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vendredi 16 décembre 2011

SECOUER SA SERVIETTE


Du haut des remparts d'Ajaccio. Photo prise le 20 juillet 2009.


J'assistais au départ d'une régate qui allait se dérouler pendant une semaine en Méditerranée du sud. Mon fils y participait.
Comme cette femme, je suis en train de secouer ma serviette pour en faire tomber tout un passé périmé, devenu obsolète. Je fais tomber les fantasmes, les espoirs déçus, les démarches vaines. Sur la page blanche, j'établis des constats réalistes en regard des traces évanescentes et stériles que mes rêves y avaient laissées. Je secoue ma serviette, oui. D'ailleurs, la plage, à mes pieds, n'est que chaos alors que la mer a lissé le bord de la grève. C'est là qu'est l'ordre et l'harmonie. Et ce n'est pas le léger ressac qui vient dessiner une dentelle d'écume qui trouble l'aspect lisse et uni du sable du bord de l'eau, partie de la plage où l'on pose le pied avec assurance.

Secouer donc sa serviette d'où tomberont des miasmes, d''effroyables papillons de nuit. Puis se tourner vers le large et arpenter la grève où le sable est tassé, lissé, soigneusement attendri par la mer. Poser le pied sur du solide et répondre à l'appel de cette serviette secouée, agitée par la brise de mer comme une invite à laisser se gonfler de nouvelles voiles.

2 commentaires:

  1. Accepter de secouer sa serviette -et même de la jeter par-dessus bord- puis tout laisser derrière soi pour une mer étale et inondée de soleil. La sérénité, enfin!

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  2. Oui, la sérénité, Quinquabelle! Mais après les fêtes sans doute! Merci de ce commentaire qui fait chaud au coeur. Nous en recevons si peu, n'est-ce-pas!
    Je cours chez toi!
    Georges

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