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lundi 26 avril 2010

NUEES D'OISEAUX BLANCS de KAWABATA

Après avoir acheté "Nuées d'oiseaux blancs" de Kawabata : le délice d'une dentelle si l'on dépasse l'aspect roman-photos. Tout en finesse et subtilité, le Japonais. Un rapport aux femmes trouble mais net et très fort. Sensualité, érotisme qui m'ont comblé.
J'ai lu entre les lignes l'histoire de ce fils qui emprunte un sentier déjà foulé par son père dont il se distingue, certes, mais qu'il prolonge et se met à comprendre, maintenant que la maturité l'a atteint. L'attention apportée au moindre détail est possible ici dans cette sobriété de décoration qui caractérise le pavillon de thé : peu d'objets et chacun d'eux devient magique, chargé de sensualité plus que de symboles. Le regard curieux plus qu'impertinent quelquefois qui va jusqu'à fouiller sous les vêtements, sur les nuques, s'attarde sur la courbure d'un dos. Tout est charnel, tout a un parfum, un passé. J'aurais aimé pouvoir approndir cette culture où les redondances et les échos créent la matérialité et sont sources de jouissance : l'érotisme est là, dans ce détournement de la sensualité qui n'est humaine que si elle renvoie, repouse le moment du plaisir. Aurai-je le temps d'avancer encore dans cet univers? En découvrir un autre que celui de la mort (même si douce soit-elle) et loin du blanc, couleur du deuil au Japon, nager dans d'autres couleurs, plus violentes peut-être?
Où est la vitrine consacrée à KAWABATA de la librairie de la rue Soufflot?

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