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mardi 16 novembre 2010

ABBAYE DE SALAGON

L'Abbaye de Salagon

mardi 16 novembre 2010

Je suis à Grasse en ce moment mais le temps est tel que nous ne pouvons nous glisser hors de l'appartement de notre fille chez laquelle nous logeons. Les lieux ont été quitté tôt ce matin par ses trois habitants habituels : ma fille, son mari et leur garçon Nicolas. Chacun a rejoint son établissement scolaire : les deux premiers pour y enseigner, le troisième pour y être enseigné.

Alors je me suis souvenu que dans le pays que j'habite, à quelques 180 km de là, en Haute-Provence, se trouvent des joyaux anciens qui restent bien vivants. L'Abbaye de Salagon notamment, un prieuré datant du XII° siècle situé dans une région déjà occupée à l'époque gallo-romaine : une voie romaine passait là.

Ce prieuré est devenu le musée ethnographique des Alpes de Haute-Provence. Avec son jardin ethnobotanique de plantes anciennes il raconte les relations entre les hommes et leur environnement naturel. Des concerts, nombre d'animations s'y tiennent. Salagon n'est pas très loin de Forcalquier, un gros bourg provençal prisé par les touristes parisiens qui souvent y ont des demeures anciennes qu'ils ont rénovées -( on dit de ce coin-là qu'il est le lieu le plus étoilé de France tant il y a de généraux qui y coulent une retraite heureuse). C'est le pays des quatre reines, toutes filles de Raymond Bérenger V. Marguerite épousa le roi de France Louis IX (St Louis), Eléonore Henri III roi d'Angleterre, Sanicée Henri III roi de Cornouailles et Béatrice le frère de St Louis Charles d'Anjou roi de Sicile et de Sardaigne.

En 1998, Aurélie de Nemours installa 6 vitraux à Salagon. Des vitraux monochromes, d'une rouge sélénium. J'avais pu voir de ses œuvres au Musée d'Art Concret à Mouans-Sartoux près de Grasse et c'est là que j'ai appris qu'elle avait contribué à l'ornement de ce prieuré. Je ne le savais pas et voilà pourquoi je n'y avais apporté que peu d'intérêt la fois où j'avais photographié de dos ma petite-fille Charlotte et sa mère chilienne priant face à l'autel. J'avais été par contre touché par la lumière rouge qui émanait de la scène : deux femmes à genoux dans ce sang, évoquant toutes les souffrances endurées par nos sœurs tout au long de leur vie.

Vous aurez droit à l'image de l'un des vitraux et à un dessin "naïf" que j'ai pu réaliser sur place de ce prieuré.

Je vous souhaite de pouvoir un jour venir découvrir cette merveille d'humilité au sein de laquelle on ne peut qu'être contemplatif, même non-croyant.


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