compteur

vendredi 12 février 2010

Nicolas est parti.

Voilà, Nicolas est parti. Il était 7h45, le soleil se levait. De la neige partout, une température de -13° mais un temps très sec qui fait que le froid est nettement plus supportable.
Ses parents sont arrivés hier soir après maintes péripéties depuis Grasse et la Côte d'Azur enneigées. Avant de venir, ils lui avaient acheté le vêtement technique dernier cri pour lutter contre le froid qui lui manquait encore. Réveil à sept heures, mon Nicolas! Tout frais, tout prêt pour une semaine de ski à Vars dans le même hôtel que l'année dernière. Que ce serait bien si on avait la même chambre, la 17! Ne parlons pas des repas, des petits déjeuners, du billard le soir, après le ski, quand la cheminée met en joie les vacanciers.
Les leçons avec l'Ecole de Ski Français (pour préparer l'épreuve du flocon), c'est à 13h30. La bonne heure, l'ensolleillement est maximun à cette heure dans ces stations du sud des Alpes.
Huit jours d'une autre vie. Prendre des oeufs pour la première fois l'année dernière l'avait fait s'exclamer et dire : "Mon rêve se réalise! En pleine montagne, à glisser au milieu des mélèzes!" Il magnifie tout par le langage!
Va falloir travailler ces virages, suivre sa mère, ce petit bout de femme qui s'envole sur les skis.
Non, non, c'est trop violent ces souvenirs que j'ai de ces descentes, de notre bonheur à nous sentir mutuellement heureux d'avaler les pentes, de faire assaut de techniques toujours plus ajustées aux bosses, à la piste, aux pentes extrèmes. La Combe Lacroix à la Foux d'Allos avait été surnommée par la famille et les amis : "La TOMBE Lacroix". Ils m'avaient emmené là, à la veticale pratiquement. Nous avions franchi l'obstacle dans des hourras!
Voilà,Nicolas est parti, parti dans un rêve blanc pour le corps et l'esprit. Son nez va rougir, ses joues briller sous le vent glacé.
Le soir, par téléphone il va nous raconter. Cette bleu, cette verte, ce télésiège, ce moniteur, ses copains du groupe à l'Ecole de Ski. Il va nous téléphoner ce soir, puis raconter. Et va grandir notre désir impossible d'être avec lui pour l'accompagner dans ces joies que nous avons connues aussi.
Que reste-t-il de lui ici dans cette maison devenue vide subitement depuis 7h45? Son bonhomme de neige, près de la Tendre Cabane édifiée ensemble, ses dessins, ses essais d'écriture à la plume sergent-major, ces exercices de grammaire et de conjugaison exécutés sous le regard compétent de sa grand-mère, tant et tant de choses.
J'ai terminé son jus de fruit qui traînait au fond de son verre. J'ai fini d'engloutir une brioche qu'il n'a pas terminée. Une autre forme de cannibalisme sans doute.
Mais ce qui me reste vraiment, collé à ma personne puisqu'il l'a accroché au revers de ma robe de chambre, c'est un badge qu'il avait confectionné rapidement : un bout de scotch dont une partie était utilisée pour la fixation et l'autre bout tenant un dessin. Un cercle barré comme un panneau du code de la route sous lequel il avait dessiné un insecte. Sa mère fait une chasse farouche à tous ces animaux minuscules qui garnissent les recoins de nos appartements.
J'étais assimilé à l'armée de ceux qui poursuivent les mauvaises et minuscules bestioles de notre envirronement.
Je vais garder ce badge qui, en quelque sorte, me fait lui appartenir.
Nicolas reviendra.

5 commentaires:

  1. c est beau ca sent l amour tout ca ;O)

    pour le defis,tu fais un poste sur ton blog en mettant ta photo "ca me parle" en expliquant se qu est le defis avec un lien de mon blog mm si ca t evite d expliquee,puis tu mets le lien de ton article sur mon blog pour valide ta participation,c est tres simple ;O)

    bon w end !

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que la maison est bien vide quand un feu-follet s'en va...Mais profites-en pour te reposer en attendant l'arrivée d'Agathe ! Ce seront sûrement d'autres interrogations et d'autres occupations à gérer.

    RépondreSupprimer
  3. Nefertiti, ok. Je vais essayer de suivre tes indications et si je n'y arrive pas , il faudra qu'on revoit ça. Faudra bien qu'on y arrive!

    RépondreSupprimer
  4. nicolvig merci.Tu avais raison, c'est d'autres interrogations qui commencent! Nous l'avons en charge jusqu'à mardi soir, son père arrivant de Marseille ce soir-là pour partir le lendemain vers Aoste par le col du Mont Genèvre(avec les temps que nous avons en ce moment!).
    Demain elle veut rester chez son autre grand-mère qui est à Digne pour voir une cousine. Les parents sont divorcés et tout est compliqué dans ces circonstances. Bien que divorcés depuis 5 ou 6 ans, c'est toujours le temps des conflits qui dure! Qu'ils sont bêtes!
    Merci de ton réconfort, Nicolvig.

    RépondreSupprimer
  5. comme c dur ce silence ce froid après leur départ
    toi ton Nicolas moi ma fille qui étudie à plus de quatre cents km de moi un arrachement une déchirure le tournis chaque fois qu'elle part emportée par ce train rapide de onze heures
    oh comme je l'aime
    comme elle me manque
    ça me donne envie de pleurer mais bon il faut pas cpour la bonne cause les études

    RépondreSupprimer