Je vous écris depuis la salle de séjour silencieuse d'une location de vacances d'hiver. Une partie de la famille est ici pour huit jours. Il est tôt ce matin et tout le monde dort encore à tenter de récupérer des longues couses à ski effectuée la veille ... et surtout d'une infernale partie de MONOPOLY qui s'et terminée assez tard. A vous dire tout : j'ai perdu le premier ... pour me retirer d'un jeu de société que je déteste maintenant car je le vois comme le modèle socio-économique à fuir à tout prix : on joue dans ce jeu, non pas pour battre l'autre, mais pour le mettre à genoux, tout lui prendre. Et l'on y découvre que, comme dans la société dans laquelle nous vivons, celui qui a beaucoup fini par avoir tout et, celui qui a peu, a encore moins à la fin car il n'a plus rien!
J'ai arrêté mes sarcasmes à un moment donné du jeu : je ne voulais pas casser le plaisir que semblaient prendre mes descendants à manipuler de l'argent (même fictif). Je regrette que mes proches ne pratiquent pas d'autres distractions. Ah! que sont loin les anciennes veillées!
Et pourtant, la maison où nous logeons, restaurée bien sûr, date de 1744. Elle est tapie dans le coeur d'un village où toutes les maisons s'imbriquent, serrrée les unes contre les autres. On aurait pu venir là pour entendre quelque vieillard nous conter comment ils vivaient dans le temps.
Au contraire : nous sommes entourés, dans l'appartement, d'Ipods, de balladeurs, de consoles de jeu, d'écrans d'ordinateurs où l'on visionne des films en streaming, des clips vidéos sur YouTube ou Daylimotion.
Au fond, pendant la journée, le ski, activité sportive, rattrape les soirée. Mais quelle cohue autour des tables de restaurant et quelle impatience aux queues des remonte-pente et autres télésièges!
C'est drôle -et quelquefois pathétique- d'observer comment nous vivons!
Bien à vous!
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Bonsoir Georges ! En te lisant j'avais l'impression de voir ce chalet et cette table ou une infernale partie de MONOPOLY s'est terminée assez tard après une bonne journée de ski . L'ambiance est là et je partage ton point de vue sur le rapprochement entre ce jeu de société et le libéralisme sauvage . Belle suite de séjour !
RépondreSupprimerMerci ,Jerry. La suite du séjour n'a pas été si mauvaise.Une gastro, ma fille. A prendre son repas tous les jours à midi dans l'un de ces restaus d'altitude on finit toujours par attraper une saloperie! Quant à moi, mon arthrose a redoublé.J'ai pu malgré tout faire une longue ballade dans la neige au milieu des mélèzes. Et au attend aujourd'hui de savoir si Nicolas (huit ans) va avoir sa première étoile.
RépondreSupprimerMerci Jerry!