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vendredi 2 décembre 2011

APPARTENIR A L'AUTRE

Par hasard, dans un coin de mon portail internet, je suis tombé sur une invitation à donner son avis sur un problème de société qui semble devenir d'actualité : la liberté dans le couple.

On le sait, depuis longtemps les hommes s'étaient arrogés ce droit. Cela était même tacite dans notre société. Quel homme n'avait pas de maîtresse? Quel homme ne profitait pas des occasions qui se présentaient à lui?
Oui, mais depuis que la femme travaille, gagne sa vie, qu'elle prend la pilule, les choses ont changé. Elles ne tolèrent plus que les hommes les trompent. Certaines vont plus loin : elles demandent pour elles de pouvoir agir dans le domaine sexuel à la manière des hommes.
Voilà quel était le sujet de ce débat qu'avait ouvert mon portail internet. Bien sûr, je m'engouffrai par cette porte dans la discussion. Je laissai un mot pour indiquer qu'il existait un roman (au moins un) qui traitait de ce sujet, le mien, c'est-à-dire MONTER LA VIE A CRU.

Mon commentaire ne vit jamais le jour et le lendemain le débat avait tourné court. Il avait disparu du portail. En fait, le thème était trop sulfureux. Il posait le problème de l'appartenance de la femme à l'homme, des droits que l'homme a (ou : avait) sur sa femme.
Dans mon roman j'examine cette question. Voici un passage qui vous éclairera. C'est l'un des héros, HUNT GRAM, qui dans un de ses commentaires du tout début du livre nous donne ses réflexions sur le sujet :

"Finalement ce roman se présente bien pour moi. Je vais pouvoir m’en donner à cœur joie dans l’espace qui m’est réservé : celui d’un mari ayant à promotionner l’émancipation de son épouse. Oui, de son épouse et non pas de sa femme : ce dernier mot marquant trop la possession, je le rejette. Parler d’épouse oriente les liens vers le côté administratif du mariage ; et les liens administratifs n’impliquent pas dans les pays occidentaux actuellement une quelconque domination de l’époux sur l’épouse. L’un et l’autre peuvent gérer leur vie sociale et économique à leur guise. Le mariage peut donc apparaître ainsi comme un contrat préservant la liberté de chaque conjoint.
Evoquer sa femme énonce déjà une idée de domination, une volonté d’appropriation, d’appartenance. De ce fait, la femme d’un homme se trouve enfermée dans une relation inéquitable. En effet, inversement, on devrait pouvoir retrouver une relation identique lorsqu’une femme parle de son homme. Eh ! bien non, dans la bouche d’une femme ce possessif n’indique toujours pas qu’elle le possède. Elle reste son objet et si elle emploie cette expression, c’est, paradoxalement, pour bien marquer qu’elle lui appartient.
J’ai toujours éprouvé une répulsion face à cette idée qu’un être pouvait se trouver en état de dépendance par rapport à un autre. Le mariage ne change rien à mon opinion. J’ai connu cette position dans plusieurs romans dans lesquels j’ai eu à intervenir. Jamais je n’ai été à l’aise dans des rôles de machiste. Que me réserve l’auteur de Monter la vie à cru ? "

Dans d'autres pages, lorsque ZELMA, l'héroïne féminine s'est affranchie de la tutelle de son mari, on trouve une autre approche de ce problème. Je vous livrerai bientôt sans doute ce qu'en pense mon personnage préférée.

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