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dimanche 12 septembre 2010

Le mistral : cause ou conséquence?

Ne devrait-on pas souvent se demander si, comme à l'instant je suis en train de le faire, il n'est pas lassant pour l'autre d'écouter notre discours professoral.


Lorsque plongé dans un microcosme de quelques huit à dix individus vous avez à passer bien deux mois, il arrive inexorablement que des sujets abordés dans les discussions vous font sortir d'une réserve polie ou d'un stoïcisme dont vous aviez juré de ne pas vous départir.

Vous dites alors avoir lu que, avoir appris que, avoir déduit de, avoir eu l'intuition que, enfin toutes choses que vous savez et que les autres ignorent. Vous passez pour un intarissable professeur, un professeur un peu radoteur qui finalement n'apprend rien aux autres mais plastronne devant eux de son savoir.

Et pourtant vous voyez bien que s'ils sont ainsi, disent cela, c'est qu'ils n'ont pas eu l'information qui donne la clé, qu'ils n'ont pas la réflexion qui permet de sortir d'un point de vue partagé par la communauté , qu'ils préfèrent la paresse des savoirs tout faits aux risques que fait courir la connaissance que l'on est entrain de construire.

Bêtement, on peut s'imaginer que le mistral chasse les nuages ; alors que ce sont des déplacements de masses d'air qui le créent. Il n'est qu'une conséquence et non pas une cause.

Tout est à l'avenant bien évidemment. Mais taisez-vous! Vous venez ici en vacances, considérez que l'on est bien gentil de vous accueillir. Ne perturbez pas l'ordre public!

Heureusement le berger rêveur vous invite à regarder la montagne où deux de ses juments s'en donnent à cœur joie en toute liberté. Sans un mot, vous vous êtes compris car, ce que vous cherchez tous deux ce n'est que de l'amitié et non pas absolument avoir raison!

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