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mercredi 30 mars 2011

Commence la douleur

Pour croire et sourire,
il faut être en état de conquête.
Mais le plaisir n'est plus quand il vient d'être.
Et c'est alors que commence la douleur.

mardi 29 mars 2011

Le Paradis

Le Paradis n'est fait que d'au-delà les orgues.
Un rien d'imperceptible lui donnera l'éclat du vitrail.

Si vous voulez y atteindre,
écoutez repirer les anges.

lundi 28 mars 2011

Un peu du renouveau qui passe

Ce printemps qui revient me change en hirondelle et les hauts peupliers ne sont plus que prétexte à l'envol de ma joie. Que craindre d'un monde où l'on sait qu'il suffit d'un sourire pour atteindre aux cimes les plus aériennes?


Le printemps qui revient m'apporte ce sourire et il suffit d'un mot, et il n'est besoin que d'un geste pour que le visage qui se tourne vers moi soit comme une chanson de marins.

Alors, le large entrant dans mes narines, le foc de mes espoirs gonfle et se soulève. La tendresse de l'eau ruisselle sur mon visage et, les mains tremblantes, je recueille un peu du renouveau qui passe.

samedi 26 mars 2011

LES INITIES

Que je garde ma lampe méthodiquement allumée sur le monde qui m'entoure et que je me défende de croire avec mes oreilles, d'aimer avec mes yeux, de décider avec ma bouche, de m'engager avec mes mains puisque tous ces actes ne doivent être que les fruits de ma réflexion et non de mes sens bassement flattés ou de mon angoisse momentanément endormie par des propos lénifiants et mensongers.


Des gourous clament savoir et nous vendent leurs méthodes miracle et de pacotille. Les plus pervers se glissent dans les rangs du monde de l'école alors qu'ils n'ont à proposer que leur mystère et leur ésotérisme. Les initiés représentent les pires dangers que peut courir l'enseignant.

J'en ai vu devenir puants de fatuité parce qu'ils se croyaient détenteurs du secret des Pyramides alors qu'ils ne parvenaient toujours pas à faire maîtriser par leurs élèves le processus de la soustraction avec retenue. Où est cette fameuse connaissance de nature ésotérique? Certainement dans le petit poème que j'écrivis un jour, excédé par ces prétentions.



A la tienne, Etienne!


la roue tourne au gré des boniments
qui ceux qui ont intérêt à mentir propagent.


Nul ne peut connaître le fond du problème,
la clé des secrets
que l'on s'ingénie à accumuler de façon stérile.
Seul l'initié sait qu'il n'est aucune initiation,
que ces simulacres sont vides.


Le héros de La Flûte Enchantée
passant et repassant sous un arc enflammé
n'encourt qu'une chose : se brûler bêtement.
Il n'y apprend que sa bêtise à répéter
qu'il est initié! qu'il est initié!
A quoi, Bon Dieu?


Le Soleil est un astre, la fleur un végétal.
Qui aurait donc intérêt à nous faire croire
qu'il existe d'autres connaissances?


Certainement ceux qui ne savent rien
ni du monde
ni d'eux-mêmes.

A la tienne, Etienne!

vendredi 25 mars 2011

HUBBLE (Musique de Georges Lautier)



Aujourd'hui, le vague à l'âme m'emporte. Je glisse dans l'espace à la poursuite de Hubble, ce télescope lancé par les hommes à travers l'espace pour remonter le temps et retrouver nos origines cosmiques.
J'avais trouvé l'entreprise titanesque lors de son lancement.

Aujourd'hui, le vague à l'âme m'emporte ...

mercredi 23 mars 2011

UNE MISSION POUR NICOLAS

Du plaid que secouait la maman de Nicolas tomba la télécommande de la télé. Ce plaid traîne toujours sur le canapé Roche et Bobois, ligne Kinzo, qui fait face à un grand écran plat du meilleur cru de chez Sony.


Tombé par la fenêtre du deuxième étage dans le jardinet de Sophie. Mince alors! Le boîtier avait l'air de s'être ouvert et il pleuvait. Nicolas sortit de sa chambre, curieux en entendant l'exclamation de déconvenue qu'avait laissé échapper sa maman.

Sa maman qui était en pyjama, qui ne pouvait donc descendre ainsi taper chez Sophie pour récupérer le pilote de ses programmes préférés.

Elle chargea Nicolas de l'affaire. Il descendit frapper chez Sophie. Vaine démarche.

Il remonte chez lui et fait part à sa mère de son échec. Celle-ci sachant que Sophie et Nathalie sont bonnes copines se doute que l'une doit avoir la clé de l'autre, et réciproquement. Elle envoie Nicolas taper cette fois chez Nathalie qui, effectivement, détient la clé de l'appartement de son amie.

Et voici notre Nicolas récupérant la télécommande familiale, remerciant Nathalie et remontant chez lui pour rapporter, triomphant, l'objet qui fonctionne toujours malgré sa chute et la pluie.

Déclaration de Nicolas en conclusion : "Voilà des missions comme je les aime!"

Si, à huit ans, on peut encore employer le mot mission et que l'on déclare que l'on aime avoir à mener à bien des actions de ce type, on peut espérer en l'humanité en un temps ou pourtant notre espèce se distingue par des égarements divers et généralisés. Ne croyez-vous pas?

vendredi 18 mars 2011

L'ATTENDU c'est le Printemps



Une chanson pour frissonner de bonheur à l'arrivée du Printemps. C'était attendu, comme chaque année il revient. Agathe m'a aidé pour ce clip : c'est elle qui avait pris les photos il y a deux ans. Elle avait intitulé cette série : "Printemps à la Réserve", la réserve étant le nom qu'elle a donné à notre propriété dans laquelle les animaux et les végétaux se promènent ou poussent en toute liberté.

La chanson, c'est celle d'un berger qui constate qu'il va bientôt pouvoir libérer ses brebis car le beau temps revient. Je vis ici dans les Alpes de Haute-Provence sur une terre où l'on compte encore pas mal de petits troupeaux avec un berger. On pourrait croire aux paradis si les médias n'existaient pas.

mardi 15 mars 2011

DESSIN DU JOUR

Pour me détendre un peu, ce matin, avant d'attaquer la peinture de la montée d'escalier, j'ai gribouillé l'humanité sur laquelle l'inquiétude pèse.

MERDE ALORS!

Moi qui croyais que les blogs n'étaient que des bouteilles à la mer qui ne rencontraient jamais de marins se morfondant sur une île déserte. Or, voici que l'un de ces pirates échoué à Marseille pour trois ans me fait signe par mail : il m'a retrouvé grâce à ce blog nommé de façon bien prétentieuse DELIRE! Vous croyez, vous, qu'un vieux monsieur puisse encore délirer?


Qui est ce pirate? Un vieux complice, un intellectuel bien trempé avec lequel nous ramions sur des flots nauséeux dans un centre dit de formation d'enseignants qui se spécialisaient. Qui se spécialisaient pour quoi? Pour enseigner. Alors pourquoi étaient-ils réputés enseignants? Qu'étaient ces gens qui avaient besoin de formation spéciale pour enseigner à des enfants handicapés, en difficultés? N'étaient-ils pas suffisamment enseignants? Considéraient-ils qu'enseigner à ce type d'enfants c'était autre chose que d'enseigner tout court?

Qu'importe. Mon complice pirate m'a retrouvé. Sur la plage du Prado à Marseille il a mis la main sur une bouteille rejetées là par les vagues, mon blog! Incroyable!

Fath Gérard. Ton nom et tout s'ouvre à nouveau sur notre jeunesse, un temps rêvé, un contact chargé de souvenirs. Tu travailles la clarinette? Je me démène avec mes logiciels et mes instruments virtuels, plus ma guitare vivante et ma voix que je fais rouler encore pour moi tout seul quand je ne tiens plus de hurler ce qui me tord les boyaux. Car, tu as raison, Gérard, tout n'est pas drôle dans notre monde. Et pourtant pour moi aujourd'hui est jouissif, puissant. Il va me conduire à mon prochain roman, un "délire" dans lequel l'un de mes avatars nommé Hunt Gram va revenir à 150 ans faire la classe dans la classe unique dans laquelle il avait exercé dans ses premières années d'exercice, vers 1955 je crois. Pénurie d'enseignant oblige : à force de supprimer des postes, le Service de l'Education, en 2084, recrute parmi ses retraités valides. Hunt Gram l'est ; c'est un cyborg, un "homme augmenté". Tu vois, toujours ce même délire de puissance chez moi. Mais je n'en dis pas plus. Faut pas casser le suspense du futur "School Fiction".

Ecris, écris-moi encore! Je veux savoir pourquoi un suivi médical même léger pour Christiane, pourquoi?

Dire que toi, l'Alsacien, tu es maintenant à respirer dans ma ville natale. Quel rapprochement de nouveau entre nos deux respirations, entre nos hologrammes qui flottent par-dessus les notions pour se donner la main, et rire, rire de ce qui nous faisaient importants et pourtant stériles!

Vivent les blogs, vive la toile qui réveillent un passé, une sympathie, une rencontre qui faisait de nous un jeton à deux faces.

A toi!

vendredi 11 mars 2011

MILLE EXCUSES

Ces temps-ci me  voient particulièrement occupé. Les travaux dans ma maison continuent. Que voulez-vous? Les heures passées chez moi par les ouvriers de l'entreprise qui a pris la charge du chantier sont de la dentelle. Vous savez comment ça se passe : on s'engage dans plusieurs chantiers à la fois et on s'égaye de l'un à l'autre. Tout cela ralenti mon action personnelle dans cette affaire car, je me suis chargé de toute la peinture et je ne peux agir que si le reste a été terminé. De plus, nous avons reçu avant-hier les 116 colis d'une cuisine IKEA qu'il va bien falloir monter à présent.

Comble de bonheur -et c'est du bonheur!- j'ai reçu les premières épreuves de mon roman à corriger!!

J'y travaille, j'y travaille aussi ; le matin tôt, le soir, dans la journée lorsque les ouvriers sont là et que leur présence m'interdit d'ouvrir le moindre pot de peinture.

Je pense à vous, visiteurs de l'inutile, amis, amies qui attendez sans doute la parution de MONTER LA VIE A CRU. Vous serez les premiers à en connaître la date de parution car, vous êtes les rares initiés que j'ai cru bon d'informer déjà de la publication de ces quelques 500 pages.

Par avance, je vous souhaite Bonne Lecture!

lundi 7 mars 2011

Dernières photos du séjour à la neige

Voici les dernières photos de ce hameau nommé VILLARS-LATE dans la vallée de Serre-Chevalier dans lequel nous avons passé huit jours agréables en famille.
Ah! j'avais oublié de vous dire que Nicolas avait réussi à obtenir sa 1° étoile et qu'Agathe a oublié ses boots de neige chez nous.

Qu'en pensez-vous? Vous pensez plutôt aux derniers sondages concernant les prochaines présidentielles?








dimanche 6 mars 2011

Le village de Villars-Laté

D'autres photos concernant le village de Villars-Laté où une grande partie de la famille a passé une semaine réparatrice dans les hauteurs enneigées de la vallée de Serre-Chevalier.

Toutes ces photos sont prises depuis la terrasse de l'appartement.

samedi 5 mars 2011

Serre-Chevalier : l'appart




Quelques images de l'appartement que nous avions loué avec ma fille pour huit jours dans une vieille maison du village de Villars-Laté construite en 1744. Tout l'intérieur était en bois. Très confortable et bien chauffé. Un équipement maximum.

vendredi 4 mars 2011

La montagne à Serre-Chevalier

Première série de photos de notre séjour au ski, station Chantemerle. La station de Luc Alphand, champion du monde de la descente. Bientôt d'autres photos de cette semaine blanche.








jeudi 3 mars 2011

RETOUR D'UN MONDE BLANC

Nous allons quitter la vallée de Serre-Chevalier, et plus particulièrement le hameau de VILLARS-LATE dans lequel nous avons passé en famille une huitaine de jours. NICOLAS, très assidu aux cours de l'Ecole de Ski Français, aura-t-il aujourd'hui sa première étoile? Je l'espère car il devient très aguerri, suit son oncle, sa mère et sa cousine jusque tout en haut de la montagne que l'on voit d'ici car nos fenêtres s'ouvrent sur elle. C'est à 2 400 m, voire 2 600m. Il aura respiré du bon air!


A midi, chaque jour nous avons rejoint les skieurs par téléphérique pour prendre le repas avec eux. Un monde fou sur la terrasse lorsqu'il faisait beau, un monde fou encore mais à l'intérieur les jours de blizzard. Une gargote quasiment industrielle où ma fille a fini par attrapé une gastro qui l'a privée de ski deux jours au moins à la fin du séjour. Mais toute la famille en a été désorganisée. Nous nous sommes arrangés tout de même. Et les grands-parents téméraires ont même pu aller jusqu'au petit village de Casset, après Monetier-les-Bains. Ils se sont enfoncés dans une vallée étroite, sous les mélèzes, croisant de temps à autres des skieurs qui glissaient à travers les arbres, redescendant d'une griserie effroyable : la descente en neige profonde de couloirs étroits auxquels ils accèdent en équipant leurs skis de peaux de phoque. Les grands -parents n'avaient qu'un désir : remonter cette vallée sauvage jusqu'à ce qu'ils puissent apercevoir les séracs du glacier. Ils y parvinrent et s'étourdirent la vue du bleu de la glace!

Il fallut bien redescendre en empruntant le chemin forestier, limé, poli, glissant par les spatules des skis des descendeurs fous, heureux d'avoir tenté le diable dans leur descente folle à travers les blocs de rocher en déclenchant des tumultes de neige poudreuse.

Les deux amoureux de la neige que nous sommes, blanchis sous le harnais, n'avaient plus qu'à faire les bords de piste pour y planter leur bâton et les talons de leurs chaussures (pour madame : des "Inuits" très bien adaptés vendus cette année par Décathlon) (pour moi, de vieilles chaussures de montagne Trezzeta qui ont fait toutes les guerres, tous les sentiers, toutes les pistes). Tout était bien, sauf que le genou droit du grand-père, à la descente, se mit à se rappeler son arthrose. Il le fit hurler à certains moments!

Mais à Casset, un petit bistrot de montagne attend ceux qui viennent y trouver le réconfort. Le réconfort d'un vin chaud, de l'évocation des prouesses des uns et des autres, de la promiscuité avec ceux qui viennent de connaître l'effort et les dangers. Plus rien à voir avec le restaurant d'altitude de Serre-Ratier dans lequel s'entassent les skieurs harnachés de pieds en cap. Ici nous sommes dans un autre monde, celui des racketteurs, des skieurs de fond et de randonnée.

Le retour vers les stations de skis, la nôtre, celle de Luc Alphand, Chantemerle, vit s'estomper le rêve montagnard car, ici, la montagne est domestiquée par l'homme. Nous nous approvisiâmes cher un traiteur chic et italien de surcroît pour une raclette du dernier soir. Ce fut sublime et quelle ambiance! Qu'est-ce qu'il fait chaud au cœur dans les maisons anciennes autour de la table lorsque chacun raconte ses aventures du jour!

Je vous en transmets malheureusement que quelques miettes. Mais elles sont pour vous!

mardi 1 mars 2011

Serre-Chevalier

Je vous écris depuis la salle de séjour silencieuse d'une location de vacances d'hiver. Une partie de la famille est ici pour huit jours. Il est tôt ce matin et tout le monde dort encore à tenter de récupérer des longues couses à ski effectuée la veille ... et surtout d'une infernale partie de MONOPOLY qui s'et terminée assez tard. A vous dire tout : j'ai perdu le premier ... pour me retirer d'un  jeu de société que je déteste maintenant car je le vois comme le modèle socio-économique à fuir à tout prix : on joue dans ce jeu, non pas pour battre l'autre, mais pour le mettre à genoux, tout lui prendre. Et l'on y découvre que, comme dans la société dans laquelle nous vivons, celui qui a beaucoup fini par avoir tout et, celui qui a peu, a encore moins à la fin car il n'a plus rien!
J'ai arrêté mes sarcasmes à un moment donné du jeu : je ne voulais pas casser le plaisir que semblaient prendre mes descendants à manipuler de l'argent (même fictif). Je regrette que mes proches ne pratiquent pas d'autres distractions. Ah! que sont loin les anciennes veillées!
Et pourtant, la maison où nous logeons, restaurée bien sûr, date de 1744. Elle est tapie dans le coeur d'un village où toutes les maisons s'imbriquent, serrrée les unes contre les autres. On aurait pu venir là pour entendre quelque vieillard nous conter comment ils vivaient dans le temps.
Au contraire : nous sommes entourés, dans l'appartement, d'Ipods, de balladeurs, de consoles de jeu, d'écrans d'ordinateurs où l'on visionne des films en streaming, des clips vidéos sur YouTube ou Daylimotion.
Au fond, pendant la journée, le ski, activité sportive, rattrape les soirée. Mais quelle cohue autour des tables de restaurant et quelle impatience aux queues des remonte-pente et autres télésièges!
C'est drôle -et quelquefois pathétique- d'observer comment nous vivons!
Bien à vous!