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jeudi 3 mars 2011

RETOUR D'UN MONDE BLANC

Nous allons quitter la vallée de Serre-Chevalier, et plus particulièrement le hameau de VILLARS-LATE dans lequel nous avons passé en famille une huitaine de jours. NICOLAS, très assidu aux cours de l'Ecole de Ski Français, aura-t-il aujourd'hui sa première étoile? Je l'espère car il devient très aguerri, suit son oncle, sa mère et sa cousine jusque tout en haut de la montagne que l'on voit d'ici car nos fenêtres s'ouvrent sur elle. C'est à 2 400 m, voire 2 600m. Il aura respiré du bon air!


A midi, chaque jour nous avons rejoint les skieurs par téléphérique pour prendre le repas avec eux. Un monde fou sur la terrasse lorsqu'il faisait beau, un monde fou encore mais à l'intérieur les jours de blizzard. Une gargote quasiment industrielle où ma fille a fini par attrapé une gastro qui l'a privée de ski deux jours au moins à la fin du séjour. Mais toute la famille en a été désorganisée. Nous nous sommes arrangés tout de même. Et les grands-parents téméraires ont même pu aller jusqu'au petit village de Casset, après Monetier-les-Bains. Ils se sont enfoncés dans une vallée étroite, sous les mélèzes, croisant de temps à autres des skieurs qui glissaient à travers les arbres, redescendant d'une griserie effroyable : la descente en neige profonde de couloirs étroits auxquels ils accèdent en équipant leurs skis de peaux de phoque. Les grands -parents n'avaient qu'un désir : remonter cette vallée sauvage jusqu'à ce qu'ils puissent apercevoir les séracs du glacier. Ils y parvinrent et s'étourdirent la vue du bleu de la glace!

Il fallut bien redescendre en empruntant le chemin forestier, limé, poli, glissant par les spatules des skis des descendeurs fous, heureux d'avoir tenté le diable dans leur descente folle à travers les blocs de rocher en déclenchant des tumultes de neige poudreuse.

Les deux amoureux de la neige que nous sommes, blanchis sous le harnais, n'avaient plus qu'à faire les bords de piste pour y planter leur bâton et les talons de leurs chaussures (pour madame : des "Inuits" très bien adaptés vendus cette année par Décathlon) (pour moi, de vieilles chaussures de montagne Trezzeta qui ont fait toutes les guerres, tous les sentiers, toutes les pistes). Tout était bien, sauf que le genou droit du grand-père, à la descente, se mit à se rappeler son arthrose. Il le fit hurler à certains moments!

Mais à Casset, un petit bistrot de montagne attend ceux qui viennent y trouver le réconfort. Le réconfort d'un vin chaud, de l'évocation des prouesses des uns et des autres, de la promiscuité avec ceux qui viennent de connaître l'effort et les dangers. Plus rien à voir avec le restaurant d'altitude de Serre-Ratier dans lequel s'entassent les skieurs harnachés de pieds en cap. Ici nous sommes dans un autre monde, celui des racketteurs, des skieurs de fond et de randonnée.

Le retour vers les stations de skis, la nôtre, celle de Luc Alphand, Chantemerle, vit s'estomper le rêve montagnard car, ici, la montagne est domestiquée par l'homme. Nous nous approvisiâmes cher un traiteur chic et italien de surcroît pour une raclette du dernier soir. Ce fut sublime et quelle ambiance! Qu'est-ce qu'il fait chaud au cœur dans les maisons anciennes autour de la table lorsque chacun raconte ses aventures du jour!

Je vous en transmets malheureusement que quelques miettes. Mais elles sont pour vous!

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