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mercredi 17 février 2010

ELLE

Elle se fout du quand dira-t-on. Elle exhibe son corps qui a rajeuni depuis le décès de son dernier compagnon, un costaud un peu rustre qui devait lui donner satisfaction tant au jardin qu'à la maison et sans doute au lit. Aujourd'hui, c'est elle qui taille maladroitement les végétaux, qui paye des maçons pour améliorer son habitat. Deux à trois mois après le décès dont il est fait état plus haut, elle a fait réaliser une nouvelle terrasse pour échapper aux ardeurs du soleil l'été. Elle en a une autre, dans une exposition totalement opposée à la nouvelle : c'est là qu'elle bronze.
On la voit apparaître autour de sa villa, pratiquement les seins nus parce qu'elle n'a rien sous son débardeur, que ses seins magnifiques justement, qui se balancent au gré de sa gestuelle. Ou bien accroupie, ou baissée jusqu'à terre pour faire apprécier un fessier qui si elle n'avait pas ce jean seillant, laisserait deviner son sexe pulpeux et largement fendu.

Elle est le sexe personnifié dans ce quartier de pisse-froid. Les hommes se succèdent dans son lit qui ne reste jamais longtemps froid. Le problème, c'est que s'il devient subitement vide, c'est souvent la mort de son partenaire qui en est la cause. Ou le divorce, ce qui est pareil. Qu'à cela ne tienne : elle repart en quête, essaye ici, essaye là. Pour la satisfaire, il lui faut réunir au moins les qualités du bricoleur et celle du hardeur. Pour l'instant ça lui réussit, c'est sûr.
Qu'elle est belle à la voir ainsi se moquer du monde!

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