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samedi 27 février 2010

L E PIANO DES COUSINS

Lors de cette soirée familiale chez les cousins, plusieurs fois ma petite fille Agathe s'était mise au piano. Un piano désaccordé mais qui sonnait encore.
Elle rendait vie à cet instrument d'apparat dont personne dans cette famille ne savait sortir une mélodie. Agathe, elle, croisait ses mains, faisait virevolter ses doigts. Elle était emportée par la musique qu'elle faisait naître. Son plaisir était au premier degré, comme lorsque, petite fille, au milieu des claviers d'un magasin de musique elle avait posé un doigt timide sur les touches d'un demi-queue d'un blanc immaculé en s'excusant auprès de moi alors que j'étais ravi de son geste : Je n'ai pas pu m'en empêcher! m'avait-elle soufflé à l'oreille.

Ceux qui mangeaient, buvaient ne se sont même pas retournés, n'ont fait aucune allusion à ce jeu vif et plein de vie de la fillette.
LAISSER SONNER LES PIANOS INUTILES est leur devise. Ils n'ont d'oreilles que pour la compétition. Sans savoir qu'ils ont perdu d'avance à être sourds aux autres.

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