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vendredi 24 septembre 2010

Bonjour Nicolas!

Nous sommes arrivés à Grasse en passant par la montagne, empruntant cette fameuse Route que Napoléon prit lorsqu'il s'était échappé de l'Ile d'Elbe. Le temps était maussade et plus nous descendions vers la mer, plus les nuages étaient lourds.
Dans les rues de Grasse, il était 16h30. Toutes les écoles dégorgeaient des enfants heureux d'aller vers un week-end sans table, sans banc, sans cahier. Les voitures, une derrière l'autre, avaient envahi les rues. Nous n'avancions plus. Il nous fallait traverser toute la ville pour rejoindre ton école du quartier  rural de St Mathieu. Une petite école dans la verdure avec un premier bâtiment ancien où l'on avait préparé le certificat d'études dans le temps. Et puis, accolé, un bâtiment neuf où on avait logé deux classes maternelles. Dans l'une, celle des trois ans, c'est ta mère qui dirige une trentaine de fillettes et de garçons de trois ans qui ont tout à apprendre de la vie collective et du respect de l'autre. En un an, ta maman transforme ces sauvageons en élèves rangés et polis, désireux de savoirs plutôt que de querelles. Elle y parvient ; à force d'acharnement et de ferme trendresse.
Nous devions venir te chercher à la sortie, à 16h30. Trop tard! Malgré toute la bonne volonté du pilote, il était 16h55 lorsque nous nous présentâmes à l'école. Un cahier, consulté par la responsable de la garderie, nous dit que tu étais parti avec ta mère ... qui n'avait pas allumé son portable et qui n 'avait pas lu le message que nous lui avions envoyé lorsque nous passions à 1250m, au col de Valferrière. Le message devait la rassurer : "Nous arrivons. Mais du retard pris sur la route." C'était vendredi et tout le monde semblait partir en week-end.
Vous étiez déjà rentrés à la maison. C'est toi qui a ouvert, radieux. Nous étions là. Et demain peut-être, comme le temps semblait vouloir s'arranger, nous irons à deux pas et quelques roues de voiture au parc Marineland entre Biot et Antibes. Tu connais, je sais. Mais tu ne te lasses pas des orques, des dauphins, des manchots, des murènes, etc.
Déjà tu vas dormir et sous l'oreiller tu plonges dans des eaux poissonneuses.
Tu es heureux. Et nous donc!

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