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vendredi 23 septembre 2016

Ma prochaine exposition


J’ai maintenant l’assurance que ma prochaine expo se tiendra dans les locaux de l’ESPE de Digne les Bains d’ici quatre à cinq mois. L’ESPE est en fait l’ancienne Ecole Normale, l’établissement où l’on forme aujourd’hui les futurs professeurs des Ecoles.

J’aurai à ma disposition deux pièces contigües : dans la première seront exposés des posters au format A3 présentant des images des lieux ayant inspiré l’ensemble de mes créations sur le thème choisi et, dans la deuxième, j’exposerai les œuvres proprement dites qui seront pour l’occasion  présentées au format A3, toujours sous la forme de posters collés sur du carton plume.

Ainsi seront distingués l’œuvre et son contexte. Le chemin d’une pièce à l’autre se terminera par la découverte dans un autre lieu de l’établissement de l’écorce qui a donné naissance à ce travail.

En effet, d’une écorce de chêne traînant dans une ruelle du village où je passe mes vacances en Corse du Nord, j’en suis venu à réactualisé en moi ma passion pour un épisode douloureux de l’histoire de l’île de beauté. En 1350, des populations vivant selon les préceptes de pauvreté édictés par François d’Assise avaient trouvé refuge au fond d’une vallée à l’accès difficile de la Corse du Nord pour y pratiquer un christianisme premier, celui des origines de cette religion. Ces gens furent accusés de schisme et exterminés par les armées du Pape et les Seigneurs du Sud de l’île.

En Corse, ces déviants furent nommés des Giovanalli. En Italie ils étaient des Fratellini. Vous souvenez-vous du film que Jean-Jacques Annot tira du roman d’Umberto Eco, Le nom de la rose ?
Dans cette vallée retirée ces Giovanalli avaient construit des tours de défense, des tours carrées dont les portes d’entrée étaient placées à 2, 50 m au moins du sol : tirer l’échelle qui permettait d’accéder à leur logis leur assurer un abri relatif pour échapper à leurs tortionnaires.

Dans tous les villages de cette haute vallée on retrouve de ces tours, habitées encore pour certaines, en ruine pour quelques-unes.

Le concept sur lequel repose donc mon exposition est simple : d’une écorce en forme de tour éventrée ( que je vais faire inclure si j’en trouve la possibilité ), mon émoi – et même mon effroi – a donné lieu à une série de productions de cette écorce sous la forme d’images transfigurées à partir de photos que j’ai pu en réaliser. Mon œuvre n’a rien d’historique, l’histoire des Giovanalli étant difficile à cerner, tant d’auteurs ayant brodé sur cet épisode. Elle n’est que le produit d’une réaction esthétique.

L’exposition sera accompagnée de conférences-débats pour présenter non seulement les circonstances de la naissance de cette œuvre – car l’œuvre ici ne sera pas constituée que par les images des avatars que j’ai tirées de l’écorce trouvée par hasard, mais également par les problèmes que pose l’art contemporain actuellement en France.

Par ces conférences, je trouve le moyen de compléter mon œuvre par le discours si indispensable dans la création actuelle pour permettre au public d’accéder totalement au sens que je donne à cette création qui se veut défendre le droit de croire ou de ne pas croire.

Si vous avez des questions à poser, utilisez les commentaires.


Jorgi

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