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mercredi 6 février 2013

FEVRIER 2013, mercredi 7


FEVRIER  2013, mercredi 7

Je ne voulais pas trop t’aimer.
Je ne voulais pas dérober ton âme.
Je ne voulais pas t’empêcher de déplier tes ailes.
Tu as ton monde, tes joies.
Je sais qu’il est dangereux
d’absorber l’autre au sein de l’amour qu’on lui porte
jusqu’à l’étouffer de tendresse.

Aussi gardais-je pour moi mon plaisir.
Je faisais simplement la sentinelle.
Près de toi, sans te toucher, à te voir grandir,
seulement grandir.
J’étais heureux de cela ;
mais en me méfiant tout de même de ma main
que j’aurais pu tendre vers toi.

Et puis le fracas survint dans lequel, avec raison,
tu pris le parti de ta mère.
Moi, grand-père, j’ai rangé mon amour pour toi.
J’ai accroché aux murs tes derniers dessins,
ceux du jour de tes dix ans.
Je te garde en moi pour te donner de ma force,
simplement en exemple
et pour que tu grandisses encore en étant toi.

Toi, cette promesse que tous attendent.
Toi, cette Paix que tu m’as offerte pendant dix ans.

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