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samedi 20 octobre 2012

après SCHOOL FICTION

School Fiction est le titre de mon dernier roman, celui que j'ai terminé cet été en Corse. Pourquoi en Corse? Parce que la deuxième partie, fantasmée elle aussi comme le reste du roman, se situe dans l'Alésani, une région se trouvant en pleine Castagniccia, au sud de Bastia et accessible par la plaine orientale que baigne la mer Tyrrhénienne. Bien évidemment, je travestis une fois de plus le lieu où se passent les aventures de mes héros et la région de l'Alésani devient, dans le livre, l'Alécastina. Ainsi, tous les noms de lieux, de personnages se trouvent déformés. Je tâche malgré tout à garder le caractère original des appellations. Il m'arrive même de conserver - mais très rarement - un nom usité dans la réalité. Par exemple, dans School Fiction, le nom de l'une de mes mules est Bionda, une mule qui avait réellement appartenue au grand-père de mon épouse qui est native de l'Alécastina, non je me trompe : de l'Alésani.


Vous voyez, j'en arrive à tellement vivre avec mes héros que je suis prêt constamment à passer dans la fiction. Et quelquefois je déraille, je saute d'une voie à l'autre, prenant un train pour l'autre. Ce dérèglement plus ou moins maîtrisé de la personnalité me permet d'échapper aux convenances, aux conformismes, à une vie sociale pas toujours très excitante.

Mon "School Fiction" m'a quitté en sept exemplaires chez des éditeurs de science fiction car, en effet, le livre flirte avec ce domaine littéraire, mon personnage étant un homme augmenté. Dans le livre il a quelques 145 ans, il est doté d'une quantité extraordinaire d'outils et de possibilités qui, même en 2079, font sensation.

Mais j'ai déjà commencé à assembler des éléments pour un troisième roman que je veux être celui-là à ranger dans la catégorie des policiers. Il va se passer dans un pays qui ressemblera à la Sologne, région que j'ai visitée il y a deux ans et sur laquelle je collecte des informations. Bien sûr, je vais lire Raboliot, le roman de Maurice Genevoix. Ou peut-être pas car, je veux construire le monde dans lequel vont se dérouler les crimes qui vont y être commis. Ce que je vais garder c'est le climat de la Sologne, les paysages, l'impression que l'on s'y déplace de façon feutrée et toujours un peu secrète et mystérieuse comme le font les chasseurs. En effet, en Sologne, on roule sur des routes et des chemins vides, sans jamais voir d'humain. Sans jamais voir l'eau qui pourtant est partout et vit sous la végétation. Un pays où le crime se prépare dans le silence, où la cruauté est celle de la chasse, où l'on ne sait pas d'où viennent les coups alors que des corps tombent pourtant et alimentent la curée.

J'ai tout un monde à édifier en y plaçant mes petits soldats qui ensuite se feront une guerre haineuse. Vous pouvez me souhaiter du bon temps à jouer à ce jeu. C'est dans ce monde parallèle que j'ai découvert la meilleure façon de libérer mes tendances schizophrènes. Merci.

1 commentaire:

  1. J'aime bien ta façon d'évoquer ces vies parallèles et ces personnages qui prennent le pouvoir dans ton quotidien.

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