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lundi 17 mai 2010

Communication

Je viens d'être censuré tout à fait normalement par YouTube qui a trouvé que les illustrations qui accompagnaient ma chanson Ah! Les têtons! contenaient des éléments heurtant les principes régissant les usages en vigueur sur ce site. Ils sont maîtres de leur outil, c'est leur droit.
Je me demande maintenant si un texte comme celui qui suit (Le système éducatif) ne va pas être sanctionné aussi. Auquel cas je serais exclu définitivement ou puni pendant six mois.

Dans ces conditions, je ne puis continuer à partager librement le produit de ma production et de ma réflexion. Je pensais que le bandeau de protection pouvait suffire à avertir les passants. En fait, il doit exister une machine qui scrute les titres, les contenus. En l'occurence elle a dû découvrir les seins nus que j'avais mis en illustration de ma chanson, les mêmes seins nus que ceux qui se trimballent sans soutien-gorge sur toutes les plages de France en été ou dans tous les musées ouverts aux scolaires.

Je vous laisse donc me donner votre avis sur la poursuite de mon activité de bloggueur que je commençais d'ailleurs à trouver très prenante et me prenant beaucoup de temps.

A vous lire dans les commentaires.
Merci.
Georges à toutes et à tous!

7 commentaires:

  1. Je vous conseille de suivre les conseils traditionnels de l'écriture. Avant d'écrire, demandez-vous « qui lira mon texte ou verra mes clips ? », « quel en est le thème ? », « est-ce que j'ai bien incorporé l'autre point de vue dans mon texte ? » etc.

    Je viens d'entendre dire que Molière était insensé des critiques de sa pièce de théâtre "L'école des femmes". Imaginez-vous d'avoir écrit un chef d'œuvre mais le monde littéraire vous critique parce qu'ils n'aiment pas votre protagoniste. Il s'est vengé sur ses critiques par l'écriture de "Le misanthrope".

    Il est fort probable que vous n'aimez pas la censure d'YouTube. Je n'ai pas d'opinion là-dessus. En revanche, la perfection de l'expression est beaucoup plus importante que la liberté de l'expression.

    Dernière chose à noter. Il est bien ironique que dans mon pays si fier de ses libertés et aussi le champion de l'autocensure. Dans un tel climat, la perfection de l'expression importe de plus en plus.

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  2. Je vous remercie de porter attention à cette "communication". La Pléïade vient de publier deux volumes sur Molière. On en parle beaucoup en ce moment en France. Et on s'aperçoit que les auteurs comme lui ne suivait pas les bons conseils que vous me donnez gentiment. Gustave Flauvert, s'il les avait suivis, n'aurait jamais écrit "Mme Bovary". Et etc... .
    Non, je crois que chez YouTube le souci de la perfection est absent : ils publient n'importe quoi, pourvu que les gens s'amusent avec leur outil. Le blog devient ainsi une distraction qui ne mange pas de pain et qui permet au moi des administrateurs de blogs de s'expanser, de se figurer qu'ils ont une existence propre à travers leur blog. Le blog est l'un des paravents qui cachent la réalité dans nos démocraties au sens où Jean Genet employait ce terme qu'il donna en titre à l'une de ses pièces, "Les paravents".
    Vous avez bien raison de noter que le pays qui se targue le plus de liberté est celui qui est aussi champion de la censure. Car, c'est la bienséance qui préoccupe surtout YouTube et non la qualité. Surtout pas de vague dans les blogs, pas de réflexion qui approfondirait certains problèmes. Ma chanson est un inventaire sur les diverses formes de "têtons". Elle s'appelle : "Ah! Les têtons" Je voulais par cette oeuvre prolonger ce qu'avaient fait avant moi Pierre Perret avec "Le Zizi" et Brassens avec "Le con". Deux chansons censurées sur les radios françaises à l'heure de leur création. J'aurais dû m'attendre à la même réaction de la part du puritanisme américain. Et je suis presque sûr aussi que si je faisais une chanson dans laquelle je déclarais mon athéisme, j'aurais le même genre d'ennuis. Surtout n'invoquons pas Spinoza, surtout ne transformons pas les blogs en forum. Quoique, lorsqu'on lit de ces forums-là, on trouve rarement de la part de nos contemporains ce qui pourrait allumer la réflexion sur (et la critique de) notre monde actuel. Qui dit en ce moment dans les blogs que nous fréquentons que l'humanité court à sa perte dans de nombreux domaines? qui dit qu'après une chanson sur le con, une autre sur le zizi, on pouvait voir compléter le trio par une troisième sur les têtons? Les images choisies n'étaient que des seins nus comme on en voit sur nos plages ou dans les musées ouverts aux scolaires. C'est la démesure de l'acte qui m'a fait bondir. Le sein, aujourd'hui, n'est-il pas l'une des rares bouées de sauvetage qu'il nous reste? Et que c'était coquin d'en faire l'inventaire. Voilà le mot lâché : coquin! Ce qui contrarie les administrateurs (ou le robot) de chez YouTube. Surtout pas coquin! Consensuel, bienséant, conformiste, conservateur, béni-ouioui, bigot et j'en passe, oui. Ce qui nous ramène à Molière et à son "Tartufe".
    Merci de m'avoir permis cette réflexion, ce papier qui me fait me ranger dans les rangs des nombreux agitateurs qu'a connus mon pays dans son histoire. J'en suis fier, même si c'est l'orgueil qui me fait dire cela.
    Je vous remercie.
    Merci encore, cher Ren.

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  3. Vous êtes sûr que j'aie écrit ce que vous avez laissé entendre ici : "Et on s'aperçoit que les auteurs comme lui ne suivait pas les bons conseils que vous me donnez gentiment. Gustave Flauvert, s'il les avait suivis, n'aurait jamais écrit "Mme Bovary". Et etc..." ?

    Est-ce que je vous ai donné des conseils de ne rien écrire ? des conseils qui censureraient Flaubert ?

    J'avoue que j'étais vague. et je continue à être vague. Je vous avoue encore une chose. Je vous pique, parce que je voyais bien que derrière votre "communication" attendait la libération de tous les mots de votre commentaire. N'est-il pas vrai ? Et pourquoi pas les écrire dans un billet au début ?

    Alors, je vous dois une explication pour tout cela. C'est-à-dire dès le début. C'est que ce que vous écrivez me pique aussi. Malgré tout cela, j'imagine que vous cherchez quelque chose, surtout quand vous écrivez des choses sur la mécompréhension entre les générations. C'est douloureux, n'est-ce pas ? J'ai une mécompréhension pareille, mais probablement tout à fait contraire de la vôtre. Un jour je vais en écrire. Je en voudrai votre opinion.

    Vraiment pas la peine de me remercier. Pas la peine de se demander pardon. C'est entendu ?

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  4. Ren, vous êtes très fort pour braquer votre interlocuteur. Vous m'avez offert l'occasion de me libérer du poids de cette censure que j'accepte en fin de compte en sachant de qui elle vient, d'un monde dans lequel les tartuffes sont rois et les marchands des cupides.
    Bien sûr que je cherche quelque chose lorsque j'écris, sinon pourquoi écrire? Je cherche l'autre. Et j'en trouve quelques-uns. D'alleurs, vous-même me dites que vous allez "en écrire" et que vous voudriez mon opinion. D'accord, je suis prêt. Et si vous ne voulez pas de formule de politesse entre nous, c'est d'accord, je m'abstiens de ces convenances. Mais ainsi, que vous le vouliez ou non, c'est encore le principe de respect de l'autre que j'applique.

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  5. Au nom de nous comprendre mieux, j'écris ce commentaire. Je tiens au principe de respect. L'intérêt que je porte sur votre écriture en est le témoin. Je suis un autre aussi, mais quelquefois je serais votre contraire. Je n'aime pas les convenances quand il me semble qu'il y a trop d'écart entre les formules et les actes. Si l'écart est expliqué, les formules ne sont pas nécessaires, à mon avis. Or après la compréhension elles ont de la grâce. Je n'aime pas du tout d'être accusé d'avoir dit quelque chose, quand je ne l'ai pas dit. Tantôt j'ai mal formulé mes propos, tantôt mes propos sont méconnus. Si, grosso modo nos propos sont d'une nature blessante, la communication cesserait et les principes auxquels nous tenons seraient irréparables brisés. Malheureusement, cela arrive trop souvent dans notre monde tartuffe et cupide.

    Je commence et termine mon commentaire avec les traits qui nous sont particuliers. Je suis plutôt militant, comme vous. Je braque l'interlocuteur aussi bien que vous. Non ? Donc, il n'est pas nécessaire de voir dans mon attitude une différence, une exception, un autre.

    En fait, et je peux avoir tort, mais je pense que vous braquez votre interlocuteur plus souvent et plus fort que moi. Peut-être c'est la raison que vous cherchez dans le stoïcisme un autre chemin ? Je cherche un chemin aussi. En tout cas, nous nous braquons bien, donc je l'accepte et je vous respecte.

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  6. J'avoue être un militant moi aussi. Et je braque facilement mes interlocuteurs, c'est vrai.Le stoïcisme pourrait m'apporter la sagesse, je le pense. Mais ça ne durerait pas bien longtemps. Ma rage reviendrait au galop car c'est là mon naturel.
    Aussi continuons à nous respecter comme tels que nous sommes. Et poursuivons nos échanges.

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  7. Bien sûr, je poursuis avec plaisir un échange avec vous, parce que nous sommes différents, parce que nous sommes pareils. Quand on en partage, c'est le meilleur de deux mondes.

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