Nous fîmes ni une ni deux : nous prîmes place à une petite table du modeste salon de thé annexé au Monoprix. Il but une bière et moi un grand verre de grenadine. Je commençais à avoir soif. Je laissais monter en moi un trouble que je reconnus, celui que j’éprouvais lorsque j’étais adolescente et que dans les boîtes où j’allais danser je me sentais devenir la proie que mon cavalier voulait croquer. Une proie attachée à son désir de se sentir écrasée entre deux bras serrés et avalée par une bouche qui attendait que la mienne s’y noie. Une proie frémissante que chaque instant conduisait un peu plus au sacrifice. Un sacrifice qu’il fallait impérieusement interrompre : il ne fallait pas à cette époque laissait trop espérer au chasseur. Il existait des zones érogènes qui lui étaient interdites sous peine de me faire croquer pour de bon ! Aujourd’hui, le délice, c’est que la situation avait changé. Les portes du plaisir pouvaient s’ouvrir toutes grandes et je me voyais déjà avec ce malabar barbu sur moi, sentir ses poils sur ma poitrine et me donner à lui comme à un gorille ! Une petite effrontée écrasée par une masse de chair dont l’essentiel était dans mon vagin.
(fin de l'épisode)
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