Voici que, parce que les cupides et les
avides de l’ultralibéralisme se sont mis à faire dérailler la lourde et
fracassante machine du capitalisme, nous sommes entrés en crise. Une crise exclusivement financière qui découle de cette
folie récente de l’humanité : la spéculation sur l’argent. Il faut bien
poser cela avant de commencer à réfléchir aux principes qui doivent fonder le
fonctionnement des sociétés humaines.
Au contraire de cette réflexion,
aujourd’hui, notre gouvernement soi-disant socialiste va commencer à s’attaquer
aux allocations familiales, aux retraites, aux dépenses de santé. Cela pour tenter de ramasser, en un tour de main,
quelques miettes pour essayer vainement de combler les gouffres abyssaux que
les traders et quelques banquiers (qui
ont failli à leurs missions premières) ont creusés à grands coups de cuillères
à pot dans les richesses provenant du travail des humains, de leur
intelligence, de leur savoir-faire et de leur dévouement à l’espèce que nous
constituons.
Il est temps de refuser ces
rafistolages, ces bricolages injustes. Il faut repenser les principes de
gestion et de fonctionnement de la société du XXI° siècle. Nos dirigeants, ceux
qui nous perdent et, parce qu’ils ont été élus, s’arrogent le droit de ne pas
penser rationnellement, sont devenus irréalistes. Ils sont incapables
d’envisager un fonctionnement économico-politique différent de celui qui les a
produits. Ils ont la tête dans le sac. Vous me direz, les précédents
n’avaient-ils pas, eux, la main dans le sac ?
Il va falloir que très vite l’espèce
humaine se prenne en charge. Que l’on redonne à chacun sa place et sa part dans
la conception de l’ouvrage essentiel qui consiste à faire fonctionner les
nations pour le bien de tous. Il est temps de faire fi des combines et des
manœuvres de minorités décérébralisées qui se sont laissées manger par
l’argent, cette brillance trompeuse parce que stérile et dangereuse car, comme
il est utilisé aujourd’hui, l’argent n’enrichit que lui-même, travaille uniquement
à s’accroître. Il tourne en rond. Son monstre devient incommensurable. Ne
parle-t-on pas de milliards de milliards de dollars alors que certains tendent
la main en nous demandant une petite
pièce, s’il vous plaît ? L’argent ne sert plus à protéger la femme,
l’homme, le vieillard et l’enfant. L’argent ne sert plus à faire sa place à la
jeunesse.
La terre sur laquelle nos ancêtres se
sont succédé les a toujours vus savoir se prendre en charge, s’insurger contre
les aberrations politiques menant aux catastrophes guerrières. Faisons en sorte
qu’il en soit de même aujourd’hui quant aux catastrophes financières. 90% des
Français ne sont pas responsables de ce qui leur arrive. Il faut qu’ils se
réveillent et annihilent ceux qui mènent leur existence à sa perte, nos espoirs
à l’anéantissement, nos enfants au suicide. Il est temps d’interdire aux fous,
aux insensibles, aux irréalistes de gouverner.
Et pourtant, j’assistais il y a un jour
ou deux à une émission de C DANS L’AIR. Qu’y vois-je, se tenant malgré tout un
peu dans l’ombre ? Un ancien conseiller de ceux qui viennent, il y a une
ou deux législatures, de nous plonger dans le marasme. Un monsieur qui continue
à fourvoyer des gens puisqu’il dirige maintenant un cabinet de conseils. Ne
fallait-il pas profiter de sa présence sur le plateau pour démolir ses propos,
anéantir ses prétentions explicatives, lui remettre la tête à l’endroit ?
Peut-être par souci d’équité les producteurs avaient-ils jugé bon de le faire
figurer dans le groupe de ceux qui débattaient ? Mais l’équité, cette
règle d’or de la gestion sociale, ces messieurs-là savent-ils ce qu’elle
est ? Sa présence aurait pu être utile si elle avait servi de repoussoir à
des gestions empreintes du déni de l’humain, du mépris de la mise en œuvre des
principes qui fondent notre espèce. Il n’est qu’à relire la Constitution qui
nous gère pour savoir quels sont ces principes. Ils ne sont pas
utopiques : ils sont dans les textes fondamentaux. Mais combien les
connaissent-ils encore ? Combien ne s’ingénient-ils pas à les
contourner ?
Il
est temps d’en revenir aux fondamentaux, dit-on dans une équipe de rugby qui
essuie défaite sur défaite. Et pour une nation ? Une nation valeureuse
qui, lorsque certains patrons se sont trouvés en prison pour collaboration avec
le Nazisme, a su remettre en selle des entreprises qu’elle a fait fonctionner
en faisant des profits. Profits qu’elle a rendus aux actionnaires lorsqu’on a
commencé à s’inquiéter de ces preuves données, partout en France, par la classe
ouvrière prouvant qu’elle était capable de s’autogérer. Laissez l’homme
entreprendre, laissez-le s’organiser. Vous serez surpris de son imagination, de
son sérieux, de son abnégation. De son bonheur.
Combien de politiques d’aujourd’hui
connaissent-ils encore les mots qui chantent le bonheur ?
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