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jeudi 15 septembre 2016

Pourquoi comback ?

Oui, en effet : pourquoi écrire comback en un seul mot et pas comme me le conseille le correcteur de Google, c'est-à-dire come-back ? Parce qu ainsi j'ai un mot plus fort, plus solide. Le trait d'union fragilise et en deux mots ce que je veux exprimer risque de se rompre. Avec comback, j'ai un mot solide, compact. J'arrive en force. J'a le dessein de révéler, d'annoncer, de dire. Et je commence aujourd'hui.

J'avais trouvé au coin de mon ordi un logiciel français ressemblant beaucoup à Photo Shop : Photo filtre.
Comme son nom l'indique ce logiciel vous permet d’apposer sur vos photos des filtres, comme dans le bon  vieux temps de l'argentique, lorsqu'on adjoignait un filtre à son objectif pour obtenir un voile autour du sujet. Il existait de nombreux types de filtres qui enjolivaient nos clichés en leur donnant un caractère particulier.

Aujourd'hui, ce n'est plus au moment de prendre la photo que l'on agit sur le cliché, mais après, tranquillement et tout à loisir. Votre photo ayant été prise avec un appareil numérique, il vous est aisé de l'introduire dans la machinerie de votre ordinateur et de lui appliquer les nombreuses possibilités que vous offre le logiciel Photo filtre. D'ailleurs, nombre de téléphones portables sont équipés aujourd’hui de logiciels semblables. Il en existe même un qui vous permet de transfigurer vos prises de vue !

Transfigurer ! C'est exactement le mot que j'avais choisi pour décrire mon travail alors que très souvent on parle de déformations qui sont grotesques par les modifications qu'elles offrent. Votre grand-père peut avoir un nez encore plus gros et des yeux énormément globuleux avec ces outils. Vous comprendrez aisément que ce n'était pas du tout ce qui m'intéressait de réaliser avec Photo filtre. Mes intentions étaient artistiques; artistiques comme on l'entend au XXI siècle. C'est-à-dire que je tenais à travailler dans une optique contemporaine.
Et pour accentuer encore ce caractère j'en suis arrivé à faire imprimer mes "œuvres" sur de fines feuilles d'aluminium ou sur du plexiglas, en grand format ou en petit. A votre guise puisqu'une fois numérisés les objets graphiques sont des fichiers numériques dont on peut faire ce que l'on veut pratiquement.

Donc, ma première exposition s'est intitulée : Transfiguration d'objets graphiques, ces objets graphiques pouvant être à l'origine des dessins, des photos, des installations. Tous ces objets, scannés ou photographiés, devenaient pour moi des objets manipulables dont les transfigurations successives me remplissaient d'aise et de joie.

J'inventais un monde, j'agissais sur le monde. Et je découvrais, pour un même objets graphique, mille et un avatars différents. J'entrais dans la série, chère à Monet, à Cézanne. On dirait aujourd'hui que mon travail débouchait sur l'allographie, un univers dans lequel chaque oeuvre en engendre d'autres. Je sortais de l'autographie dans laquelle se trouvait les peintres de l'ère classique et moderne, eux dont les œuvres sont uniques et définitivement achevées une fois pour toutes, signées et collectionnées comme telles.

Ce trait rendait déjà mon propos difficilement compréhensible par les "amateurs" d'art de la petite ville où j'habite.

Mais il y eut d'autres découvertes que je vous ferais partager bientôt.
Jorgi

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