J'étais allé à Florence. Saisi par la beauté, par l'harmonie, par la puissance.
J'ai ramené ce croquis à grands traits du fameux pont qui enjambe l'Arno, le Ponte Vecchio.
Pour le voir sous un angle favorable, avec mon copain qui a un culot monstre nous avions pénétré dans le club des canotiers de Florence, sur les bords du fleuve. Nous affichions une superbe majestueuse. Pleins d'assurance, nous avions traversé le bar où se tenaient des messieurs chics, certainement des adhérents du club. Ils nous regardèrent passer parmi eux sans broncher, nous leur souriant, eux sidérés à en tomber leur cigare.
Je réalisai ce croquis dans les transes. Je m'attendais toujours à ce que la main puissante d'un carabinier me prenne au collet pour m'éjecter de ce lieu privé.
Mais non; J'ai pu épouser tout à loisir les lignes du pont, celles de la ville qui lui sert d'écrin. Epouser parce que mon crayon suivait mon oeil et mes doigts dirigeaient la caresse. Là, au bord de l'eau jaune, je n'étais plus moi-même. J'avais la tête pleine de Leonard de Vinci, de Giotto, de Michel-Ange et de tant d'autres encore.
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