Un autre passage de MONTER LA VIE A CRU, roman que vous pouvez vous procurer chez l'éditeur (http://www.monpetitediteur.com/), chez AMAZON ou votre libraire :
"Se sentant frustré, Hunt voyait sa jalousie grandir, l’étouffer quelquefois. S’il ne tirait rien en tant qu’émotions délicieuses et subtiles, saisissements fulgurants, des aventures de Zelma, il était blousé. C’était justement ce qui irritait Zelma qui sentait très clairement que son mari l’instrumentalisait. Il la manipulait comme un objet, un objet qui faisait transition entre ce qu’il avait perdu -et qui maintenant était enfoui sous des mémoires nouvelles- et des plaisirs inédits, d’un autre type, mais qui pouvaient remplacer ceux qu’il avait connus avec Béatrice. Au plan des vibrations intimes chez Hunt, ce titillement qu’il éprouvait à savoir (ou : à voir) sa femme au lit avec son copain, avait pris la place du trouble qu’il ressentait lorsqu’il s’était rendu chez Béatrice Forli. Si peu de fois d’ailleurs !
Il se disait qu’il payait bien cher pour deux à trois coups de (...). Il ne comprenait pas que la quantité ne faisait rien à l’affaire pour sa femme : Zelma restait accrochée à cette idée qu’il l’avait trahie. Le nombre de fois importait peu. Alors, qu’elle agisse à sa guise allait dans le sens où elle compensait le préjudice subi. Mais qu’elle devienne à travers cela un déclencheur de plaisir pour son mari, elle s’y refusait de plus en plus car, dans ces conditions, les dés étaient pipés pour elle. Le gagnant demeurait son mari. Cela, elle ne s’en étonnait pas. Il se débrouillait toujours pour ramener la couverture à lui, tirer son épingle du jeu. C’était toujours lui qui finissait par dominer les situations. Et il avait toujours raison si on l’écoutait."
samedi 22 octobre 2011
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