Je vais retourner à mes sources profondes,
à mes délires stridents que je vais happer à force de déboires
au long des jours inutiles.
Que je puisse ouvrir les portes,
entrebâiller les interstices
qui conduisent où murmurent les fibres de mon être.
Que ne m'abstiennent plus les interdits de faire,
les empêchements de sourire.
Je veux couler le reste de mes jours
dans une faille d'où je résisterai aux coupables,
d'où j'éructerai sur les coquins et leurs sbires.
Je vais retrouver mon âme désertique,
celle que je croyais avoir perdue
du temps où je n'y croyais plus.
Georges Lautier
Poèmes d'aujourd'hui
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