compteur

dimanche 27 décembre 2009

La douleur qui pesait sur mon être en s'estompant même légèrement laisse place à un espace où la douceur redevient précieuse, où la paix peut s'installer sur un pays reconquis.
L'excès ne conduit pas toujours à la démesure. Il peut s'adosser à une compréhension plus large, une prise en compte de l'autre. Au sortir d'une aventure brutale, d'un conflit ardent, je reprends goût au calme, je souris de nouveau à la trace d'un renard, au bon mot de l'un de mes proches. La préciosité n'est plus dans l'affectation dans ces momens-là, mais dans la simplicité d'un geste, d'un regard réconfortant qui fait savoir à l'autre qu'il compte pour toi.
Je découvre que je peux souffrir encore, mais sans heurt, sans éclat, sans cri, comme si la soufrance était une habitude, un état endémique qui rend plus sensible, plus attentif, plus ouvert à ce qui nous environne.
Et c'est alors une brise légère qui peut m'émouvoir.

2 commentaires:

  1. j'adore ce texte
    il bassine mes maux
    les rend moins gluants
    moins compressifs
    je t'ai dit que je reviendrai

    RépondreSupprimer
  2. Je t'ai dit que je te suivrais.
    J'adore ton texte, si court, spontané
    et pourtant ciselé
    comme le diamant d'un bague.
    Tes maux, je veux plus que les bassiner,
    les laver de leurs miasmes, les faire glisser,
    alléger leur pression.
    Je n'ai jamais rien reçu de cadeau aussi beau
    que ton texte.
    Je l'ai copié dans l'un de mes grimoires secrets.
    Je le garde en moi et l'affiche là,
    sur cette plaie qui déjà s'estompe.

    RépondreSupprimer