compteur

samedi 12 janvier 2013

2013


J'ai fait en sorte, cette année, de ne pas présenter mes vœux. Cette pratique me paraît de plus en plus conventionnelle et stérile. D'ailleurs, ne relève-t-elle pas de la pure superstition? Elle est même incantatoire dans la bouche de certains : ils implorent le sort de vous protéger, de vous accorder - surtout! - la santé.
Et puis tous ceux qui, une fois par an se souviennent que vous existez, après avoir fait un beau geste en achetant la carte qu'ils vous adressent à des handicapés qui peignent avec les pieds, ne vous ignorent-il pas tout le restant de l'année?

Pourquoi, à une date précise, le premier jour d'un nouveau calendrier, se souvenir de ceux qui comptent pour vous? Faut-il faire une habitude de notre sollicitude ou bien une vigilance?
Le souci de sociabilité ne nous ferait-il pas tomber dans la convenance la plus grégaire?

Et puis ces vœux répétés depuis des années arrangent-ils quelque chose à notre condition? Non, et c'est la preuve qu'ils sont vains. Attendez donc plutôt de vos proches qu'ils soient plus réalistes, plus combattifs et qu'ils se débarrassent de ce qui embue leur conscience.
Qu'ils prennent enfin leur destin en mains.

Georges LAUTIER

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire