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mercredi 15 février 2012

BONNES FEUILLES (5)

page 286 (suite 5)
C’est toujours Zelma qui parle dans le cadre d'un commentaire au texte du roman, comme on le pratique dans les blogs.

Je me suis retournée en souriant et non pas choquée à la manière de ces bourgeoises effarouchées qui, se sentant convoitées, craignent de faillir. Non, je dévisageais ce mec. Un grand type un peu fort, l’allure d’un représentant de commerce, de ceux qui ont de la gouaille et du baratin. Et puis, surtout, une barbe bien fournie qui paraissait agréable et douce au toucher. Un bon gars viril donc, sans trop de finesse. Un gars qui n’avait même pas dû saisir toute la subtilité des mots qu’il avait choisi de dire dans son approche. Mais un type pas trop tortueux qui d’emblée te fait sentir ce qu’il te demande, c’est un peu mieux que des tremblants qui ne savent plus comment te faire comprendre ce à quoi ils veulent en venir.


C’était un type identique à celui que j’étais venue chercher. Pourquoi lui demander de s’éloigner, en espérer un autre ? Je lui fis remarquer alors, en le voyant éberlué de constater que sa tentative réussissait, que c’était plutôt à lui de m’offrir quelque chose. Avais-je trouvé ces mots pour lui signifier que je n’attendais que son hommage, l’offrande de sa forte carrure et de ses bras solides ?

            (à suivre)

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