mes délires stridents que je vais happer à force de déboires,

au long des jours inutiles.



Que je puisse ouvrir les portes,

entrebâiller les interstices

qui conduisent là où murmurent les fibres de mon être.



Que ne m’abstiennent plus les interdits de faire,

les empêchements de sourire.



Je veux couler le reste de mes jours

dans une faille d’où je résisterai aux coupables,

d’où j’éructerai sur les coquins et leurs sbires.



Je vais retrouver mon âme désertique,

celle que je croyais avoir perdue

du temps où je n’y croyais plus.

mardi 2 novembre 2010

J'attens chez le dentite

J'attends. J'attends mon épouse que j'ai accompagnée chez son dentiste. Un type extraordinaire, en pointe, qui s'est spécialisé dans la pose des implants. Un excellent technicien, une fine rapière des soins dentaires. Son bloc opératoire (dans lequel je ne suis jamais entré car, j'ai un autre dentiste pour ce qui me concerne) est l'égal d'une salle d'opération parfaitement équipée. Il est aseptisé chaque jour.


D'ailleurs n'a-t-il pas lui-même une panoplie complète de chirurgien? N'est-il pas chirurgien-dentiste?

Deux assistantes blondes lui apportent leur soutien, répondent à ses moindres désirs. Les patientes sont choisies. Evidemment, le prix des consultations fait le tri. On se sent exister lorsqu'on se fait suivre par cet artiste de la roulette.

Si je ne connais pas le local où il opère, par contre je connais parfaitement le salon où l'on attend l'insigne honneur de passer entre ses mains. Il a aménagé comme un salon colonial où de nombreux végétaux exotiques créent un effet de jungle. Les fauteuils sont en rotin et garnis de coussins aux couleurs et aux dessins africains. Des masques ornent les murs. Un immense écran plat diffuse des films documentaires sur l'Afrique et ses parcs animaliers. Notamment celui du Kénia que je connais bien : tout au long des rendez-vous de mon épouse je revois souvent le même film et je peux même sans m'étonner prévoir les images qui vont suivre celles que je découvre en entrant.

Il y avait dans un coin de la pièce comme une rivière naturelle où de l'eau coulait en cascade sur des blocs de rocher. Elle est toujours là mais il n'y a plus d'eau pour égrener la douce chanson de sa course. L'humidité avait gagné tout le coin de la pièce et la rendait insalubre.

Pourquoi ce décor africain direz-vous? Ses parents vivent au Sénégal. Il s'y rend fréquemment pour des séminaires lors desquels il forme des dentistes autochtones aux nouvelles techniques.

Je vous jure que passant d'un cabinet dentaire comme celui-ci à celui de mon brave dentiste campagnard à Digne je me sens tout petit, ridicule. Je me conforte dans cette idée qu'il vaut mieux peut-être ne pas avoir besoin d'une telle sophistication, même "éclairée". Je me contente, comme c'est le cas en ce moment, de me faire placer une bonne couronne sur un vieux chicot.

Si l'autre savait ça! Il me donnerait certainement à manger aux lions que je vois sur son écran LCD. Et croyez qu'avec un tel dentiste ces lions-là ont de bonnes dents!