Je vous présente quelques bonnes feuilles de mon roman MONTER LA VIE A CRU, édité depuis peu sous la forme e-book. Vous pouvez vous le procurer chez l'éditeur www.monpetitediteur.com, chez AMAZON, à la Fnac ou chez votre libraire. Les deux versions existent, numérique ou papier.
Voici le début d'une publication concernant tout un passage crucial du roman. Demain et les jours qui suivront, vous aurez la suite de cet épisode.
"Hunt devina que Zelma avait fait une rencontre. La voisine, de manière pernicieuse, lui avait bien dit qu’elle était sortie pour se venger. Cela avait bien l’air d’avoir été fait. Bon, Hunt était beau joueur. Il ne se fâcherait pas pour cela. Quoi qu’il n’aime pas l’idée de vengeance : c’était un sentiment archaïque pour lui, indigne de l’humanité si elle tenait à se placer au-dessus de l’animalité. La justice française, que l’homme démocratique et humaniste avait notamment inventé ces derniers siècles, venait même depuis peu d’abandonner la peine de mort qui n’est en fait qu’une vengeance officiellement mise en place par les sociétés encore enfermées dans leurs contradictions comme la société américaine. Il était au-dessus de cela et la pulsion de mort que recèle la pulsion poussant à la vengeance lui était insupportable à admettre.
C’était bien là ce qui le gênait le plus dans l’escapade de Zelma. Et ce « pardon » aussi qu’elle demandait à son mari qui venait en contradiction avec son intention initiale : cette double attitude lui paraissait contenir une contradiction interne. Son sens de la logique en était heurté. Pourquoi demander pardon après un acte qui était fait pour faire souffrir à celui qui en était la cible ? Zelma n’avait pas dû pouvoir prendre en charge sa démarche, pensa Hunt qui, du coup, retrouvait une dignité à travers ce pardon qui lui était demandé et qu’il donnait avec magnanimité. Une dignité bien vaine toutefois."
(à suivre)
vendredi 10 février 2012
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