L’interview a bien eu lieu.
Mercredi 10 avril, à 16h30. J’ai rencontré un éditeur qui fait énormément pour
les auteurs qu’il édite. Même de la radio. Il organise aussi des soirées dans
des lieux divers, invité par des associations ou des établissements publics
comme de petits restaus qui lui ouvrent leur porte. On y chante, on y lit
quelques bonnes pages de ses écrits, on y mange une bonne soupe ensemble de
manière très conviviale. Voilà un éditeur militant.
Mais suis-je l’auteur qu’il
attendait ? Tout au long de l’interview qui a duré une heure il m’a sondé,
exploré, soupesé, cherchant à me connaître, à me deviner. J’avais apporté avec
moi trois manuscrits, un livre d’aïkaï d’un japonais nommé Matsuo Bahshô sur
lequel, entre les espaces laissés par l’imprimeur, j’imite l’auteur pour
accompagner chaque très court poème d’un poème reprenant sa structure que
j’illustre ensuite d’un dessin. J’avais aussi avec moi un disque de quinze de
mes chansons. C’est ce qui plut le plus, non pas à l’éditeur lui-même, mais à
la personne qui mettait en ondes cette émission en direct. Trois ou quatre de
ces chansons ont été diffusées pour entrecouper l’émission. Cette personne est
auteur-compositeur-interprète. Elle m’a proposé de participer à des émissions
qu’elle dirige pour y présenter avec moi ma musique et mes chansons.
Voilà que j’étais venu là pour
tenter de faire vivre mes romans et que j’en repars avec une opportunité de
type musical. Pour les romans, c'est moins sûr ... . De plus, ayant assisté précédemment au vernissage de l’exposition
d’une amie, l’envie m’a pris de demander aux organisateurs si je pouvais
exposer chez eux l’an prochain mes peintures sur polystyrène. Ils sont prêts à
m’accueillir.
Trop, c’est trop ! Quand
vais-je pouvoir trouver le temps de travailler mon jardin ? Et pourtant
j’adore tant les roses et les arbres fruitiers, les jonquilles qui en ce moment
dressent leur tête ! J’adore tant aussi des émissions de télé comme celle
que la chaîne Mezzo présentait hier soir, la retransmission de la participation
de Mélodie Gardot, la canadienne, au festival de jazz de Vienne en
France ! Elle a profondément évolué, elle a complètement changé son style.
La musique qu’elle crée, celle de ceux qui l’accompagnent, peut être rapprochée
de celle qui se crée en ce moment, une musique libérée des académismes y
compris celui du jazz, une musique plus proche, plus simple mais si riche,
riche de tout ce que l’on peut découvrir dans l’improvisation. Je suis un fan
de l’émission d’Anne Montaron sur France Musique qui s’appelle : A l’improviste.
Boulimique donc, affamé de ces
belles choses qui fleurissent aux bouts des doigts des femmes et des hommes
inspirés. Gourmand de contacts, de découvertes de gens qui s’ouvrent aux autres
comme cette vendeuse d’IKKS hier après-midi qui a su si bien saisir ce que je
cherchais dans son magasin d’Aix-en-Provence : une fraîche veste d’été
sous laquelle je mettrais un polo léger comme une pelure d’oignon ; un
pantalon, bien sûr un pantalon, un jean aérien ; et, pour finir, un chèche
pour le soir lorsque l’air se fait plus pointu au bord de mer.
Merci vous esthètes qui
venaient voir sous ma maison qu’elles fleurs j’accroche à mon balcon.