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mercredi 21 avril 2010

Cette idée que la vie ...

Cette idée que la vie fait de nous comme des marionnettes. La vie, pas celle qui serait une histoire, l'histoire de notre vie, mais la vie, ce principe grandiose qui fait évoluer les espèces, qui les contraint à se reproduire, qui glisse dans nos tripes, notre sang, nos neurones, toutes ces pulsions, ces folies dantesques ou furieuses qui nous conduisent à dresser des barricades, assassiner nos frères, broyer des civilisations ou en créer.
La vie, -c'est-à-dire la mécanique infernale qui dévore notre liberté, qui nous pousse à mentir, à haïr, à feindre, à croire, à espérer ou à renoncer. La vie, cette créatrice d'imbroglios, de raccourcis trompeurs, d'évitements, de leurres. La vie qui nous limitent dans nos élans parce qu'elle nous quitte peu à peu pour en arriver à nous lâcher totalement quand nous ne pouvons plus rien pour elle, sinon la penser,la décrire, la mettre à nue, révéler sa cruauté et peindre sa grandeur. La vie, la vie comme elle est, comme elle était avant que l'on découvre qu'elle est l'argument de notre existence.

2 commentaires:

  1. «La vie, -c'est-à-dire la mécanique infernale qui dévore notre liberté, qui nous pousse à mentir, à haïr, à feindre, à croire, à espérer ou à renoncer»

    Un bien triste constat...

    Quoi qu'il en soit, c’est rageur et, en même temps, joliment écrit...

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  2. Je cherche désespérément, Suzy, le commentaire que tu as proposé pour ce texte. Il se sera perdu ou bien ai-je commis une maladresse technique en demandant qu'il soit publié? Tu pensais que j'étais bien pessimiste en écrivant que la vie était une mécanique infernale qui dévore notre liberté. Non, pas du tout pessimiste mais objectif. C'est comme ça et je l'accepte. Qu'y puis-je de toutes façons?
    Mais tu as vu que je parle de grandeur aussi pour la vie? Je la suis depuis qu'elle est apparue sur terre. Ce qui me passionne, c'est par exemple lorsqu'elle a rencontré, dans son histoire, l'oxygène et qu'il a fallu qu'elle s'y adapte. La vie, c'est en fait la force vive qui nous conduit, qui nous pousse. Nous la véhiculons en nous. Mais je ne voudrais surtout pas en faire un Dieu ou un équivalent. Tout deviendrait si banal!

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