Lors de ce dernier week-end, j'ai connu des moments excellents. Je craignais, de ces rencontres familiales, les séquences insupportables où les rancœurs, la jalousie, la haine apparaissent. Eh, bien! pas du tout! Tous ont fait preuve d'aménité et de bonne volonté. L'entente, la coordination dans les tâches ménagères ont été totales.
Je pense que ces changements sont dus à la présence d'une personne qui s'est nouvellement inscrite dans la structure de la famille. "Un seul être vous manque et le monde vous semble désert", dit-on. Chez nous, c'est l'inverse qui s'est produit récemment : cette présence a restructuré le groupe. La nouvelle copine de l'un des membres de la famille a introduit une forme de sérénité qui a gagné tous les autres. Bien sûr, elle a été adopté immédiatement ; par sa simplicité, son amabilité, son écoute.
Quoi d'étonnant? Cette jeune femme est infirmière libérale. Elle se rend chez les malades en effectuant toutes sortes de tâches qui conduisent à maintenir à leur domicile des patients qui sans cela seraient hospitalisés. Dans son cas, cette infirmière est d'autant plus valeureuse qu'elle intervient sur un quartier dont la population est particulièrement défavorisées. Chaque jour, elle pénètre dans des logements sordides, des espaces confinés où la misère règne.
Elle apporte dans cet univers glauque un espoir renouvelé, une écoute soutenue, des conseils attentifs et ajustés. Une sainte laïque qui vaut bien certaines religieuses qui vont se dévouer pour les pauvres du monde entier alors qu'à leur porte le malheur, la douleur, la déchéance grouillent. Tout comme les rats qu'il arrive à notre infirmière d'enjamber dans les couloirs des immeubles en ruine. Elle doit même contourner quelquefois des groupes de dealers qui contrôlent l'accès à ce type d'habitation.
Chaque jour, des courageuses de sa trempe apportent, sans tambour ni trompette, des soins qui s'irradient du corps à l'être tout entier, sans que ce soit là une occasion de capturer une quelconque âme, élément trop abstrait et incertain alors que les plaies et les maux sont premiers.
C'est sûr : nous avons tous ressenti quelle dignité tranquille emplit cette personne. Enseignants en majorité dans la famille, nous avons reconnu quelqu'un de notre trempe. Mais combien encore plus généreuse, encore plus respectable!
dimanche 5 février 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire