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mardi 19 janvier 2010

RETOUR A DIGNE

Le temps a été magnifique ces deux jours passés ici à Grasse. Mis à part les 7 ans de Nicolas qui nous a fait un discours à cette occasion à ma demande, je n'ai pas rencontré d'autres fleurs ici, au pays des parfums. Nous avons couru pendant deux jours dans un dédale de routes et de rues pour tenter de trouver tel et tel autre marchand de meubles. Notre fille qui s'installe prochainement dans un nouvel appartement nous avait envoyés en éclaireurs. Fatigué de chercher mon chemin sur cette toile complexe où sont tissées mille ramifications, mille connexions entre Vallauris, Antibes, Grasse et Cannes, bassin dans lequel la population est dense, remuante, active, foncièrement post-moderne et friquée, jai fini hier en fin d'après-midi par accroché un poteau que je n'ai pas vu parce que plus bas que la vitre de la portière droite. Pauvre bagnole, pauvre conducteur attérée de cette maladresse. Je me suis senti vieux, au bout du rouleau tout d'un coup. Il y avait en plus ce contre-temps qui m'a empêché de visiter l'Espace d'Art Concret de Mouans-Sartoux que je n'arrive pas à atteindre : chaque fois que je tends la main vers lui, comme dans un cauchemar il s'éloigne un peu plus!
Je n'espère plus aucune tendresse. Nous vivons tous une  tragédie dont nous ne décelons pas les maléfices. Dans ce drame, l'amour n'est plus qu'un loisir comme un autre. Je vais rentrer à Digne dans l'après-midi de ce mercredi 21 janvier avec un voiture pliée, un sac à dos plein de routes qui se croisent, un désenchantement croissant ... et peut-être de nouveau de la neige dans le col des Lecques, au-dessuss de Castellane. Tant pis, je passe par là. Je choisis l'épreuve, je laisse la molesse de l'autoroute à ceux qui veulent que leur existence soit sans accroc, sans remous, alors que c'est le sel de la vie qui la rend  passionnante à vivre.

4 commentaires:

  1. JE VOUS LIS ET JE RESTE ATTIREE PAR CETTE BELLE PLUME
    DES SENTIMENTS VRAIS ET UNIQUES
    MERCI TANT PIS POUR LA VOITURE

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  2. Tant pis pour la voiture, Lilia. Votre commentaire que je lis ici, chez moi, enfin dans mon cocon, me rassure, me fait du bien. La route n'était finalement pas si mauvaise et puis j'ai déjà pris contact avec mon assurance et demain je me rends chez le carrossier pour régler cette question qui n'est que matérielle. Comment un arlequin, un clown, un poète, un rêveur pourrait-il ne pas retrouver courage en rencontrant une fleur. C'est bien cela : Lilia, c'est un nom de fleur?

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  3. La tendresse, si tu en donnes sans compter, tu en recevras forcément mais pas toujours de là où tu l'attends. Si la tienne est cachée, celle de tes proches l'est sans doute autant, c'est pourquoi un blog est précieux, il donne le jour aux affinités électives les plus étonnantes! Goethe mit uns !

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  4. Il est vrai que je ne sème pas de la tendresse sans compter, ni sans discrimation. Elle est malheureusement ciblée ma tendresse pour des gens que j'estime, que je trouve exceptionnels mais qui peuvent ne pas avoir envie de me la rendre. Mais je peux aussi en donner gratuitement comme je l'ai fait ce matin chez mon carrossier à un pauvre type déboussolé par la vie.
    Dans mon post concernant mon RETOUR A DIGNE, je venais de me sentir tout petit, ridicule, maladroit, vieux même. Je savais que ça passerait, que j'allais touver très vite des raisons d'être de nouveau ouvert à la vie. C'est chose faite ; et par le blog, précisément, comme tu le dis. Cet outil postmoderne de communication, de production et d'écriture, c'est vrai, révèle "les affinités électives les plus étonnantes". Tu as bien raison d'ajouter "Goethe mit uns!" (Est-ce bien : Goethe avec nous?).
    Merci, très amicalement, merci de ce commentaire chargé de sagesse. Nous allons nous croiser encore j'espère ; nous avons l'air de nager dans les mêmes eaux .....

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