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lundi 31 janvier 2011

à monsieur le ministre

J'apprends ce matin par un communiqué radiophonique qu'un mouvement se dessine chez mes collègues retraités de l'Education Nationale. Initié par un ancien Proviseur de Lycée, ce mouvement voit des détenteurs d'un titre dans l'Ordre des Palmes Académiques vous adresser leur diplôme en guise de protestation à la politique éducative que vous menez actuellement en France.
Je vois dans cette protestation deux dimensions qui la rendent vaine.
Tout d'abord, ils vous rendent une distinction qui leur a été accordée par quelqu'un d'autre que vous, c'est-à-dire par un Ministre de l'époque où ils ont obtenu leur grade, un Ministre qui pour eux représentait l'honneur de leur Ministère alors que vous n'êtes qu'un ministre d'une époque délétère, celle que traverse notre pays actuellement.
Deuxièmement, en vous donnant ce qui est l'un des insignes du monde des valeurs, ils se débarrassent de ce qui est précieux pour eux pour vous l'offrir à vous, homme du monde des intérêts.
C'est en cela que réside l'erreur fondamentale de leur démarche. Vous allez vous gausser de cette manoeuvre qui ne vous atteindra pas car vous avez une analyse  aussi cynique que la mienne. Cela va faire rigoler le conseil des ministres quand vous leur rapporterez cette méprise de vos ennemis qui les fragilise un peu plus.
Quant à moi, je vais vous dire que lorsque je suis devenu Commandeur des Palmes Académiques, je n'ai pas été plus fier pour autant. J'avais déjà donné ma jeunesse et ma vie à l'Education. Pour remercier l'Inspecteur d'Académie qui m'avait proposé pour ce titre - homme que je respecte encore - nous avons ouvert avec lui quelques bouteilles de champagne. La dernière, je vais l'ouvrir et la boire à votre barbe. En effet, je vais tenir maintenant très haut et avec honneur cette décoration à laquelle je ne tenais pas plus que cela auparavant, simplement parce que je ne vous l'offrirai pas.
Pour vous ôter cette satisfaction et que vous restiez sans elle, les mains nues, sans rien avoir à me prendre de cette belle superbe que j'affiche à votre nez.

4 commentaires:

  1. bravo je crois que le vent de la revolution est contagieux mais jamais inutile
    bravo et je te soutiens dans ta cause

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  2. Merci Lilia. Mais tu sais, je suis né avec dans les veines le vent de la révolte. En fait, j'ai vécu vraiment trois mois seulement dans ma vie. En mai, juin et juillet de l'année 1968. J'en ai toujours la nostalgie.
    Bien à toi.

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  3. COucou je viens te dire bonsoir oui je sais je suis assez rare mais que te dire encore!!
    J'espére que tu vas bien.
    Passe une belle soirée

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  4. Oui, tu te fais assez rare, France. Tou va bien j'espère? Pour moi, ça va mais tu sais nos travaux dans la maison ne sont toujours pas terminés. Nous aons du mal avec les fournisseurs qui n'ont plus rien en magasin et il faut commander puis attendre. S'il te manque quatre carreaux pour finir un carrelage, il faut attendre trois semaines!
    Je t'embrasse et je viens faire un tour chez toi.

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