FEVRIER 2013, mercredi 7
Je
ne voulais pas trop t’aimer.
Je
ne voulais pas dérober ton âme.
Je
ne voulais pas t’empêcher de déplier tes ailes.
Tu
as ton monde, tes joies.
Je
sais qu’il est dangereux
d’absorber
l’autre au sein de l’amour qu’on lui porte
jusqu’à
l’étouffer de tendresse.
Aussi
gardais-je pour moi mon plaisir.
Je
faisais simplement la sentinelle.
Près
de toi, sans te toucher, à te voir grandir,
seulement
grandir.
J’étais
heureux de cela ;
mais
en me méfiant tout de même de ma main
que
j’aurais pu tendre vers toi.
Et
puis le fracas survint dans lequel, avec raison,
tu
pris le parti de ta mère.
Moi,
grand-père, j’ai rangé mon amour pour toi.
J’ai
accroché aux murs tes derniers dessins,
ceux
du jour de tes dix ans.
Je
te garde en moi pour te donner de ma force,
simplement
en exemple
et
pour que tu grandisses encore en étant toi.
Toi,
cette promesse que tous attendent.
Toi,
cette Paix que tu m’as offerte pendant dix ans.
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